(CORAGATHE) Time is running out

Normalement je devais avoir une soirée de congé tranquille, possiblement à faire des devoirs afin de me mettre à jour avec le retour aux études. Ça c'est à condition d'avoir un boulot stable et surtout une patronne qui m'aime bien. Sauf que ce n'est pas le cas j'ai même parfois l'impression qu'elle est jalouse de moi. Donc voilà je me retrouve non seulement à devoir travailler mais en plus je dois accueillir une nouvelle serveuse fraîchement revenue en ville. Une étudiante d'Harvard comme moi apparemment. Au moins ça nous fera un point commun. Je me prépare en quatrième vitesse puis me rends à la boite où je vais rejoindre la nouvelle employée que l'on m'indique au loin. Magnifique chevelure : tout me plaire. « Salut moi c'est... » Alors qu'elle se retourne je ne peux que la reconnaître. Ce visage parfait il n'en existe qu'un seul et unique à travers ce monde. Mon coeur fait un bond alors que le reste de mon corps essai de faire comme si de rien n'était. «... Agathe. »

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times is running out
— with agathe.

Maintenant que j'étais de retour à Harvard et que je n'avais plus de confrérie il était grand temps que je travaille pour rapidement pouvoir me payer un loyer d'appartement. J'avais eu la chance d'obtenir un travail assez rapidement, barmaid comme d'habitude, c'était clairement ni la première fois ni la dernière. Bon au moins j'avais l'expérience. Et aujourd'hui c'était tout juste mon premier jour, je stressais pas vraiment, j'espérais juste tomber sur un patron sympas, des collègues pas trop chiant et pas de toilettes à nettoyer quoi. Une fois arrivée le patron m'expliqua tout ce qu'il fallait savoir pour ensuite me montrer ma collègue du jour. Je me retournais alors au moment pour ensuite restée sans bougée en reconnaissant Agathe, c'est quoi ce bordel ? Je sentais mon cœur battre assez vite, il était clairement trop sous le choque pour rester calme. « Sans blague. » Dis-je une fois qu'on nous laissa seule à seule, évidemment j'pouvais pas avoir le grand sourire avec elle en sachant que je craquais vraiment pour elle puis paf elle est partie voir mon frère. Y'a pas pire humiliation, croyez-moi. « Tu travailles vraiment ici ? J'vais devoir supporter ta tête tous les jours ? » Alala la gentillesse c'est pas pour aujourd'hui.

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Ça ne me dérangeait pas tellement de former les nouvelles que nous engagions de manière assez fréquente durant cette période. C'est juste que parfois j'aimais aussi un peu avoir des soirées de congé mais tant pis ce sera une autre fois. C'était plutôt amusant de se dire que j'avais ce boulot depuis 6 mois à peine et que j'étais l'une des plus anciennes, il y avait un bon roulement de personnel. Pourtant là j'avais bon espoir rien qu'à voir ce qu'elle dégageait : de la confiance, de l'assurance... Et elle avait un petit cul franchement sexy. Enfin sexy elle l'était dans tout son corps la Cora. Ce n'était tout simplement plus d'actualité d'avoir le droit de lui dire. Je me présentai de la manière la plus gentille qui soit mais aussitôt seules toute cette belle gentillesse se volatilisa. « Ouais ma belle. Tu crois que moi ça me fait plaisir que tu sois là ? » Plutôt que de monter sur mes grands chevaux, j'aurais aussi pu lui dire que j'étais désolée pour ce que je lui avais fait; le truc c'est que je n'avais jamais totalement compris ce que j'avais. Nous étions des mies proches, très très proche, et c'est vrai que je ne me cachais pas de flirter mais sans plus. C'est là que j'avais commencé à me rapprocher un peu plus de son frère et pouf du jour au lendemain voilà comment elle agit. J'ai dû manquer un épisode, vraiment.

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times is running out
— with agathe.

Franchement même si bosser n'était pas la chose que je préférais le plus j'aimais quand même travailler dans un bar, cela permettait de voir du monde, de discuter et aussi boire gratuitement avec un peu de discrétion. Mais je déchanta assez vite en comprenant que ma jolie collègue était Agathe. Si elle ne m'avait pas lâchement abandonnée pour mon frère je pense que je lui aurais sautée dans les bras heureuse de la retrouver après tout ce temps. Mais non je préférais me montrer froide. Au fond elle ne savait pas vraiment ce que j'avais contre elle vu que je ne lui avais jamais dis de clair voix mais dans tous les cas j'pense que c'était assez remarquable qu'elle me plaisait. A moins qu'elle n'est rien remarquée, j'en sais rien. « Bien-sur que ça te fais plaisir, j'vois déjà une belle étincelle dans tes yeux quand tu me regardes. » Dis-je d'un petit sourire en coin en passant un instant mon index contre sa joue alors que j'allais ensuite l'air de rien derrière le bar. « Bon c'est comme partout ici, je prend la commande, je sers le verre avec un beau sourire pas sincère et tout ira bien ? » Dis-je en posant mon regard bleu sur elle, bon j'étais maintenant un peu plus calme mais je savais qu'au moindre truc j'étais bien capable d'exploser contre elle.

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Oui la vérité c'est que j'avais toujours su que je lui plaisais; pire encore je l'avais dragué pendant très longtemps cette petite. Encore aujourd'hui si ce n'était pas du fait que j'avais une relation étrange avec son frère et qu'elle me détestait très clairement, je me la ferais fort probablement dans les toilettes à la fermeture. C'était plus fort que moi de penser comme ça vous l'avez bien regarder ? « Tu confonds avec les spotlights. » Je caressai le dos de sa main du bout de mes doigts, tant pis elle n'avait qu'à pas me toucher. Je n'avais pas changer j'étais même encore pire qu'avant et elle avait raison sur le fait qu'elle avait encore le même effet sur moi. Adriel ou pas Adriel ça ne changeait rien. Consciente du risque de la mettre encore plus en colère contre moi de ne pas simplement agir froidement mais j'aimais vivre dangereusement. Puis si on devait travailler ensemble autant essayer de développer un semblant de complicité. « En gros c'est ça ouais. Et chaque fois que tu laisses entrevoir un peu tes seins, ton pourboire s'en trouve doublé. » Parce que les garçons - et certaines filles - étant ce qu'ils sont, plus la vue est intéressante, moins leur argent compte. C'est comme ça que la vie se passe en 2016 mes chers amis désolé de vous choquer.

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