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Stranger in the Quincy House. PV.

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Priape & Bonaventure
Vautré dans un fauteuil de la Quincy House, son ordinateur portable calé sur ses cuisses, Bonaventure était en train de travailler sur un cours, indifférent à l’agitation qui régnait pourtant dans la Quincy House. Depuis que le nouveau Doyen avait été confirmé dans son poste, toutes les confréries étaient en mode panique. Lui, se voulait confiant dans l’avenir même si cela l’inquiétait tout de même. Bonaventure ne se voyait pas sans sa seconde famille. Il avait besoin de la Quincy House comme de l’air qu’il respirait. Aussi, il ne voulait pas paniquer avant l’heure. Ils finiraient tous par trouver une solution et si ce n’était pas le cas, le métisse était prêt à user de ses talents secrets pour virer le Doyen. Bon, il risquait aussi de se faire virer mais une vie sans risque valait-elle seulement la peine d’être vécue ?! Bonaventure n’était pas du genre à traverser une rue les yeux fermés dans le but de ressentir l’adrénaline. Non, il partait simplement du principe que si on ne pouvait pas se battre pour les choses ou les personnes qui nous sont chères alors c’est que l’on ne vivait pas. Or, ces trois dernières années, il n’avait fait que survivre.

A présent, il voulait vivre et il allait vivre autant qu’il le pourrait. Bien sur, ce revirement de situation n’était pas étranger à une certaine femme dans son cœur mais il était encore trop tôt pour réellement prétendre à quelque chose – disons qu’il y travaillait. Un homme vint s’installer en face de lui et si Bonaventure n’y fit pas attention dans un premier temps, il commença à sentir une certaine tension en lui. Aussi releva-t-il la tête de son écran d’ordinateur pour regarder l’inconnu en face de lui. « Bonjour, je peux t’aider ? »lui demanda-t-il avec politesse et sympathie. Il n’arrivait pas à remettre sa tête dans un contexte précis. Un nouveau ? « Tu es des nouveaux bizuts qui est arrivés ? » ajouta-t-il, pensant que cet homme avait tout simplement besoin d’aide pour s’intégrer.

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Mission infiltration. Peut être qu’Andy et moi nous nous étions pris à la tête sur le sujet Talya, qu’on faisait actuellement nos tétouins en campant mutuellement sur nos positions, mais il n’en restait pas moins que mon amie me manquait. Ses sms délurés, nos discussions jusqu’à pas d’heure, nos battles pour savoir qui ferait la vaisselle, oui tout cela me manquait. J’évitais son appartement, étant retourné squatter à la DH, surtout qu’avec les mesures prises par te doyen je voulais réaffirmer mon attachement à ma confrérie, et puis je passais pas mal de temps avec ma petite amie. Et dans malgré cette distance gentiment et doucement instaurée entre Andrea et moi, j’avais quand même eu vent d’un nouveau rapprochement entre son coup de cœur du moment et elle. CS avait publié un article, je n’avais pas tout saisi, mais comme la demoiselle m’avait déjà précédemment parlé du garçon, j’avais vu ce potin comme un signal pour me lancer et aller mener mon enquête. Me voilà donc devant la quincy, que je connais peu, avec un air un peu perdu. Passé l’entrée, je demandai mon chemin et on m’indiqua comment me rendre dans la salle principale. Il y avait pas mal de monde et dans le brouhaha, un étudiant me désigna Bonaventure du doigts, dans un fauteuil, en train de bosser sur son pc. Je pris place dans le siège face à lui, un peu nerveux, cherchant déjà mentalement comme aborder le garçon sans avoir l’air d’un inspecteur gadget…. Sauf qu’il finit par me remarquer et ce fut lui qui releva la tête et lança la discussion, m’offrant sur un plateau la parfaite excuse. « Salut… Je… Euh… Oui je viens d’arriver… » acquiesçai-je avant de lui tendre la main : « Preston, je suis une nouvelle recrue. » me présentai-je en reprenant le patronyme que j’avais coutume d’utiliser pour éviter de donner mon véritable prénom. « J’suis un peu paumé du coup, et ça m’a l’air bien… animé ici. » A la dunster, on révisait religieusement. Ici, y’a pas à dire, l’ambiance était complètement différente. « Mais je veux pas te déranger si t’as du travail… Je vais aller voir si quelqu’un d’autre serait disponible pour me faire un peu découvrir la quincy… » fis-je alors en commençant à me relever de mon fauteuil, espérant au fond de moi que le garçon allait m’empêcher de m’éloigner et se prendre de pitié pour le pauvre bizut paumé que j’étais censé être.
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Priape & Bonaventure
Inconscient du fait que ce Preston était en réalité le colocataire d’Andrea, Bonaventure lui fit signe de s’asseoir à nouveau. « Enchanté de te connaitre Preston, je m’appelle Bonaventure ! Bienvenue à la Quincy House »  lui dit-il en fermant son laptop pour le poser sur la petite table se trouvant non loin de son fauteuil. Il n’était pas malheureux d’être ainsi distrait de ses révisions car il commençait à avoir mal dans le bas du dos -en même temps, vu la position qu’il avait prise pour étudier, c’était même un miracle qu’il ne se soit pas coincé quelque chose.   « Alors comme ça t’es nouveau ? C’est génial ! Je suis certain que tu vas te plaire ici ! La Quincy House est une véritable famille… un peu délurée par moment » rigole-t-il doucement en observant l’agitation tout autour d’eux. « N’aies pas peur de tout ce bordel mais depuis l’annonce du nouveau Doyen, c’est un peu le branle-bas de combat. Tout le monde a peur de perdre les confréries et même moi, je ne sais pas ce que je ferais si je devais perdre ma seconde famille » soupira-t-il, l’air attristé. Il se secoua la tête, redevenant souriant. « Alors… dis-moi, tu as des questions ? Ah et ne t’inquiète pas, tu ne me déranges absolument pas et puis j’aime bien rendre service aux autres. Pour être honnête, ta venue me donne une bonne excuse pour faire une pause dans mes révisions » lui dit-il avec un sourire amusé.

Bonaventure adorait les études mais disons que passer des heures et des heures à bûcher sur un cours, ce n’était pas vraiment son dada. Il préférait de loin la pratique à la théorie même s’il comprenait que les deux étaient nécessaires à un bon apprentissage. « Tu veux que je te fasse visiter les lieux ? ça a l’air grand mais une fois qu’on en a fait le tour, tu verras que les choses reprendront taille humaine » le taquina-t-il bien gentiment, attendant sa réponse à sa proposition.

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 J’eus vite la confirmation que le quincy devant moi était bien le coup de cœur du moment de ma chère coloc. Il me fit signe de m’asseoir en me souhaitant la bienvenue avec un sourire, sympathique aux premiers abords. Mais mon expérience m’avait appris à me méfier des apparences. Je me réinstallais donc dans le fauteuil face au sien et il lâcha ses révisions pour moi, enfin pour Preston, le bizut que j’étais censé être. N’oublions pas qu’ici, j’étais sous couverture. Il entama la discussion en parlant de sa confrérie, à laquelle il semblait véritablement tenir. « C’est sûr que ça a l’air… animé. » commentai-je en observant un peu l’agitation ambiante.  Mais Bona était plutôt rassurant et il expliquait tout cela par l’annonce du nouveau doyen. Les oranges avaient peur de perdre leur confrérie, et j’hochais la tête. « C’est pareil pour les dunsters… » Gloups. Je me repris : « Et toutes les autres confréries je présume… » Ouais voilà, c’était mieux. J’étais vraiment un espion en carton, fallait que je peaufine sérieusement mes talents d’acteur. « J’espère que tout le monde sera aussi accueillant que toi en tout cas. » fis-je finalement avec un sourire. Il me demandait même si j’avais des questions, ajoutant que je dérangeais pas, qu’il aimait aider.  Elle était où l’anguille sous la roche là ? Ouais il avait l’air trop propre sur lui le petit. « Je me demandais en fait, quelle est la politique de la confrérie par rapport à l’attitude de ses membres ? Je veux dire en dehors de l’investissement caritatif qui nous anime tous… » Est-ce qu’ils se devaient de filer droit ? Est-ce qu’ils avaient des consignes en terme de sortie, de soirée, de consommation de stupéfiants… L’envers du décor quoi. On savait tous par exemple que dans certaines confréries il était mal vu de se droguer, de coucher avec le premier venu, ou encore d’avoir un mauvais dossier scolaire, tout ce qui pourrait ternir l’image caractéristique de certaines des autres maisons. Et finalement en parfait mentor, le garçon me proposait même un tour des lieux. L’occasion de prolonger notre discussion et d’en apprendre plus sur lui ? Sans aucun doute, je sautais sur l’occasion. « Ca serait vraiment adorable de ta part. J’ai un peu l’impression d’être dans un labyrinthe. » Et là pas besoin de feinter, c’était sincère. « Ca fait longtemps que t’es ici ? » Allez go, parle moi un peu de toi mon garçon…
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Priape & Bonaventure
Bonaventure avait froncé les sourcils à la mention des Dunster mais Preston s’était rattrapé aussitôt si bien qu’il avait lâché l’affaire. Peut-être connaissait-il du monde dans cette confrérie. Aussitôt, il se mit à penser à Andrea et un léger sourire étira ses lèvres. Il allait devoir faire un peu plus attention à ses expressions faciales sinon le bizut allait le prendre pour un taré. Remarquez, cela le changerait un peu ! « Tu présumes bien ! Du moins, des échos que j’ai, tout le monde se bat pour obtenir les finances nécessaires. La seule chose que j’espère c’est que toutes les confréries en ressortiront vainqueurs car je n’ai pas envie que cet homme obtienne victoire. Après tout, entre le groupe Nemesis et le nouveau doyen, cela fait un peu trop de monde en guerre avec nos confréries » médita-t-il en se frottant le menton. Puis, se rendant compte qu’il s’était à nouveau laissé aller à ses déductions à la noix, Bonaventure afficha une moue dubitative. « Excuse moi, j’ai tendance à partir dans des théories à la limite du complot mais je peux pas m’empêcher de faire certains rapprochements »haussa-t-il les épaules. Déformation professionnelle. « Mais tu n’as pas à t’en faire, ici , tu trouveras toujours un bon accueil » se reprit-il toujours avec le même sourire.

Preston en vint à lui demander s’il y avait une ligne de conduite à tenir chez les Quincy et il se gratta la tête. « Tu me poses une colle ! En fait je n’en sais rien. Je ne pense pas… je veux dire tant que tu agis avec respect et que tu ne nuis pas à l’image de la Quincy House, tu es libre de faire ce que tu veux. Pourquoi tu es du genre fêtard ? Tu sais, c’est pas un souci, on en a pas mal dans les rangs » tenta-t-il de le rassurer sans s’imaginer que Preston/Priape essayait de le sonder lui. Par moment, Bonaventure pouvait être d’un naïf mais qui pourrait avoir l’idée de s’infiltrer ici dans l’unique but de lui tirer les vers du nez ? Il faudrait être égocentrique pour songer à ça. « Tu vas voir, c’est pas si grand que ça… » rigola-t-il en lui donnant une petite tape sur l’épaule. « Cela fait quatre ans que je suis à la Quincy House ! J’ai longuement cherché la confrérie qui me plairait. Mon père voulait que j’intègre la Eliot House, tradition familiale mais sans vouloir manquer de respect à cette maison, je suis loin de partager leur point de vue. Pour être honnête, j’ai hésité entre la Lowell House et ici… et me voilà ! Et toi ? »lui demanda-t-il tandis qu’ils s’engageaient dans un long couloir.

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 Mince, son froncement de sourcils puis son sourire me firent douter de ma couverture. Est-ce qu'il m'avait grillé ? Il allait falloir que je redouble de concentration. Mais pour un vieux Duster comme moi les habitudes avaient la vie dure. Heureusement la conversation repris l'air de rien. Quant à la crise actuelle déclenchée par le nouveau doyen, le jeune homme avait un avis bien tranché sur la question, pro confrérie jusqu'au bout des ongles, il me parut à nouveau un véritable bisounours dans son discours. Il souhaitait que toutes les confréries s'en sortent. Peace and love. Le garçon fit à haute voix le rapprochement entre Némésis et ce nouveau doyen anti confrérie et je ne pus qu'acquiescer : "Mais tu n'as pas tort. C'est vraiment louche cette histoire quand on pense. Cette année, il n'y a pas eu de crise, d'agression, de bombe... On est en droit de s'interroger pourquoi soudain le système est remis en question." A nouveau, je me devais d'entretenir ma couverture, de jouer celui qui n'étais pas trop au courant puisque j'étais censé être novice en matière de frat'. Je me repris : "J'ai entendu dire que les confréries avait été fermées l'an dernier déjà, tu en faisais déjà partie à l'époque ?"

J'avais ensuite chercher à savoir s'il y avait une ligne de conduite implicitement c'était plutôt la sienne que je cherchais à connaître dans la manœuvre. Le brun sécha, et m'interrogea : est-ce que j'étais du genre fêtard? Est-ce que c'était cela qui m'inquiétait parce qu'apparemment cela ne posait pas de soucis, il y en avait pas mal chez les oranges. "Tu en fais parti ? Des fêtards ? Parce que oui j'avoue que j'aime bien m'amuser... Avec modération. Ca permet de faire des rencontres..." J'essayais de lancer le sujet rencontre et nanas, discrétos. Parce que j'allais pas lui lancer de but en blanc -tu seras pas polygame par hasard ?- ou le questionner direct sur sa conception de la fidélité. Pourtant c'était des points essentiels à vérifier avant qu'Andy ne se lance dans quoi que ce soit de sérieux avec le jeune homme. Il se proposait de jouer les guides gentiment, et ça je ne pouvais vraiment pas lui reprocher de ne pas se montrer sympathique. J'en appris un peu plus sur lui. 4 ans de service dans les rangs orangés, il avait hésité avec la lowell, venait d'un milieu aisé apparemment. Et forcément il me retournait la question. "Moi j'étais student avant, sans étiquette... Et j'ai hésité avec la dunster, mais apparemment y'a quelques fortes têtes là bas, l'ambiance n'est pas saine..." Je sondais, je sondais... Allez vas-y balance sur les jaunes mon cher, que je puisse chargé ton dossier un peu. Parce que pour le moment, il était adorable j'avais rien à me mettre sous la dent ni à lui reprocher.
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« Je ne vais pas me plaindre que cette année, on échappe aux bombes » rétorqua-t-il pince sans rire car il avait déjà donné. En fait, s’il pouvait se passer des agressions, des prises d’otages etc. Bonaventure serait très certainement le plus heureux des hommes. « Mais oui, je m’interroge beaucoup. Pourquoi tout remettre en cause et surtout pourquoi maintenant ? Il y a eu les commémorations récemment… Je trouve que bousculer les gens, remettre en cause l’unité dans les confréries, c’est… trop tôt » ajouta-t-il en secouant la tête. Bonaventure n’aimait pas la tournure que prenaient les choses avec ce nouveau Doyen mais il n’était pas encore assez fou pour l’attaquer bile en tête. Non, pour l’heure, il devait avant tout mettre toute son énergie dans la sauvegarde de sa confrérie. « Oui, sale période ! Enfin à cette époque, je vivais en dehors de la Quincy House donc je l’ai beaucoup moins ressenti ! C’était sinistre comme période ». Malheureusement, c’était ce qui leur pendait au bout du nez s’ils n’obtenaient pas cette somme faramineuse.

Preston vint alors lui poser d’autres questions. Des interrogations auxquelles Bonaventure essayait de répondre du mieux qu’il le pouvait. « Fêtard genre boire de l’alcool à en perdre la raison ? Non. D’une, je ne bois jamais ou alors à mon corps défendant et de deux… c’est pas le genre d’activité que je préfère. J’aime bien faire la fête avec des amis mais ça s’arrête-là » lui répondit-il au risque de passer comme la plupart du temps, pour un coincé. S’il était honnête, il avait déjà tenté l’expérience de l’alcool mais rien n’avait été concluant. Aussi préférait-il s’en tenir à sa propre ligne de conduite. Il apprit alors que Preston avait hésité avec la Dunster House. « Je connais bien cette maison. J’ai des amis qui y sont ! Mais oui, ce sont des êtres avec un fort caractère » avoua-t-il en songeant à la belle Andrea. Malheureusement, cette dernière l’évitait comme la peste depuis quelques jours, depuis ce fameux soir où elle avait débarqué pour l’engueuler au sujet de Leanne. « Tu connais du monde là-bas ou pas du tout ? Au fait, tu suis quel cursus ? »


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  « J’ai ma petite théorie là dessus… » commençai-je alors à expliquer en me frottant le menton avec l’air très sérieux malgré la bêtise que je m’apprêtais à sortir. C’est que parler bombe et agression, ça donnait un côté trop pesant à notre conversation, je voulais l’alléger un peu avec ma thèse bidon : « Le nouveau doyen est passé par les confréries quand il était étudiant, il a été obligé de faire la danse des canard devant une foule innombrable dans le cadre de son bizutage, ou un autre truc traumatisant du genre, et puis son bizuteur lui a piqué sa nana… Bref un truc comme ça quoi. » Ouais allez, foutons nous un peu de ce cher doyen qui nous en faisait voir de toutes les couleurs. En attendant, c’était bien lui qui avait le destin de nos chères confréries entre les mains.
Je revins ensuite sur ce qui m’avait conduit vers lui dans un premier lieu : mon enquête sous couverture. Bonaventure n’était donc pas le genre à boire jusqu’à la déraison. Info qui me soutira un petit sourire satisfait. C’était quelqu’un de raisonnable donc, qui aimait s’amuser simplement. Sauf qu’il devait y avoir une faille, il ne pouvait pas être aussi sage et sympathique qu’il le laissait entrevoir de prime abord. « Et bien, garçon sérieux et sympa, tu dois en faire craquer plus d’une non ? » demandai-je alors, l’air de rien. Faudrait pas non plus qu’il aille s’imaginer que je le draguais. J’avais déjà été forcé de jouer dans l’autre camps avec mon pote Paris pour obtenir mon téléphone à prix raisonnable, je ne comptais pas retenter l’expérience, même si c’était pour la bonne cause et obtenir des infos précieuses sur le nouveau coup de cœur d’Andy… C’est d’ailleurs dans l’espoir de le voir jouer les médisant sur la dunster house et ses membres que je me lançai dans le sujet. Mais non, fidèle à lui même, il ne joua pas une seule seconde les langues de vipère. « Oui j’en connais certains… Mais disons que je ne les tiens pas tous dans mon cœur. » Grosse pensée pour Sienna, j’avais même pas besoin de jouer la comédie pour le coup puisque j’avais réellement un différent chronique avec la VP. Quand à mon cursus, je répondis trop vite : « Je suis en médecine… » Ha, j’aurais surement du inventer un cursus parallèle parce que si je parlais de mes études, il allait vite comprendre que j’étais dans la promo d’Andrea et que je la connaissais. J’ajoutai donc rapidement « …vétérinaire. » Je me raclai la gorge pour répéter ensuite : « Médecine vétérinaire c’est ça. J’adore les animaux et tout, tu vois le genre... » Pourvu qu’il me demande pas d’ausculter son chien ou son hamster, parce qu’en vrai je n’y connaissais rien du tout moi aux bestioles, c’était pas du tout mon truc.


HJ : Céline donne moi des raisons pour que Pripri voit d'un mauvais oeil le couple Bona/Andrea ensuite :giggle:
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Bonaventure n’avait pu s’empêcher d’éclater de rire à la connerie que venait de sortir Preston. Décidément, ce type était vraiment amusant. « Tu as conscience que cela se trouve, tu pointes exactement le fond du problème ?! » surenchérit le métisse qui trouvait l’idée excellente. « Qui sait, en tant que bizut, tu pourrais avoir le défi d’aller lui poser la question ! D’ailleurs, qui est-ce qui te bizute à la Quincy House ? »lui demanda-t-il avec curiosité.

Preston semblait tout aussi curieux que lui et ne cessait donc de lui poser des questions. Amusé, Bonaventure joua le jeu et répondit à sa dernière question. « Un peu mais malheureusement pour moi, j’ai tendance à être friendzoné avant même d’avoir le temps de me retourner mais en ce moment j’avoue que j’ai une femme en tête. Le hic, c’est qu’elle a tendance à être aussi fuyarde qu’une anguille » marmonna-t-il en haussant les épaules. « Je sais même pas pourquoi je te raconte ça… Je sais que je devrais lâcher l’affaire après tout, coucher avec la sœur n’était pas forcément une très bonne idée de ma part. Pour ma défense, j’ignorais qu’elles étaient justement sœurs » ajouta-t-il avant de se rendre compte qu’il déballait sa vie privée. « Fais-moi plaisir, oublie ce que je viens de dire » marmonna Bonaventure au comble du malaise. Il détestait parler de sa vie privée et encore plus lorsqu’il ne connaissait pas la personne en face. Qu’est-ce qui lui prenait ?! Andrea lui retournait tellement le cerveau et le cœur qu’il se transformait en un vulgaire amoureux transi prêt à se plaindre à la moindre occasion. « Et toi ? Tu as quelqu’un ? » demanda-t-il pour changer de sujet et pour essayer de donner l’occasion de se refaire une contenance.
« Ah ? Tu es en froid avec certains Dunsters ? J’avoue que je m’entends moyennement avec l’un deux… sûrement parce qu’il s’imagine que je veux lui piquer sa petite-amie » rigola Bonaventure. Ce Paris n’avait rien à craindre tant Summer était éprise de lui mais bon, il ne lui en voulait pas trop non plus. « Cela doit être cool comme études ! » rajouta-t-il.

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   Ma théorie, balancée sans grand sérieux, fit marrer mon interlocuteur qui sembla néanmoins convaincu. Peut être qu’il y avait du vrai là dessous. Il se marra même en imaginant que j’allais peut être écoper du défi de poser la question au doyen moi même pour en avoir le cœur net. Thank god, je n’étais pas vraiment bizut. Ce qui me permit de me marrer avec lui, jusqu’à ce qu’il me questionne sur mon supposé bizuteur. Je connaissais pas des masses de monde à la QH, et surtout, si je passais trois plombes à y réfléchir ça allait avoir l’air suspect. J’aurais pu répondre Abby ou Ariel, deux de mes proches amies qui avaient rejoint les oranges, mais au lieu de ça, crétinement, je répondis :  « Summer Wingfield. » Summer était la première à qui j’avais pensé. Ca c’était surement parce que Paris m’avait noyé sous les éloges de sa nouvelle nana, et que j’avais été lui parler à l’hosto récemment. Bref, pourvu que ça ne compromette pas ma couverture, parce qu’autant avec Abby ou Ariel, j’aurais pu demander aux filles d’être mes complices et de me couvrir, autant je ne connaissais pas encore suffisamment Summer pour lui demander de mentir pour moi. Et si ça se trouve le garçon la connaissait déjà. Oh mon dieu, j’étais mal. Un espion en carton.
Enfin, malgré mes médiocres compétences, je réussissais à avoir de précieuses info quand même. Donc il avait une femme en tête… Je redoublais d’attention, espérant qu’il n’allait pas s’imaginer que ma curiosité comme autre chose. « Tu peux m’en parler y’a pas de soucis… » l’encourageai-je en jouant les mecs sympa et à l’écoute. Sauf que l’aveu suivant du quincy me laissa un peu sans voix. Si on imaginait que l’anguille qui lui plaisait était Andy, ça signifiait donc que… qu’il avait couché avec Leanne !!! OMG. Je m’appliquais à ne pas laisser paraître mon effarement. Il fallait que je sois sûr de mon coup. « Comment ça tu ignorais qu’elles étaient sœurs ? Elles avaient pas le même nom de famille ou quoi ? » Ca, ça me ferait un indice de plus car Leanne et Andrea ne portaient pas le même nom. Sauf que Bona voulait déjà clore le sujet, mal à l’aise… Oops j’avais peut être poussé mes questions un peu loin, j’allais me faire griller. J’en revenais toujours pas, alors quand il changea de sujet, je répondis : « Oui je suis avec quelqu’un. Et une chance pour moi, elle n'a pas de sœur. » Petite tacle taquine, histoire de remettre un peu le sujet sur le tapis. Si c’était vraiment ce que j’avais compris, c’était cuit pour lui, jamais il n’aurait Andrea. Ou du moins c’était ce que je pensais… Et histoire d’avoir encore plus de pièces à conviction contre le brun, j’essayais de le lancer sur le sujet dunster, histoire de récolter des critiques de sa part à l’égard de mes camarades. « La vice présidente c’est une garce, sa réputation de croqueuse d’homme n’est pas surfaite. » Zéro acting, ça c’était typiquement le genre de choses que j’aurais pu dire en tant que Priape. Et mon interlocuteur semblait lui aussi avoir eu quelques accrochages avec des jaunes. Un en particuliers, apparemment un type qui le voyait comme une menace vis à vis de sa nana. Bah en même temps, un type qui s’envoie en l’air avec des frangines hein… Je retins bien sûr ce commentaire, essayant de garder mon air sympathique pour le cuisiner un peu plus à ce sujet : « Comment ça se fait qu’il pense ça ? Tu as été entreprenant avec sa petite amie ou quelque chose dans le genre ? » Allez, donne moi un peu plus de charges contre toi mon petit.

HJ : c'est parfait ça :giggle: :devilish:
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