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« Règlement de comptes. »
Maintenant, à chaque fois qu’un professeur demandait à me voir à la fin de l’heure, je craignais toujours qu’on ne m’envoie chez le doyen. Tout ça à cause de qui ? Kara Rosebury. Cette fille m’avait rendu plus parano que je ne l’étais déjà à force de me faire du chantage. Même si je lui en faisais aussi, ce n’était pas le problème, je me demandais tous les jours lequel de nous deux avait le plus à perdre dans cette histoire. Elle ? Parce que la drogue était illégale et qu’elle était sûrement majeure – quel âge avait-elle d’ailleurs ?- et passerait donc par la case prison si ça se savait. Ou moi ? Parce que si on apprenait que j’avais agressé un flic, alors que j’étais mineur qui plus est, on se ferait un plaisir de remonter plus loin dans mon dossier scolaire, voire mon dossier tout court, jusqu’aux fichiers de la police russes qui avaient pratiquement toute une archive qui m’était dédiée. Je serais donc renvoyé de la faculté, mais pire encore, des Etats-Unis. Non seulement je n’avais aucune chance de poursuivre mes études là-bas, mais en plus de retrouver mon père ici, sans compter les problèmes que j’encourais si je me retrouvais dans ce pays de malheur. Non, il fallait absolument que je trouve un moyen de la faire taire. Le poison, peut-être ? Ou une disparition prématurée dans une sombre forêt ? Oui, mais je ferais comment pour l’amener là-bas alors que j’avais pas le permis ? Tiens tiens…quand on parle du diable. Viens un peu par ici toi.
Au détour du couloir, tout à mes pensées alors que je sortais tout juste d’un cours de psychologie infantile, je vois arriver mon ennemie « cocaïnée ». Un simple coup d’œil dans la première salle qui passe, vide, suffit à me faire prendre la décision de lui agripper le bras avec force pour la jeter pratiquement tête la première dans la salle, avant de refermer la porte derrière moi, indifférent aux regards interloqués de certains étudiants derrière nous. « Toi et moi, faut qu’on parle. J’en ai marre de cette situation, alors on va trouver une solution aujourd’hui, de gré… » commençai-je avant de faire un pas dans sa direction, et de la toiser méchamment du regard. « …ou de force. A toi de choisir. »
acidbrain
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