be still and know that I'm with you (charlie)

A peine était-il sorti de l'entrainement, qu'Elliot s'était rué dans les douches. Ce soir, il ne s'éterniserait pas avec ses coéquipiers, il avait envie de tout autre chose. L'Anglais appréciait les soirées entre gars, mais il avait une bien meilleure idée pour occuper sa soirée, et surtout l'envie de voir une personne en particulier. Ca faisait trop longtemps qu'il n'avait pas vu Charlie. Il fallait absolument y remédier. Elliot l'appréciait beaucoup. Elle avait été parfaite quand elle avait pensé sa blessure l'été dernier. Depuis, tout était allé très vite. Leur amitié avait pris un tournant étranger aux autres amitiés. Ils ne sont pas n'importe quels amis. Quand ils ont besoin de se trouver et qu'ils sont seuls, ils ont tout l'air d'un couple. Et pourtant, ils sont loin d'en être un véritable. Mais ça leur convient ainsi. Sortant de la douche, il se vêtit rapidement, laissant ses cheveux sécher à l'air libre malgré le froid, et il se hisse dans sa voiture, prêt à se rendre dans la rue où habite Harrington en colocation avec un certain Nemo. Ce soir, il a décidé de venir à l'improviste, sans être venu les mains vides. Charlie raffole des pizzas, Elliot s'est donc empressé d'en commander deux chez le meilleur pizzaïolo de la ville de Cambridge et de les apporter pour l'heure du diner chez la jeune Harrington. Quelque chose lui dit que Charlie a besoin de quelqu'un sur qui se reposer, et il s'offre à elle sans restriction. Arrivant au domicile de Charlie, il appuie sur la sonnette, les bras chargés de pizzas qui dégagent une odeur appétissante. A peine ouvre-t-elle la porte, qu'il lui sourit en lançant: "C'est le livreur de pizzas! Avec Elliot Pizzas, une excellente soirée tu passeras!" Il ricane à sa propre réplique qu'il trouve idiote et il se demande si Charlie passera effectivement une bonne soirée. Quelque chose ne tourne pas rond, et il compte bien le découvrir. "Toi, tu n'as pas l'air dans ton assiette, alors on va se goinfrer et tu vas tout me raconter!" Il passe un de ses bras autour des épaules de la jeune femme et lui colle un gros baiser sur la joue, alors qu'ils entrent à l'intérieur.

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J'étais rentrée de l'hôpital plutôt satisfaite de ma journée. J'avais bien travaillé, le peu de patients qui m'avaient été confié étaient encore en vie à l'heure actuelle et si tout allait bien: ils le seraient encore demain matin. Je pouvais donc me reposer l'esprit tranquille. Sauf que je ne comptais pas me reposer. Car s'il y a quelques mois de ça je sortais un soir sur deux pour boire un verre et danser comme une folle dans des clubs, ce soir et comme chaque soir depuis un petit moment: j'allais réviser. C'est simple dernièrement en dehors de mon boulot à mi-temps à starbucks et des cours : je n'avais pas de vie. S'ajoutant à ça que c'est derniers jours Nemo restait chez son petit-copain: j'étais terriblement seule, avec pour seul compagnie mon chat, mes bouquins et netflix. Après avoir prit une bonne douche, j'avais enfilé un short en jean et un débardeur blanc, avant d'installer mes bouquins et mes notes sur la table basse du salon. Et une fois assise par terre sur une petite pile de coussins, c'était partie ! Je lisais à voix haute une partie de mes cours, récitant certains points à mon chat qui ne semblait pas vraiment me prêter attention. Alors que je mimais maladroitement les gestes d'une procédure et que, pour un fois mon chat semblait étrangement attentif, l'on sonna à la porte. Je me tirais donc de ma place pour aller répondre. J'ouvrais la porte pour tomber nez à nez avec un carton à pizza, puis je redressais aussitôt la tête en entendant cette voix et cet accent british que j'aimais temps: Elliot était là et à peine arrivé il réussissait déjà à m'arracher un sourire. « ça tombe bien je commençais à avoir faim. » commentais-je en pouffant de rire. Il nota rapidement que je n'avais pas l'air au top de ma forme, il ne me connaissait que trop bien. Puis il passa un bras autour de mon épaule, plantant un baiser sur ma joue avant de rentrer. On avait une relation très fusionnelle, en faite on sortait presque ensemble sauf qu'on était tout les deux dans la friendzone. Pas de sexe entre nous, pas d'attirance physique particulière, juste une très, très bonne entente, une belle amitié qui parfois touchait au romantique. Je refermai la porte derrière lui en frissonnant, avant de rapidement rejoindre le salon, et attraper un plaide pour m'enrouler dedans. « J'espère que la pizza n'est pas froide sinon c'est certain que je n'vais pas passer une bonne soirée ! » lâchais-je d'un air taquin. « Comme tu peux voir j'étais entrain de réviser... » déclarais-je en m'empressant de faire de la place sur la table basse pour qu'il puis poser la pizza. « j'ai une vie trépidante c'est dernier temps, on pourrait en faire un film. » ajoutais-je sarcastique au possible. « Tu veux boire un truc avec ta pizza ? »

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Charlie a l'air contente de le voir. En même temps, il était persuadé qu'une pizza saurait la requinquer en un clin d'oeil. Il sait ô combien elle les aime. Aussi, affichant un sourire radieux sur ses lèvres, la connaissant on ne peut mieux, il lui répond: "Je le savais!" Il met d'ailleurs son doigt sur son nez pour lui signaler qu'il avait du flair. D'une main, il porte les deux cartons qui leur sont réservés pour la soirée et qu'ils se feront une joie d'honorer. Charlie avait une relation particulière avec Elliot. Ce statut particulier qu'elle occupait, il ne l'aurait donné à aucune autre. Elle était un peu comme l'amie parfaite, celle avec qui on peut tout partager sans franchir la limite que l'on offre à un autre type de relation. La belle Harrington a su se rendre indispensable, si bien qu'elle lui manque à chaque fois qu'ils ne se voient pas de quelques jours. Pour elle, il est prêt à mettre à mal bien des choses. Alors qu'elle avance dans le couloir, elle le met en garde, et il secoue la tête tout en ricanant: "T'en fais pas mon ange, elles sont brûlantes, ma main peut en attester!" Sa main devait être rougeâtre à l'heure qu'il était. Quant au surnom dont il l'affublait, ça avait toujours été automatique. Elle ressemblait trait pour trait à l'image qu'il se faisait d'un ange tombé du ciel. Il ne lui manquait que les ailes. Comme elle venait de justement le signaler, elle était plongée dans ses révisions au moment où il était venu l'importuner, et ça le fit sourire. Il était tombé à pic pour la sortir d'une mauvaise soirée. Posant les cartons de pizzas sur la petite table, il affirma: "Tu vas me ranger tout ça et reporter tes révisions à demain! Ce soir, on se détend!" Il mettait un point d'honneur à la faire sourire et à lui faire oublier sa vie trépidante comme elle le disait si bien. "Et tu vas me raconter tout ce qui te tracasse!" Lui dit-il en plantant son regard dans le sien, d'un sourire rassurant, l'enlaçant naturellement au niveau de la taille. Et s'il voulait boire quelque chose pour accompagner la pizza? La réponse était évidente. "Bien sûr que je veux boire avec! T'as du vin? J'aurais proposé de la vodka, mais je crois pas que ça se marie bien avec la pizza!" Il eut un petit rire, et s'éloigna de Charlie pour ouvrir les cartons. Les pizzas étaient prédécoupées. Bonne nouvelle.

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J'avais fait juste ce qu'il fallait de place sur la table basse pour les pizza et Elliot s'empressa de les poser, m'ordonnant au passage de ranger mes révisions. Je m’exécutais alors empilant mes bouquins et mes notes, les déplaçant rapidement sur la table à manger pour libérer entièrement la table basse. J'observais fièrement le résultat avant d'attraper des coussins du canapé pour les mettre par terre, au pied de la table basse afin que l'on puisse s’asseoir dessus. Elliot planta ses yeux dans les miens et me sourit en m'annonçant que j'allais devoir lui raconter tout ce qui me tracassait. « je te raconterais tout ce que tu veux savoir dans quelques minutes. » dis-je en pouffant de rire avant d'enfin demander à Elliot s'il voulait boire quelques choses. Il proposa du vin. C'est vrai qu'une bonne bouteille de vin rouge irait parfaitement avec la pizza, puis j'étais sûr que Nemo devait en avoir rangé quelques part. « On doit avoir ça je vais fouiller un peu je reviens dans une minute. » dis-je en m'éloignant vers la cuisine. Je sortais premièrement deux verres à vins avant de me mettre à la recherche d'une bouteille. Je mis rapidement la main sur un bordeaux qui me semblait bien. Je n'y connaissais pas grand chose en vin pour être honnête, du moment que l'étiquette était jolie: ça m'allait. J'attrapais les deux verres dans une main, la bouteille dans l'autre avant de faire un premier voyage vers le salon, je posais le tout sur la table basse, avant de m'éclipser une seconde fois vers la cuisine pour prendre des serviettes en papier et un tire-bouchon. « voilà je pense qu'on a tout ce qu'il nous faut. » déclarais-je en tendant le tire-bouchon au jeune homme. « à toi l'honneur. » Puis je me laissais tomber sur mon tas de coussin, calant mon dos contre le canapé. « On bois d'abord, avant que je pourrisse l'ambiance ? » demandais-je d'un rire presque nerveux.

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Charlie n'avait pas vraiment l'air de vouloir réviser plus longtemps. Elle s'était rapidement exécutée comme sous les ordres d'Elliot. En fin de compte, tout ce qu'elle voulait, c'était mettre fin à son calvaire du soir, et Elliot était l'homme de la situation. Il savait qu'elle avait besoin de parler, qu'il y avait beaucoup de choses qu'elle gardait pour elle, et il saurait percer ses secrets à jour, ce soir, elle se confierait. C'était pour ça qu'il était venu, pour voir Charlie sourire. Elle partit chercher du vin, tandis qu'il ouvrait les boites de pizzas sur la table et qu'il les disposait l'une en face de l'autre. Charlie ramena la bouteille, les verres, le tire-bouchon et les serviettes, indispensables pour manger des pizzas, parce qu'ils avaient l'habitude de les manger avec les doigts. Attrapant le tire-bouchon, Elliot enfonça la tige en fer dans le bouchon de liège et d'une main experte ouvrit la bouteille dans un bruit caractéristique. Puis, comme il ne l'avait pas fait avant, il s'intéressa à l'étiquette. Le vin semblait provenir de France. Il ne pouvait pas être mauvais. Il se souvenait à quel point son géniteur aimait les Bordeaux, et était convaincu que le vin était seulement français. Servant la boisson dans les deux verres, il posa le regard sur Charlie pour acquiescer à sa proposition: "Prends un petit remontant avant de me dire tout ce qui te tracasse, ça te fera du bien!" Dit-il en lui tendant un verre. "Et t'inquiètes pas pour l'ambiance, on va passer une bonne soirée." Elliot peinait à s'asseoir confortablement, lui qui était grand. Alors, il décida de s'asseoir en laissant ses jambes étalées d'un côté de la table pour être plus à l'aise. Tendant son verre pour trinquer, il lança: "A notre belle soirée!" Et notre amitié par la même occasion. Portant le verre à ses lèvres après avoir trinqué, il lui déclara: "Allez, vas-y dis moi ce qui ne va pas!"

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L'on trinqua à cette super soirée et je pris une grosse gorgée de vin. Je tentais d'analyser le goût de la boisson mais je ne notais rien de spéciale. Ça confirmait bien que je ne connaissais rien en vin ! Enfin, il était bon, c'était ce qui comptait n'est ce pas ? Bordeaux ou pas, il avait un goût de vin ! Je me raclais ensuite bruyamment la gorge avant de me lancer : « En faite, en ce moment j'ai pas vraiment de vie. » déclarais-je très sérieusement. « Zéro vie sociale, je sors plus, je vois plus personne... » puis je le montrais du doigt, de ma main libre, avant de prendre une nouvelle gorgée de vin et de reposer mon verre : « d'ailleurs si t'étais pas venu ce soir, on ne se serait certainement pas vu avant un bon moment ! A la limite je t'aurais téléphoné, mais sortir : non merci. » J'attrapais une serviette en papier sur laquelle je déposais une part de pizza avant de la lui donner, tout en poursuivant : « Depuis que Beezus est repartie en Angleterre, j'ai plus d'amis. Enfin je t'ai toi, et j'ai Nemo aussi... même s'il est tout le temps chez son copain. Mais sinon j'ai plus personne, et j'ai plus de petit copain non plus....» j'échappais un long soupire avant de à mon tour me servir une part de pizza et de mordre dedans : « J'crois qu'je déprime un peu. » concluais-je la bouche à moitié pleine. « A par mon chat j'ai envie de voir personne. Puis j'ai envie de rien si ce n'est travailler et dormir.» Ça résumais assez bien mon état d'esprit du moment : j'avais largué Kol en Septembre et je n'avais plus de nouvel de lui depuis, j'avais un peu le cœur brisé, j'avais aussi l'impression de craquer pour Leo mais il m'exaspérait trop et sa relation avec Cali était bien trop compliqué pour que j'ose essayer quoi que ce soit.... bref, j'étais forever alone et ce n'était pas la joie. « Et toi ça va comment ? »

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