(timorphée) deux blonds sur un bateau, l'un d'eux tombe à l'eau...

Timéo & Orphée
...Qui reste-t-il sur le bateau ?
mise en page par mad love
Dans le genre paparazzi tu serais une championne toi. Marchant d’un pas assuré le long des couloirs de l’université, tes talons claquant sur le sol tandis que tu ne relevais pas les yeux de l’écran de ton iphone, affichant en grand l’emploi du temps de Timéo. Ce qui pouvait paraitre étrange pour d’autres était naturel pour votre fratrie, à chaque début d’année vous vous faisiez passé vos emplois du temps respectifs pour pouvoir vous retrouver par surprise lorsque l’envie vous prenait. Et à vrai dire tu ne t’en plaignais pas, tu aimais la proximité que tu avais avec tes deux grands frères et que tu ne changerais pour rien au monde et puis, il fallait être honnête, tu aimais les espionner et savoir ce qu’ils pouvaient faire. T’étais parfois aussi protectrice avec eux qu’ils ne l’étaient avec toi et tout autant capable d’aller refaire le portrait aux dents de leurs exs. Quoique tes frères étaient tout de même bien moins porté sur le sexe que toi, enfin, t’étais pas toujours très sûre de vouloir connaître les détails. Ainsi, t’arpentais les couloirs sans t’arrêter ni relever les yeux, à la recherche de la salle 587, tes talons commençant à t’échauffer un peu les pieds. Lorsque tu arrivas devant la dite salle, t’entendais la sonnerie retentir et tu t’appuyas contre le mur, regardant les étudiants sortir un à un, et souriant enfin lorsque tu aperçus la chevelure blonde de ton frère, qui te passas devant sans te remarquer. Cela te fis lâcher un léger rire et sans aucune hésitation, tu bousculas un étudiant - pourtant sûrement plus âgé que toi - pour ainsi sauter sur le dos de ton frère en t’écriant : « Titiiiiiiiii ! » Tu fis en éclatant de rire, serrant tes bras autour de sa tête. « Méchant Titi qui est parti en weekend à la maison et qui ne m’as même pas prévenue ! » Malgré ça, tu couvris sa tête et ses cheveux de baisers.

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❝ deux blonds sur un bateau,
l'un d'eux tombe à l'eau... ❞
ORPHÉE & TIMÉO.

Comme à mon habitude, je tâchais de me concentrer à fond sur mes cours. Ainsi, les minutes passées en classe ne semblaient s'égrener que plus vite encore et je gagnais indéniablement du temps sur les révisions que je me faisais quasiment tous les soirs. Au delà de ça, j'avais besoin de me changer les idées et bosser était une bonne chose pour cela. Le week-end dernier, je l'avais passé dans mon pays natal, au Luxembourg à la demande de mes parents. En général, ça ne m'aurait pas dérangé du tout, au contraire. Je ne rechignais jamais à rentrer au bercail, mais cette fois-ci, j'avais senti le piège se refermer sur moi à la seconde où j'avais passé les portes du palais. Le programme du week-end avec ma présence désirée consistait en somme à discuter et planifier un mariage dont la perspective n'avait de cesse de me faire grimacer. Ca aurait put être pire j'imagine, ils auraient put la faire venir elle, histoire que ça tourne bien à la troisième guerre mondiale, mais non. Ca avait été un week-end odieux pas reposant une seule seconde et qui m'avait à l'inverse filé un prodigieux mal de crâne. La sonnerie me tira de mes pensées où je m'étais malencontreusement perdu et je rangea en vitesse mes affaires. Je sorti ensuite sans demander mon reste, ne tapant la discussion à personne ou presque. Je quitta la salle de classe un peu dans le vague et ne remarqua pas que ma soeur m'attendait. Je passa à côté d'elle sans la voir et naturellement, elle ne s'en arrêta pas là. Je sursauta tandis qu'elle sautait sur mon dos. « Titiiiiiiiii ! » Autour de nous quelques personnes s'étaient arrêtés pour nous regarder et nous lançaient des regards en biais. Je m'en fichais éperdument étant habitué de toute façon à attirer l'attention. « Méchant Titi qui est parti en weekend à la maison et qui ne m’as même pas prévenue ! » J'étais un peu coincé, mes mouvements étant limités tandis que ma petite soeur s'en donnait à coeur joie en me faisant des bisous, ses bras noués autour de mon coup. Je baissa la tête et lui déposa quelques baisers sur le bras. Elle quitta ensuite mon dos, me laissant plus libre de la serrer à mon tour contre moi. Je lui plaqua un baiser sur le front, un sourire aux lèvres. Rien que de la voir, ça avait le don de me détendre. « Salut toi » soufflais-je avant de répandre la parole pour répondre à son accusation. « Désolé, ça s'est décidé plutôt vite, maman et papa voulaient me parler, du coup je suis parti en deux-deux et je suis revenu qu'hier soir » lui expliquais-je rapidement, n'ayant pas envie de rentrer plus que ça dans les détails de mon week-end même si, connaissant ma soeur comme ma poche, je savais pertinemment que je n'avais pratiquement aucune chance qu'elle s'en arrête là.

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Timéo & Orphée
...Qui reste-t-il sur le bateau ?
mise en page par mad love
En vérité, ta vie quasi-entière tournait autour de tes deux frères. T’avais beau ressentir une haine profonde que t’avais accumulé pendant des années envers tes parents, il n’en était rien pour les jumeaux. Ils étaient les deux exceptions de ta famille, tu ne les voyais pas comme deux princes assoiffés de pouvoir et incapable d’ouverture d’esprit ou de tolérance, parce que malgré le fait qu’ils avaient reçu la même éducation que la tienne et qu’ils étaient voués à un jour monter sur le trône, ils avaient cette part de simplicité et de douceur malgré tout qui te constituait toute entière. Evidement, ce coté là, il n’était pas visible par tout le monde mais tu étais la meilleure placé pour dire à quel point tes frères étaient extraordinaires. Avec eux, l’importance d’une famille sacrée prenait tout son sens. Alors oui, malgré le fait que tu sois déçue que Timéo ne t’ai pas emmenée à la maison - c’était Léo qui avait fait une bourde en lâchant le morceau - t’étais tout de même très heureux de le voir, te moquant bien de tous les regards qui pouvaient se poser sur vous deux et surtout sur l’hystérique que tu étais. Reposée à terre, tu vins prendre les pans de sa veste d’Eliot entre tes mains, les serrant doucement comme une enfant qui réclame de l’attention à son père. Tu lui adresses ton plus beau sourire alors qu’il t’embrasse le front. « Tu m’as manqué Titi, ça fait presque trois jours qu’on s’est pas vu. » Ce n’était rien mais une éternité pour vous deux. Tu ne passais jamais deux jours sans voir tes frères. C’est d’ailleurs là que tu abordes le sujet de son petit week end, et qu’il te répond d’ailleurs. Mais tu ne semble pas très convaincu, tu prend alors sa main et vous vous mettez à marcher ainsi le long du couloir, le laissant te guider vers là où il doit se rendre sans vraiment y penser. Avec lui tu te laisses toujours guider, comme il l’a toujours fait. Tu remontes un peu tes collants l’air de rien - oui tu n’es pas toujours très gracieuse. « Et qu’est-ce qu’ils t’ont dit hein ? Ils ne pouvait pas le dire devant moi ? C’était grave ? » Tu fais en posant mille questions à la fois, t’arrêtant pour fouiller dans ton sac et lui tendre un kinder bueno en riant. « Tiens pour ton goûter. » Tu aimes le taquiner en jouant les mamans poules qui viennent chercher leurs enfants à l’école. Tu éclates de rire.

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l'un d'eux tombe à l'eau... ❞
ORPHÉE & TIMÉO.

C’était Léo qui m’avait vendu, il l’avait reconnu quand j’étais rentré. En soit, ça n’avait pas à être un secret, c’était juste quelque chose dont je n’aimais pas parler et que j’aurais du coup bien évité, même si je ne me faisais vraiment pas d’idées : non, je n’avais clairement pas fini d’entendre parler de cette histoire grotesque de fiançailles arrangées. Je m’activais beaucoup pour essayer de trouver une solution, mais ce n’était pas simple. Je ne voulais pas passer pour un garçon capricieux, un pauvre petit prince avec ses problèmes de gosse de riche au sang royal, image qui, je le pensais, collait sérieusement à la peau de la pas très délicieuse élue de mon cœur sélectionnée par mes parents. Mais je ne voulais pas non plus l’épouser. Cette perspective donnait une curieuse odeur funeste à mon avenir et ça ne me plaisait vraiment pas du tout. Je voulais de la lumière, de la chaleur, dans ma vie et pour ça, j’avais mon petit soleil, ma petite friponne, en la personne d’Orphée. Je persistais à voir en elle la petite fille qui aimait à venir se réfugier dans mon lit en pleine nuit (cauchemar ou non) et il faut dire qu’elle aidait en ayant ce genre de réactions qui aurait put donner l’air bête à certaines, mais qui rendait juste Orphée encore plus lumineuse et adorable. Je l’adorais, je n’imaginais pas ma vie sans elle. « Tu m’as manqué Titi, ça fait presque trois jours qu’on s’est pas vu. » Ca pouvait avoir l'air de rien comme ça, mais pour nous, c'était beaucoup et ça suffisait à créer un manque de l'autre. Nous formions une fratrie particulièrement soudée et j'en étais très heureux. « Toi aussi, c'est trop long, me faut ma dose quotidienne d'Orphée » ouaip, c'était à ce point-là. Je lui décocha un beau sourire et passa une main sur sa joue. Je laissa ensuite retomber mon bras et me mis à avancer vers ma prochaine salle de classe, Orphée juste à côté de moi, me tenant compagnie. Elle attrape ma main, un peu par habitude et je la serre tout en avançant tranquillement. « Et qu’est-ce qu’ils t’ont dit hein ? Ils ne pouvait pas le dire devant moi ? C’était grave ? » J'eut un petit sourire vaguement crispé devant sa curiosité non dissimulée. Je me mordis la lèvre avant de secouer doucement la tête de droite à gauche. « Non, t'inquiètes pas, quelques formalités pour le mariage » dis-je, ce dernier mot sonnant mal dans ma bouche. Il me brulait la gorge. D'un petit regard, je demanda en silence à ma soeur de ne pas rétorquer à ce propos. Je n'étais pas d'humeur à me répandre sur le sujet. Nous n'avions que quelques minutes pour nous le temps de rejoindre ma salle et je ne tenais pas à les pourrir en parlant de ce joyeux bordel dans lequel je me retrouvais englué. Comme sensible à ma détresse, Orphée me tendit un kinder bueno me laissant momentanément la bouche ouverte, désarçonné, comme une carpe hors de l'eau. Je lâcha ensuite un petit rire, la bizarrerie de la chose passée. Du grand Orphée. « Tiens pour ton goûter. » Je le pris, riant toujours. Elle aimait bien me faire ce genre de trucs, feignant de me materner. Je le lui rendais bien en persistant à voir en elle mon bébé (dans le sens positif du terme) de petite soeur, d'un autre côté. « Aww, merci maman » plaisantais-je avant de me pencher pour lui plaquer un nouveau baiser sur la joue. Je me redressa, fourrant le chocolat dans la poche de ma veste. « Comment tu vas sinon ? Le week-end a été sympas, même si ton grand frère adoré n'était pas là ? » Lui lançais-je avec une petite moue qui disparue vite au profit d'un nouveau sourire.

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Timéo & Orphée
...Qui reste-t-il sur le bateau ?
mise en page par mad love
Ce genre d’après midi aux allures de surprises était en vérité bien plus habituelles qu’elles n’y paraissaient. Il t’était plutôt banal en effet de venir rejoindre un de tes frères à la sortie de leurs cours, le temps d’une embrassade et d’une petite blague. Le contraires faisait aussi, souvent après de longues heures d’histoire, les jumeaux sachant bien à quel point ce genre de cours pouvait t’épuiser et ne manquant jamais de venir te remonter le moral, et si t’avais un peu de chance, t’avais même le droit de grimper sur le dos de l’un d’entre eux. Y’avait pas à dire, avec deux blonds pareils t’étais vraiment gâtée, et tu t’en rendais bien compte. En soit, t’étais pas très famille, bien que ces deux là aient quelque chose de sacré. Alors sans gêne tu confies à Timéo, parmi la foule qui se disperse, qu’il t’a réellement manque en ces trois jours de battement et tu souris bêtement en l’entendant dire que c’est réciproque. « Tu as manqué à Léopold aussi, y’avait personne d’autre que moi pour lui faire réciter son algèbre… Au secours ! » Tu t’exclames en riant un peu, cette soirée à le faire répéter des formules que tu ne comprenais pas toi même avait été une véritable horreur. D’habitude les jumeaux se complètent plutôt bien pour leurs devoirs, et tu profites parfois du fait qu’ils soient tous les deux bien plus intellectuels que toi pour t’aider lors de tes dissertations, mais ce week end il avait bien dû se débrouiller. Alors sans attendre tu mets le sujet de son absence sur le tapis, t’étonnant qu’il ne t’ai pas emmené. D’habitude ce n’est jamais un problème, ça fait longtemps que tu n’as plus de grandes conversations avec tes parents et que tu te contentes d’aller passer quelques semaines chez quelques amies de ton pays natal, mais pas cette fois. Il te répond, et tu buttes évidement sur le mot mariage, fronçant les sourcils. « Mmh, le mariage de qui ? » Tu n’es pas tout à fait sûre de comprendre sur ce coup là.
Néanmoins vous continuez de marcher en vous tenant par la main et tu en profites pour lui tendre son petit goûter avec un grand sourire très fier de ta petite boutade. « Toi et moi on sait très bien au fond que tu vas finir par le manger. » Tu l’imaginais bien ce soir, n’ayant pas le temps de se faire à manger et fouillant dans sa poche, découvrant ton petit kinder et le dévorant à titre de diner. Tu ne l’avais jamais vu faire mais t’étais persuadée qu’il en était capable.Tu souris en entendant sa question, déambulant à travers les couloirs avec lui, ayant reprit sa main. « ça va bien, mais c’est vrai que le week-end a été long… » Tu avoues en haussant les épaules. Puis tu souris et pose ta tête sur son épaule en continuant de marcher, inspirant son odeur rassurante. Qu’est-ce que tu ferais sans Timéo ?

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ORPHÉE & TIMÉO.

« Tu as manqué à Léopold aussi, y’avait personne d’autre que moi pour lui faire réciter son algèbre… Au secours ! » Imaginer mon frère et ma soeur en train de se prendre la tête autour des cours d'algèbre de Léo m'arracha un petit rire. Comme beaucoup de choses, réviser était une chose que j'aimais bien faire avec mon frère. Nous bossions chacun de notre côté mais nous aimions aussi réviser ensemble et notamment nous interroger, de sorte à tester l'autre. Un binôme qui marche et qui se retrouvait donc amputé lorsque l'un n'était pas là pour apporter son soutien à l'autre. Orphée était bien loin d'être bête, mais elle ne connaissait pas nos cours comme nous (logique, m'direz vous) et en général, j'avais davantage l'habitude de lui apporter de mon aide que d'en recevoir dans sa part de ce domaine même si elle était toujours là pour apporter sa contribution au besoin. « J'aurais aimé voir ça » lançais-je, taquin. Enfin, ça me faisait sourire maintenant, mais sur le moment, ça avait dut être un peu la crise, je n'en doutais pas. Ma soeur ne tarda ensuite pas à me questionner sur ce que j'avais fait durant ce fameux week-end. J'étais du genre à avoir la langue relativement bien pendue, mais là pour le coup, je n'avais pas envie d'en parler, sûrement car rien que d'y penser, ça me fatiguait, alors en discuter... Je resta très flou mais cita notamment le mariage. « Mmh, le mariage de qui ? » Je fus pris de la fulgurante envie de me coller une baffe. Je n'en revenais pas d'avoir zappé qu'elle n'était pas encore au courant. Je sentais son regard braqué sur moi, attendant une réponse de ma part. Même si j'avais voulu lui mentir, je savais qu'elle aurait fini par l'apprendre et je largua donc la vérité à contre-coeur. « Le mien » répondis-je simplement, en m'efforçant de parler de ça comme j'aurais parlé de la météo. Je n'avais pas envie qu'elle s'inquiète, je ne voulais pas que qui ce soit le fasse. J'étais capable de gérer beaucoup de choses et j'allais réussir à me défaire de cette alliance forcée, tout en évitant ua passage de me mettre mes parents à dos. C'est toujours sympas de rêver.
Cette énorme bombe désormais larguée sur le ton de la broutille, nous poursuivions notre marche et ma soeur me désarçonna en jouant encore une fois les mamans pour me taquiner. Notre mère elle-même avait cessé d'avoir ce genre d'attentions pour nous il y a bail, ce qui ne rendait la situation plus amusante encore. « Toi et moi on sait très bien au fond que tu vas finir par le manger. » Je me fendis d'un petit haussement d'épaules. « Rien à voir. Gâcher du chocolat est juste simplement contre ma religion, voilà tout » lui rétorquais-je gentiment. J'avais toujours été plutôt gourmand même si je m'appliquais à garder une très bonne alimentation (un esprit dans un corps sain, tout ça) et du coup non, je n'allais sûrement pas laisser ce kinder bueno couler des jours heureux dans la poche de ma veste. Je questionna ensuite Orphée sur son week-end, étant tout autant curieux qu'elle à ce niveau. « ça va bien, mais c’est vrai que le week-end a été long… » Sur ces mots, elle appuya sa tête contre mon épaule, un sourire aux lèvres et je lui déposa un petit baiser sur le sommet du crâne. « On se fera un truc ensemble le week-end prochain si tu veux » proposais-je, n'ayant rien prévu pour l'instant (et quand bien même ça aurait été le cas, j'aurais trouvé le moyen de dégager du temps pour elle).

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Timéo & Orphée
...Qui reste-t-il sur le bateau ?
mise en page par mad love
Vous tenant la main presque comme des enfants vous avancez à travers les couloirs tantôt pleins, tantôt presque déserts lorsque vous passiez d’une partie à l’autre de l’université. Tu ne regardais quasiment pas où tu allais, te laissant simplement guider comme toujours par Timéo qui déjà depuis l’enfance t’avait toujours prit sous son aile. Avec tes deux frères tu avais une attitude bien propre que tu n’adoptais pas avec tout le monde, un mélange de tendre immense, d’un besoin de le couver comme une mère poule, d’une admiration sans faille et d’un jeu taquin entre vous, mais aussi d’un immense respect à son égard. Il avait les autres, et puis il y avait ton frère. Tes frères. Vos relations étaient semblables mais proches, même si Léo n’avait pas exactement le même caractère que Timmy. « C’est ça moque toi, moque toi ! Tu t’exclamas au sujet de cette fameuse soirée où tu avais passé tout ton temps à tâcher de répéter des formules incompréhensibles en espérant que Léo ne mettrait pas trop longtemps à le retenir. Ce n’était pas ton domaine. J’espère au moins qu’il a eut la meilleure note de sa classe, on y a passé au moins trois heures ! » Parce que tes frères étaient très perfectionnistes en plus de ça, pas question de bâcler les choses. Mais bon, tu lui devais bien ça… Avec les mille choses qu’ils faisaient pour toi chaque jour. Timéo se mit d’ailleurs à parler de mariage et sur le coup tu ne compris pas trop. Il te confirma alors presque brusquement, en un mot, qu’il s’agissait du sien. Sur le coup tu eus un léger temps de confusion durant lequel tu ralentis un peu le pas, il te dépassait alors largement. « C-Comment ça… Ton mariage ? Je comprend pas Timéo… Depuis quand tu vas te marier ? » Tu avais un peu de mal à comprendre la chose. Mais ton coeur tambourinait d’angoisse dans ta poitrine. Ton frère aurait-il quelqu’un dont il ne t’a jamais parlé ? Mais pourquoi ? Certes tu n’aimais pas trop les filles trop proches de lui mais… Tu aurais fait un effort ! Tu paniquais un peu sur ce coup là, l’air nerveux sur le visage.

Il prit un air ailleurs quant à cette histoire de chocolat, répliquant que laisser se gâcher du chocolat était contre sa religion. Tu éclatas de rire en roulant les yeux, fouillant d’ailleurs dans ton sac pour en sortir une sucette - tu évitais de fumer devant Timéo en général, et avoir quelque chose dans la bouche t’aidait à réduire tes consommations de tabac en tout genre. « C’est çaaaaa, bien sûr Timmy. Tout le royaume de Luxembourg te croit pour sûr. » Tu ris, lui pinçant doucement la taille en continuant de marcher. Alors un large sourire se pose sur tes lèvres quant à cette idée d’organiser quelque chose le week end prochain. « Oh oui ! Je pourrais venir dormir à l’appartement ? Promis cette fois je ramène des pizzas et autre chose que Dirty Dancing. » Tu ris de nouveau à la pensée d’un précédent week end où une fulgurante envie de regarder Dirty Dancing t’avais prise… Très bonne idée avec Timéo et Léo, qui avaient passé leur temps à souffler et hurler devant les chansons pour t’empêcher d’écouter. Tu les aimais ces idiots.

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