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Summer ♥ second chance

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Il fait tellement froid dehors, après toutes ces années en Afrique j'ai pris l'habitude des chaleurs insoutenables, pas du froid glacée de l’Amérique. Du coup dès que j'ai vu ce petit starbuk sur ma route, je n'ai pas hésité un seul instant à y entrer. Je me suis dirigé vers l'accueil pour prendre ma commande, pendant que je faisais la queue je regardais un peu à droite et à gauche jusqu'à ce que mon regard se pose sur cette belle demoiselle assise toute seule à une table, Summer. Elle me manque, elle me manque vraiment et même si elle refuse de m'adresser la parole, j'espère qu'un jour on pourra de nouveau se parler. Je commande mon café avant de m'avancer jusqu'à sa table, espérant du fond du cœur qu'elle ne m'envoie pas bouler. Hey salut .. murmurais-je doucement en souriant, je regardais Summer toujours aussi belle, hésitant quelques instants à m'installer à sa table, mais bizarrement je pense connaître sa réaction si jamais je m'installe, du coup autant demander, même si encore une fois, je pense déjà connaître sa réponse, mais qui ne tente rien n'a rien comme on dit. La place est libre ? Lui demandais-je en souriant, oui l'espoir fait vivre, mais même si elle m'envoie chier, ce n'est pas grave, ça me fait du bien de la revoir, même seulement quelques secondes, car même si elle pense que je suis le connard qui n'a pas voulu d'elle, elle a vraiment compté pour moi.
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Really, Right now ?


N’étant pas de service à l’hôpital et n’ayant pas de cours aujourd’hui, je n’avais pas eu envie de passer ma journée enfermée dans ma chambre à la résidence Quincy, et encore moins de la passer à réviser à Bibliothèque. Non pour une fois, malgré le froid j’avais eu envie de sortir. Ce n’est qu’au bout d’une bonne heure de balade avec le froid qui me glaçait le visage, que j’avais fini par me poser au Starbucks Coffee du coin…Assise à une table, un livre à la main, un serveur était venu m’apporter mon deuxième café et je relevais la tête pour le remercier quand mon regard croisa celui d’un homme qui m’était plus que familier. Il s’approchait tandis que le serveur vaquait à ses occupations et je me sentais soudain nerveuse à me dandiner sur ma chaise. Morgan…Ça faisait un moment que je ne l’avais pas vu, et j’étais pourtant persuadée que le jour où je le recroiserais, les choses seraient plus claires en moi et que la colère serait passée. Mais il y avait avec Morgan une sorte de sentiment d’inachevé : Je n’ai jamais compris pourquoi il m’avait jeté du jour au lendemain alors que je pensais que mes sentiments pour lui étaient réciproques. « Salut » répondais-je sans réel enthousiasme. Je restais là à le regarder, ne sachant pas trop pourquoi il venait me voir maintenant…Une partie de moi était en train de se dire « retournes à tes occupations et fais comme si il n’existait pas », mais une autre partie de moi était curieuse de savoir ce qui l’avait décidé à venir me voir. Il me demanda si la place en face de moi était libre, et je le remerciais intérieurement de ne pas s’être imposé sans autorisation… « Ca dépend...» lançais-je tout en fermant mon livre par-dessus le pouce qui tenait mon livre ouvert jusqu’ici. « Comme tu as l’habitude de partir aussi vite que tu es venu en me laissant seule après, je me demande si ça vaut vraiment le coup que tu viennes t’asseoir ...» Bon ça, si ce n’était pas une manière sous-entendu de lui remettre dans les dents qu’il m’avait lâchement abandonné, je ne sais pas ce que c’est !!! Mais son regard hésitant et sa manière de ne pas s’imposer avait finalement eu raison de moi : Il semblait venir en paix, alors je n’allais quand même pas me montrer méchante ? J’inspirais profondément, fermais complètement mon livre en retirant mon pouce cette fois, et posais le bouquin sur le coin de la table. D’un geste de la main, je lui montrais la chaise « Vas-y assieds-toi » Et je prenais mon café entre les mains pour me les réchauffer. « Ca faisait longtemps…qu’est-ce qui t’amène ? »

© charney
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Je n'ai pas été sympa avec Summer, mais lui faire du mal est la dernière chose que je souhaitais. Elle n'a pas mérité ça, mais j'étais perdu à cette époque, je n'arrive pas à tourner une certaine page, c'était trop tôt pour moi, mais mine de rien, elle me manque. Son sourire me manque, sa bonne humeur me manque, sa gentillesse, bref, ça me manque de ne plus lui parler de temps en temps, j'ai envie de savoir ce qu'elle devient. Du coup je m'avance vers sa table, espérant qu'elle accepte de me parler, mais vu comment ça commence, c'est mal barré. Elle me reproche d'être parti, elle n'a pas tort, mais ce n'est pas ce que j'ai voulu. Je .. Désolé, j'ai jamais voulu te blesser tu sais .. Enfin je suis pas comme ça. murmurais-je en soupirant. Ouais, je suis pas quelqu'un de méchant bien au contraire. Mais j'ai perdu ma famille il y a seulement quelques mois, j'ai perdu mon fils et mon ex avec qui j'étais depuis quelques années. Certes j'éprouvais des sentiments pour Summer, mais c'était trop tôt, ça serait un manque de respect pour mon ex qui n'est même peut-être plus de ce monde. J'étais perdu, mais jamais je n'ai voulu faire souffrir qui que ce soit, encore moins Summer. Finalement elle me fit comprendre que je pouvais m'asseoir face à elle, ça me faisait plaisir, ça m'aurait fait de la peine de me faire jeter en quelques sortes. Merci. lui disais-je en souriant, j'enlevais ma veste avant de m'asseoir en face de la belle Summer qui me demandait ce que je faisais ici. Bah .. je ne sais pas à vrai dire. Je l'ai vu, je suis venu. Ça me faisait plaisir de la revoir et j'espérais pouvoir parler un peu avec elle, prendre de ses nouvelles. Rien de spécial .. Je t'ai vu, j'ai eu envie de prendre de tes nouvelles, ça fait longtemps qu'on ne s'est pas vu. lui fis-je savoir en buvant une gorgée de mon café, continuant de la regarder .. Oh et puis zut. Tu me manques. terminais-je par lui avouer au risque de me prendre un vent et de l'énerver.
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Really, Right now ?


Ma petite pique avait fait son effet et Morgan savait très bien de quoi je parlais en évoquant sa rapidité à partir aussi vite qu’il était venu. Il se confondait en excuse et je pouvais au moins lui reconnaître qu’effectivement, il n’était pas du genre à vouloir faire du mal impunément ; dans le cas contraire, je ne me serais même pas intéressée à lui. J’haussais les épaules suite à sa remarque, signalant silencieusement que ses excuses n’étaient vraiment pas valable pour le moment, surtout sans explications, mais je lui permettais tout de même de s’asseoir, allant même jusqu’à m’arrêter dans ma lecture pour me focaliser sur lui. Il me remerciait en souriant et je le regardais retirer sa veste, un léger sourire en coin au souvenir de sa silhouette qui me revenait doucement en mémoire. Et dire qu’à l’époque, je ne demandais qu’une chose, qu’il me prenne dans ses bras et ne me lâche pas, aujourd’hui j’éprouvais de la rancœur à son égard, et aurait tout fait pour ne pas le voir...Seulement, c’était contre ma nature profonde de ne pas laisser les gens s’exprimer et faire valoir leur droit…voilà pourquoi je permettais à Morgan de venir me reparler à nouveau. Peut-être qu’il me prouverait qu’il méritait une seconde chance de l’estimer à nouveau ? De ne plus lui en vouloir ?

Je lui demandais ce qu’il l’amenait aujourd’hui à venir me parler, et il commençait par l’éternel et innocent « je viens prendre des nouvelles ». Je souriais gentiment bien qu’au fond de moi j’avais envie de lui dire qu’il se fichait de moi, qu’il avait sans doute autre chose à me dire que « je viens prendre des nouvelles », et j’allais lui répondre que j’allais très bien quand il me surprit avec sa dernière phrase. Je lui manque...Je lui manque ?! Après tout ce temps, et surtout après m’avoir largué, il me dit LUI que je lui manque ???!

J’avais la bouche entrouverte et écarquillais des yeux, sans trop savoir quoi répondre à cela, et je laissais échapper un bref souffle d’air avant de lui répondre. « T’es sérieux là ?... » Il ne changea pas de comportement après cela, et continuais de me fixer posément avec une pointe de tendresse dans le regard, et j’avoue que j’avais du mal à jouer les filles colériques. Il me déstabilisait…enfin non, son comportement plus qu’inattendu me déstabilisait. Je passais rapidement ma langue sur ma lèvre inférieure un peu sèche à force de garder la bouche entrouverte et je me redressais un peu sur ma chaise en lâchant ma tasse pour croiser les bras contre ma poitrine. « Et toi, tu m’AS manqué…à l’époque où t’es parti, tu m’as manqué, logiquement !...y’a comme un léger problème de timing chez toi, tu ne crois pas ?! »

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 Elle avait l'air choquée quand je lui avouais qu'elle me manque, mais c'est la vérité, sauf qu'elle semblait un peu s'énerver. Je ne savais pas quoi lui dire, je sais que j'ai pas agis comme j'aurais dû avec Summer, je sais que j'ai fait le con, mais je regrette, j'ai horreur de blesser les gens, surtout ceux qui comptent énormément pour moi et la belle quincy a réellement compté dans ma vie, elle est sans l'ombre d'un doute l'une des plus belles rencontres que j'ai fait en revenant aux USA. J'étais paumé .. Je pensais pas m'attacher à toi comme ça, j'avais des remords car .. Quelques mois avant j'avais perdu ma famille, mon enfant et .. Et mon ex. C'était trop tôt, je pouvais pas lui faire ça. lui avouais-je en soupirant avant de boire une gorgée de mon café. Ça me fait mal de reparler de ma vie d'avant, de la perte de ma famille à cause de cette épidémie. Tu vas probablement pas me comprendre mais tant pis, je voulais juste m'excuser. Ouais elle ne va pas me comprendre vis-à-vis de mon enfant et de mon ex, mais tant pis, c'était la pure vérité. J'estime que je n'ai pas le droit de retrouver l'amour, d'être heureux avec une autre fille qu'elle, même si elle n'est probablement plus de ce monde. J'aurais l'impression d'être un monstre, c'est pour ça que j'ai préféré tout arrêter avant que ça ne devienne trop sérieux, car je commençais à devenir accro à Summer, j'adorais passer du temps avec elle, rigoler avec elle, passer des soirées à rire ou faire des choses plus intimes avec la belle blonde, je commençais à ressentir plus que de l'amitié et de l'attirance et j'ai pas le droit, j'ai pas le droit de tomber amoureux, non je peux pas lui faire ça. Et j'espère sincèrement que toi ça va. lui disais-je avant qu'elle ne puisse me répondre quoi que ce soit, je pense souvent à Summer et oui, elle me manque réellement.
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You shloud've tell me...


Ne décroisant pas mes bras, je restais là figée, à affronter le regard de Morgan qui n’avait plus l’air d’être aussi déterminé que la dernière fois que je l’avais vu…c’est une toute autre facette de lui qu’il renvoyait. Il se passait une main dans les cheveux, signe qu’il n’était pas très à l’aise avec ce qu’il avait à dire – ou avec ce qu’il avait fait à l’époque – jusqu’à ce qu’il m’explique ENFIN ses raisons. Je l’écoutais sans rien dire, restant interdite en entendant parler de cette tragédie….Je ne comprends pas ?! Pourquoi ne me l’a-t-il pas dit dès le départ ? J’aurais pu comprendre ce qu’il traversait, je lui aurais laissé du temps !! Mais non, il s’était tu, n’avait abordé ce sujet avec moi. C’est d’ailleurs pour cela que je pensais que tout allait bien entre nous : on s’entendait très bien, on riait beaucoup, on pouvait passer des moments intimes plus qu’agréable…au point que jamais, JAMAIS, je n’aurais pu penser qu’une ombre aussi grosse que représentait la perte de Morgan aurait pu venir nous séparer !

Je n’avais toujours rien dit, regardant mon ex voire son café sans doute pour cacher son malaise, et je m’adoucissais peu à peu, détendant les muscles de mes épaules pour décroiser finalement les bras. Je posais mes mains sur la table de chaque côté de mon café, et avec un regard plus attendrie au moment où il m’annonçait que je n’allais sans doute pas comprendre mais qu’il tenait à s’excuser, je lui répondais avec une pointe de compassion : « Tu penses vraiment ce que tu dis ? Que je n’aurais pas compris si tu m’avais expliqué les choses ? » Je le fixais un instant dans les yeux avant de soupirer en m’enfonçant dans ma chaise, collant mon dos au dossier « Je…j’ai passé les semaines qui ont suivi notre séparation à me demander ce que j’avais bien pu faire – ou ne pas faire – qui t’aurait déplu au point de me jeter. Je n’ai pas arrêté de me dire que c’était moi le problème, que je n’étais pas assez bien ! » Je secouais la tête et continuais « Je t’aurais laissé du temps, si tu m’avais demandé, je t’aurais laissé du temps, je t’aurais attendu… ». J’inspirais profondément et prenait mon café en main pour le porter à mes lèvres et en boire une gorgée. Mes derniers mots étaient sincères….à l’époque, j’aurais pu attendre. Seulement aujourd’hui les choses étaient différentes

D’un silence compris, j’acceptais ses excuses, bien que ma colère n’allait pas pouvoir s’effacer comme ça, du jour au lendemain….J’osais alors prendre de ses nouvelles de ses côtés, histoire de m’assurer qu’il avait pu remonter la pente suite à son épreuve. « Et maintenant…est-ce que tu as réussi à faire ton deuil ? refaire ta vie ? »


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J'hochais les épaules à sa question. Je ne sais pas vraiment, à vrai dire je pense qu'en gardant le silence sur la tragédie qui s'est abattue sur mon enfant et mon ex copine en Afrique, c'est pour me protéger moi-même. Je ne veux pas y repenser, je ne veux pas revoir toutes ces images en parlant de ça, mais Summer mérite de connaître la vérité, je veux pas passer pour le connard de service et surtout, je ne veux pas qu'elle pense que tout ça est de sa faute. Non t'as rien fait de mal, t'étais parfaite, tu me faisais rire, t'étais douce .. Bref t'es parfaite Summer, le seul problème c'est moi. Lui disais-je sincèrement. Ce n'est pas des paroles en l'air, ce n'est pas pour draguer ou quoi que ce soit. Je ne cherche même pas à la draguer à vrai dire, je cherche juste à m'excuser et lui faire comprendre qu'elle n'a rien à se reprocher. Elle était parfaite et je regrette tout ça, je regrette d'avoir encore mon esprit et mon cœur en Afrique. Je terminais de boire mon café avant de lever mon regard vers le sien, lui souriant sincèrement, je suis content qu'elle ne me repousse pas, ça me fait du bien de la revoir car elle me manque réellement. Non pas vraiment, c'est toujours la même chose .. J'ai pas vraiment évolué. Je suis toujours le même, j'essaie de dissimuler mon chagrin en draguant à droite et à gauche, mais mon cœur est toujours aussi brisé parce qui s'est passé en Afrique. Et toi alors, comment ça se passe ? T'as trouvé quelqu'un ? Lui demandais-je en la regardant. Bizarrement je crains sa réponse, j'ai peur d'être jaloux, de regretter .. Ouais, car je tiens à elle, mais elle mérite de connaître le bonheur même si ce n'est pas grâce à moi, c'est de ma faute, j'ai raté mon occasion.
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You shloud've tell me...


Entendre seulement maintenant de la part de Morgan que je n’étais pour rien dans l’échec de notre relation, avait un goût légèrement amer. Je buvais une gorgée de mon café pour faire passer cette sensation désagréable et alors qu’il me rappelait que j’avais été parfaite avec lui, je lui répondis avec douceur et désolation. « Apparemment pas assez quand même…Si j’avais été tellement parfaite, tu n’aurais pas eu peur de me parler, et de me dire la vérité ». Je le gratifiais d’un demi-sourire du coin des lèvres : je ne lui disais pas cela pour le culpabiliser, ni-même pour qu’il réenchérisse en me disant le contraire ! C’était juste une manière d’être réaliste: Si j’avais été la bonne personne pour lui permettre de faire son deuil, quelque chose me dit qu’il n’aurait pas hésité à m’expliquer ce qui le tourmentait. Il aurait tout de suite vu que je pouvais comprendre et patienter pour lui…. Aujourd’hui, le mal était fait. Mais une partie de moi se sentait vraiment soulagée d’apprendre que je n’avais pas totalement foirer dans cette relation. Et je me sentais aussi en partie fière de moi, parce que l’espace de quelques semaines, j’avais au moins sur le faire rire, et sourire…Je me remémorais nos moments et je me disais que NON, rien n’avait été feint de sa part à ce moment-là, j’en avais maintenant la garantie.

Ce n’est qu’après un bref silence non pesant, que je lui prouvais que j’acceptais de tourner la page sur toute cette histoire, en m’intéressant à lui et à sa vie actuelle. Mais malheureusement, sa réponses n’avait rien de très positif, ce qui eut le don de me faire froncer légèrement le  regard et de lui demander d’un air concerné : « Pourquoi ? Manque d’opportunité ou…Tu penses ne pas avoir le droit d’être heureux après cette perte…après « elle » ? » Tentais-je en tout innocence. Sa réponse m’intéressait parce que malgré notre rupture brutale, je tenais à Morgan. Après tout, je l’avais aimé, et on n’efface pas les choses d’un coup de baguette magique ; si cela avait été aussi facile, je n’aurais pas été en colère contre lui pendant tout ce temps moi non plus…

Puis vint mon tour de lui parler de ce qu’il se passait dans ma vie, Je ne savais pas si je devais lui dire de but en blanc que j’avais réussi à refaire ma vie, moi ! Finalement je préférais y aller en douceur avec Morgan, parce qu’il était loin de mériter qu’on lui rappelle brutalement que les gens avaient pu avancer en son absence : « Moi ? Je…ça n’a pas été facile après ton départ. J’ai mis un peu de temps avant d’accepter de fréquenter quelqu’un. J’ai rencontré un type en soirée et…enfin, ça n’a rien donné non plus : il voulait bien de moi en tant que divertissement, mais pour quelques chose de plus sérieux, je pouvais passer mon chemin » répondais-je en haussant les épaules, encore un peu touchée par cet échec amoureux. Mais un sourire franc et chaleureux se plaquait soudain sur mon visage dès lors que l’image de Paris me traversait l’esprit. « Mais dans mon malheur, j’ai tout de même rencontré un homme extraordinaire et… » Je me pinçais les lèvres, ne sachant trop si je devais continuer, mais finalement c’était plus fort que moi ! Evoquer Paris me faisait du bien, il fallait donc que je le dise : « on sort ensemble depuis peu mais, je suis super bien avec lui. Il est…adorable avec moi, et patient et… » Je fixais alors Morgan sans mauvaise intention et lui avouais comme je pouvais avouer cela à mon plus proche ami : « Enfin, je suis chanceuse de l’avoir… ». Je m’emparais enfin de ma tasse et buvait une nouvelle gorgée de mon café, laissant sortir un dernier commentaire à l’attention de Morgan. « Quelques part, c’est à toi que je le dois, d’ailleurs… »


© charney
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