(flashback) Cameron M. Carmen & Cherry-Lily Walter ✗ a serious crush ?

Comme chaque jour, j’avais du mal à me lever de mon lit, je luttais de toutes mes forces pour ouvrir les yeux, mais je n’y arrivais pas. Alors, mon esprit se mit automatiquement à me convaincre qu’il n’y a rien de plus important que le sommeil, alors moi qui ne suis qu’un être faible, j’ai finis par me rendormir. Deux heures, hm, je confirme, deux heures et demie après ! Je finis enfin par ouvrir mes yeux, mais lentement très lentement. Je restais là à contempler les murs de ma chambre pendant quelques minutes, avant de finalement me lever. J’étais un peu déboussolée, et j’avais atrocement mal à la tête. Je voyais un peu flou au début, et j’avais du mal à garder l’équilibre, il me fallut quelques instants pour me reprendre. Eh voilà, je n’aurais pas dû faire la fête hier. Mais il fallait bien que je fête le retour d’un ami comme il se doit ! D’ailleurs, j’ai été sage, vu que je suis rentrée plus tôt que prévu, contrairement à moi, ils ont continué à sa saouler et à faire la fête, d’ailleurs j’ai hâte qu’ils me racontent ce qu’ils ont fait, si seulement j’étais restée, mais malheureusement je souffre d’un manque de sommeil énorme, que j’ai plus ou moins rattrapé en m’endormant assez tôt. De toute façon, je ne suis pas vraiment du genre fêtarde donc..

Après m’être complètement réveillée, je me mis directement sous la douche, le jet d’eau froide m’a fait le plus grand bien. Après un peu plus d’une demi-heure passée à me laver, je me suis séché les cheveux, j’ai brossé mes dents. Je ne portais qu’un débardeur et un short, il ne faisait pas très froid, puis je m’installais tranquillement dans la cuisine, je me suis préparé un bagel au fromage et un jus de fraise. Bref, comme d’habitude, mais j’étais plus relaxée cette fois.

Après avoir finis, je me dirigeai vers mon dressing, puis je pris mes leggings en jean, un débardeur assez large des compensés et un sac un peu ethnique. Je finis par aller me coiffer, les cheveux un peu au naturel légèrement ondulés, mais soignés quand même. Du blush, mascara, crème hydratante et le tour est joué ! J’étais enfin prête pour sortir. Okay, mais où ? Je n’avais rien planifié avec personne, d’ailleurs je ne sais même pas pourquoi je me suis obligée à me réveiller.. Je n’ai pas cours toute la journée, mais j’ai fini par me rappeler que j’avais un examen prévu pour la semaine qui suivait celle ci. J'allais donc passer tout ce temps libre à Harvard, pour.. réviser. Je ne suis pas vraiment extrêmement studieuse, alors si je ne trouve pas quelqu’un pour m’expliquer, je crois que je serai fichue. Je me suis faite quelques amis, mais je ne crois pas qu’ils me seront d’une très grande utilité pour mon examen. Alors où est ce que je pourrais aller ? Peut-être la bibliothèque ? Je n’aimais pas beaucoup cet endroit, mais c’est là que j’aurais trouvé des gens qui pourraient m’aider, au pire s’il n’y avait eu personne, je n’aurais qu’à m’orienter vers les livres. En me dirigeant vers la bibliothèque, je vis assis sur l’un des bancs du couloir de l’université, un très beau jeune homme. Je croyais même, non en fait j’étais sûre qu’il était en deuxième année. Donc il pourrait très bien m’aider, il doit connaître mes cours. Mais.. si jamais je lui demande, ça serait un peu comme de la drague non ? De toute façon, les autres bancs sont déjà occupés. Une bonne excuse pour m’asseoir à côté de lui. Choque je fis à l’instant même. Je ne savais pas vraiment quoi faire ensuite. Il était entrain de réviser lui aussi, tout en écoutant de la musique. Je n’osais pas vraiment le contempler, surtout qu’il était près de moi à ce moment là. Je pris ensuite mon courage à deux mains, puis je le regardais tout en souriant, peut-être qu’il finira par réagir. Il me sourit à son tour avant de répliquer. « Je peux t'aider ? » Bingo ! C'est exactement la question à laquelle je m'attendais. Alors est ce qu’il pourrait m’aider ? Mais bien sûr que oui. D’ailleurs il était mon seul et unique espoir pour que je réussisse mon examen. J’étais vraiment pathétique, pourquoi est ce que je ne m’étais pas faite des amis intellos ? De toute façon, la plupart de mes contacts n’étudiaient même pas dans la même filière que moi. Enfin bref, si tout se passe bien, il acceptera peut-être de m’aider avec mes cours.

« Oui, enfin. Je tiens d’abord à me présenter, je m’appelle Cherry-Lily, mais tu peux m’appeler Cherry. Je suis en première année. » Que faire? Lui demander tout de suite de m’aider pour mon examen de la semaine prochaine ? Il devait sûrement avoir des examens lui aussi, alors je ne ferai que le déranger. Je préférais ne rien lui dire à ce moment là, juste faire connaissance, ça aurait été bizarre sinon. Déjà le fait que je m’étais assise à côté de lui, et que je lui avais souris, était suffisamment étrange. Il devait sûrement me prendre pour une folle.

Il avait esquissé un petit sourire assez mignon en entendant mon prénom, qui a sûrement dû lui sembler bizarre. Des filles qui s’appellent « Cherry » ça ne court pas les rues non. Ayant une mère Italienne, on pourrait mieux s’attendre à un prénom du genre « Adrianna » ou « Chiara », quelque chose qui se termine avec un « a ». Mais en fait non, c’est Cherry-Lily. De toute même s’il est étrange et assez amusant, je m’y suis rapidement habituée. « Enchanté, je m'appelle, Cameron Carmen, ne me demande pas pourquoi, mon prénom et mon nom se ressemble, je n'ai jamais vraiment compris mes parents. Je suis en deuxième année. » Je ne pouvais m’empêcher de rire assez discrètement en découvrant son nom. « Cameron Carmen » ? Tout aussi amusant que mon prénom. Je crois bien que c’est le destin qui a voulu qu’on se connaisse. Maintenant que je pouvais le scruter en étant plus à l’aise, je dois dire que j’ai été très agréablement surprise par sa beauté assez spéciale. Il avait un charme bien à lui, et puis sa façon de parler et son élocution me subjuguaient. Je ne pouvais alors que l’écouter et être pleinement concentrée sur notre conversation. « De même, et ne t’inquiète pas. Cherry comme prénom, c’est assez bizarre aussi. » Il doit déjà savoir ça, mais j’ai quand même jugé qu’il était nécessaire de lui rappeler qu’il n’était pas le seul dans ce cas là.

« Il me semblait bien t'avoir déjà vu sortir d'un cours d'éco-gestion de première année. Que puis-je faire pour toi ? » Savoir que je ne suis pas passée inaperçu à ses yeux, m’avait rendue heureuse. Cela veut dire qu’il m’a remarqué, c’était donc un point positif pour moi. Le problème c’est que je ne savais pas vraiment si je pouvais lui demander de m’aider pour mon examen. C’était juste trop bizarre, au début avant de venir pour essayer de lui parler, cette démarche m’avait semblé tout à fait normale. Mais vu son beau physique, il pourrait croire que ce n’est qu’un prétexte pour me rapprocher de lui ? Enfin quoique ça ne me dérangerait absolument pas si cela arrivait, sauf que j’ai vraiment besoin d’aide. Si en plus le jeune homme qui m’aidera est plaisant à regarder, alors pourquoi pas, hein ? « Eh bien… hm.. » J’étais assez gênée, je venais à peine de trouver le courage pour lui dire, qu’il se mit déjà à répliquer une nouvelle fois. « Laisse-moi deviner, un examen, avec Monsieur Gallager ? Je me rappelle qu'il m'en avait fait passer un aussi, en début d'année. Histoire de voir si on mérite vraiment notre place à Harvard. » Décidément, ce Cameron me fascinait de plus en plus. Une telle confiance en lui, et puis je n’ai même pas eu à lui tout lui dire. Est ce qu’il a tout simplement lu dans mes pensées ? J’étais étonnée mais rassurée, et plus du tout gênée. « Exactement ! On dit que ses examens sont assez difficiles, donc seul un deuxième année pourrait m’aider et me donner de bons conseils. » Il pourrait facilement penser que je suis une vraie profiteuse, mais ce n’était pas du tout le cas, c'était aussi une bonne occasion pour faire plus ample connaissance. « Je ne sais pas pourquoi, mais d'habitude je n'accepte pas d'aider les autres en cours, mais tu m'as l'air un peu trop inquiète pour cet examen, alors je vais faire une exception rien que pour toi, Cherry. » Je souris suite à ces paroles, je me sentais chanceuse tout d’un coup. Finalement peut-être que cet examen se passera mieux que prévu. Il semblait bien motivé pour m’aider. Il venait d’ailleurs de me donner son téléphone pour que j'y mette mon numéro. Je m’exécutais alors sans plus attendre. « Oh merci, c’est vraiment gentil. Je te revaudrai ça ! » Même si je ne savais pas vraiment pas comment je pouvais faire pour lui être utile à mon tour. Je trouverai bien un moyen de toute façon. Il se mit alors à noter des mots-clés, j’imagine qu’ils me seront utiles durant mes révisions. Je me contentais de regarder ce qu’il était entrain d’écrire, avec un grand intérêt, il semblait bien impliqué dans sa tâche, chose que j’admirais beaucoup. J’avais assez de mal à rester bien concentrée sur ce que je faisais. Je n’étais pas du tout dotée de cette capacité, et j’enviais beaucoup ceux qui l’avaient. Mais dans son cas, c’était plus de l’admiration qu’autre chose.

« Alors comment tu trouves Harvard ? » Tout en écrivant, il venait de me poser une question, pour meubler un peu notre conversation, j’imagine. Je me sentais un peu coupable de lui faire écrire autant de mots pour m’aider. Sinon, que pourrais-je bien dire sur Harvard ? Je n’ai pas besoin de complimenter cette université, qui a déjà une excellente réputation, c’est d’ailleurs la meilleure et y être acceptée était une vraie chance pour moi. Après, je n’aime pas vraiment le fait que je sois obligée d’être hypocrite avec tout le monde pour être appréciée, mais tout ça reste un choix que j’assume totalement. « Eh bien, cette école est la meilleure. Je le pense encore plus maintenant que j’ai rencontré quelqu’un qui veuille bien m’aider pour mon premier examen avec Mr. Gallager. Et toi alors ? Comme était ta première année ? » Ce Cameron arrivait à me captiver pour je ne sais quelle raison, d’ailleurs le fait que je puisse comprendre ce qu’il me disait et y répondre de façon claire était déjà un exploit. Je le trouvais juste extrêmement attirant et parfaitement à mon goût, mais je ne tenais pas vraiment à montrer mon côté prédatrice, et commencer à le séduire, ça serait juste déplacé de ma part. Je préférais donc ne pas avoir d’arrières pensées, et apprécier tout simplement ce beau geste qu’il était entrain de faire pour m’aider. Je réfléchissait aussi à un quelconque moyen pour le remercier.

Il venait soudainement de s’arrêter d’écrire, je me demandais alors s’il avait terminé, ou si je venais de dire quelque chose qu’il ne fallait pas. Peut-être les deux ? Je jetais ensuite un petit coup d’œil assez rapide à ce qui était écrit, et il n’avait visiblement pas encore achevé son travail. Donc ça doit sûrement être à cause d’un mot déplacé que j’aurais pu dire et qu’il l’aurait interpelé ou offensé d’une certaine façon. Mais je n’ai rien dis de bien spéciale, peut-être le fait de l’avoir complimenté ? ça l’aurait mis mal à l’aise, oh et puis je réfléchissais un peu trop. « Ma première année ici, je crois que comme tu l'as si justement dit, c'est la meilleure, mais je trouve qu'en regardant de plus prêt beaucoup de personnes ici sont faux, ils désirent tellement réussir... » J’étais complètement d’accord avec ce qu’il venait de dire, l’hypocrisie a depuis toujours été un vrai problème à mes yeux, que j’ai dû supporter à un très jeune âge déjà. Issue d’une famille riche, j’ai toujours trouvé que c’était plus une malédiction qu’autre chose. Mes parents sont tellement faux, ils ne font que prétendre, je suis sûre que s’ils ne l’étaient pas, ils seraient déjà séparés depuis longtemps déjà. Mon père a eu plusieurs aventures, et en a toujours d’ailleurs, ma mère quant à elle, préfère mentir à ses amis et profiter de sa vie de bourgeoise, en faisant croire au monde entier qu’elle est une femme comblée, heureuse et très fière de sa fille qui étudie à Harvard et qui prendra sûrement le relai en dirigeant l’entreprise de son père. Je pensais qu’en quittant le foyer familial, j’allais retrouver des gens vrais, mais en fait non, ma famille n’a fait que me refléter le monde extérieur que j’allais affronter. Bref, tout cela pour dire que l’hypocrisie, oui je connais bien le sujet. « mais je suis plutôt satisfait, surtout que j'ai trouvé quelqu'un comme toi qui ne m'a pas l'air avoir une telle soif de succès qu'elle serait prête à tuer. » Le fait qu’il fasse un jugement aussi positif à mon égard sans forcément me connaître m’avait étonné. Mais il n’avait pas du tout tord, tout ce à quoi j’aspire c’est de pouvoir côtoyer des gens vrais et francs, chose à laquelle je n’ai pas du tout eu droit. A telle point que je commencerai presque à croire que ce rêve ne se réalisera sûrement jamais. Même mes parents ne peuvent pas y arriver, les seuls personnes qui devraient normalement me servir d’exemple, un exemple que je suis malheureusement entrain de suivre, en ayant un comportement assez hypocrite de temps à autres avec les gens les plus faux que je rencontre. D’ailleurs je me sens assez coupable quand je me comporte de cette façon.

« Tu dois sûrement être la première personne à dénoncer cette hypocrisie qui règne dans l’école. Je pense la même chose moi aussi. » Il avait ensuite terminé d’écrire, sa rapidité m’avait surprise, mais j’étais tout de même sûre que ses notes seraient irréprochables. Il semble être très sérieux et impliqué dans ce qu’il faisait, peut-être même du genre perfectionniste ? Je ne pouvais que l’admirer encore plus pour ça. « Tiens voilà la majorité des choses qu'il faudra redire dans l'exam', il y a aussi certains à revoir, je te les indiquais. » Je pris alors la feuille qu’il venait de me tendre, tout en lui rendant son magnifique sourire, en souriant à mon tour. « Merci, vraiment tu me sauves la vie. » Il avait ensuite sorti un livre assez impressionnant de son sac, il finit par m’adresser la parole encore une fois, mais en se rapprochant un petit plus, ce qui ne me déplaisait pas tant que ça. « Alors si je peux me permettre, d'où viens-tu ? Tu n'as pas vraiment un accent de Nouvelle-Angleterre. » Nouvelle-Angleterre ? Il doit venir de cet endroit alors, j’avais justement remarqué que son accent était assez spécial, mais très mignon. Sauf que je ne suis pas vraiment douée pour deviner d’où il viendrait d’après un tel critère. « En fait, j’ai des origines Anglaises de mon père et Italiennes de ma mère. Mais j’ai vécu en Italie. Et toi alors ? Nouvelle-Angleterre j’imagine ? Je n’y suis jamais allée, je me demande bien comment ça peut être.. » Je voulais justement en savoir un peu plus sur lui, et cela me semble être réciproque. Je me commençais à me sentir de plus en plus à l’aise en sa compagnie, finalement j’ai bien fais de décider de passer ma journée ici. Moi qui pensais qu'elle allait être d’un ennui mortel. « Tu sais, je dois dire que j'ai été chanceux, je ne m'attendais pas à ce qu'un ange comme toi, vienne me voir pendant mes révisions, si j'avais su, je réviserai beaucoup plus. » J’avais bien du mal à ne pas avoir d’arrières pensées en écoutant ces paroles, c’est vrai que je ne fais pas vraiment confiance aux hommes en général. Ils doivent être comme mon père, tous infidèles. Mais qu’aurais-je bien pu faire ? Changer d’orientation et devenir lesbienne ? Je n’y peux rien. Et puis il y’a un petit côté en moi, qui me dis que ce garçon n’est pas comme les autres, un peu différent. Il fait aussi parti des plus beaux que j’ai vu à Harvard. Alors tout ce que je peux faire c’est en profiter, profiter de sa compagnie et de ce bon moment. Je finis alors par lui tapoter assez rapidement l’épaule, puis je riais légèrement avant de répondre à mon tour. « Je crois plutôt que c’est surtout moi la chanceuse ! Je crois bien que tu es mon sauveur du jour. D’ailleurs j’étais entrain de me demander ce que je pourrais faire pour te remercier. »