Time to tell the truth + Azlett

time to tell the truth
— with Scarlett

C'est après avoir lu les messages de Scarlett que je me rendais compte que je l'avais tenu à l'écart un peu trop longtemps. Après tout, elle était comme ma soeur et notre relation était plutôt bien jusqu'à maintenant. J'avais pas le droit de lui cacher ce genre de truc alors qu'au fond, ça la concernait elle aussi. C'était la raison qui faisait que je l'avais invité à boire un café avec moi. Je l'attendais à l'entrée du Starbucks et une fois qu'elle m'avait rejoint, j'esquissais un sourire prenant directement la direction du comptoir pour passer commande. Comment dire que c'était plutôt difficile ? Elle avait quand même ratée pas mal d'épisode et j'étais pas sûre qu'après mes révélations, les choses s'passent aussi bien. Bref, café en main on arrivait à s'dégoter une table dans le fond et ce n'est qu'après être installées que je prenais une profonde inspiration. Désolée de ne t'avoir rien dis. Ouais, c'était déjà un bon début. Puis désolée, je l'étais vraiment. J'aurais pas du la tenir au courant. Mais tu peux me demander tout ce que tu veux, j'répondrais à toutes tes questions. Preuve de bonne fois. J'voulais pas me fâcher avec elle pour des non dits.

time to tell the truth
— with Azraël

Des épisodes ? C'est des putains de saisons qu'a loupé Scarlett, qui semble voir la vie se dérouler sans elle. Il faut dire qu'elle en était un peu responsable, ces derniers temps, la demoiselle avait eu tendance à se concentrer sur elle-même, sur sa propre manière de supporter la maladie de Jude, ses dérives avec Tamsin. C'est CS qui lui a foutu dans la gueule que sa famille commencait à s'éloigner, à partir complètement en vrille. Alors Scarlett fait ce qu'elle sait faire de mieux : sur-réagir. S'agiter, d'un coup, et vouloir tout comprendre, dans la seconde. Az', c'est sa sœur. Vous direz « comme sa sœur, presque sa soeur », elle, elle dit « soeur », et c'est tout. Les sœurs donc, sont au comptoir, la rousse commande un chocolat, et elles finissent à une table au fond.  Désolée de ne t'avoir rien dis. J'dis rien, j'fais la meuf qui s'en fout un peu. Alors que pas du tout.  Mais tu peux me demander tout ce que tu veux, j'répondrais à toutes tes questions. Se pince les lèvres, regarde son chocolat. « Est-ce que tout ce que CS ... » S'arrête. Relève ses prunelles vertes, secoue la tête. « Non, oublie. » J'suis pas prête, pas tout de suite. J'ai cet instinct qui me crie que j'veux pas savoir. « T'es enceinte ? Depuis combien de temps ? » C'est pas assez, ça j'le sais quasiment. « Tu... voulais, t'es heureuse ? » Parce que, mine de rien, c'est là ma principale priorité.

time to tell the truth
— with Scarlett

Et puis merde, c'était ma soeur. J'avais confiance en elle, j'pouvais bien tout lui raconter non ? Sauf que j'avais peur de sa réaction. Peur de la perdre tout comme j'avais perdu Alex. Puis je me trouvais hypocrite aussi. Scarlett était ma soeur. Je le disais haut et fort. Mais c'était pas la même chose avec Alex. Non, Alex était pas mon frère. Et j'avais l'impression d'passer pour l'hypocrite de base en ne les plaçant pas sur le même pied mais.. Fallait dire ce qu'il était. J'pouvais pas considérer Alexander comme un membre de ma famille après tout ce qui s'était passé entre nous. C'était impossible. « Est-ce que tout ce que CS ... » La fin de la questio ne venait pas et je me mordais la lèvre. Mh, ça s'annonçait compliqué tout ça. J'savais pas tellement quoi faire et j'finissais juste par porter mon gobelet à mes lèvres attendant une vraie question. « Non, oublie. » Ouais. Au fond, j'savais que ça serait juste reportée pour plus tard. « T'es enceinte ? Depuis combien de temps ? » Inspire, expire. D'toute manière, je m'étais fais la promesse de répondre à ses questions le plus honnêtement possible et celle là, c'était pas la pire. Oui, depuis trois mois. Trois mois ouais. J'pouvais comprendre qu'elle puisse s'énerver mais fallait qu'elle sache un petit détail. Quand je l'ai su, j'étais déjà à deux mois. Voilà, crois pas que je te cache tout depuis trois mois Scarlett, c'est pas le cas. « Tu... voulais, t'es heureuse ? » J'baissais la tête me concentrant sur mon gobelet de café lorgnant sur mon prénom écorchée comme à chaque fois. Question compliqué. J'savais même pas. J'voulais pas, c'était un accident. Et.. J'sais pas. J'suis pas prête pour ça. J'crois que j'ai peur surtout. Une trouille bleue du futur pour le coup mais j'pouvais rien faire contre ça. C'est un garçon. Autant le préciser.

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— with Azraël

Laisse-moi y aller à mon rythme, pour sauvegarder le peu de constance qu'il me reste. Tu sais, j'ai juste l'air idiote, j'le suis pas. Tu l'sais, t'es la mieux placée pour le savoir. Parce que j'te connais, et que j'le connais aussi. Que j'vois les regards, que j'sais qu'il ne se comporte pas de la même manière avec les deux demoiselles qui portent le même nom que lui. On a un nom en commun, vous savez ? Une histoire commune. Une partie du moins, le reste, c'est ce qui fait qu'on est tous si différent l'un de l'autre. Mais l'attachement est le même qu'une question de sang. Alors oui, je me préserve, et je te préserve aussi. Je peux sentir, de mon côté de la table, la perturbation de ton cœur. Oui, depuis trois mois. Les billes vertes remontent, un peu brusquement, prêtes à tourner à l'orage. Quand je l'ai su, j'étais déjà à deux mois. Puis s'apaisent, un peu. Je retiens le mois entre, tout de même. J'oublie que je ne suis pas la personne la plus solide à qui confier des choses. « Je devrais être l'une de tes personnes. » Qu'elle murmure, contre son gobelet, dont elle absorbe une petite gorgée. Tu sais, ces personnes qu'on prévient, sur qui on peut s'épancher. J'voulais pas, c'était un accident. Et.. J'sais pas. J'suis pas prête pour ça. J'crois que j'ai peur surtout. Se mord l'intérieur de la joue, penchant son visage sur le côté. Scarlett réfléchit. Elle essaye de se mettre à sa place. Elle en déduit seule que le choix de le garder ou non n'a pas pu être fait. C'est un garçon. Et se met à sourire. Parce que c'est con, mais ça rend les choses plus belles, de le savoir. « C'est bien un garçon. » J't'aurais dit la même chose pour une fille. « J'pense pas que tu sois prête, maintenant, et à ta place j'serais entrain de faire brûler des églises. » Attrape la main de la brune d'en face. « Mais tu seras prête, quand ça sera vraiment le moment. » Ca, j'en doute pas. « On est des warriors chez les Strudwick, c'est pas un gamin qui va nous faire peur. » Esquisse un sourire, qui se veut encourageant. « Enfin deux du coup, avec Alex qui fout en cloque sa copine. » J'suis obligée de le dire, et de ne pas réussir à quitter tes traits de mes billes.

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— with Scarlettl

Je l'avais su quoi ? Quelques heures auparavant. Et puis j'avais quitté ce rendez vous avec Alex pour me rendre à celui avec Scarlett. Elle avait le droit de savoir. Non. Elle méritait de savoir. C'était juste difficile de manier les mots. De dire les bonnes choses au bon moment. Au fond, j'étais pas tellement douée avec tout ça. J'savais pas par où commencer, ça rendait mes récits brouillon. J'étais sans conteste la pire conteuse au monde mais de toute manière, ce n'était pas une belle histoire. Les contes de fées c'était le prince et la princesse qui s'mariaient et avait beaucoup d'enfants. Moi j'étais.. L'enfant difficile. Alex n'était pas un prince et pour sûr, on allait pas vivre heureux. « Je devrais être l'une de tes personnes. » C'était le murmure que je pouvais entendre et je savais que je l'avais blessé. J'aurais du accourir chez la rousse pour lui raconter les désastres de ma vie en premier. Elle aurait du être la principale intéressée dans cette histoire sans queue ni tête et à la place, je l'avais évincé. Pas volontairement. Le seul problème était qu'à elle, contrairement aux autres, j'accordais de l'importance à son avis. Et ses jugements avait le pouvoir de me briser un peu plus. "Pardon" que j'aurais voulu dire mais le mot ne sortait pas. « C'est bien un garçon. » J'savais même pas. J'avais pleuré d'émotion en l'apprenant mais.. Avec du recul, est ce que je le voulais vraiment ? « J'pense pas que tu sois prête, maintenant, et à ta place j'serais entrain de faire brûler des églises. » Je serais un peu plus ma main dans la sienne. Ultime réconfort. « Mais tu seras prête, quand ça sera vraiment le moment. » Et si c'était pas le cas ? J'étais une piètre soeur, comment pourrais je être une mère ? C'était peut être pas le rôle que j'étais capable d'endosser. « On est des warriors chez les Strudwick, c'est pas un gamin qui va nous faire peur. » Elle avait pas tord sur ce point là mais.. C'était pas le même combat. Et j'étais fatiguée de me battre. J'avais à peine la vingtaine et j'avais l'air d'un soldat éreinté. La vie était une chienne. « Enfin deux du coup, avec Alex qui fout en cloque sa copine. » Je relevais le regard soudainement. Blessée qu'elle le rappelle. Il est plus avec ! Que je répondais sur la défensive. Mais qu'est ce que ça changeait au fond ? C'était elle qu'il aimait. Plus que moi en tout cas. Sa fertilité m'étonne.. je marmonnais plus pour moi même. J'aurais voulu être la seule, je ne l'étais pas. Mais est ce que Scarlett savait ? Connaissait-elle l'identité du père de mon propre enfant ? J'savais pas. Elle avait rien dit à ce sujet, d'où l'absence de jugement. Mais fallait le dire non ? Ouais, fallait. Faut que je te parle du père.. Et porte pas ton regard accusateur sur moi. J'supporterais pas tes prunelles verdoyantes en guise d'accusation.

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— with Azraël

Je sens la main dans la mienne qui se serre, je le sais, que tu as peur. Je sais aussi que rien ne se passe comme prévu, chez les Strudwick. Des fois je me dis qu'on est juste maudit par eux. On est des gamins destinés au malheur. On ne sait pas aimer comme il le faut, et les gens qu'il faut. On ne sait pas être comme les autres. Alors voila, tu sais, je connais. Je nous connais tous trop biens. Je sais où appuyer. Je pense meme que j'ai accentué le mot "copine" volontairement, mes deux détecteurs verts à l'affût d'une erreur de sa part. "Il est plus avec !" Les doigts de Scarlett relâchent légèrement ceux de la demoiselle, elle recule au fonds de sa chaise. Ce genre de réaction, par exemple. "Sa fertilité m'étonne.. " Je suis heureuse pour lui, seulement s'il l'est. Pareil pour Az'. Et si je ne lui demande pas pour le pere, ce qui aurait été ma première question en temps normal, c'est que je sais, au fonds de mes entrailles, que ca ne va pas le faire. J'ai un pressentiment que je ne veux pas confirmer. Le déni est un bon réconfort. "Faut que je te parle du père.. " Et si c'était pour apaiser les craintes, le prénom de n'importe quel homme aurait déjà été prononcé. Le ventre de la rousse se serre, et elle lâche cette fois complètement les doigts de sa sœur. "Je sais pas si j'ai envie de l'entendre." Car je sais vos regards, je sais vos attentions. "Az'.." Mes traits se cachent sous mes mains qui passent dessus, pour finir dans mes cheveux. Inspire, d'une bouffée brûlante, et soupire bruyamment. "Allez, balance. Dit-le." Je ne serais jamais prête pour ca, de toute façon. "Dit-moi qui est le père de ton enfant." Qu'elle répète juste après. Dit-le avant que je n'ai plus le courage de demander.

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— with Scarlett

Non, probablement pas. Mais elle finirait par le savoir pas vrai ? Tout le monde savait tout sans que je ne dise rien. Je ne voulais pas qu'elle finisse par avoir le fin mot de l'histoire en lisant le tout sur les réseaux sociaux. Non, de ma bouche ce serait mieux. Juste beaucoup plus difficile à dire. Peut être qu'elle ne dirait rien mais j'pouvais déjà sentir le regard accusateur auquel j'aurais le droit. Comme si j'étais un monstre ayant totalement foiré encore une fois. Peut être qu'au fond, c'était ça. J'avais le don particulier de faire tourner ma vie en trajédie. Alex n'était qu'une page de plus dans la pièce de théâtre qui argumentait mes journées. "Je sais pas si j'ai envie de l'entendre." Et je ne savais pas si je voulais le dire. Si je pouvais le dire. C'était comme avoir son prénom coincé au fond de ma gorge. "Az'.." Oh vas y. Prépare tes accusations meurtrière. Répète moi à quel point je fous tout en l'air. Dis moi que je suis qu'une pauvre fille foutant ses relations en sang. Je ne le savais que trop bien déjà. "Allez, balance. Dit-le." Si seulement. J'ouvrais la bouche et c'était le silence. Rien. Pas un foutu son. "Dit-moi qui est le père de ton enfant." Inspire, regarde ailleurs. Manipule le gobelet de café comme s'il avait le pouvoir de me transporter au loin. Alex. Elle le savait au fond. Je l'avais senti dans sa voix, dans ses questions. Elle savait que c'était lui, elle avait juste espérer que je change le prénom à la toute fin. Mais mentir pour quoi ? C'était la stricte réalité. Alex était le père. J'étais amoureuse d'Alex. J'étais une fille à problème. Dis moi que tu ne me détestes pas. S'il te plait. Dis le.

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— with Azraël

Naïve jeune femme, qui jusqu'à la dernière seconde, espère autre-chose. S'accroche à cet espoir, s'y agrippe de toutes ses petites forces. Tout ces beaux efforts se cassent la gueule quand elle lâche un : Alex. Inspire, rapidement. Se cramponne à son chocolat chaud. Dis moi que tu ne me détestes pas. Sonnée d'abord, elle reste interdite quelques longues secondes. Le silence s'interrompt enfin. « Tu portes le gosse de ton frère. » Qu'elle résume, comme si elle venait de le lire dans un bouquin. Comme si ça ne lui donnait pas la nausée, comme si ce n'était pas contre-nature. « Tu portes le gosse de ton frère, Az'. » Le répète, mais sa voix se met à être plus empreinte de sentiments. La douce voix s'étrangle. Et tu peux me sortir qu'on a pas le même sang, j'm'en fous, on a le même nom, on a vécu ensemble comme les membres d'une vraie famille. « De notre frère. » Là, je m'inclue dans le bordel, le sifflant entre mes dents serrées. Le vert de mes prunelles tournent à l'orage, mais la pluie se refuse à tomber. Et je suis bien incapable de te rassurer, de te dire ce que tu as besoin d'entendre, maintenant. On est une putain de famille maudite, on est tous en vrac, et vous les premiers. Appuyée au maximum sur le dossier de sa chaise, demoiselle est stoïque. Pour une rousse dont les émotions se lisent si facilement sur les traits, ces derniers paraissent étrangement neutres. Le cœur s'est mit sur zéro. En pause. « T'es amoureuse de lui ? Vous couchez souvent ensemble, ou c'était l'histoire d'une fois ? » Je les ai vu, vos regards. Je sais que j'ai l'air sotte, parfois, mais je vois ces choses-là.

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— with Scarlett

J'avais besoin de l'entendre de sa bouche. Je m'attendais pas à ce qu'elle comprenne, à ce qu'elle sorte les compliments et toute la panoplie qui irait avec mais j'voulais entendre qu'elle me détestait pas. Parce qu'il s'agissait de Scarlett et que je ne le supporterais. « Tu portes le gosse de ton frère. » Elle me claquait ça au visage et j'avais envie de vomir. Mon dieu, ne dis plus ça. « Tu portes le gosse de ton frère, Az'. » Encore une fois. Je fermais les yeux sous l'impact pas sûre de pouvoir supporter la conversation qui allait suivre. Je sentais le jugement en puissance, elle avait pas besoin de dire grand chose, suffisait de la regarder pour ça. « De notre frère. » Oh arrête, tu sais que c'est beaucoup plus compliqué que ça. Qu'il y a toujours eu autre chose entre Alex et moi. Depuis mon retour dans vos vies tu le sais. Et si toi t'es restée proche de lui pendant tout ce temps, moi j'ai passé seize ans sans même avoir une seule de ses nouvelles. Je suis enceinte d'Alexander. Pas de mon frère. Alors ne me regarde pas avec cet air écoeuré, on a pas de sang en commun, ce qu'on a fait, c'est pas interdit par la loi, juste étrange au yeux de certaines personnes. « T'es amoureuse de lui ? Vous couchez souvent ensemble, ou c'était l'histoire d'une fois ? » C'est.. Compliqué. Je ne savais même pas quoi répondre à ça moi. On vivait pas un truc normal alors forcément, c'était chaud de donner des réponses. Je.. Putain Scarlett. Je l'aime. Voilà. Mais c'était pas réciproque alors fin de l'histoire. J'suis désolée. Mais ça s'contrôle pas.

time to tell the truth
— with Azraël

Je sais qu'on a pas de sang en commun, que nos parents, les vrais, les premiers, ne sont pas les mêmes, qu'on aurait pu ne jamais se croiser dans nos vies respectives. Mais c'est le cas. On nous a donné le même nom, on nous a élevé, un peu. Nous avons un lien fraternel, on s'est vu grandir aux débuts de nos vies, et en ça, nous formons une famille.  Je suis enceinte d'Alexander. Tu peux lui donner le nom que tu veux, moi, Alexander, c'est mon frangin. « Strudwick. Oublie pas le nom qui va avec. » Le même que le tien. Je suis pas dans une bonne position pour discuter. J'veux pas te blesser, Az', surtout pas toi. Mais ça se bouscule derrière mes lèvres qui se retiennent. Je fais des efforts, tu sais. Je fais tout ce que je peux.  Je.. N'ose même pas dire ce que j'attends.  Je l'aime. Soupire, les yeux vrillent vers le haut. J'veux pas entendre ça. « Aime quelqu'un d'autre, tombe enceinte de quelqu'un d'autre. Tu vas dire à ton gosse que « papa » est aussi « tonton » ? » Oh god, traumatisé le gosse. Traumatisé la gosse Scarlett. J'suis pas la plus mature, surtout quand ça touche la souche de mon enfance.  J'suis désolée.  Soit-le. Même si je sais que tu ne contrôles rien, que c'est ces conneries de sentiments qui faussent tout. « Désolée, aussi. J'peux pas.. » Je me suis déjà redressée, je suis debout. Je m'excuse de ne pas être le soutien dont tu as sûrement besoin, là maintenant. Mais je peux pas. Trop, tout d'un coup. « Je voudrais t'aider, mais je peux pas. Faut que je.. » Digère. Ou aille vomir, déjà. Parce que là j'ai des images en tête, que je ne souhaite à personne. « Je dois y aller. » Un baiser rapide sur ta joue, histoire de, plus par habitude. Et la rousse disparaît, toute bouleversée.

FIN DU SUJET