walmyr ϟ family holds us up, family knocks us down.

FAMILY HOLDS US UP, FAMILY KNOCKS UP DOWN.
— with walter rutherford.

Ce matin, je me suis fait réveiller par mon portable qui sonnait. Appel de mon père qui m’imposait un lunch avec lui quelque part en ville et avant que je puisse refuser quoique ce soit, il a mentionné Nana. Puis, avant de raccrocher le téléphone, il m’a demandé de m’assurer que Walter soit là. Okay, génial, en plus je dois m’occuper de Walter. Donc, après m’être préparée avec une lenteur de tortue, je me suis dirigée vers l’appartement de Walt et j’ai sonné à sa porte. « Habille-toi, papa est en ville pour quelques jours. » Il m’a dit que c’était pour régler une affaire, mais je suspecte que ce soit aussi pour mon anniversaire. Mais sincèrement ? Je m’en fous un peu. En fait, je ne voulais même pas sortir de chez moi aujourd’hui sauf qu’il m’a dit que Nana allait être présente et pour cette dame, je ferais absolument tout. « Il a essayé de te joindre, mais tu as probablement décliné tous ses appels. » Pour faire changement. Même si j’ai de la rancœur envers Walter de s’être tapé ma meilleure amie, je sais que Nana voudrait le voir. Notre père aussi, mais probablement moins que Nana. « Avant que tu dises quoique ce soit, sache que je n’ai ni l’envie ni le temps de t’entendre te plaindre et que Nana sera présente. » Au plus profond, j’espérais qu’il ne rouspète pas, qu’il se taise et qu’il s’habille pour qu’on puisse partir d’ici. L’entendre se plaindre ne faisait aucunement partie de mes envies aujourd’hui.

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░░░░░░░░ feat. palmyr rutherford

Réveillé à onze heure et demi par la frangine qui tambourine à la porte, à me bouger le cul en me disant que je dois me préparer en vitesse parce que notre père est en ville et qu'il veut nous voir, fais chier. J'enfonçais ma tête dans l'oreiller, j'avais tellement pas envie de me lever, de bouger pour voir mon paternel et Palm qui me dit qu'il a essayé de m’appeler, ça oui j'ai refusé tous ses appels, disons que ça fait longtemps que je ne donne plus de nouvelles à mon père, depuis le divorce c'est silence radio. Je décide quand même à me lever quand j'entends Palm ajouter derrière la porte qu'il y aura Nana et c'est en caleçon que je vais lui ouvrir déverouillant la porte. Nana sera là ? si grand-mère est là, je suis obligé de venir, au moins pour elle parce que de toute la famille c'est d'elle que j'ai toujours été le plus proche. C'est où qu'on doit retrouvé le Rutherford ? ouais aucun respect et je m'en fou, j'en ai plus pour lui depuis longtemps, je demandais à Palmyr le temps que j'aille enfiler quelque chose de plus présentable, un jean, un t-shirt et des chaussettes quoi. C'est bien pour Nana que je fais ça putain... j'te jure.. lui dis-je m'allumant une clope que je fumais à la fenêtre du salon.

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— with walter rutherford.

Je ne vais pas me répéter. Je sais qu’il a compris que Nana sera présente alors à quoi bon ? C’est une perte de salive. Sauf que j’hoche la tête parce que je suis une petite sœur sympathique. Sans gêne, je rentre chez lui et je ferme derrière moi et je vais m’appuyer contre sa porte. « Je ne sais pas. Quelque part en ville, je ne sais plus. Proche de chez toi, en tout cas. » Je sais qu’il me l’a dit, mais je suis incapable de me rappeler. Tout ce qu’il m’a dit est que ce sera près de chez Walter. Oui parce qu’il sait où son aîné vit et j’y suis pour rien, promis. Enfin, au final, je me contente d’hausser les épaules et qu’il va voir en même temps que moi. Si je retrouve où ce fameux repas allait se dérouler. Au pire des cas, je vais appeler mon père. No problemo. « Ouais, ouais, arrête de parler et active-toi. » Dans ces moments-là, j’aimerais qu’une télécommande existe pour que je puisse appuyer sur mute et le faire taire. Lui et le fait qu’il râle constamment. Comme je n’ai pas envie de rester ici encore plus longtemps, je m’approche de lui, lui prends sa clope et l’éteint. « T’es prêt ? Alors, allons-y. » Tourne les talons et je prends la direction de la sortie. Pourquoi prendre son temps quand on peut y aller là, maintenant, savourer un repas et repartir chacun de son côté. Moi, je suis impatiente de retrouver mon appartement. et mes films des années 60.

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░░░░░░░░ feat. palmyr rutherford

J'ai vraiment pas envie d'y aller à ce putain de repas avec notre paternel, j'ai vraiment pas envie de le voir mais Palm vient de me dire que Nana sera présente alors je peux faire un effort, prendre sur moi pour passer du temps avec notre grand-mère. Palmyr fait comme chez elle, ouvrant la porte pour rentrer et la refermer juste derrière puis je sentais une once de froideur dans sa voix, je savais direct que quelque chose n'allait pas mais j'allais pas la soûler maintenant avec ça Tant mieux, une fois qu'on aura terminés je mettrai pas de temps à rentrer. lui dis-je tout en m'habillant. Calmos Rutherford, me donne pas d'ordre. elle venait de jeter la clope que j'avais allumer par la fenêtre, elle voulait vite y aller pour plus vite ensuite se casser, c'est sûr que quelque chose n'allait pas. Je refermais la fenêtre, prenant ma veste au passage pour la suivre jusqu'à la porte, et dans le couloir, après avoir fermé la porte à clé, je tente une première approche Qu'est-ce qui va pas ? sait-on jamais.

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— with walter rutherford.

Bah voilà. Le fait que ce soit près de chez lui l’arrange aussi. De cette manière, il va pouvoir retourner chez lui avec ses deux pieds ce qui va me permettre de retourner chez moi sans que j’aie besoin de faire un détour. « Je suis calme, y’a pas plus calme que moi. » Dans le dictionnaire, près de la définition du mot « calme » il y a une photo de moi. Ouais, bon, je l’ai dit sur un ton de voix pas très calme, légèrement énervé et froid. Froid comme la température au Canada. Puis, ce n’est pas tant un ordre, je l’ai juste un peu pressé pour qu’il se grouille. Enfin bref, je me dirigeai vers sa porte sans vraiment l’attendre. Malgré ça, je sais qu’il est derrière moi parce que sa porte, je l’entends se refermer et j’entends le verrou de celle-ci. Sa question me surprend, mais j’fais comme si tout allait bien. Parce que c’est le cas. « Rien du tout. Je vais bien, tout va bien. Je vais toujours bien, Walter, pourquoi tu demandes ? » Ces trois mots allaient être ce que tous les gens autour de moi vont entendre. Walter est le premier, mais c’est comme l’effet domino, dès qu’un part, les autres suivent. « Je peux te demander un truc ? Ne t’enflamme pas si papa pose des questions qui t’agacent. Si ce n’est pas lui, ce sera Nana. » Je n’ai pas besoin de lui faire un dessin sur les questions que notre père risque de lui poser.

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