Why the fuck are you looking at me ? ✩
Charlie & Paris
Paris était un homme colérique, bagarreur mais il savait se tenir en société. Du moins, il arrivait à garder un semblant de calme devant des personnes qui en valaient peut-être un peu la peine. Or, cette femme n’était rien d’autre qu’une enfant pourrie gâtée, le genre de personne qui prenait les autres pour de la merde. En somme, rien d’intéressant. Elle était l’archétype même de la gosse de riche imbuvable.
« J’en ai rien à battre que tu te sentes blessée ou je ne sais quoi. Pour cela, faudrait limite que ton quotient émotionnel ne frise pas les -100 mais quelque chose me dit que de ce côté-là, cela ne sert à rien d’attendre quelque chose » rétorqua-t-il en secouant la tête, affichant clairement une moue méprisable. Oui, cette femme était aussi sensible qu’un tronc d’arbre. Moi, moi, moi. Voilà ce qu’elle devait se répéter à longueur de journée : suis-je la plus belle ? Bien sûr majesté. Suis-je la plus intelligente ? Bien sûr majesté. Du point de vue de Paris, cette femme ne devait pas connaitre autre chose que le « oui » dans sa vie. Le pire c’est que les gens dans son genre obtenaient toujours tout. C’était injuste mais que pouvait-il y faire ?! Pas grand-chose.
« Taille toi ton dossier en pointe et enfonce toi le profond là où je pense, peut-être que cela te fera jouir ! » répondit-il finalement avant de se tourner vers la secrétaire, un pauvre sourire d’excuses aux lèvres.
« Excusez-moi de m’être donné en spectacle… Donc je viens pour un changement d’adresse s’il vous plait » reprit-il en se passant une main sur la nuque. Il préférait ne plus se préoccuper de cette princesse imbue de sa personne sans quoi, il allait à nouveau perdre son calme. Et puis, elle devait déjà être très loin. Décidément, ce genre de gonzesse avait le don de lui rappeler que même lui, ne pouvait pas sauter sur tout ce qui bougeait et que la plastique aussi belle soit-elle, si elle était remplie de merde, puait.