Tu ne savais pas vraiment à quoi t'attendre ce soir. T'avais reçu un appel de Maxwell, où il t'avait très brièvement demandé de le rejoindre chez lui avant de raccrocher, et à sa voix, t'avais la mauvaise impression qu'il n'allait pas très bien – et que ça n'allait sûrement pas être la fête. C'était d'ailleurs assez bizarre pour toi de l'imaginer mal, parce que c'était le type de mec qui, malgré les engueulades et les problèmes que vous pouviez avoir, n'était jamais mal à proprement parler. Vous pouviez passer d'un état émotionnel à un autre en un claquement de doigt, certes, mais au final ce n'était que pour des broutilles, pas réellement parce que l'un de vous deux se retrouvait dépressif ou profondément triste. Alors t'avais pris tes affaires, et dans ton jeans bien découpé, tes talons hauts et au chaud dans ton grand manteau, t'avais pris ta voiture direction l'appartement de Maxwell, pas loin du campus. Une fois monté dans le bâtiment, tu trouvais son numéro, et tu toquais à sa porte. « Meeec, j'suis là, m'laisse pas poireauter tu s'rais gentil. » Tu prévenais derrière le morceau de bois.
J'avoue qu'en ce moment ce n'était pas le bonheur pour moi. C'était plutôt le contraire du bonheur et de la joie de vivre, tout simplement la poisse. Des fois, j'avais l'impression d'être maudit et de ne pas pouvoir avoir la chance de vivre comme tout le monde. Peut-être que mon destin a été tracé de cette manière et que je ne pourrais pas y changer grand chose ? Et qu'il fallait que je continue de l'avant en restant fort le plus possible et essayer d'être toujours positif. Je ne sais pas, il y avait trop de questions dans ma tête et malheureusement il n'y avait pas de réponse, un peu comme d'habitude j'ai envie de dire. Bref, j'avais besoin d'en parler à Zeke parce qu'elle était toujours de bon conseilles, même si des fois c'était la grande guerre entre nous avec des grosses tensions sexuels. Je me sentais si proche d'elle, j'étais tout le temps-là pour elle quand elle en avait besoin, et elle devait tout simplement faire de même pour moi en retour. Je lui avais donc passé un appel en disant qu'elle devait me rejoindre chez moi, que j'avais besoin de lui parler sans trop raconter ma vie par téléphone. J'étais en train de boire ma dernière bouteille d'alcool sur mon canapé, quand soudain j'entends quelqu'un toqué derrière ma porte. Je me précipitais vers la porte d'entrée de mon appartement quand je vois Zeke derrière celle-ci. Tu sais que ça me fait extrêmement plaisir de te voir, devant moi ? Dis-je en esquissant un petit sourire assez nerveux en essayant de rester le plus positif comme d'habitude, mais je n'y arrivais pas du tout à l'être. Je me décalais sur le côté pour la laisser pénétrer à l'intérieur en étant heureux et rassuré de la voir. Entre, tu es la bienvenue dans ma... C'est en refermant la porte derrière Zeke que je remarque mon appartement qui était complètement horrible. Je pense qu'il y avait un seul mot pour décrire mon appartement. LE BORDEL.
Pour ton plus grand plaisir il se dépêchait de t'ouvrir la porte après que tu aies toqué, te sortant un compliment qui semblait sincère, et en même temps, qui pouvait passer pour un mensonge. Tu ne savais pas vraiment comment prendre la chose, mais tu décidais de rester fidèle à toi même et de donner un petit coup afin de faire basculer tes cheveux en arrière, telle une grosse diva que tu pouvais parfois être. « J'espère bien, c'est quand même toi qui m'a appelé, remember ? » Tu lui rappelais dans un sourire un coin en tournant sur toi-même – et ce serait con que le mec t'appelle et te demande de rappliquer si au final il ne voulait pas du tout voir ta gueule et qu'il s'était trompé. Tu entrais dans son appartement lorsqu'il te laissait passer, et tu laissais tes yeux balayer la pièce, qui n'était pas vraiment bien rangé ni propre. Un nouveau sourire prenait place sur tes lèvres. « Charmant. » Tu le taquinais, étant donné que tu avais déjà vu l'endroit dans un bien meilleur état. Tu enlevais ton manteau histoire de ne pas avoir trop chaud et tu l'accrochais au dos d'une chaise, histoire qu'il entre pas en contact avec des bouteilles d'alcool à moitié vidées. « Tu m'as appelé pour que j'demande à C'est du propre de passer par ici c'est ça ? » Tu plaisantais à nouveau, te retournant vers lui.
J'avais besoin d'elle, j'avais besoin de sa présence, elle était très importante pour moi dans ma vie. C'est elle qui arrivait des fois à me faire sourire quand j'étais mal, et aussi des fois à me faire bouder quand elle faisait ses crises de jalousie. Même si des fois, j'étais pareil qu'elle quand je la voyais avec un autre mec. Sa compagnie me faisait amplement du bien, même si des fois c'était la guerre mondiale. Et c'est ça qui était vraiment bien dans notre relation, je n'arrivais pas à la bouder très longtemps. Puis, en tout sincérité c'était presque impossible malheureusement pour moi. Oui oui, je me rappelle ne t'inquiètes pas. Je ne suis pas assez fou à ce point-là quand même. Et... merci à toi d'être venu, c'est très gentil de ta part Cooper. Lui souriais-je d'un petit sourire sincère en la regardant analyser tout mon appartement qui était en zone de guerre. Bordel, j'étais con de ne pas avoir rangé l'appartement, mais j' avais tellement la flemme et pas la motivation de le faire. Surtout quand ce moment, je n'étais pas bien dans ma tête et assez paumé. J'essayais d'être le plus positif possible en gardant le sourire pour rassurer mes amis, mais des fois je n'y arrivais pas du tout à le faire. Je préférais souffrir tout seul dans mon petit monde, que de le faire partager à mes proches pour ne pas qu'ils s'inquiètent pour moi, et qu'ils restent tous joyeux le plus possible de leurs côtés. Je suis vraiment désolé pour la présentation, je ne suis pas très bien en ce moment et j'ai vraiment besoin de discuter avec quelqu'un. Bah ouais, ça fait plusieurs jours que je reste dans mon petit coin, chez moi à étudier tout seul sans avoir de présence avec quelqu'un. La seule solution pour moi, c'était de réfléchir et de savoir comment j'allais procéder à mes problèmes. Bref, je préférais profiter de la présence de Zeke que de réfléchir à ce sujet. Ahah, non je ne t'ai pas appelé pour ça, non pas du tout. Je t'ai appelé pour qu'on passe tout simplement du temps ensemble. Sinon, je t'aime beaucoup dans cette tenue, tu es parfaite comme ça. Dis-je en riant nerveusement tout en m'asseyant sur mon canapé comme un porc en l'observant dans mon coin depuis toute à l'heure. Tu peux aller te servir si tu veux, j'ai pleins de choses dans le frigo. Tu es comme chez toi. Franchement, j'étais super content de la revoir, même si cela ne se voyait pas trop sur le moment vu que des fois j'avais la tête ailleurs.
T'aimais bien être en sa compagnie. T'étais pas du genre à chercher trop les complications dans ton esprit, et lorsque tu passais du bon temps avec quelqu'un, tu ne voyais pas pourquoi tu te priverais de sa présence. Tu le voyais donc assez souvent, que ce soit chez lui ou dans ta chambre ou dans le campus en général, et ça te suffisait, parce que la majorité de votre relation reposait sur des rires et des moments de complicités. La plupart du temps. « On sait jamais, je sais qu'me voir peut faire perdre la tête. De rien. » Tu répondais sans difficulté avec un clin d'oeil malicieux à l'appuie, et puis t'entrais dans son appartement, qui avait bien besoin de se refaire une petite beauté. Il ne devait pas pécho énormément ici ces derniers jours en tout cas. Il s'excusait d'ailleurs de l'état des pièces après ta petite remarque, et tu haussais des épaules. « C'est pas grave... Tu n'vas vraiment pas bien alors ? » Tu demandais, tes yeux en sa direction légèrement plissés, comme si tu essayais d'estimer le degrés de mal être qui semblait le faire souffrir. C'était une question sûrement très conne puisque merde Zeke, il venait de te le dire de sa propre bouche, mais ça te semblait tellement irréel et impossible que tu avais besoin d'une confirmation. Et au fond, c'était peut-être aussi un petit peu flippant. Il était le mec qui était censé aller la plus grosse partie du temps bien – en tout cas avec toi lorsqu'il n'avait rien à te reprocher – et voilà que tu découvrais qu'il n'était pas qu'une très jolie statut de marbre mais qu'il avait des émotions négatives qui parfois contrôlaient son esprit et sa manière de voir les choses. Et peut-être au final, ce qui t'effrayait également, c'était le fait qu'il imaginait que t'étais la meilleure personne pour en parler. Tu lui demandais ensuite s'il t'avait appelé pour que tu contactes la célèbre émission de nettoyage pour lui, mais il riant – pas de son vrai rire habituel – et te répondait qu'il voulait simplement passer du temps avec toi. Tes lèvres se fendaient en un sourire en coin à son compliment, et tu paissais tes mains sur tes hanches. « Encore plus que d'habitude ? » Tu t'avançais de quelques pas vers lui alors qu'il s'asseyait, avant de pencher légèrement ta tête sur le côté. « Et tu voulais passer... Quel genre de moment ensemble ? » Tu te renseignais, histoire de voir s'il voulait simplement parler, ou s'il voulait... plus. Tu hochais doucement la tête quand il te parlait de son frigo et tu te dirigeais vers celui-ci, tes talons résonant sur le parquet. Tu observais un instant tout ce qu'il avait de bon à boire, puis tu lançais de la pièce où tu étais un « Tu veux une bière ? », en attrapant une pour toi. Il avait peut-être besoin de se saouler ?
Pas vraiment, et franchement je n'ai pas envie d'en parler Cooper. Mais alors pas du tout si tu veux savoir, puis je préfère profiter de ta venue dans ma demeure que de parler de mes problèmes en ce moment. Avouais-je d'un sourire assez nerveux en essayant de ne pas lui montrer que j'étais triste, même si elle le savait parfaitement. Zeke me rassurait beaucoup sur pleins de choses, elle était toujours là pour moi quand j'avais besoin de discuter de tout et de rien avec quelqu'un de confiance. Et elle était cette personne. De plus on se connaissait assez bien, je la cherche, elle me cherche. Comme chien et chat, bah c'est le même genre pour nous deux. Cette fille est tout simplement géniale, une fille en or même si faut se l'avouer qu'elle fait tout le temps des caprices pour un rien. Mais bon, on a tous des défauts en chacun de nous, surtout moi qui suis le premier de la liste. Hmm... et si je te réponds toujours, c'est assez suffisant ou pas ? Et pour répondre à ton autre question, je ne sais pas, à ton avis ? Toi qui est si intelligente et forte. Un petit sourire pervers se faisait voir sur mes lèvres quand mon regard se portait vers ses petites formes assez même très avantageuses. Qu'elle est sexy cette fille, j'avais envie de la dévorer comme un loup sauvage là, maintenant, tout de suite et sans aucune hésitation. Non merci, j'en ai déjà assez bu aujourd'hui, putain ça donne trop mal à la tête cette merde. Lui répondais-je en caressant mon front pour voir si j'avais vraiment mal à la tête ou si c'était juste l'effet de l'alcool qui me rendait comme ça. Fallait impérativement que je freine avec l'alcool.