(mathilde) i'm so sorry.

Aujourd'hui, je devais passer à la Quincy. C'était bizarre d'être devant le bâtiment où y'a encore un an, je vivais. En fait, juste être devant était étrange parce que je ne savais plus à quand remontait ma dernière visite. En conclusion, j'étais la Quincy modèle... Celle qui ne venait plus par manque de temps ou même d'envie. Mais là, j'avais envie de voir des gens qui correspondaient à mon mode de vie aka des gens gentils. J'avais l'impression d'être Stitch et que mon niveau de méchanceté était trop haut pour ma petite personne. La Quincy était Lilo qui tentait de faire descendre le niveau de méchanceté. Ce n'était pas vrai, j'étais toujours sympathique : la preuve est que j'ai donnée mon siège à une vieille dame dans le bus. Anyway, j'étais à l'intérieur de la maison et c'était vide et silencieux par la même occasion. Merde. « Hellooooooooooo ? » Je continuais d'avancer dans la maison à la recherche d'une âme sauf qu'il n'y avait pas une seule personne au premier étage. Génial. Alors, comme le loup solitaire, je décidais de monter au second étage et d'aller visiter mon ancienne chambre. Puis, je vois une tête blonde et oh mon dieu, je remerciais le ciel. « Enfin, je tombe sur une personne. Salut. » Plus j'avançais dans sa direction, plus j'avais l'impression de connaître cette personne.

Mathilde n’habitait pas la Quincy house, mais elle s’était quand même prise une chambre pour les soirées où elle ne voulait pas retourner chez elle par pure paresse parce qu’elle était restée trop tard sur le campus. Bref, disons qu’elle vivait à demi temps chez les oranges, voir un peu moins, mais ça lui faisait une chambre pour dormir à la place de prendre un divan ou le plancher de quelqu’un. Bon, Matty avait fait bien pire alors qu’elle avait fui le domaine familial, mais elle préférait ne pas retourner dans ce genre de situation pas du tout plaisante. Bref, elle passait tout de même du temps chez les Quincy malgré son appartement et son temps bien rempli. Elle s’occupait à vider quelques affaires de sa chambre dont elle avait besoin quand elle entendit quelque crier dans la maison. Elle haussa les épaules ne sachant pas trop qui ça pouvait être. Finalement, elle monta à l’étage pour trouver Matty qui semblait seule dans la maison. Elle lui dit salut et la blonde releva la tête doucement pour tomber nez à nez avec une ex… Palmyr. Ça faisait un bon moment qu’elle ne l’avait pas vu et la rupture n’en avait pas été une très heureuse. « Salut… » Mathilde ne savait pas trop où se mettre, ni quoi dire en fait, ça faisait tout de même longtemps.

Lorsque je tombais nez à nez avec Mathilde, un sourire forcé sur mon visage s’afficha. La dernière fois que je lui avais parlé, c’était pour lui dire que je partais. Que notre relation était terminée. Depuis, silence radio de ma part et de la sienne, mais son silence est justifié. Mal à l’aise, je reculais de quelques pas et commençais à jouer nerveusement avec mes doigts. « Mathilde, ça fait longtemps. Combien de temps ? Un an ? » Quand j’étais mal à l’aise, je parlais pour rien. Être face à Mathilde, c’était gênant. Je me sentais mal de l’avoir abandonnée de cette manière, de ne jamais lui avoir présenté des excuses et surtout de ne pas être restée pour l’aider. D’ailleurs, elle faisait quoi ici ? Aux dernières nouvelles, elle faisait partie de la Mather. « Tu fais quoi ici ? T’étais pas chez les verts ? » Ça faisait un moment que je n’avais pas pris de ses nouvelles alors que j’en avais l’habitude. J’avais le même comportement que j’avais avec Walter, je m’inquiétais d’elle à distance. La seule différence est que je mêlais des affaires de Walter.

Mathilde savait que Palmyr était une quincy, mais elle n’avait jamais réfléchie au fait qu’elle pourrait la croiser alors qu’elle était aussi devenue une quincy. Au bout du compte, s’était Palmyr qui l’avait laissé, elle ne lui en avait pas vraiment voulu, même si elle avait été certainement blessée. Enfin, elle n’avait pas vraiment prévue la revoir, enfin, pas aujourd’hui du moins. « Ouais… ça fait longtemps, peut-être un an, j’sais pas… » Matty ne comptait pas les jours sans Palmyr, elle ne savait même pas comment gérer de la revoir, elle avait été abandonnée, elle s’était simplement plu réfugié dans son boulot, elle ne se droguait plus depuis longtemps, elle avait quitté les Mather y avait bien longtemps aussi. « J’suis chez les quincy depuis début Janvier, puis mon les verts ça fait un moment que j’y suis pu… j’ai surtout passé un bon temps chez personne quoi. Enfin, de toute façon, tu t’en fou un peu non ? » Après tout, elle était partie sans rien demander, sans se soucier de son futur.

Ouais, un an. Bordel, le temps passait trop vite parfois. J'avais l'impression que ça remontait à moins longtemps que ça et bah non, ça fait un an. En fait, il y avait des chances que ça fasse plus longtemps, mais je n'avais pas pris la peine de compter les jours. J'avais laissée Mathilde derrière moi tout en gardant un œil sur elle et à certains moments, elle me manquait. Sauf que c'était passager. Déjà, nous étions trop différentes et oui, le fait de l'abandonner n'était pas correcte sauf que pour ce coup-là, j'avais pensée à moi en premier. Sauf que ça semble déranger Mathilde et j'avais l'impression que ce ses mots étaient un reproche. « Euh, okay ? Je ne m'en fous pas, j'voulais pas rester dans une relation vouée à l'échec d'avance. » Si j'étais partie, c'est parce que j'avais mes raisons. Ô grand jamais, je serais partie si Mathilda n'avait pas des dépendances qui m'agaçaient. « Alors, je t'interdis de dire que je t'ai abandonnée. C'était une relation toxique pour moi, mais si me faire passer pour la méchante soulage ta conscience alors que ce soit le cas. »

Oui Matty en voulait à Palmyr, elle voulait bien avoir ses torts, elle savait qu’à ce moment-là, elle n’était pas vraiment prête pour une relation, Palmyr avait été quelque peu un rebound de Julia, ça ne lui avait pas vraiment bien réussi, elle était aussi en rechute dans les drogues, bref, se n’était pas le meilleur moment, mais elle aurait espéré que Palmyr ait su la soutenir un peu plus au final. « Tu y a pas mis bien d’effort pour que ça réussisse non plus, je dis pas que j’ai aucun torts, mais bon, t’es un peu parti sans rien dire… » Ouais, bah elle ui en voulait de pas avoir mis l’effort de comprendre, de la supporter dans ses problèmes, en même temps Mathilde manquait franchement de temps pour qui que se soit et jonglait une addiction toujours très présente. « Tu peux pas m’interdire ça Palmyr, c’est pas toi qui s’est retrouvé seul sans le support de la personne que tu voulais pour une situation, oui toxique. T’aurais pu mettre fin à cette relation-là, sans disparaitre du jour au lendemain… » Elle aurait bien voulu de Palmyr comme amie, mais elle est simplement partie c’est surtout ça qui l’avait blessée.  

Mathilde avait tout à fait le droit de m’en vouloir. Avoir été à sa place, j’aurais détesté la personne qui m’aurait abandonnée alors que j’étais au plus bas. Sauf que je n’étais pas à sa place, mais à la place où l’autre clan souffre de voir une personne qu’il aime souffrir. « Mattie, faut que tu réalises que je ne t’étais pas d’une grande aide non plus. » Dire à un addict qu’il avait un problème est une perte de temps. Je perdais déjà mon temps avec Walter et cela nous menait directement dans un mur. Avec Mathilde, ça aurait été la même chose, c’était certain. « Si je t’avais demandé d’arrêter ton addiction, t’aurais arrêter ? » Je connaissais déjà la réponse à ma propre question. Non, elle ne l’aurait pas fait. « Tu as raison et je m’en excuse. Sauf que j’ai toujours été là pour veiller sur toi, d’une certaine manière et subtilement. » Elle méritait au moins des excuses de ma part et je n’avais jamais eu de la difficulté à avouer mes torts. Sauf dans certaines situations. Ce n’était pas le cas dans celle-ci. « Je suis désolée d’avoir mis fin à notre relation de cette manière. »