CORNELIA + Besoin d'une amie tout simplement

Besoin d'une amie tout simplement

La veille au soir, j'avais été à une fête en compagnie de Sanaa, celle que je considère comme ma grande sœur depuis mon arrivée à Harvard, celle que j'ai connu à travers les cours de droit et qui m'aide de temps en temps avec cette matière qui me passionne mais qui n'est pas ma matière principale. Mais pour en revenir à cette soirée de la veille, tout se passait à merveille, on a commencé à boire avec modération puis à un moment, Sanaa s'est éclipsée avec un garçon comme si elle avait une touche et d'un coup trois garçons sont venus à ma rencontre en me disant que je leur plaisais, cela me fait toujours plaisir quand on me fait ce genre de compliment mais quand ils m'ont pris par leur bras, j'ai commencé à penser que quelque chose clochait et à me débattre. J'ai du mal à laisser quelqu'un d'inconnu me toucher depuis mon ex fiancé. Ils m'ont emmené dans une des chambres de la maison où avait lieu la fête et là ce fut le trou noir, juste que je me suis réveillée dans mon lit, Sanaa à mes côtés. Elle m'a assurée qu'ils ne m'avaient pas touchée mais rien que l'idée qu'ils aient pu poser leurs sales pattes sur moi me donne envie de pleurer et de vomir. La dernière personne à avoir caresser mon corps ou à m'avoir vu nue était ce salaud d'ex petit ami et depuis je bloque à cette idée. Je décide de prendre une douche froide et d'aller voir ma meilleure amie Cornélia afin de savoir quoi faire pour oublier cette soirée dont j'ai oublié la moitié. Peut être devrais je seulement ne plus en parler ? Sans doute mais si j'ai envie de la voir, ce n'est pas que pour parler de cette soirée que je veux oublier à tout prix mais pour voir ma meilleure amie avant tout. Une fois devant la Mather, je pénètre à l'intérieur et monte à l'étage afin de toquer à la porte de ma meilleure amie. J'étais nerveuse à cause de la soirée de la veille, un peu fatiguée aussi mais surtout excitée à l'idée de la voir. J'attends donc derrière la porte qu'elle m'ouvre et que je lui saute au cou.

Je me suis décidé à retourner à la Mather House pour quelques jours. Non pas que je suis pas bien chez mon frère et même si il passe son temps à me rendre folle car je suis trop bordélique, que je rentre toujours trop tard, que je ne dois ramener aucun garçon et blablabla, il aime quand je suis là. J'ai pris ma valise et il m'a demandé où j'allais et pourquoi je ne restais pas. Par moment, j'ai besoin de revenir aux sources et rien de mieux que les mathers pour se remettre dans le bain. J'ai quitté Boston pour arriver dans ma chambre étudiante ou ma valise, posé sur le lit attendait pour se vider. Je ne suis pas motivé et pourtant faut que je range. Prenant une grande inspiration, je prends mon courage à deux mains en prenant mes vêtements avant d'entendre quelqu'un frapper à la porte. Mais qui a pu savoir que j'étais de retour ? Je n'ai pourtant rien dit, enfin je ne m'en souviens plus trop. Je pose ma robe sur le lit et je vais ouvrir. Là, un très grand sourire s'affiche sur mes lèvres et c'est dans un cri d'excitation que je saute sur mon amie. Mon dieu, ça fait un moment que je ne l'ai pas vu étant peu présente dans ma chambre « Ma belle ! » dis-je avant de la tirer dans ma chambre « Comment ça va ? J'suis trop contente de te voir, tu peux même pas imaginer. » et oui, cette fille c'est ma moitié.

Besoin d'une amie tout simplement

Cette soirée passée la veille avec Sanaa avait bien failli tourner au cauchemar pour moi car j'ai manqué de me faire violer par trois individus peu fréquentables et depuis je me dis que je ne devrais plus mettre les pieds dans ce genre de petite fête. D'ailleurs, je ne peux pas en vouloir à ma sœur de cœur, elle a juste voulu bien faire en tentant de me faire sortir de mon quotidien morose. Parce qu'on peut pas dire que depuis deux ans, ma vie soit des plus passionnantes et les soirées se ressemblent pas mal lorsque je rentre à la maison. C'est pour cela que de plus en plus je songe à quitter cette maison qui me rappelle tant de malheurs pour aller m'installer à la Cabot, la seule maison où je me sens en confiance et où j'aime y aller pour regarder un DVD ou y voir mes amies. Mais pour l'heure, la seule personne que je voulais voir était Lia, ma meilleure amie d'enfance. Toutes les deux, on se connait depuis des années, depuis Berlin où on formait une sorte de trio avec sa jumelle mais depuis qu'elles sont à Harvard, il s'est enclenché une sorte de guerre entre elles, si bien que par moment je ne comprends plus Ombeline de détester autant sa sœur. J'avais envie de la voir non pas que pour lui parler de ce qui s'était passé la veille mais tout simplement parce qu'elle me manquait. Lia a toujours été la soeur que j'ai rêvé avoir alors forcément je ne veux pas la perdre. Après avoir toqué à la porte de sa chambre à la Mather, j'attendis qu'elle vienne ouvrir. Et quand la porte s'ouvrit, je pus voir son sourire sur son visage s'afficher qui me fit donner le sourire automatiquement mais je n'eus pas le temps de dire quoique ce soit qu'elle venait de me tirer à l'intérieur de sa chambre avant de me demander comment j'allais et qu'elle était heureuse de me voir. Alors je vins lui répondre en venant la prendre dans mes bras.

Liaa, tu m'as manqué ma puce. Je vais plutôt bien, mentais je car je ne voulais pas trop l'inquiéter, même si elle va se douter d'un truc avant de reprendre. Alors quoi de neuf ma puce depuis la dernière fois ?

J'avais pas vraiment envie de parler de moi, je voulais savoir d'abord ce qu'il y avait de neuf dans sa vie. Je vins attendre sa réponse, tout en lui adressant un léger sourire et venant m'asseoir sur son lit.

Dana ou la fille que je connais le plus à Harvard. C'est rare de retrouver ses amis d'enfances dans la même université et pourtant on est arrivée toutes les deux à Harvard en même temps. On a pris des cursus différents, mais ce n'est pas pour ça qu'on ne se voit plus bien au contraire. J'aime passé du temps avec la brunette qui me complète. Elle remplace un peu ma soeur jumelle depuis quelques années. La pauvre, elle se retrouve entre nous deux alors qu'elle n'a rien demandé. Cette guerre date maintenant et les années ne changent pas pour autant. Je ne me souviens même plus de quand date la dernière sortie qu'on a pu faire toutes les trois. Un vrai trio que personne ne pouvait séparer. Faut croire que le destin se charge tout seul de ce genre de chose. Quand j'ouvre la porte et que je vois la demoiselle devant, ni une, ni deux, je l'attrape par la main pour qu'elle entre en fermant la porte derrière moi et en la serrant contre moi pour ne pas qu'elle s'envole. Ça fait une éternité que je ne l'ai pas vu et le fait que je sois chez mon frère et ensuite chez mes parents n'ont pas arrangé mon passage chez les mathers. « Tu m'as manqué aussi ma belle » dire le contraire serait un énorme mensonge. « T'as de la chance, je viens de revenir d'Allemagne » dis-je à mon amie avant de me poser sur mon lit « Pour tout te dire, c'était assez mouvementé quand je suis arrivé. » et ouais, mon père, ma soeur et ma mère déjà là. Faut croire que seule ma mère était heureuse de me voir.

Besoin d'une amie tout simplement

Lia ou la fille que je connais depuis aussi longtemps que je me souvienne, je crois qu'on devait être au jardin d'enfants quand on s'est connues ou bien dans le quartier où nos parents vivaient dans Berlin ? Mes souvenirs sont un peu flous de cette période mais je garde que de bons souvenirs de tous les moments passés avec les deux soeurs, même si aujourd'hui tout cela est bien loin vu la guerre qui se trouve à présent entre elles. J'essaie tant bien que mal de les réconcilier afin qu'on reforme ce trio qu'on formait mais rien n'y fait, du moins pour le moment car je n'ai pas dit mon dernier mot. Mais aujourd'hui, j'avais eu le temps de reprendre mes esprits suite à ce qui s'est passé à la rave d'hier soir avec Sanaa, j'ai pu voir qu'elle s'en voulait quand on est reparties de là bas et au fond je ne peux lui en vouloir car je n'aurais pas du accepter son invitation, même si j'en avais envie pour passer un moment avec elle, je n'avais jamais pensé à l'idée de manquer de me faire violer mais heureusement j'y ai échappé grâce à Sanaa donc je lui en serais toujours reconnaissante. J'avais donc décidée de passer voir ma meilleure amie afin de savoir comment elle allait et parce qu'elle me manquait. Par chance, elle venait tout juste de rentrer d'Allemagne et je lui avais manqué aussi, ce dont je ne doute pas du tout. Alors je vins lui répondre.

Ah oui, comment vont tes parents ? Comment ça mouvementée ? T'as rien de grave, j'espère ?

Ces quelques paroles étaient en train de m'inquiéter et même si elle semblait bien aller, j'espérais qu'elle n'avait pas une mauvaise nouvelle à m'annoncer car si je viens à perdre ma meilleure amie, je ne sais pas ce que je ferais sans elle et ce malgré mes autres amis proches qui se comptent sur le bout des doigts. Je vins donc attendre sa réponse, tout en lui adressant un léger sourire.

Si je m'attendais à avoir de la visite, je serais rentré plus tôt. Ce n'est pas l'envie qui me manquait faut le dire. J'adore l'Allemagne et ma ville natale aussi, mais y aller devient de plus en plus dur. Ce n'est pas pour rien que j'ai pris mon temps une fois descendu de l'avion. Flâner entre les ruelles de Berlin, les magasins et m'arrêter chez quelques amis que j'ai depuis que je suis toute petite. J'ai retardé l'inévitable le plus possible et je suis même arrivé en retard à ce repas de famille qui n'est plus du tout ce qu'il était par le passé. C'est devenu une corvée et je reviens juste pour ma mère et les domestiques car je les affectionne énormément. « Mes parents vont bien. Enfin mon père est toujours un connard pas fini tu vois et ma mère se porte bien. Au moins une était contente de me voir. » mon père ne supporte pas mon comportement et depuis que j'ai arrêté la politique, il me cherche des poux sans arrêt. « T'inquète pas, j'vais bien. » dis-je en lui souriant pour la rassurer avant de tapoter le lit pour qu'elle s'assoie avec moi « J'ai du me rendre chez les parents pour ce repas de famille pour la nouvelle année. Donc c'était pas très joyeux vu qu'il y avait Ombe et mon père. J'y suis allé juste pour ma mère et je me tâte vraiment de tout lui raconter. » je baisse la tête. Voir ma mère heureuse avec un homme pareil, ça me rend folle mais est-ce qu'elle va comprendre ? Je n'en sais rien « Tu ferais quoi à ma place ? » je n'ai pas vu Dana depuis un moment et ses conseils sont toujours là pour m'aider et me faire prendre des décisions réfléchies.

Besoin d'une amie tout simplement

J'ignorais qu'elle avait été en Allemagne mais même si on est les meilleures amies du monde, il peut nous arriver d'oublier d'en prévenir l'un ou l'autre de nos plans. D'ailleurs, elle était toute pardonnée puisque j'étais venue la voir dans sa chambre par surprise, sans même l'avoir prévenue avant. Une chance alors que j'ai réussi à la voir surtout après ce qui a failli m'arriver hier. Je vins donc lui faire savoir que j'allais bien avant de lui demander comment allait ses parents et sa soeur. Bien sur elle me décrit son père comme un connard fini et que la seule personne heureuse de l'avoir vu était sa mère, ce dont je me doute car je sais qu'elle ne porte pas trop son père et sa soeur dans son coeur. Elle me dit aussi qu'elle avait du y aller pour la nouvelle année mais qu'elle y était allé pour sa mère avant tout. Elle se demandait si elle devait tout dire à sa mère, sans doute concernant son changement de cursus. Alors je vins lui répondre, sortant de mes pensées.

Oh pardon, si tu veux dire à ta mère que tu veux plus faire de la politique, tu peux toujours lui dire, je suis sure qu'elle comprendra et t'aidera à le faire accepter par ton père, tu crois pas ?

J'ignorais si c'était cela qu'elle voulait avoir comme conseils mais je dois avouer que j'étais encore à moitié en train de penser à ma tentative de viol de la veille. Heureusement que Sanaa avait été là ou j'y serais passé. Je vins tout de même sourire à ma meilleure amie, attendant sa réponse.