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Les roses finissent par s'incliner - Noah&Echo

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Les roses finissent par s'incliner

Un coup à la porte mais Echo ne répondit pas. Elle ne se sentait même pas la force de parler, de dire, de faire quoi que ce soit. C'était comme si une partie d'elle-même venait de complètement s'endormir. Un silence, épais, visqueux, effrayant. Avachie au sol, elle serra les dents, retenant un putain d'hurlement qui menaçait à chaque seconde de sortir. Un prélude d'une folie meurtrière, d'une envie d'en finir. La poignée tourna et tourna encore. Pourquoi est-ce qu'ils ne comprenaient pas qu'elle n'avait pas envie de parler ? Elle n'avait d'ailleurs plus envie de rien. Et rien, c'était comme un euphémisme pathétique à côté du vide qu'elle ressentait. Son psy de l'époque aurait dit « Mais vous êtes en état de choc, Echo, tout ira bien » Mais comment est-ce que ça pouvait aller bien ? La voix de Marin, secouée par les sanglots la hantait, lui annonçant une nouvelle qu'elle attendait, pourtant, depuis longtemps. Une nouvelle qui avait fait basculée une partie d'elle-même. Ses poings pressés contre ses lèvres se resserrèrent encore un peu plus, la douleur irradiant dans ses paumes meurtries par ses ongles. Voilà ce qu'il fallait. De la souffrance, souffrir, hurler de douleur physique. C'était tellement mieux que la rage qui semblait monter et monter encore en elle. Le cancer était la pire des putes, la pire salope qu'elle n'ait jamais connue. Un « Je reviendrais plus tard » fut murmuré derrière la porte mais Echo s'en fichait totalement. Le regard perdu dans le noir qui l'entourait, elle semblait prête à défaillir. Qu'est ce qu'elle pouvait bien faire, putain. Qu'est-ce qu'on pouvait espérer devenir après ça ? Elle desserra brusquement les poings et se releva, comme prise d'une envie soudaine. Une nausée mais rien. Elle eut un haut le cœur et s'appuya contre le mur lâchant son portable qui finit par se briser en un fracas stupide sur le sol. Elle ne réagit pas. Elle n'était pas assez naïve pour croire qu’elle était en plein cauchemar, que tout ça n'était qu'une farce cruelle de son cerveau. Passant une main dans ses cheveux emmêlés, elle regarda autour d'elle, comme si elle redécouvrait les yeux et n'eut pas la force de péter une crise, de détruire tout ce qu'il y avait autour d'elle. Elle se sentait lentement entrain de se disloquer à l’intérieur. Morte, morte, morte, morte, morte … Joana n'était plus qu'un cadavre, une enveloppe vide qui ne sourirait plus jamais. Ses pieds foulèrent le sol, traînants. Qu'est ce qu'elle devait faire déjà ? Rien. Elle en savait foutrement rien. Un pied assassin écrasa les dernières lueurs de vie de son téléphone et elle ouvrit la porte avant que tous ses colocataires ne se jettent sur elle, lui demandant des choses dont elle se fichait, où elle n'avait pas de réponses. Est-ce qu'elle allait bien ? Peut-être. Est-ce qu'elle avait besoin de quelque chose ? Assurément. Est-ce qu'elle voulait parler ? Non. Définitivement non. Elle secoua la tête lentement avant qu'elle n'étouffe, prêt de l'implosion. Elle prit une profonde inspiration avant de sortir de l'appartement au pas de charge. Fuir, loin, oui … Mais où ? Elle hésita à aller chez Solveig et elle découvrit qu'elle n'avait pas grand monde à voir. Elle avait décidée d'elle-même de n'avoir que peu d'amis, de n'avoir aucun confident. Percutant le froid mordant de la nuit, elle se retrouva assise à un arrêt de bus, la tête vide et pleine en même temps. Comme un bourdonnement incessant à ses oreilles, elle ne savait pas si elle arriverait à ouvrir la bouche sans crier. Les bras croisés contre sa poitrine, elle laissa un billet au chauffeur de bus et ne fit même pas attention à la monnaie qu'il lui rendait avant d'observer la ville endormie à travers la fenêtre. Une ivrogne brailla quelques instants sans qu'elle n'y fasse réellement attention. Tout semblait totalement inintéressant. Sans s'en rendre compte, elle marcha jusqu'au seul lieu où elle ne s'était jamais sentit réellement en danger, étrange pour tout ce qu'elle y avait vécu en moins d'une nuit.

L'Eliot House était animée, bien trop animée. Quelqu'un lui ouvrit et haussa un sourcil à sa vue. Ouais, peut-être qu'elle était légèrement débraillée, trop pâle et prête à s'évanouir mais très franchement, qui s'en souciait ? Le poussant, elle ignora ses protestations et monta les escaliers avant de frapper à la porte du seul Eliot qui aurait pu être capable de faire face à la tristesse qu'elle retenait et retenait encore. La porte s'ouvrit et elle releva les yeux, amorphe. Elle ne sut pas quoi dire. Ses lèvres s'entrouvrirent plusieurs fois avant qu'elle ne lâche simplement « Ma … Ma sœur est morte. »
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✧ Chambre de Noah, 20/01/2016, 22h. ✧Echo & Noah


Les derniers jours, depuis le retour du roadtrip, avait était éprouvant. Dean ne parlait pas à Noah et Solveig s’était naturellement rangé de son côté. Pire encore, Echo le rejetait, malgré quelques tentatives futiles de rapprochement, elle restait de marbre face au jeune homme qui ne savait plus tellement quoi faire pour la récupérer. Il se sentait … comme un paria. Rejeté. Sa pire phobie prenait forme sous ses yeux sans qu’il ne puisse rien y changer. Il avait la sensation d’avoir perdu Echo, de l’avoir vraiment perdu, tant il ne la reconnaissait pas quand il la regardait. Tant elle n’avait cessé de le fuir. Dans sa chambre, il était seul face à une lumière tamisée, un paquet de clope presque vide et un cendrier plein à craquer. Allongé sur son lit en jean et pull, il contemplait le mur d’en face sans rien faire. Strictement rien faire, perdu dans ses pensées. Il attrapa sur sa table de chevet son téléphone et navigua dans le répertoire comme par automatisme. Le nom de ses « amis » défilés, jusqu’à ce qu’il s’arrête un instant sur celui de Blackbird et … finisse par passer. Il descendit plus bas encore vers le nom d’Hamilton. Il avait essayé de l’appeler une bonne centaine de fois, peut-être même pour cette seule journée. Elle l’ignorait et ça le rendait fou. Etait-il possible que tout disparaisse, tout soit détruit simplement à cause du fait qu’il ait couché avec Solveig ? C’était drastique comme changement d’attitude et le jeune homme ne le supportait vraiment pas. Appuyant de nouveau sur le bouton « appeler », il laissa la sonnerie retentir jusqu’à passer sur messagerie. Une fois de plus. Il raccrocha non sans véhémence avant de ressayer et de passer cette fois directement sur messagerie. La jeune fille en avait peut-être eut marre de ses appels intempestifs, sans doute avait-elle décidé de couper net son téléphone et de faire comprendre à Noah sans avoir à lui dire, qu’elle ne voulait plus rien avoir à faire avec lui.

Se torturant l’esprit, le jeune homme déposa le téléphone sur sa table de chevet avant de se redresser. Clope en bouche, il alla à son bureau chercher sa meilleure compagne, une bouteille de Macallan fraichement livrée d’écosse. Ecosse oui, même son whisky préféré lui faisait désormais penser à Echo. Tout en fait autour de lui, lui faisait penser à la jeune fille et c’était presque insoutenable. Il revint vers son lit, s’asseyant avec la nonchalance du mort avant de boire quelques bonnes gorgées au goulot. Lorsque la porte finit par frapper. Il ignorait qui ça pouvait être, dans l’empressement, il éteignit sa cigarette dans le cendrier, avança vers son tourne disque pour baisser le son – peut-être son voisin de chambre était-il gêné par sa musique – et alla ouvrir la porte. Stupeur. Echo se tenait là face à lui, le regardait à peine et lui ne sut quoi dire. En fait il n’y avait peut-être rien à dire. Il l’observa plus attentivement et remarqua son air désespéré. Un voile de tristesse incommensurable couvrait son visage tout entier c’était … comme d’avoir un fantôme, un mort vivant, face à soi. Il ressentit à cette simple vision un tremblement inouï dans le ventre et une douleur diabolique dans le cœur. Il ne supportait pas la savoir triste et se sentait complètement impuissant. Pour rompre ce silence, il se contenta de dire, d’une voix linéaire, sans tonalité : « J’ai essayé de t’appeler. Tu n’as pas répondu. » La jaugeant du regard, il remarquait l’autre Eliot derrière qui braillait comme pour notifier à la jeune fille qu’elle n’était pas à sa place. Noah eut à peine le temps de reposer les yeux sur le visage d’Echo qu’elle lui annonçait la mort de sa sœur. Il se figea, complètement pétrifié, ne sachant plus que faire. Qu’un bref geste de la main pour dire à l’autre Eliot de se barrer et de les laisser seul. Il avait entendu parler de la sœur d’Echo qu’une fois. Une seule fois où elle n’avait eu de cesse de clamer son amour. Il ne pu réaliser tout de suite l’impact que cette nouvelle avait pu avoir sur Echo – ni réaliser la douleur éprouvante à laquelle la jeune fille devait faire face. Et mettant toute animosité et amertume du côté, il l’attrapa par le bras, la tira vers lui, ferma la porte d’un geste brusque et la prit dans ses bras. C’était … incongru. Incongru mais sincère. Il était là pour elle, quoiqu’il arrive, il l’aimait plus que tout. Et à ce moment là, il n’avait eu envie de rien d’autre que de la prendre dans ses bras. Pour lui dire « merci d’être revenu ». Pour lui dire « je suis là ».










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Il lui semblait que rien ne pourrait plus jamais être comme avant. Et c'était une bien triste réalité. Sa famille allait lentement se déchirer comme elle le faisait depuis toujours mais Echo eut l'impression que cette fois-ci serait une manière bien définitive de briser ce qui avait été son foyer auparavant. L'envie d'un rien était trop présente. Elle ne se sentait pas l'âme d'une suicidaire, jamais mais si la mort pouvait bien venir la chercher pour abréger ses souffrances, ce ne serait pas elle qui rechignerait à dire oui. Oui à un sommeil éternel, oui, à l'oubli total. Oublier qu'elle venait de perdre sa sœur, que celle qu'elle vantait auprès de tout le monde quelques jours auparavant, venait de s'éteindre comme si on avait simplement soufflé sur une bougie. Elle se demanda comment des milliers de personnes arrivaient à se remettre de ça ? De la mort de leur proche, de la mort d'un enfant, d'un parent, d'un simple animal. Tout le long du trajet en bus, elle serra les dents assez fort pour en avoir mal à la mâchoire, ses ongles mordant sa peau et tous ses autres sens semblants éteints, comme en deuil, eux aussi. La marche jusqu'à l'Eliot House se fit calmement, dans un silence qui ne la réconfortait aucunement. Personne n'arriverait jamais à consoler la pauvre enfant pleureuse qu'elle était devenue. Arrivant bien vite devant l'Eliot House, elle se fit ouvrir la porte par un étudiant qui ne l'agaça même pas. Elle n'écouta pas ses paroles pleine de colère et échappa à son bras qui voulut la retenir. Comme un automate, elle monta les escaliers pour arriver aux chambres. Les couloirs étaient spacieux, montrant bien la richesse qui suintait par tous les murs qui abritaient les membres de la confrérie. Sa main se leva alors qu'elle arrivait devant la chambre de Noah. Elle ne savait pas si il était là, si seulement il accepterait de la voir après tous les appels de sa part qu'elle avait filtré, ne digérant pas le fait qu'il ait couché avec Solveig. Elle ne le digérait, d'ailleurs, toujours pas mais sa douleur présente prenait la place sur toutes les autres douleurs qu'elle avait bien pu ressentir avant. La porte s'ouvrit mais elle ne leva pas les yeux, comme si elle n'en avait pas besoin. Noah dit quelque chose et Echo entrouvrit les lèvres, ne sachant pas ce qu'elle devait dire. Elle choisit l'essentiel, la raison de sa venu. Elle suffoqua brusquement serrant les lèvres assez fort pour espérer qu'elles ne s'ouvrent plus jamais après avoir lâché que sa sœur était morte. Elle ne faisait plus du tout partie de ce monde. La main de Noah saisit brusquement son bras et sans qu'elle n'ait eu le temps de dire quoi que ce soit, elle se retrouva dans cette chambre qu'elle n'avait vu que deux fois. Mais, pour l'instant, ce n'était pas le décor qui l'intéressait. Loin de là. Les bras de Noah l'entourèrent et elle trembla, se rendant peu à peu compte de l'horrible réalité qu'elle allait devoir traverser, du besoin qu'elle avait de lui à ce moment précis. Ses mains remontèrent lentement sur son dos avant de se crisper sur le vêtement et pour la première fois depuis longtemps, elle laissa échapper un pauvre gémissement, plaintif avant d'être prise d'un soubresaut et que plusieurs larmes ne viennent briser le barrage qu'elle s'était forgée 8 ans auparavant. Elle enfouit sa tête son torse avant de laisser échapper un autre cri, affreux, semblant presque à celui d'un enfant. Les larmes qu'elle sentait perler sur ses joues lui semblèrent presque être un miracle. Elle en oublia la gêne qu'elle aurait pu ressentir de pleurer devant lui. Au contraire, d'ailleurs, elle se sentit encore plus encline à se laisser aller à son chagrin.

Ne sachant depuis combien de temps, elle était debout, là, contre lui, elle arrêta progressivement de sangloter, ne laissant derrière cette crise de larmes rien que des soupirs hachés et des joues rougies. Se reculant finalement, elle se sentit déphasée. Echo leva enfin les yeux vers lui ne sachant pas ce qu'elle devait dire. Passant une main dans ses cheveux, elle dit juste « Désolée de pas avoir répondu à tes appels je … je sais plus vraiment pourquoi je répondais pas. Désolée. » répéta-t-elle avant de se détourner pour observer la pièce qui avait retrouvé tous ses meubles, intacts. Elle se mordilla la lèvre avant de demander « Je te dérangeais ? J'ai pas vraiment réfléchit ... » murmura-t-elle sur un ton qu'elle aurait trouvé pathétique auparavant mais elle ne s'en rendit pas réellement compte. Elle finit par marcher vers le lit où elle s'assit, aussi lentement que si elle avait mal quelque part. Elle resta silencieuse avant de lever les yeux vers lui et de sentir une énième flopée de larmes arriver « Putain, je déteste ça ! » s'exclama finalement l'écossaise et s'essuyant rageusement les joues. Son regard un peu trop brillant se leva vers Noah et elle reprit finalement « Je sais que j'ai pas été cool avec toi dernièrement, je le sais hein mais … Là, je sens que je vais craquer, j'ai envie de mourir, là, maintenant. On m'avait pourtant prévenu qu'il ne lui restait que deux jours, à peine 48 h mais … Ca fait vraiment mal, Noah. » qu'elle acheva finalement sur un soupir tremblant.
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✧ Chambre de Noah, 20/01/2016, 22h. ✧Echo & Noah

Perdre une sœur. Noah n’osait même pas imaginer dans quel état il serait si ça sœur venait à mourir. Probablement pendu à un fil de pèche sur un pont attendant que sa tête s’arrache lentement de son corps. Ou noyer dans un fleuve, les pieds attachés à des poids de trente kilos – assez pour être sure de se noyer mais avec la lenteur et l’épuisement d’une agonie douloureuse dans l’asphyxie. Tout s’évanouissait tout à coup : le roadtrip, Solveig, Dean, même l’enfer qu’Echo avait fait vivre à Noah depuis leur rencontre. De son départ précipité de Cambridge à son indifférence des derniers jours, plus rien n’avait d’importance face à la tristesse ignoble qu’affichait son visage décomposé. C’est sans réfléchir qu’il la prit dans ses bras. C’était la seule chose à faire, la première fois qu’il le faisait aussi sincèrement. La première fois que son corps tout entier voulez dire : « on ne s’aime pas que parce qu’on se détruit, il y a quelque chose en dessus, j’ai quelque chose en dessous, un amour inconditionnel pour toi que je ne sais peut-être pas gérer, mais qui existe, et je suis là, pour toujours, je suis là, avec toi ». Il la tenait dans ses bras et sentit le corps frêle de la jeune fille se mettre à trembler, et littéralement lâcher. Comme si le poids des souvenirs de toute une vie venait de disparaitre, comme si une carapace de bronze trop longtemps portée venait tout à coup de se briser en mille morceaux sur le sol. Il la senti plus fragile que jamais, plus … vrai que jamais. Echo, et rien qu’Echo, sans artifice, sans bouclier, sans armure. Echo était là, dans ses bras, dévasté, et lui se sentit comme un idiot incapable de la consoler. Plus il la sentait aller à ses émotions les plus vives, plus il la serrait fort contre lui, peut-être même un peu trop. Il embrassa plusieurs fois son cou, sa main droite plaquée dans les cheveux de la jeune fille, la gauche au milieu de son dos. Quelques secondes, le temps qu’elle lâche le trop plein dans son ventre. Qu’elle comprenne, ici et maintenant, que même en ayant perdu sa sœur, elle ne serait plus jamais seule.

Echo finit par reculer et Noah lui tint le visage, ses mains de part et d’autres, ses pouces essuyant le reste de larme sur ses joues, la regardant avec insistance pour qu’elle puisse bien ressentir sa présence : « Ne sois pas désolée, arrête, c’est rien ». Noah retira ses mains, laissant Echo regarder la pièce et lui répondit : « En réalité, j’espérais que tu finisses par venir me déranger », dit-il en esquissant un très léger sourire pour rendre l’atmosphère moins grave. Noah la laissa aller s’asseoir sur le lit et lui se dirigea vers son mini bar. De l’alcool, rien que de l’alcool. Il aurait voulu lui offrir autre chose présentement, un chocolat chaud pourquoi pas, mais il n’avait rien de ce genre et se trouva soudainement très pathétique. Il revint vers elle bredouille n’ayant rien de soft à lui proposé, et s’assit sur le lit à ses côté. Il eut un petit rire amusé en l’écoutant pester contre ses larmes et l’aida de nouveau à les essuyer avant d’attraper son menton et de la regarder presque en vis-à-vis : « Je trouve que ça te va bien. Maintenant au moins je suis sure que tu n’es pas un robot tueur », tentant la plaisanterie avant de reposer les mains sur ses cuisses : « C’est oublié Echo. Je t’assure, je ne t’en veux de rien. Au contraire, c’est moi qui me sent coupable de … je ne sais pas. Je voudrais pouvoir inverser nos cœurs et souffrir toute cette peine à ta place ». Il la regarda un instant, impuissant face à elle, avec de se lever du lit, d’attraper son portable et de dire à Echo : « Je viens avec toi à l’ent… en Ecosse. Mon père me prêtera son jet privé, on pourra partir après demain. ». Il composa le numéro de téléphone de son père et tandis que la sonnerie retentissait, il ajouta à l’attention d’Echo : « Et je vais nous commander des pizzas. Beaucoup de pizza. Et tu ne vas pas me raconter les 48 heures qu’il était supposé rester. J’ai envie … je ne sais pas. Que tu me raconte plutôt les vingt ans que tu as passés à ses côtés. Quelle musique elle adorait, quel film elle détestait, comment elle te défendait quand les garçons t’embêtaient ? Je veux que …. Oui, Père, c’est Noah.». Il eut un sourire attendrit, sincère, presque … surnaturel, avant de se concentrer sur son appel et de se mettre à parler néerlandais avec son paternel. Qu’il vouvoyait, évidemment.










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Le teint cireux et l'envie de pleurer prenant toujours le dessus après des années où ses glandes lacrymales avaient l'air d'être aussi morte que l'était, à présent, sa sœur, Echo n'arrivait plus à contrôler son corps. Secouer d'horribles tremblements alors que des gémissements plaintifs sortaient de ses lèvres contrariées, elle se demanda pourquoi il avait fallu que sa sœur meurt pour qu'elle en vienne à pleurer, pour la première fois depuis trop longtemps. Qu'elle laisse s'écouler son masque de jeune fille insensible et incapable de sentiments humains. Elle eut envie d'hurler, de frapper quelque chose mais n'en eut pas la force. Comme vidée de toutes ses fonctions vitales, elle n'était plus rien qu'une éponge trop imbibée qui avait besoin de désemplir du trop pleins d'eau qu'elle avait accumulée. Pendant quelques minutes, elle resta déconnectée de la réalité, priant pour ne pas y revenir d'ailleurs, le visage enfoui contre le vêtement de l'Eliot. Elle se nourrit un instant de la chaleur qui émanait de lui, des battements de son cœur qu'elle sentait contre sa joue, se disant qu'il était vivant, oui mais pour combien de temps ? Elle savait déjà qu'en un claquement de doigt la vie pouvait se métamorphoser pour laisser place au visage effrayant de la mort. Elle se figea presque, la peur tourmentant son estomac et ses mains se resserrant sur le tissus qu'elle crispait entre ses doigts frêles. Elle n'avait aucune envie de perdre Noah, pas maintenant. Elle savait qu'elle survivrait peut-être à sa sœur, qu'elle continuerait pour elle, qu'elle trouverait un jour la force de se relever mais elle s'imagina soudain son existence sans celle de l'Eliot et eut peur, l'angoisse remontant lentement jusqu'à sa gorge et faisant redoubler ses pleurs.

Finalement, elle s'éloigna de lui, perdue, sentant à peine les mains du jeune homme sur ses joues, comme anesthésiée de tout ce qui l'entourait. Ses pieds la menèrent vers le lit où elle s'assit, le corps encore secouer de pauvres tremblements qu'elle tenta d'arrêter alors que ses larmes reprenait de plus belles et qu'elle bredouillait de stupides excuses. Elle l'entendit se diriger vers son mini-bar, ne prêtant pas attention à ce qu'il faisait. Elle essuya rageusement ses larmes avant de l'entendre s'amuser de sa réaction. Elle n'en fut pas vexée et elle sentit ses doigts se saisir de son menton pour qu'elle détourne la tête vers lui … Finalement, Echo esquissa même un pauvre sourire « Ouais, j'pensais aussi que j'étais devenue une sorte de robot mal huilé. Apparemment … Non. » acheva-t-elle sur un ton amère. Si seulement elle avait pu ne rien ressentir, juste pour cette fois et oublier que la perte d'un proche pouvait autant détruire. Elle balbutia encore des excuses, se sentant coupable d'avoir aussi longuement fait la morte, d'avoir eu la rage chaque fois qu'elle avait vu son no s'affichait sur l'écran de son téléphoné chaque fois qu'elle avait entendu la voix de Solveig à la galerie. Elle aussi devait la détester pour l'ignorance qu'elle avait heurtée lorsqu'elle avait tentée de lui parler. Mordillant compulsivement ses lèvres avant de le sentir se lever. Ses yeux brillants de douleurs le regardèrent avant qu'il ne dise qu'il l’accompagnerait en Cosse. « Pour l'enterrement, oui. Pour que je puisse enterrer ma sœur … » précisa-t-elle inutilement, pourtant, elle avait besoin de se le dire, de se l'imaginer couchée dans un cercueil le visage maquillé pour l'occasion, ardé une dernière fois jusqu'à ce qu'elle ne se perde dans l'étendue obscure et terreuse. Retirant son bonnet, elle l'entendit composer un numéro et elle l'écouta parler, perdue dans ses pensées. Que de souvenirs heureux qui pourtant lui firent soudain trop mal. Elle se sentit incapable d'en parler. Ses oreilles perçurent la langue natale de Noah et elle eut un bref sourire, trouvant ça horriblement sexy, ce qui était franchement déplacée vu la situation dans laquelle elle était à cet instant.

Elle retira ses chaussures puis attendit qu'il finisse de téléphoner. Comme une enfant, elle entrouvrit plusieurs fois les lèves, ne sachant ce qu'elle devait dire. Puis finalement elle prit la parole de cette voix cassée qu'elle ne se connaissait plus « Tu … Ca te dérange pas de venir avec moi ? En Ecosse je veux dire. Ce sera sûrement pas une partie de plaisir, toute ma famille sera là et … » Elle laissa échapper un rire tremblant « C'est idiot putain. J'avais prévu de te présenter à mes sœurs … Et la seule fois où tu les verras, l'une d'elle va être enterrée. Tu trouves pas ça pathétique ? » demanda-t-elle en relevant les yeux vers lui, désespérée. Elle se leva et vint prendre son visage entre ses mains et de flirter avec ses lèvres « Ne me quitte pas, Noah. Je t'autorise à tout, à coucher avec qui tu veux, à aimer qui tu veux mais ne meurs jamais. Pas avant moi. C'est égoïste, ce sont des mots cruels … Mais je ne crois pas que je te survivrais. » Elle déposa un bref baiser sur ses lèvres avant de passer une main dans ses cheveux emmêlés « Je n'ai pas faim mais … j'ai soif. T'as rien à me proposer ? »
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✧ Chambre de Noah, 20/01/2016, 22h. ✧Echo & Noah


Noah ne savait pas trop comment réagir face à cette nouvelle. Et finalement, c’était tant mieux. Parce que pour une fois au moins, il se contentait d’être lui-même. D’être sincère. D’être spontané. D’avoir des gestes tendres, irréfléchis, qu’il offrait avec plaisir et envie à Echo. Il la regardait décomposée par la tristesse et se sentit lui-même extrêmement peinée. Il le savait déjà qu’il l’aimait plus que tout, qu’il ne supportait pas de la savoir malheureuse. Mais là, toutes ses appréhensions prenaient sens : elle était là, face à lui, dévastée, et lui aurait donné tout, absolument tout pour inverser les rôles et éponger la peine d’Echo à sa place.

Elle vint s’asseoir sur le lit et Noah se dirigeât vers le mini bar à la recherche de quelque chose de non alcoolisé à offrir, mais en vain. Il finit par la rejoindre et s’assit à côté d’elle. Il ne cessait de la regarder, une partie de lui tristement heureuse de retrouver dans les yeux de la brune son âme véritable. Ça faisait tellement longtemps qu’elle ne l’avait pas regardé, tellement longtemps qu’il ne l’avait pas retrouvé. Il commençait presque à désespérer et fort heureusement, elle n’avait pas disparu. Il ne l’avait pas complètement détruite avec l’histoire Solveig. Ils se rendaient compte dans le même temps, tout les deux, qu’il y avait plus grave, plus important. Que l’essentiel était d’être ensemble envers et contre tout. Que le reste n’était que dispute futile et ivresse superficielle : « T’es tout sauf un robot mal huilé Echo ». Dit-il le plus sincèrement du monde en la regardant dans chacun de ses yeux alternativement : « Tu es la plus belle, la plus surprenante, la plus dérangeante, personne du monde. Je t’assure ». Il marque une fraction de seconde de pause, avant de reprendre en souriant, feignant la plaisanterie : « Surtout la plus dérangeante, oui ». Noah se releva, à la recherche de son téléphone. Sa bafouille fut vite relevée par la jeune fille qui dit d’un ton calme, si calme à en faire froid dans le dos, qu’elle allait à l’enterrement de sa sœur. Noah ne sut quoi répondre, il baissa les yeux d’un air désolé avant de passer à autre chose. Il n’y avait que ça à faire après tout, essayer de passer à autre chose. Le jeune homme finit par prendre le téléphone et composer le numéro de son père, se préparant à un long cérémonial de supplication pour avoir l’autorisation d’utiliser le jet privé. Il lui jetait un dernier coup d’œil, proposant de manger des pizzas, avant de se concentrer sur son appel. Appel passé en néerlandais, Echo ne pouvait rien y comprendre. Quoiqu’elle pouvait au moins saisir le ton peu assuré, presque maladroit et chevrotant de Noah, apeuré presque. La voix de son père était sèche, froide, déshumanisée, comme toujours :

- Père, c’est Noah.
- Noah, comment vas-tu ?
- Je vais bien. Dîtes, j’aurais un service à vous demander
- Le contraire m’aurait étonné. Je t’écoute.
- Mon am… (il se tourne vers Echo pour la regarder pensive, avant de reprendre), Ma petite-amie vient de perdre sa sœur. Elle se fait enterrer en Ecosse. Le problème, c’est que les vols commerciaux n’arriveront jamais à temps pour les obsèques alors je me demandais si je pouvais …. Utiliser le jet privé.
- (Silence)
- Père ?
- Et bien Noah, c’est très noble de ta part de vouloir emmener cette fille en Ecosse pour l’enterrement de sa sœur. Mais je ne la connais pas. Quel est son nom de famille ?
- C’est Ha … (il lève de nouveau les yeux vers Echo avec une tête plus désolée que jamais) Hennessy. C’est la fille du baron Richard, l’arrière cousin de la famille d’Ecosse. (Echo le regarde dans les yeux à ce moment là, et trop honteux à l’idée d’avoir menti, il détourne les yeux, se met dos à elle et poursuit sa conversation).
- Bien. Je vous envoie le jet dans l’après-midi, il sera stationné au consulat des Pays-Bas. J’apprécierai que vous fassiez un détour par le duché afin que nous puissions présenter nos condoléances à la famille d’Ecosse.
- Père, je ne sais si on aura le …
- Tu trouveras le temps. Je t’autorise à utiliser MON jet privé. Je t’autorise également à avoir des petites-amies de passage en attendant ton mariage avec la fille Carlson. Je me trouve bien conciliant et la moindre des politesses serait d’obéir à ce que je te demande.
- Calme-toi, son amie vient de perdre sa sœur tout de même … (une voix féminine en fond. La mère de Noah)
- Bonjour Mèr…
- Tu te tais quand je parle jeune homme. Tes projets avec cette jeune fille s’arrêteront quand tu m’auras rapporté le jet au duché. Je te laisse la consoler parce qu’il est important, comme je te l’ai toujours appris, de s’entraider entre gens de bonnes familles. Mais ne te montre pas trop tendre avec elle. Il est grand temps pour toi d’assumer tes responsabilités. J’ai mis beaucoup d’argent dans l’alliance avec les Carlson.
- Oui père.
- Et fais-moi parvenir tes notes du semestre.
- Oui, d’accord …
- Bien.
- Puis-je parler à Mère ?
- Non. Tu n’es plus un petit garçon.
- (Silence. Noah baisse les yeux qu’il plisse fortement, attristé).
- Tu peux disposer.
- Au revoir père.


Il raccroche le téléphone et reste quelques secondes encore dos à Echo, tentant de reprendre ses esprits. Il esquisse un sourire forcé avant de revenir vers elle. Echo parlait, encore trop, lui demandant de venir avec elle, et d’une voix sombre il répondit : « Je viens avec toi et on a le jet privé de mon père ». Il attrape son visage et l’embrasse sur le front, avant d’attraper un nouveau paquet de cigarette dans le tiroir de sa table de chevet, d’en tendre une à Echo et d’en allumer une à son tour. Noah ne dit rien pendant quelques secondes, faisant des ronds de fumée dans l’air, quand Echo vint finalement se mettre face à lui en vis-à-vis : « J’ai un secret à t’avouer. Je suis immortel. Alors non Echo, je ne te quitterais jamais », dit-il feignant la plaisanterie, de manière à la rassurer autant qu’il le pouvait. Il se laissa embrasser, puis se réinstalla bien sur le lit, le dos appuyé contre le mur, les jambes à demi repliées, et invita Echo à s’asseoir entre ses jambes, dos à lui. Ainsi il avait son menton sur le sommet du crâne de la jeune fille, ou sa tête dans son cou, au choix : « Je n’ai que du whisky, et peut-être un fond de martini », dit-il en embrassant son épaule, « mais j’insiste pour la pizza ! ».











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LES ROSES FINISSENT PAR S'INCLINER
Les dents mordillèrent les lèvres tremblantes alors que presque apeurée et frissonnante d'une nouvelle vague de tristesse, Echo observa Noah se dirigeait vers son bar, ne sachant même pas ce qu'il cherchait et s'en fichant royalement présentement. Elle n'avait d'ailleurs aucune envie de s'attarder sur quoique ce soit pour l'instant. Ni sur le fait qu'elle venait de fondre en larmes comme une petite fille, ni sur le fait qu'elle avait foncé directement chez Noah en souhaitant simplement relâcher la pression immense et immonde qui lui pesaient sur le dos depuis quelques jours, la personne qu'elle évitait le plus depuis plus d'une semaine. Ses mains nouées par le stress remontèrent vers ses joues à nouveaux humides. Elle sentit Noah revenir vers elle, s'asseoir près d'elle et tenter une plaisanterie qui réussit à lui faire esquisser un sourire, plus par automatisme que parce qu'elle avait envie de rire. D'ailleurs, elle se demanda avec une fatalité ridicule, si elle arriverait à nouveau à rire. Bien sûr que oui, elle en était certaine, au fond, là où lueur d'espoir brillait encore. Elle n'était pas totalement détruite … Du moins, elle l'espérait. La mort viendrait d'elle-même, comme une dernier salut. Les doigts de Noah vinrent saisir son menton pour qu'elle tourne la tête vers lui et elle se sentit tellement laide, là, pour la première fois, pleureuse et transie d'émotions multiples. Il lui assura qu'elle n'était pas ce qu'elle venait de décrire et la complimenta à nouveau, ce qui eut le don de lui faire fermer les paupières, en secouant lentement la tête, comme si elle ne pouvait pas, tout de suite, accepter ce qu'il pensait d'elle. « Non … Tu te trompes. Je suis une personne tellement creuse, vide, fade … C'est comme ça que je me sens pour l'instant. C'est digne d'une jeune fille en mal de compliments mais … C'est la vérité » termina-t-elle en tournant un regard tourmenté vers lui avant qu'il ne se lève, comme impuissant face à sa détresse. Echo s'en voulut soudainement. Elle savait et le ressentait, que Noah n'était pas le roi en matière de consolation mais si elle le laissa faire, sachant aussi et bien malheureusement, qu'il aimait être maître de la situation. Elle ne l'était plus pour un long moment. Elle redeviendrait cette fille qui ne combattrait plus son destin, qui ne se rebellerait plus devant rien, comme fatiguée par la vie qu'on lui avait donnée. L'Eliot saisit son téléphone et lui assura qu'il l'accompagnerait en Écosse. L'écossaise reprit ses murmures, presque folle dans sa déchéance. Verrait-elle le corps rigidifié par la mort de sa sœur ? Devrait-elle supportait un simulacre de deuil de la part de toute une famille qui l'avait toujours considéré comme une erreur ? Et elle devrait se forcer à voir sa mère, pour Marin, pour son père.

Noah se mit à parler dans sa langue natale, elle le supposa. Le ton était peu assurée et elle haussa un sourcil, se demandant bien pourquoi Noah prenait une intonation si soutenue tout à coup. Ce n'était que son père mais, tout en baissant les yeux sur son pantalon où elle dessina de brèves arabesques, elle se souvint que son père devait bien être la seule personne sur Terre qui l'avait réellement envie de voir mort. Tué de ses mains. Relevant les yeux quand Noah fit une pause dans son discours, elle capta son regard avant qu'il ne se détourne. Regardant ailleurs à son tour, elle ne savait que faire, sa tête semblait totalement entourée de coton, légère. Que devrait-elle mettre pour l’enterrement ? Une robe, peut-être. Noire. Forcément, noire. Ou un tailleur. Maquillée ? Ou cela ferait peut-être trop déplacée. Chignon stricte ou pas de coiffures ? Devrait-elle ramener quelque chose ? De la nourriture ou à boire ? La nausée reprit sa place au sein de sa gorge alors qu'elle se perdait dans des préparations mentales inutiles mais qui l'empêchait de penser qu'elle n'allait pas à un mariage, ni à une stupide fête mais à l'enterrement de sa sœur. Passant une main dans ses cheveux qu'elle repoussa sur sa tête, elle lâcha un soupir alors que Noah terminait sa conversation. Elle demanda dans un murmure si ça ne le dérangeait pas de venir, il lui assura que non, laissant un baiser s'égarer sur son front. Ses lèvres tremblèrent et elle eut peur d'être redevenue une pleureuse. Il en était absolument hors de question. Pleurer était interdit, proscrit … se répéta t-elle comme une chanson entêtante, en boucle.  

Prise par la peur de le perdre, elle se releva subitement, se perdant en une énième déclaration égoïste, qu'elle regretterait peut-être plus tard mais peu importait. Qu'adviendrait-il d'elle si Noah, à son tour, mourrait. La mort arrivait bien trop vite à son goût. Quelques minutes suffisaient, une seconde et le cœur s'arrêtait ne nourrissant plus le cerveau pour qu'il fonctionne et le néant pouvait totalement s'ouvrir sous nos pieds. Comme un automatisme, elle prit la cigarette que lui tendit le jeune homme et dû s'y prendre plusieurs fois avant de réussir à l'allumer, ses mains étant toujours aussi chiantes. Noah lui répondit alors sur le ton de la plaisanterie mais cette fois-ci, elle ne rit pas. Trop apeurée par l'avenir elle secoua la tête, tout en se reculant et laissa le nuage opaque qu'elle avait inhalée se perdre entre ses lèvres. « Je peux pas rire, Noah. Ce n'est pas drôle. Je serais toute seule si tu t'en vas … Parce qu'on ne renaît pas d'entre les morts, on est pas des dieux, on est pas immortels … Ma sœur ne l'était pas et tu ne l'es pas … » Elle baissa les yeux, presque intimidée par tous les mots qu'elle n'osait pas sortir « J'ai jamais eu peur de grands choses mais putain, j'aurais préféré ne jamais ressentir quoi que ce soit pour toi. Parce que lorsque l'on tient à quelqu'un, on souffre forcément si la personne s'en va, non ? Moi j'pense que oui. Je m'attache, j'aime, j'adore, je me lie aux gens. A peu de gens mais les rares personnes que j'aime … vont toutes partir. » Sa voix s'étiola en un tremblement avant qu'elle ne prenne une profonde inspiration, refusant de repartir dans une attitude larmoyante « Désolée. » Une excuse perdue, là, pour rien. Noah alla s'installer sur le lit, comme quelques semaines auparavant, la première fois qu'elle était venue et elle vint s'asseoir entre ses jambes, presque naturellement car il n'y avait plus de places pour la retenue. Juste ce soir. Elle esquissa un sourire lorsqu'elle l'entendit répondre qu'il n'avait que de l'alcool, en soit. « Je suis amoureuse d'un alcoolique, on dirait ! Tu bois de l'eau au robinet ? » demanda Echo, retrouvant quelque peu son ton percutant et agaçant avant qu'elle ne le sente embrasser son épaule et insister pour les pizzas. « Okey, va pour les pizzas. » Elle se releva, changeant de position pour venir se mettre sur lui, entourant finalement son cou de ses bras et d'attirer sa tête contre sa poitrine (inexistante mais on fera comme si), se plongeant dans une étreinte qu'elle pensait nécessaire … « Merci Noah … »

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✧ Chambre de Noah, 20/01/2016, 22h. ✧Echo & Noah


En effet, Noah n’était pas le roi de la consolation et présentement, il avait bien du mal à rassurer Echo. Il cherchait, par des tentatives maladroites, de lancer quelques phrases sur le ton de la plaisanterie pour adoucir l’atmosphère, mais la jeune fille ne semblait pas trop réceptive. Il ne savait pas ce qu’elle ressentait, ne l’ayant lui-même jamais vécu. Mais, il pouvait aisément deviner la détresse dans laquelle Echo était plongé. Si lui perdait un de ses frères et sœurs, il ne s’en relèverait probablement jamais, et on le verrait à l’heure actuelle flirtant avec le vide sur le toit d’un immeuble. La conversation avec son père le chamboulait. Il renouait avec cette profonde tristesse qui le tiraillait chaque fois qu’il s’approchait trop prés de lui. Il était conscient du mensonge qu’il venait de faire et s’en voulait. Pas par rapport à son père, mais par rapport à Echo. A un moment donné, il devra bien lui dire qu’il a mentit sur ses origines. Ce qui pouvait être interprété comme une honte d’avouer ce qu’elle était. Pire encore, il savait très bien qu’en rendant visite à sa famille, Echo allait faire l’objet d’un interrogatoire poussé et de révélations qu’il n’était pas prés à lui concéder. Comme le fait qu’il était fiancé à une autre fille dont il n’avait absolument jamais parlé et qui n’existait pour personne dans son entourage américain. En proie à mille et une interrogations, Noah se sentit tout à coup extrêmement mal à l’aise, luttant intérieurement pour ne pas se laisser aller à la fuite comme il a l’habitude de faire. Non, cette fois il avait cette sorte de rage bienfaisante qui le poussait à reprendre du poil de la bête, éviter tout marasme, et se montrer fort. Au moins pour Echo, pour la soutenir, pour être là, pour concrétiser les mots qu’il lui avait dit : il serait toujours là pour elle, quoiqu’il arrive, quoiqu’il se passe. Il aimait cette fille, c’était dingue à quel point il l’aimait. C’est comme si rien d’autre au monde n’avait de sens en dehors de son existence. Elle était liée à lui comme un poids et comme une évidence, et plus il la regardait, plus il prenait conscience de cette réalité. Sa vie allait être difficile, très difficile, surtout maintenant que leur relation se concrétisait et qu’elle allait rencontrer ses parents. Il allait devoir se battre, faire des choix et … il était terrifié. Il savait qu’elle était la source de tout le chaos dans son existence, mais là, ces mots prenaient de plus en plus sens. Et en pensant à toutes les fois où il avait voulu la rejeter, il finit par se dire ici, dans cette chambre, qu’en fait c’était impossible. Impossible de la perdre. Ce n’était pas qu’il n’avait pas envie d’être avec elle, c’était de la peur. Peur de ce qui allait se passer une fois qu’ils seraient véritablement ensemble. Et Noah pris cette réalité comme un coup de poing en plein visage, se sachant lui-même condamné à faire des choix qu’il n’avait pas envie de faire.

Il tendit une cigarette à la jeune fille et fuma la sienne à son tour, tentant une nouvelle plaisanterie lorsqu’elle lui interdit de mourir. Elle pouvait lui demander ce qu’elle voulait, n’importe quoi, mais ça malheureusement, il ne le contrôlait pas : « Arrête de penser à ça Echo. Je suis là, à côté de toi, et je ne te laisse pas. Je te promets de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour ne jamais t’abandonner. Tu me crois ? », il lui dit ceci en la regardant dans les yeux avant de s’approcher un peu plus d’elle et de poser sa main sur la joue de la jeune fille, l’autre tenant la cigarette : « Je t’aime, de tout mon cœur, de toute mes forces, de toute mon âme. Je t’aime et … t’es la plus belle chose qui me soit arrivée dans la vie et même si notre relation est … disons, épique, je ne l’échangerai contre rien au monde. Alors cesse de torturer ton esprit et vient plutôt te mettre contre moi ». Tandis qu’il dit ces mots, il va s’appuyer contre le mur, jambe à demie pliées, invitant Echo à se mettre entre elles : « De l’eau au robinet ? Tu plaisante ? », Dit-il en faisant les yeux faussement surpris du genre « tu m’as pris pour qui ». Il passa une main autour de l’épaule d’Echo, ainsi son bras passait sur le buste de la jeune fille, et il la serrait un peu plus contre lui, laissant son visage se perdre dans les cheveux d’Echo. Il adorait son odeur, il aurait pu la reconnaitre entre mille. Elle était … Enivrante. Il sortit de ses pensées lorsque la jeune fille se releva pour venir s’asseoir sur lui, l’entourant de ses bras. Noah sourit en la regardant tant il la trouvait sublime. Elle était parfaite, tellement parfaite. Et son sourire trahissait ses pensées et tous les sentiments qu’il ressentait à son égard : « Ce jour est à marquer d’une pierre blanche, Echo qui me remercie », dit-il en plaisantant, sa tête enfouie dans la poitrine inexistante de la jeune fille. Il releva la tête finalement avant de la regarder dans les yeux, un sourire incontrôlable sur les lèvres tant il se sentait … juste bien avec elle, là, maintenant : « Je voudrais rester là, comme ça, dans cette chambre, avec toi, pour toujours ». En effet, il n’y avait plus aucune retenue, elle était inutile ici. Noah pensait sincèrement chaque mot qu’il lui prononçait, aussi niais soient-ils. Il la regarda encore quelques secondes dans les yeux, avant de se mettre à regarder ses lèvres, puis ses yeux, alternativement, perdant un peu de son sourire, gagnant beaucoup de sérieux. Il déposa alors sur sa bouche un baiser, tendre, appuyé, étourdissant. Qui gagnait en puissance à mesure qu’il l’encerclait de ses bras au niveau de son dos et la serrait plus fort encore contre lui. Ses lèvres finirent par glisser le long de la mâchoire d’Echo avant d’atterrir dans son cou qu’il embrassa plus fort encore : "Tu m'as tellement manqué ...". Un peu mal à l’aise de ressentir cette frénésie soudaine, il se redressa et regardait Echo dans les yeux. Il n’avait pas besoin de parler, ses yeux le faisaient pour lui. Et tout en la regardant, il se mit à défaire sa propre chemise, doucement, bouton après bouton, en lui volant un nouveau baiser qu'il voulait faire durer cette fois.









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LES ROSES FINISSENT PAR S'INCLINER
Perdue et désœuvrée, Echo se perdit dans les méandres de son désespoir. Enfant tristement gâchée par la peine et la perte d'un être plus cher que cher. L'être qu'elle considérait comme une partie d'elle-même, la béquille qu'il avait toujours tenue debout. Peut-être ne serait elle plus là alors, sans Joana … Peut-être qu'elle aurait osée mettre fin à cette vie qu'elle ne considère que comme une pute, cette sale race noirâtre ne pouvant s'empêcher de poignarder en plein cœur chaque fois qu'elle le pouvait. Une sorte de vipère vicieuse aimant attaquer lorsqu'on ne s'y attend pas. Face à Noah, Echo perdit presque pied avec la réalité. Son esprit rempli d'images plus écœurantes les unes que les autres lui donnant envie de hurler, de se rouler en boule par terre en priant n'importe quoi, n'importe qui de la tuer. Les lèvres ne cessant de laisser échapper soupirs tremblants et paroles affolées, elle n'écoutait plus, elle ne vit plus rien, simplement la Mort. Parce que tout ce qui l'entourait finirait par mourir. Abandonnée, seule, réellement. Peur de la mort ? Jamais. Peur de la mort pour ses proches ? Assurément. Voilà l'une des raisons de son retranchement. L'attachement amenait à une perte, qu'elle soit fatale ou non. La perte serait forcément douloureuse. Et que serait un monde, son monde sans Noah ? Rien d'autre qu'un trou béant semblable à celui qu'elle aurait dans la tête et dans le cœur. L'Enfer ? L'Enfer ce n'était pas les autres, c'était eux. C'était elle et lui. L'Enfer c'était un monde où l'un ou l'autre n'existerait pas.

La voix de Noah l'interrompit et elle releva ses yeux vides de tout bons sentiments vers lui. Qu'y avait-il à répondre ? Le croyait-elle ? Echo n'en savait rien. Alors et simplement pour donner une réponse qui les satisferaient tous les deux, elle hocha la tête ne pipant mot. Il se rapproche posant une main sur cette joue refroidie par la température glaciale ou par la tristesse. Ses prunelles scrutèrent le visage qui ne cesserait jamais de l'éblouir tout en lui faisant mal. Ses mains ne pourraient jamais assez se repaître de la peau qu'elle pourrait effleurer, des milliers de recoins qu'elle pourrait découvrir. Un sourire, réel, léger mais un sourire vint effleurer ses lèvres avant qu'elle ne réponde un simple « D'accord ... » Il n'y avait pas besoin de répondre à cet énième étalage de son amour pour elle, sa simple présence ici, en cet état suffisait à lui faire comprendre qu'elle lui léguait tout, tout ce que son corps pouvait contenir, de sa peine à sa colère, de son amour à sa haine. Elle n’appartiendrait jamais qu'à lui, qu'elle en paye le prix plus tard ou non. Peu importait d'ailleurs. Le futur ne l'avait jamais préoccupé et ce ne serait pas aujourd'hui qu'elle commencerait à s'en faire.

Le rejoignant finalement sur le lit, Echo se lova contre lui, rare geste tendre qu'elle pourrait démontrer. Paupières closes un instant, elle le sentit plonger son visage dans ses cheveux alors qu'elle l'entendait s'indigner de sa précédente réflexion. Alors que du bout d'un doigt elle dessinait les fresques tatouées sur le bras qui l'entourait, Echo répondit « Je ne sais pas … Disons que tu n'as pas d'eau alors que je t'en demande, ce qui veut dire … Que tu ne dois pas en boire souvent ou alors qu'au contraire, tu en bois carrément trop, tellement que tu n'en as plus à me proposer ! De toute façon … J'aime pas l'eau. » Elle esquissa un sourire, sachant d'avance que cette conclusion l'agacerait peut-être. Finalement, elle ne put s'empêcher de se retirer un instant de son étreinte se mettant finalement sur lui, ses jambes de par et d'autres des siennes. D'un air presque attendri, chose rare de sa part, elle l'observa, comme elle aimait si souvent le faire. Ce serait-elle un jour douté qu'un mec comme lui pourrait l'intéresser au point qu'elle l'aimerait à s'en faire mal ? Jamais. D'ailleurs, l'amour n'avait jamais été pour elle un sentiment qui méritait son attention. Son corps comme son cœur n'avaient eu aucune attache plus que sexuelle avec tous ses partenaires.

Rapprochant finalement la tête de Noah de sa poitrine, elle murmura un bref merci, sincère et profond. Il aura été la seule personne à la voir dans un état plus déplorable encore que lorsqu'elle était bourrée. Un honneur ? Peut-être pas mais ce n'était pas un comportement qu'elle aurait pu se laisser aller à avoir devant n'importe qui, ni devant Solveig, ni devant Marin, devant personne. Noah avait été comme une évidence. Echo esquissa un bref sourire à l'entente de sa taquinerie avant qu'il ne relève la tête. La jeune femme le regarda sourire avant qu'il n'ouvre de nouveau la bouche. Les mains de l'écossaise vinrent entourer le visage de l'Eliot « On pourrait très bien s'enfermer, personne ne le remarquerait de toute façon ... » dit-elle sur un ton amusé tout en sachant qu'elle ne plaisantait qu'à moitié. Le monde pourrait bien cesser de tourner qu'elle s'en ficherait si c'était pour rester un long moment ici, remplissant l'atmosphère d'une tension affreusement excitante. Les lèvres de Noah vinrent à la rencontre des siennes, tendres, douce caresse aimante et maîtrisée. Echo en accentua l'ardeur, sentant le jeune homme resserrer son étreinte autour d'elle, enroulant ses bras tel un amant tourmenté par l'envie, le manque … Ses lèvres pécheresses s'égarèrent vers sa mâchoire avant de se frayer un chemin vers le creux de son cou, la faisant soupirer, de soulagement, d'un plaisir inavouable. Son murmure l'acheva, laissant planer une expression douloureuse sur son visage « A moi aussi, tellement ... » ne put-elle que murmurer avant de le sentir se reculer pour déboutonner sa chemise. L'esquisse d'un sourire puis elle retira son propre pull, laissant apparaître cette menue poitrine, dénuée de tout sous-vêtements, ce tatouage fleuris partant du flanc jusqu'à son bas ventre, laissant planer le mystère, aguichant les plus curieux … Le laissant retirer sa chemise, elle reprit ses lèvres, mêlant sa langue vengeresse à la sienne, se rendant peu à peu compte du mal être que lui avait procuré son absence. Mal être qu'elle s'était infligée toute seule pour une raison qui lui paraissait mineure, à présent. Elle le voulait seulement pour elle, qu'il ne touche plus aucun corps que le sien, ne soupir plus que dans le creux de son oreille, ne prenne plaisir qu'en se retrouvant en elle.

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✧ Chambre de Noah, 20/01/2016, 22h. ✧Echo & Noah


La tension qu’avait gagnée le jeune homme quand il avait parlé avec son père redescendait peu à peu. Il se retrouvait sur le lit, adossé au mur, Echo devant lui, et l’entourait de son bras, ne se lassant pas d’appliquer quelques baisés volés dans ses cheveux et au coin de ses joues : « Bon beh voilà, tu n’aime pas l’eau, alors arrête de m’agacer avec cette histoire », dit-il s’amusant d’elle, en riant. Il se sentait bien, là comme ça. Elle était triste, il n’osait même pas mesurer à quel point, mais pour la première fois de leur relation, il se sentait bénéfique pour elle. Du moins, ils avaient l’habitude de se rentrer dedans, de se faire subir les pires tourments. Et là, pour la première fois, face à une véritable crise émotionnelle, il savait se montrer empathique et présent. Juste présent. Noah n’en revenait pas lui-même de l’attitude qu’il adoptait avec Echo. D’habitude, il partait en courant, fuyant les problèmes, incapables de consoler qui que ce soit, ne prenant rien au sérieux. Mais là, c’était différent. Sans savoir pourquoi, il sentait qu’Echo et lui était complémentaire dans l’adversité et que pour une fois, il était capable de la faire sourire. Cette pensée eut l’effet d’une crispation au niveau de son cœur. Etait-ce une manière nouvelle d’aimer ? Il n’en savait rien. Le fait est qu’il pensait être entrain de tomber amoureux d’elle pour la deuxième fois – elle le rendait meilleur. Et c’était la première fois qu’elle avait cet effet là sur lui.

Il la laissait contourner l’encre de ses tatouages au bras, avant de la voir se retourner et venir s’asseoir à califourchon sur Noah. Il la regardait et la trouvait sublime. La plus belle créature que le monde n’ait jamais porté, c’en était presque douloureux. Il avait envie de la manger toute crue, de la prendre dans ses bras sans ne jamais la lâcher, de … même lui n’avait pas idée d’à quel point et jusqu’où ce sentiment létal allait : « Personne ne remarquerait ta disparition, mais la mienne évidemment que si. Au cas où tu ne l’aurais pas remarqué, je suis plutôt apprécié dans le coin », dit-il faussement moqueur, tentant une petite plaisanterie narcissique pour la faire sourire, tandis que ses mains se posaient sur les hanches de la jeune fille : « Et puis, avec tout le bruit qu’on ferait, tout le monde nous entendrait, jusqu’en Russie », dit-il plaisantant une fois de plus, un large sourire dessiné sur ses lèvres tandis qu’il dévisageait la jeune fille. En réalité, il aurait pu : juste disparaitre avec elle sans plus aucun lien avec le monde extérieur. L’idée était même excessivement excitante.

Les deux jeunes gens se mirent à s’embrasser, d’abord avec une délicatesse maitrisée avant de se laisser gagner peu à peu par l’adrénaline. Un véritable baisé d’amour, sincère, appuyé, qui invitait l’autre à entrer dans notre âme, pour toujours et à jamais. Les mains du jeune homme se resserrent autour de la taille de la jeune fille qu’il collait de plus en plus à lui. Les baisers qu’elle orchestrait sur sa mâchoire l’étourdirent quelque peu, il se sentait gagner par une frénésie étrange, quelque chose de tragiquement beau. Comme si, sans se le dire, les deux jeunes gens avaient eu la même pulsion : au lieu de pleurer la mort, célébrer la vie. Echo avoua à Noah qu’il lui avait aussi manqué et ce fut un sentiment de soulagement faramineux qui submergea le jeune homme de part en part. Il la retrouvait, la retrouvait vraiment. Déboutonnant sa chemise en la fixant, il avait cet air sérieux et grave. C’était étrange, pourtant tout les deux avaient l’habitude des parties de jambes en l’air. Mais ensemble c’était différent, comme s’il fallait prendre le temps de regarder le monde s’arrêter de tourner, comme si chaque geste, chaque baiser, chaque caresse avait une propension électrique cinq cent fois supérieure à la moyenne. Comme si tout était plus lourd, plus vrai, plus sincère, décuplé, affolant, irrésistible. Chemise complètement enlevée, Noah regardait le corps d’Echo qu’il trouvait magnifique. Leur tatouage s’épousait au fur et à mesure de leurs étreintes et leur peau pale et blême s’agrippaient, se ripaient, s’entrechoquaient. Et ce fut avec une hardiesse détonante que Noah finit par se déshabiller tandis qu’Echo se déshabillait elle-même. La précipitation du manque prestement ressentit, et la mesure d’un acte lent, suave et douloureux qu’on voudrait retenir, qu’on voudrait voir persister encore longtemps. Il finit, avec une brutalité évidente, par retourner Echo sur le lit et venir se mettre sur elle, tandis que leur baiser, dont la vivacité était accentuée par un souffle rompu, se multipliait et se partageait le peu d’air qui restait dans la pièce. De tournée en tournée, elle se retrouvait tantôt sur lui, tantôt lui sur elle, jusqu’à tomber du lit. Là, à même le sol, leurs affaires éparpillées autour d’eux, Noah allongé sur le dos contemplait le corps magnifique, la superbe d’Echo. Se disant à lui-même qu’il n’avait jamais était aussi amoureux et que tout dans sa vie prenait tout à coup sens.










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