Roylee ✻ bad romance

bad romance
— with leevy.

Je ne sais pas ce qui me prend de consommer de plus en plus de l'alcool. Peut-être la solitude, l'angoisse et la peur. La peur d'être abandonné comme je l'étais déjà. J'ai abandonné ma famille, j'ai abandonné mes études et je ne tenais qu'à un fil pour ne pas abandonner mon fils. Je pensais que ma nouvelle vie serait parfaite, hélas, elle était loin de l'être. Je me sens seul donc je bois. Ma boîte de médicaments est vide, j'oublie d'aller rechercher une nouvelle boîte à la pharmacie. Alors je fais sans et je pète les plombs dès que je suis contrarié. Je me sens malheureux, chute émotionnelle imminente donc je bois pour oublier que je veux me faire du mal. Je ne sais clairement pas m'occuper de moi-même alors comment voulez-vous qu'un enfant élève un enfant? Encore ce soir, je faisais la fermeture des bars et je marchais dans les rues jusqu'à ce que mes jambes n'en puissent plus et que la nuit s'enfuit pour laisser un ciel bleu clair. Je ne suis pas chez moi, j'y suis qu'à quelques rues. Je suis dans mon ancien appartement alias la maison de Leevy et Oscar la plupart du temps. Je ne sais pas où se trouve mon fils actuellement et j'espère qu'il est avec sa mère. Entre ces murs, je me sens bien, c'est là que je me sens le mieux. Tous les souvenirs me réconfortaient pendant quelques minutes. Comment je suis rentré? J'ai cassé la fenêtre de l'arrière-cuisine. C'est pourquoi ma main me faisait mal et était en sang. Mais c'est ce que je voulais après tout, avoir mal physiquement pour surpasser la douleur mentale. Je m'asseyais dans le canapé et aussitôt, de la lampe s'alluma dans le couloir. Ah ouais, les bruits du fracassement de la vitre avaient surement réveillé la maison. Ce n'est pas grave. Leevy me laissera dormir là, elle ne me foutra pas à la porte, sauf si elle braque une arme sur moi.

Ce soir je ne travaillais pas, je n'avais rien de prévu avec quelqu'un et en plus je n'avais personne pour me garder Oscar. Alors je constatais assez rapidement que c'était une soirée maison. C'était pas bien grave en sachant que je faisais que bouger de partout en ce moment donc ça me fera une petite pause. J'étais restée avec bébé jusqu'à ce que je le couche dans son berceau pour ensuite regarder la télé tout au long de la soirée, j'avais rien de mieux à faire donc bon. C'est vers minuit que je me sentais m'endormir alors je décidais d'aller me coucher pour éviter le mal de dos du canapé. Je dormais très bien tout au long de la nuit jusqu'à que j'entendis un assez gros bruit qui me réveilla en sursaut. C'était pas vraiment normal comme bruit ça. Je décidais de me lever tout en regardant l'heure au passage et rejoindre l'entée après avoir tout allumé. Je fronçais mes sourcils en voyant quelques gouttes de sang au sol, ça c'était encore moins normal. Super, j'étais en nuisette c'était pas la super tenue pour me défendre si y'avait un problème. Je finissais par me rendre compte que quelqu'un était présent dans le salon, j'entrais en me faisant assez discrète pour ensuite voir que c'était Royce. Attends, mais qu'est c'qu'il fout là ? Royce ? Dis-je en fronçant mes sourcils alors que je m'approchais en posant un instant mon regard sur ses mains, ah c'était ça le sang. Il a pété une fenêtre pour rentrer, j'vais le tuer. Le pire c'est qu'il a encore les clés. Il est 5h30 du matin, qu'est c'que tu fous là ? Dis-je d'un soupire en sachant que j'aimerais bien repartir me coucher là. Mais plus je le regardais plus je me rendais compte que quelque chose n'allait pas, j'avais malheureusement vu ce visage-là beaucoup trop de fois.

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— with leevy.

Enfin, Leevy montra le bout de son nez et je n'avais même pas l'impression que je faisais quelque chose de mal. Je ne ressentais pas grand chose, à part la douleur dans ma main. Je me redressais un peu pour m'asseoir, calant ma tête sur le dossier du canapé et je regardais face à moi. J'étais dans la lune, comme si je n'étais pas vraiment là. Cela faisait longtemps que je n'avais plus fais de crise. L'élément déclencheur devait être quelque part près de moi vu que j'étais dans cet appartement au lieu de chez moi. Je me suis mis à rire, vous savez le rire sadique comme dans les films d'horreur. « Rien, justement. » murmurai-je comme si je parlais à moi-même. Ma main trembla et je serrais du poing pour me calmer. Je me levais en essayant de garder l'équilibre et je marchais vers mon ex en plantant mes pieds devant elle. « T'as mis cette belle robe pour moi? » lançai-je en parlant de la nuisette qu'elle portait. Surement un cadeau de moi, j'ai bon goût. Sans avoir le contrôle de mon bras, j'attrapais délicatement le cou de Leevy pour l'empêcher de tourner la tête. « Qu'est-ce que tu as? T'es dégoûté d'un homme comme moi hein? » je ricanai puis je desserra mes doigts de sa nuque pour ne pas qu'elle s'imagine que je vais l'étrangler. Je suis violant quand j'ai bu mais là j'ai aucune raison de lui faire du mal. Ce n'était pas mon but. Je voulais lui faire du bien au contraire. Il faut savoir qu'en cas de crise, les bipolaires sont confronté à une hyper-sexualité face à n'importe quel élément déclencheur. Leevy cache tes jambes sinon je vais devenir encore plus fou. C'est confus, je sais que je l'aime encore mais je sais que je veux pas être avec elle. C'était tellement compliqué dans ma tête que ça arrivait à me toucher. Je la relâchais en laissant des traces de sang sur sa peau. Je ne suis pas venu pour l'attraper par le cou.

En comprenant que quelqu'un venait d'entrer dans l'appartement je ne me doutais certainement pas que cela pouvait être Royce, ce n'était plus vraiment sa place après tout. Je voyais assez vite qu'il n'était pas dans son état normal, chez lui cela pouvait venir de n'importe quoi. Il avait peut-être trop bu, il était peut-être en crise, il ne prenait peut-être plus ses médicaments ou c'était juste un mélange des trois. J'avais besoin d'un peu plus d'explication mais la seule réponse qu'il me donna était un rien avec un rire assez flippent. Mais c'est quoi son problème ? Je décidais finalement de ne pas insister en comprenant que ça ne servait à rien, j'étais même pas certaine qu'il sache lui-même ce qu'il faisait là. Je fronçais mes sourcils quand il se planta devant moi pour me demander si j'avais mis ce vêtement pour lui. T'es au courant que j'étais entrain de dormir ? Dis-je d'un petit soupire, juste pour lui rappeler que c'était pas super approprié comme situation. J'eu un léger geste de recule quand il vint me prendre par le cou, je savais que quand il était comme ça il pouvait être dangereux, pas que j'avais peur de lui mais j'avais pas forcement envie de me faire violenter là. Je comprenais ensuite rien à ce qu'il me racontait, moi dégoûtée d'un homme comme lui ? Je comprenais pas pourquoi il me demandait ça alors que j'avais rien dis. Pourquoi tu me demandes ça ? Dis-je en gardant mon regard dans le siens, enfin au final j'étais même pas certaine de vouloir une réponse, c'était trop bizarre.  T'es pas dans ton état normal et j'sais même pas si tu t'en rend compte. T'es venue ici parce que t'as besoin de quelque chose non ? Merde, parle-moi Royce. Dis-je alors que je me détendais un peu quand il relâcha mon cou, évidemment en le voyant comme ça j'étais consciente qu'il avait besoin d'aide et pour ça, je serais toujours là, mais j'ai besoin de savoir ce qui ne va pas avant. J'vais te nettoyer ça. Dis-je en soupirant légèrement en regardant ses mains tout en comprenant que j'avais du sang pleins le cou, je rejoignais la salle de bain afin de prendre le tout pour le soigner et revenir vers lui pour prendre ses mains et doucement le désinfecter en relevant mon regard vers le siens. La prochaine fois, prends tes clés et évite de casser une fenêtre. Dis-je d'un léger sourire histoire de le détendre un peu, bon j'suis pas prête de repartir dormir moi.

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— with leevy.

Evidemment que je savais qu'elle dormait et j'étais désolé de l'avoir réveillé. Je suis même désolé d'être et de repeindre le sol. Comme une impression de me faire gronder par ma mère, je baissais la tête et je contractais ma mâchoire. Ne pas répondre. Parfois c'est bien quand on ferme la bouche. Maintenant je faisais des choses bizarres. Je tenais Leevy comme si je voulais montrer qu'elle pouvait m'appartenir rien qu'avec un geste. Mais mon côté doux revenait bien vite à la surface car je n'avais rien à reprocher à Leevy. Si je devais m'énerver contre quelqu'un ce serait contre moi. Mais ça aura le mérite de me faire encore plus mal vu que je m'en prends à ma propre personne. Qu'est-ce que je veux dire par là? Beeh, peut-être parce qu'elle ne m'aime plus et que la dernière fois qu'on s'est vu elle a réagis bizarrement au fait que ça me manquait de faire l'amour avec elle donc. Voilà. « Parce que... t'es pas très gentille avec moi. » difficile à avaler quand on sait qu'elle était en train de s'occuper de moi dans un sale état. C'est Royce en manque de sa blonde ça. De quoi ai-je besoin? De tellement de choses. « J'ai plus d'alcool à la maison. » lui confiai-je comme un alcoolique qui avait besoin de sa dose. Elle m'a déjà vu comme ça, ce n'était pas la première fois. Je l'attendais presque sagement lorsqu'elle était partie chercher le nécessaire pour me soigner. Elle m'installa à la cuisine et je lui présentais mes mains sur la table pour qu'elle puisse désinfecter. J'avais mal mais je bougeais pas d'un poil, je regardais le cadre photo qu'il y avait sur l'étagère à côté de moi. C'était nous trois quelques jours après la naissance d'Oscar. Ca doit être la seule photo qu'elle a de moi et heureusement elle la conservait. « Je ne prends jamais les clés, j'ai toujours peur de déranger quand je viens ici. » dis-je d'une voix très monotone. Puis d'un coup je plantais mes yeux bleus dans les siens. « Tu sais où est Oscar? » allo maman j'ai perdu le gosse. Ah non, il n'était pas chez moi en fait. Pitoyable que je suis.

J'aurais pu me mettre en colère, sauf que là c'était différent, il était pas dans son état normal, au contraire il divaguait complètement. Donc je supposais que si il était là c'est qu'il avait besoin de moi et comme toujours, j'voulais être là pour lui. Puis quand il était dans ce genre d'état je préférais cent fois plus qu'il soit près de moi qu'avec quelqu'un qui saurait pas le gérer. Disons que moi j'avais de l'expérience. Je comprenais pas trop ce qu'il faisait quand il me tenait par le cou, il essayait de faire un pas vers moi ou quelque chose du genre ? J'en savais rien et faut croire que j'avais assez de mal à le comprendre pour le moment. Mais quoi qu'il en soit, je me sentais un peu plus rassurée en voyant ses mains plus loin de moi. Et bien dis-moi ce que je dois faire pour être gentille. Lui dis-je d'un petit sourire, j'voulais surtout pas le contrarier ou ça pouvait partir en bordel en deux secondes. J'arquais un sourcil quand il disait qu'il n'avait plus d'alcool, sérieusement ? Je me souviens encore avoir jetée toutes ses bouteilles d'alcool quand il avait déjà eu ce genre de problème un an auparavant. Si tu veux boire t'as pas sonné à la bonne porte, moi j'peux te proposer seulement du jus de fruit avec peut-être l'un de tes médicaments ? Dis-je assez craintive d'avoir risquée de parler de ça mais je voyais bien que c'était à cause de ça qu'il était revenue dans l'alcool, c'était l’élément déclencheur. J'allais ensuite chercher le nécessaire pour le soigner pour ensuite m'occuper de ses mains dans la cuisine en désinfectant les plais et en posant une compresse sur sa plus grosse coupure. Je rêve ou tu crois que j'veux t'éviter et que je te déteste ? Si tu veux venir tu viens et t'as même pas besoin de me le demander. Si t'as toujours les clés c'est pas parce que j'ai oubliée de te les reprendre, c'était juste fais exprès. Dis-je en relevant aussi mon regard bleu dans le siens, je comprenais pas ce qu'il avait à une fois me dire que j'étais pas gentille, une autre fois à pas vouloir me dire ce qu'il avait en tête et maintenant il a peur de me déranger. Il est dans son lit mais je t'interdis d'aller le voir avec cet odeur d'alcool, une douche et un peu de sommeil avant. Lui dis-je en relâchant finalement ses mains, bon de toute façon je pense qu'il pouvait dormir ici vu qu'il était sûrement là pour ça et dans ce genre de moment, je préférais le surveiller, c'est une certitude.

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— with leevy.

J'haussais les épaules. Ce n'était pas à moi de dire comment elle devait se comporter pour être gentille. Cela s'appelle de l'éducation. Est-ce que j'insinue qu'elle a une mauvaise éducation? Non et oui à la fois mais on s'en fout car je ne pensais pas tout ce que je disais. Je n'étais pas dans mon état normal. Je lui lançais un regard noir lorsqu'elle essayait de me faire prendre un médicament. « Non merci. » je restais poli malgré le fait que j'étais en colère. Elle croit quoi? Qu'avec un médicament tout reviendra comme avant? Surement pas. C'est mort, c'est fini, j'ai même pas envie de relever ma tête de l'eau. A quoi bon? Oscar n'a pas besoin d'un père alcoolique dans sa vie. Et je n'ai pas envie de devenir le fardeau de Leevy. Elle me disait qu'elle avait donné les clés de l'appartement pour une bonne intention mais je n'avais pas vu les choses comme ça. Je verrai toujours les choses différemment de toute façon. « C'est pour ça que je suis tout seul hein? Parce qu'on me déteste. Mon fils va pas tarder à me détester. » tracasse, j'irai pas le voir. J'ai pas envie. Je veux juste m'assurer qu'il est bien chez elle et pas chez moi en train de pleurer tout seul dans sa chambre dans une maison vide. « Tu vas me le retirer et le garder pour toi toute seule car au fond, tu m'as jamais vraiment donné une place dans la famille. J'suis toujours de côté. J'étais même pas là le jour de sa naissance. Alors ouais, je crois vraiment que je dérange. » alcool triste, sortez les violons Royce faisait le petit malheureux. Mais je le pensais ces mots. J'avais du mal à me reconnaître comme père. « Peut-être que les choses auraient été différentes avec Delilah et notre bébé que tu as tué. » là c'est horriblement méchant. Je souriais jaune en déglutissant. A cause de Leevy, Delilah avait perdu son bébé et apparemment il venait de moi. Je suis vraiment cruel et je ne sais pas pourquoi je dis tellement de choses blessantes.

Je soupirais quand il me donna directement un non quand je lui parlais de médicament, comme si je pouvais m'attendre à autre chose. J'arquais un sourcil quand il disait qu'Oscar allait le détester, il se rendait compte de ce qu'il disait ? T'es certain d'avoir déjà remarqué le sourire de ton fils quand il est avec toi ? Dis-je d'un soupire, Oscar souriait tout le temps de base mais je voyais bien que quand il était avec son papa c'était cent fois plus alors qu'il arrêt de dire des conneries seulement pour pouvoir pleurer sur son sort. Il me sortit ensuite tout un charabia sur le fait que je le mettais de côté, tout ce qu'il me disait été totalement insensé alors qu'à l'heure d'aujourd'hui j'ai toujours tout fait pour qu'il soit présent dans cette famille après je peux rien faire si il ne vient pas prendre son fils, j'peux pas le forcer. Tu dis n'importe quoi, si je voulais pas que tu sois présent pour lui t'aurais jamais eu l'occasion de le voir, sache-le. Ton éloignement viens pas de moi, mais de toi Royce alors remets-toi en question à la place de tout mettre sur moi. Concernant l'accouchement si t'avais eu la décence de ne pas me quitter quand j'étais enceinte jusqu'aux os, ouais t'aurais été présent à l'accouchement. Il m'agaçait et ça m'énervait de devoir lui faire rentrer ce genre de chose dans sa tête à six heures du matin. Je sentais ensuite un pique dans mon coeur en entendant ses prochaines paroles, sérieusement ? Je l’accepte, je le soigne et je m'en prend pleins la gueule ? J'veux bien être gentille avec lui mais y'a des limites, j'suis pas la cruche de service. Surtout que j'étais bien consciente qu'il me parlait de Delilah parce qu'elle était de retour, je l'avais croisée il y a quelques jours. Bah malheureusement t'as pas le bébé de Delilah, mais t'as le notre. Maintenant, j'ai pas envie de me disputer avec toi à cette heure-ci ni envie de m'énerver, alors je retourne me coucher. Je préférais partir parce que oui j'étais blessée et je savais que si je restais près de lui j'allais encore m'en prendre pleins la tête. Je venais jeter un coussin et une couverture sur le canapé pour finalement rejoindre mon lit. Marre, marre et marre. Merci que je sois débarrassé de lui, franchement.

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— with leevy.

Je ne sais pas ce qui me prend de lui lâcher tout ça. Je ne dois pas être tout net dans ma tête. Ahah, je n'étais pas tout net en fait, t'es qu'un pauvre con Royce. Va t'acheter une vie, ailleurs, loin d'ici, loin de tout. Cette idée me traversait de plus en plus l'esprit. Un jour, elle viendra me voir ou me confier mon fils mais elle ne verra plus rien dans mon appartement. C'est un peu fou de penser ça non? J'ai envie de changement et tout me ramène au passé, tout me ramène à elle, même mon propre enfant me ramènera toujours à elle. Je lui en voulais d'être toujours amoureux d'elle, ça doit être ça. Je la détestais de l'aimer. C'est pour ça que j'étais méchant avec elle. J'espérais qu'en la détestant de toutes mes tripes mes sentiments disparaîtront, alors je veux aussi qu'elle me déteste en retour. C'est un casse tête mais je suis sur que ça portera ses fruits. Je me suis mis à rire. « De toute façon tu trouveras toujours le dernier mot hein? Parce que t'adore faire ça, fermer le clapet de Royce quand il essaye de s'exprimer. Royce ferme-là, arrête d'être chiant, Royce tu dis n'importe quoi, Royce prends tes médicaments! » elle m'écoutait au début mais dès que je l'agressais c'était fini. Du coup, je crois que je vais raconter ma vie aux bonhommes qui sont dans ma tête. Je disais enfin que ça m'avait touché ce qu'elle avait fait à Delilah, ou plutôt ce qu'elle nous avait fait. J'ai déjà perdu trop de bébés dans ma vie, je tenais à Oscar mais je tenais aussi à ce qu'on aurait pu avoir avec la brune. Ah, Leevy commençait à s'énerver. Elle était blessée, je la voyais. Est-ce que j'ai vraiment eu ce que je voulais? Non. La voir triste me faisait beaucoup plus de peine qu'autre chose. Je... j'ai pas voulu ça. Je la regardais filer à toute allure dans sa chambre et je restais quelques minutes debout, à me demander ce que j'allais faire. Ouh oui j'avais bien merdé là. Je regardais dans la cuisine après quelque chose à boire. On sait jamais qu'elle puisse avoir de l'alcool. Mais au lieu de tomber sur une bouteille, je tombais sur une petite boite orange avec un capuchon blanc. C'était là que je rangeais mes médicaments pour les prendre tous les matins. Je regardais les cachets sans bouger d'un poil puis j'en prenais pratiquement toute la boîte. Cela ne va pas me tuer, juste me calmer au point de ressembler à un zombie pendant plusieurs heures. Je veux être dans mon état normal pour ne plus faire de peine à Leevy. Je laissais tomber la boîte vide sur le sol. Lorsque les médicaments faisaient effets, j'avais l'impression d'être drogué à mort. Mauvais mélange avec l'alcool, ne l'oublions pas. Je me dirigeais vers la chambre de Leevy comme si je n'avais pas déménagé et je retirai mon pull et mon pantalon, comme si j'allais dormir. Je me faufilais sous la couverture et je regardais Leevy qui me tournait le dos. Je ne sais pas si elle dort, je ne sais pas si elle fait semblant ou si elle s'apprête à me foutre une arme sur le front, mais j'avais envie d'être plus proche d'elle. Je me déplaçais doucement et j'attrapais sa taille pour coller mon torse contre son dos. « Pardon pour... » j'avais du mal à parler, mais je me concentrais, je devais le dire.  « ... c'parce que j't'aime. » je desserrais mon étreinte, mes membres ne me répondaient plus, mes yeux étaient à moitié fermés et on ne voyait plus mes pupilles. J'avais totalement perdu connaissance.

Cela faisait bien longtemps que Royce ne m'avais pas autant blessée avec ses paroles, je pense qu'il pouvait dire beaucoup de chose mais me parler du bébé de Delilah c'était aller fort. Comme si il reniait l'enfant qu'on avait eu ensemble et que tout ça il aurait du l'avoir avec la brune. Il a déjà oublié le fait qu'il était bien content d'être débarrassé de cet enfant ? Faut croire. Du coup je préférais partir en ignorant son venin qu'il continuait de jeter sur moi. Si tu veux râler, râle mais ça sera sans moi mon coco. De toute façon j'étais crevée et la seule chose que je voulais faire c'était rejoindre mon lit. Une fois à l'intérieur j'essayais de m'endormir mais j'avais assez de mal en sachant qu'il venait vraiment de me foutre mal. Et c'est au bout d'un moment que je le sentais entrer dans le lit ainsi que ses bras venir m'entourer pour me coller contre lui. Pourquoi il fait ça au juste ? Je restais sans bouger vu que je me disais que si il était venue me rejoindre c'est qu'il devait peut-être regretter ses mots. Ou qu'il avait besoin de faire ça, j'en sais rien. Je sentis ensuite mon coeur louper un battement en entendant son je t'aime, je pensais certainement pas entendre à nouveau ces mots de sa pars en sachant que j'étais certaine qu'il ne m'aimait plus, je pensais même que c'était le cas avant que moi-même je passe à autre chose. Sur le coup je savais pas trop quoi faire, ça serait certainement plus simple de faire comme si je dormais et comme si je n'avais rien entendu. Je décidais finalement de me retourner vers lui pour le tirer doucement contre moi en serrant dans mes bras en laissant ma main droite venir caresser ses boucles. Ça va aller tu sais ? Je suis là pour toi si t'as besoin et je le serais toujours. Dis-je d'un doux murmure, je ne pouvais pas lui dire que je l'aimais aussi, ça serait un mensonge, j'avais beaucoup trop souffert avec lui et ça m'avais enlevée tous mes sentiments, mais ce n'était pas pour autant que je n'étais plus attachée à lui, voilà pourquoi je voulais être présente pour lui. Je comprend bien que ça va pas en ce moment, certes je connais pas tes raisons mais j'veux pas que tu restes comme ça. J'veux que tu sois heureux et que tu profites de ta vie, ne retombe surtout pas dans tes démons Royce, je sais comment tu fonctionnes et je sais que ça peut mal finir, je m'en voudrais certainement toujours si je te laissais déconner, alors laisse-moi t'aider. Je ne comprenais juste pas pourquoi il était mauvais avec moi parce qu'il m'aimait, c'était pas logique. Hey, ça va ? Dis-je fronçant mes sourcils en remarquant son visage tout pâle et ses yeux à moitié fermé, je passais ma main contre sa joue pour doucement la tapoter, bah oui j'finissais par m'inquiéter pour lui avec toutes ses conneries.