WILDER ▬ love me two times

Lundi soir, minuit trente. Le Malking Athletic Center est fermé depuis une demi-heure maintenant, enfin, sauf pour ceux qui comme moi, connaissent les bonnes personnes et ont le double des clefs. L'endroit est désert, sombre. Je passe les portes principales et me dirige machinalement vers la piscine olympique. J'allume une seule des innombrables lumières, marche vers les gradins et, sans pudeur aucune, me déshabille pour entrer dans un maillot de bain une pièce. Je laisse mes affaires là, personne n'irait les piquer de toute façon. Quelques pas vers le bord du bassin et je plonge. L'eau est froide, mais elle me fait un bien fou. Bon Dieu, ce que j'en ai besoin. D'être dans l'eau, de nager, d'accumuler les longueurs jusqu'à l'épuisement. Jusqu'à oublier le bordel qu'est ma vie ces dernières semaines. Le temps passe et je n'y prête pas attention. Nager m'a toujours fait un bien fou, et pour la première fois depuis longtemps je me sens apaisée. Je peux réfléchir, enfin. Une longueur de plus, et encore une autre. J’enchaîne les sprints et les nages plus lentes, jusqu'à retourner finalement à mon point de départ, près du plongeoir. Je ferme les yeux et me laisse flotter sur le dos. Inspire, expire. Je me sens bien .. Et puis j'ouvre les yeux. Aaaaaah ! Il y a un mec, là, sur le rebord ! Je me redresse et me concentre un instant sur son visage. Avery. Evidemment. Putain mais .. Aaah tu m'as fais peur ! Qu'est-ce que tu fous là ? dis-je finalement, un peu ronchon.

(Invité)

Il a toujours ce boulot au bukowski, mais Silver a besoin de plus d’argent pour enfin payer la foutue voiture qu’il attend depuis deux ans. Et qu’est-ce qu’il a trouvé comme job ? Le plus pourrie de tous : nettoyer la piscine. Son ego prend cher sur ce coup là. Il ne pensait pas devoir se résigner à faire ce travail. Il preferait de loin les petits jobs qu’ils trouvaient à Chicago. C’était moins barbant et beaucoup mieux payé. Enfin, il fait avec c’qu’on lui propose. Il récupère l’argent qu’il peut. Ecouteurs dans les oreilles, materiel entre les mains il commence son tour. La piscine est vide et lui laisse la possibilité de danser, chanter, lacher ses nerfs, toussa. Décompressé un peu de sa journée. Sauf que ce soir, il se retient en voyant une fille nager. Il s’avance curieusement. C’est Victoria. Squatter la piscine doit être une habitude de riche. Bon du coup, t’as l’air un peu con avec ton balai Silver. Rapidement, il abandonne le morceau de bois dans un coin et revient près du bassin. Putain mais .. Aaah tu m'as fais peur ! Qu'est-ce que tu fous là ? Il rit fixant la demoiselle en maillot de bain. « J’comptais me faire un bain de minuit. C’est loupé avec toi dans le coin. » Il marque une pause, sourire aux lèvres. « Comment t’as eu les clés ? »

J’comptais me faire un bain de minuit. C’est loupé avec toi dans le coin. Je soupire, un petit sourire au coin des lèvres. J'ai bien envie de lui lancer une remarque cinglante, mais les choses commencent à peine à aller mieux entre nous depuis la conférence. J'ai pas trop envie de casser l'ambiance directement. Enfin, non pas que j'en ai quelque chose à faire d'avoir une bonne relation avec le Winthrop, hein. Ah ouais, t'es de ce genre là toi ? dis-je d'un air mi-taquin mi-inquisiteur. Au pire, le bassin est grand, et puis il n'y a rien en dessous de ces fringues que je n'aies déjà vu. ajoutais-je, blasée. Ouais, notre petite aventure, j'risque pas de l'oublier vu les conséquences qu'elle a eu, surtout en ce qui concernait Avery et moi. Ça avait longtemps été un sujet brûlant, mais aujourd'hui, alors que les choses étaient plus apaisées, je me disais qu'il valait mieux en rire. Ou du moins essayer. Comment t’as eu les clés ? Je le fixe quelques secondes avant de répondre. Les privilèges de la présidence Eliot. ajoutais-je, mystérieuse. Ça, et le fait d'avoir des amis hauts placés parmi l'administration de l'université.

(Invité)

Ah ouais, t'es de ce genre là toi ? Le genre qui n'a pas froid aux yeux et qui assouvie ses envies, c'est ça. Tout le contraire de la miss devant lui. Quoi qu'elle comble ses desirs également en venant dans la piscine a une heure aussi tardive. Au pire, le bassin est grand, et puis il n'y a rien en dessous de ces fringues que je n'aies déjà vu. C'est qu'elle le surprend et il va entrer dans la brèche. « Oh mon dieu, j’ai ton accord. T’as pas peur qu’il y ait des caméras là aussi ? J'aurais peur que les mecs de la surveillance pensent qu'on fait des trucs pas très catho. » On ne sait jamais, soyons prudent. Ca n'étonnerait même pas Avery s'il venait a y avoir des appareils de surveillances. Les privilèges de la présidence Eliot. Surtout les privilèges d'un corps parfait et d'un porte feuille remplie. « T’as toujours pas investi pour t’faire construire un jacuzzi dans ta chambre ? T’attends quoi Wild ? » Dit-il avec un ton légèrement ironique et en s’asseyant sur le rebord de la piscine. Il retire ses chaussures, chaussettes, retrousse son pantalon et plonge ses pieds dans l’eau tiède.

Je le fixe du regard quelques secondes, un sourcil arqué. Pourquoi, tu comptais te mettre nu et en plus nager près de moi ? C'est beau d'avoir des rêves Silver. dis-je, taquine. Et puis quoi encore ? J'vous l'dis moi, ce mec à un penchant pour se mettre à poil dans des lieux publics c'est affolant ! Y'a pas d'équipe de surveillance pour le gymnase sinon, alors tu peux te faire plaisir. Juste des cameras qui enregistrent automatiquement, et qui ne sont consultées qu'au besoin et s'il y a eu une infraction majeure dans les bâtiments. Autant dire que le bain de minuit du Winthrop resterait secret, lui. T’as toujours pas investi pour t’faire construire un jacuzzi dans ta chambre ? T’attends quoi Wild ? Il se dévêtit légèrement et plonge ses pieds dans l'eau tandis que je reste agrippée au rebord de la piscine. Qu'une petite équipe d'ouvriers dévoués viennent me l'installer bien sûr, tu te portes volontaire ? Bah quoi, tout le bas peuple est ouvrier dans l'âme non ? 'Puis j'avoue que l'idée de le voir travailler pour moi me branche bien. Je lui lance un petit sourire amusé. Et sinon, c'est dans tes habitudes de prendre des bains de minuits ici ? Comment toi t'as eu les clefs ? Ouais .. j'sais pas pourquoi j'pose la question en fait. J'ai vu de quoi il est capable, le connaissant, il a probablement du crocheter la serrure.

(Invité)

« Les rêves font vivres. » Hausse les épaules, amusé. Un pseudo rêve qui pourrait devenir réalité étant donné que Victoria spécifie qu'il n'y aucune équipe de surveillance. Le garçon regarde autour de lui par reflexe comme s'il pouvait vérifier les propos de la blonde. Tant pis, il s'basera sur c'qu'elle lui dit. « Tu m’donnes des arguments pour, t’en es consciente ? » Il en est capable, vraiment. Si c’était qu’une idée en l’air, celle-ci veut se concrétiser. Mais en attendant, le garçon s'informe sur l'hypothétique jacuzzi de miss Wild. « J’travaille pas gratuitement. » Entre bénévole et ouvrier, il y a une différence non négligeable. Puis travailler au service de Vic.. comment dire.. Non ! « J'ai mes propres contacts. » Sauf que ces contacts ne l'ont pas aidés à obtenir les clefs, mais le job. Chose qu'il prendra soin de cacher. « Bon ! Il est minuit trente. C'est le moment ou jamais. » Il se leve, retire son haut et le pose à côté de lui. « J'peux y aller plus doucement pour que tu puisses mieux mater. Suffit de demander. » lance t-il en haussant les sourcils rapidement avant d'exploser de rire. « C'est bon, j'rigole. »

Les rêves font vivres. C'est qu'il ne nie pas en plus, le bougre ! Les choses ont décidément bien changé entre nous. Encore un peu et j'oublierais presque la rage qu'il avait suscité en moi lors de la conférence. Je sais. dis-je à sa remarque suivante, malicieuse. Non mais, soyons clair, j'ai aucune envie de le voir nu devant moi. Ça ne pourrait pas me passer plus au dessus, vraiment. Disons plutôt que .. j'apprécie le divertissement. Et puis j'sais pas .. j'suppose qu'au fond, je le trouve pas si rebutant que ça, le petit grain de folie du Winthrop. Et puis d'ailleurs j'y pense, j'pourrais toujours sortir de l'eau pour lui piquer ses fringues avant de partir en courant au besoin, ça aussi ce serait amusant. J’travaille pas gratuitement. Bah ouais mon pauvre, j'me doute. Tu travailleras dans un cadre somptueux et aux côtés de ma présence divine Silver, c'est une récompense en soit. Humour ! Quoi que, j'ai pas tout à fait tort. Mes quartiers à la Eliot sont bien mieux que sa misérable chambre à la Winthrop. Quant à ma présence divine et bien .. (a) J'ai mes propres contacts. Je fronce les sourcils un instant. Hum, mouais. J'suis pas convaincue, mais je n'ai pas envie de creuser pour en savoir plus. Avery se lève, commence à se déshabiller. Je le regarde faire, plus machinalement qu'autre chose, même si mon regard s'attarde un peu sur son torse. J'peux y aller plus doucement pour que tu puisses mieux mater. Suffit de demander. Grilléééééée. Prise sur le fait, je lève la tête plus haut et lui lance un air blasé tandis qu'il éclate de rire. C'est bon, j'rigole. Ouais ouais. Ah non mais va-y je t'en pris ! Tu sais, j'ai compris que t'avais un penchant pour l'exhibition et un goût prononcé pour le naturisme. Je m'éloigne un peu du bord, un sourire taquin sur les lèvres. Va-y Silver, montre-moi toute l'envergure de tes talents, divertis-moi ! Un show privé par le p'tit blondinet ? Ahahah allez, j'vais bien rigoler.

(Invité)

Les rêves font vivres Wild, mais pas forcément ceux quand lesquelles tu figures. Ceux là sont rares et ils sont assimilés comme des cauchemars d’après Avery. Il n’oubliera pas c’qu’elle lui a fait même s’il se montre moins réfractaire que la dernière fois. « Il y a meilleures récompenses. » Ses nerfs lâcheraient bien vite s’il venait à côtoyer l’eliot toute la journée. Puis.. Avery passerait plus de temps à chercher un journal intime ou une connerie similiaire plutôt que de construire ce foutu jacuzzi. « Ah non mais va-y je t'en pris ! Tu sais, j'ai compris que t'avais un penchant pour l'exhibition et un goût prononcé pour le naturisme. » Et lui a compris que t’avais un penchant pour lui (a). Le garçon esquisse un large sourire tout en ramenant ses doigts sur sa braguette. Il adore regarder les yeux curieux de Vic qui sont en parfait désaccord avec le ton de sa voix. Fait pas ta détachée Wild, on sait tous que tu rêves de ce strip tease. « C’est beau d’avoir des reves Wild. » lance t-il en echo aux anciens propos de Victoria. Son jeans finit quand même pas rejoindre son pull sur le rebord du bassin. Le garçon garde son calecon et lance « J’te laisserais le plaisir de l’enlever. », clin d’œil en supplément. Avery s’immerge dans l’eau après un plongeon. Cette sensation d’être seul sous l’eau lui a toujours plus. Jusqu’à c’qu’il revienne à la surface et retrouve les pupilles bleus de la demoiselle.

Il y a meilleures récompenses. J'esquisse un sourire. Comme ? Va-y, donne ton prix Silver. Tu sais que je payerais cher pour t'avoir à mes ordres. Le Winthrop commence à se déshabiller, et je suggère qu'il continue ses gestes lents. C’est beau d’avoir des rêves Wild. Regard taquin et lèvres pincées, je le dévisage un instant et fait glisser mon regard sur son torse alors qu'il enlève le reste de ses vêtements. Avery n'est pas mal foutu, mais il n'y a pourtant aucun arrière pensée dans ma façon de le regarder. Je profite du spectacle, tout simplement. Ce soir, je ne le vois que comme un divertissement. Ses répliques m'amusent, son sarcasme et son humour acide aussi. Ce sont des rares choses qui me plaisent chez lui d'ailleurs, ça, et son côté téméraire. Un trait de caractère que j'observe de loin, presque scientifiquement, et que je m'efforce de comprendre. Ça m'intrigue, voilà tout, parce que je n'ai et ne pourrais jamais en faire preuve comme lui. Sans façon. Bitch please, plus jamais je ne veux voir ce qu'il y a en dessous. Avery plonge -note pour moi-même ; penser à lui donner des cours parce que c'était pas franchement réussi- et remonte à la surface, près de moi. J'te disais donc, la piscine est grande. Si tu te sens d'humeur à nager nu, tu peux aller plus loin. A moins que ton 'bain de minuit' ne soit qu'une excuse pour venir me rejoindre dans l'eau. Un sourire taquin se dessine sur mes lèvres. C'est fou, tu trouves toujours le moyen de te retrouver aux même endroits que moi. Encore un peu et j'vais penser que c'est fait exprès. Mon regard est franc, joueur. Je ne crois pas en ce que je viens de lui dire et d'insinuer, mais ça m'amuse de le faire et de l'embêter avec ça. Pour le jeu.

(Invité)

« Cent dollars de l’heure, ca me parait juste. » Allez, c'est dans les moyens de Victoria. Puis, elle pourra le voir tous les jours sans avoir à trouver des excuses. « Avons nous un deal ? » Plisse les yeux, la mets presque au défi d'accepter cette proposition. Elle y sera perdante, incontestablement, ce qui laisse peu d'espoir au garçon. Ca ne l’empêche pas de plonger dans cette eau transparaître. J'te disais donc, la piscine est grande. Si tu te sens d'humeur à nager nu, tu peux aller plus loin. A moins que ton 'bain de minuit' ne soit qu'une excuse pour venir me rejoindre dans l'eau. C'est fou, tu trouves toujours le moyen de te retrouver aux même endroits que moi. Encore un peu et j'vais penser que c'est fait exprès. Mais pourquoi s'éloigner alors qu'elle pourrait profiter du spectacle. Madame réclamait bien un strip tease tout à l'heure. « Merci pour ton autorisation. » Quelques coups de bras et le voilà plus proche d’elle. « Et si c’était vrai, qu’est-ce que ca te ferait ? » Ses sourcils s’haussent, son regard se fait interrogatif. « Ca t’embêterait que j'te suive partout ? Question d'image j'imagine. » Il s'approche un peu plus de la présidente. « Ces caméras pourraient ruiner l'image de l'eliot qui ne traîne qu'avec des riches. »

(Contenu sponsorisé)