devam ≠ les dénouements tragiques, c'est surfait

16 JANVIER. La soirée de la veille avait été.. longue et remplie de surprise. J'avais revu Dorian.. et voilà c'était space comme situation. Mais heureusement, désormais, j'avais beaucoup moins mal à la tête. Et même si je devais prendre soin de moi, me reposer, dormir.. bah non. Je bossais encore. Je détestais devoir m'arrêter car on me disait pas capable alors que si ptn j'avais les capacités pour continuer. Un effet de contradiction on pourrait croire mais surtout la volonté de ne jamais paraître faible aux yeux de qui que ce soit. J'avais bossé sur un projet à rendre en Arts appliqués. Le dessin c'était vraiment loin d'être ce que je préférais et le travail qu'on allait devoir rendre ne m'inspirait pas forcément. Je préférais de voir l'architecture qui était plus directe, moins subtile et plus honnête je trouvais. Mais ce n'était qu'une question de point de vue je suppose. Je fis une pause dans mon travail, et sortis de ma chambre prendre l'air un peu. Je sortis de la confrérie pour recevoir une bonne claque d'air frais dans la face avant de rentrer dans la lowell house une nouvelle fois, m'attardant un peu sur les personnes qui se trouvaient dans les salles communes. Et finalement je voyais Devyn, ami que j'avais pas vu depuis longtemps maintenant. Depuis l'an passé. MOUHAHAHA, j'suis trop drôle, one woman show. Salut toi. Je me posais à côté de lui, écoutant les discussions en cours.

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16 JANVIER. Cela promettait vraiment d'être une bonne journée. Tu sortais d'une grosse semaine de répétitions pour la pièce de théâtre où tu avais été pris pour le rôle principal, sûrement le plus gros rôle qu'on t'avait déjà proposé, tu avais donc pris une semaine pour t'y consacrer pleinement... sauf que tu avais ton samedi et ton dimanche de libre, avant la première représentation en fin de semaine prochaine. Tu étais donc, malgré ta relative fatigue, passé par la Lowell House, afin de profiter de la présence de ta confrérie avant le grand saut, une sorte de "retour aux ressources" pour toi qui avais déménagé hors de la confrérie en début d'année scolaire. Parfois, l'ambiance de là-bas te manquait, mais vivre avec Cody était tout de même plus que bien. Tu avais donc trouvé quelques personnes de ta connaissance dans la grande pièce commune et discutais tranquillement avec eux, avachi dans un des canapés. Tu ne t'attendais cependant pas à ce que l'on s'asseye à tes côtés tout en te saluant, mais la personne qui venait d'arriver te faisait grandement plaisir : il s'agissait en effet de Sam, une plutôt bonne amie, même si tu ne l'avais pas vu depuis quelque temps, entre ses études et ton propre travail. Hey Sam, qu'est-ce que tu racontes de beau ? Cela faisait un bail ! Vu que j'ai réduit mes heures à la bibliothèque... Tu ne pensais pas qu'elle était au courant pour la pièce, depuis le temps, mais peut-être en avait-elle entendu parler, de cette adaptation de "Another Country", parlant à la fois du talent scientifique d'Alan Turing et de son homosexualité qu'il désirait assumer en même temps ?

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16 JANVIER. En arrivant sur le campus d'harvard, je savais pas à quoi m'attendre avec ces fameuses années universitaires si particulières et uniques, qui laissent une trace en toi pour toujours. Mais quand on m'a présenté le concept de confréries, j'ai dû tirer une de ces gueules ahah. Avoir une autre famille ? Selon un état d'esprit ? Des amis pour la vie ? Looooool. Vous avez vu qui je suis ? La fille tellement hautaine, froide, déplaisante et acide ? Moi une confrérie ? Quelle merveilleuse idée. Et pourtant, ça avait fonctionné, j'avais été avec un bon nombre de personnes bien plus proches qu'avec mes amis d'enfance ou quoi. C'était incroyable les liens qu'on se créait ensemble et qui restaient intacts. Suffit de voir mon enthousiasme en apercevant Devyn dans la salon alors que ça faisait mille ans que je ne l'avais pas vu. Hey Sam, qu'est-ce que tu racontes de beau ? Cela faisait un bail ! Vu que j'ai réduit mes heures à la bibliothèque... Je fis une petite moue quand il évoqua cela d'ailleurs. C'est pu aussi bien sans toi, c'est plus terne maintenant. Reviiiiens. Je te ferai mes yeux de chat botté pour que tu me reviiiiennes. Avoues, tu peux juste voir à quel moment je vais ramper pour te demander de revenir ici. rajoutais-je avec malice avant de rigoler un peu. Beh alors, qu'est-ce que tu deviens depuis que t'es parti comme un malpropre ? J'ai appris que tu avais une pièce importante ? J'ai entendu un peu des lowells en parler. Tell me moooore, tell me mooore.

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16 JANVIER. C'est qu'elle était franchement mignonne, à dire ainsi que tu lui manquais dis donc. Cela dit, la bibliothèque te manquait presque à toi aussi, tu aimais y travailler, même si ce n'était à la base qu'un travail alimentaire. Après, avoir un grand rôle dans une pièce de théâtre te convainquait bien plus que ce travail, vu que ton but ultime dans la vie était quand même de vivre du théâtre, voire des arts visuels. Faire ce premier pas t'avait bien aidé niveau moral, et tu te sentais quand même mieux dans tes baskets depuis cette annonce. Alors, forcément, vu que la date de la première se rapprochait, autant dire que tu le sentais bien vu que tout se déroulait comme sur des roulettes. Je pourrai effectivement y prendre goût. Bah oui, c'était toujours agréable de se sentir attendu, non ? Mais j'ai trouvé encore mieux que la bibliothèque. Tu ne pus cependant t'empêcher de rire à ton tour à l'idée qu'elle puisse ramper pour te faire revenir, et surtout que cela marche. Pour le coup, toutes les bonnes raisons du monde ne pourraient te faire changer d'avis sur le fait de prendre ce rôle et de le jouer. Tu étais cependant presque déçu qu'elle ait déjà entendu parler de cette importante nouvelle, tu aurais bien voulu lui faire la surprise totale, mais certes. Ton visage s'était illuminé à l'entendre parler de cela, et tune pus t'empêcher de tout déballer. Je joue dans une adaptation de "Another Country" ! Je ne sais pas si tu connais, c'est cette pièce qui parle de la vie d'Alan Turing, que ce soit au niveau professionnel et ses avancées pour la science, comme au niveau personnel et le fait qu'il ne voulait aps cacher son homosexualité. Le mieux, c'est que j'ai réussi à avoir le rôle principal, et c'est vraiment trop génial tellement cela promet ! Les répétitions se passent super bien, et la première est la semaine prochaine !

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16 JANVIER. Qu'il ne se sente pas puissant non plus hein, je rampais pas auprès de beaucoup de personnes mais c'était vrai que sans le plus que Devyn apportait à la lowell house, c'était pu vraiment la même chose. C'était dommage. Il me manquait voilà et ma mère me tuerait pour ressentir ce genre de sentiments. Je pourrai effectivement y prendre goût. Nyah nyah, mais oui va, continues de me taquiner. Mais j'ai trouvé encore mieux que la bibliothèque. C'est pas faux, il avait la chance de pouvoir poursuivre son rêve et c'était je pense la meilleure chose à faire au monde vraiment. Si il pouvait en vivre, ça serait sûrement le meilleur cadeau que pourrait lui offrir la vie sérieusement. Je joue dans une adaptation de "Another Country" ! Je ne sais pas si tu connais, c'est cette pièce qui parle de la vie d'Alan Turing, que ce soit au niveau professionnel et ses avancées pour la science, comme au niveau personnel et le fait qu'il ne voulait pas cacher son homosexualité. Le mieux, c'est que j'ai réussi à avoir le rôle principal, et c'est vraiment trop génial tellement cela promet ! Les répétitions se passent super bien, et la première est la semaine prochaine ! Je grimaçais à l'entente du nom de ce scientifique et encore plus quand le lowell confirma bien mes doutes: son homosexualité était mise en avant, comme si il avait été un martyr. Certes, son traitement avait été trop rude, je suis d'accord, mais au point qu'il faille honorer sa sexualité.. come on. Tu joues Turing ? Histoire d'être sûre de comprendre. Au moins, tu dois vivre des émotions fortes. Jouer quelqu'un de gay c'était... fort. Fin, deg. Mais bref. J'espère que t'auras plein d'autres propositions avec des rôles qui t'iront mieux. lançais-je l'air de rien.

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16 JANVIER. Pourquoi grimaçait-elle donc au nom de Turing dis donc ? Cela devait être à cause de la partie scientifique, tu avais eu du mal avec cela aussi, au début. Après tout, tu étais absolument tout sauf un scientifique, tu n'y comprenais rien à tous ces trucs-là, et il t'avait pourtant fallu travailler ce côté-là pour paraître tout de même crédible dans le rôle d'un scientifique, surtout un de cette trempe. Après, ce n'était que de la poudre aux yeux, tu ne comprenais pas plus la science maintenant, mais tu pouvais au moins donner le change durant la pièce. Yep, je joue le grand et magnifique Turing ! Et oui, pour avoir des émotions fortes, tu en avais. Si tu ne te reconnaissais pas du tout dans la partie professionnelle de l'homme, vu vos domaines opposés, sa vie personnelle te fascinait, et voir son traitement professionnel à cause de son homosexualité te hérissait toujours le poil, ce qui te faisait le jouer pas si mal en fait. Tu n'avais pas autant de difficultés à la Lowell où la grande majorité t'acceptait tel que tu étais, mais tu savais bien que cela pourrait peut-être jouer, plus tard. Tu avais cependant plus de mal à comprendre la remarque de Sam sur le fait d'avoir des rôles qui t'iront mieux. [color=plum]Pourquoi cela ? C'est un scientifique bien sûr, et moi un artiste mais hormis cela, je ne pense pas que j'aurai trouvé mieux comme rôle, vu qu'on se ressemble sur le reste !

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16 JANVIER. Déjà que les sciences et moi, ça faisait genre 98765789 si en plus j'suis face à des scientifiques homosexuels, c'était encore plus compliqué d'apprécier leurs arts, leurs recherches, leurs découvertes. J'étais mal à l'aise pour le coup car Devyn avait l'air de plutôt apprécié le rôle qu'il lui avait été confié et je pense qu'il ne se rendait pas compte du message qu'il allait porter. Ca me déprimait. J'veux bien qu'on soit artiste et qu'on cherche du coup à tout prix des rôles mais y avait tout de même des limites. Yep, je joue le grand et magnifique Turing ! Merveilleux. Bon, bah je sais pas si j'irai voir sa pièce. Un hommage rendu à quelqu'un comme lui, ça ne m'intéressait vraiment pas. Quoique, le regard sur les persécutions qui avaient été commises à l'encontre de cet homme pouvait être intéressant. Voir si il rendait le tout abominable ou pas. Car oui, j'suis d'accord, ils sont allés loin, mais dans l'idée, c'était pas si con leur traitement. Pourquoi cela ? C'est un scientifique bien sûr, et moi un artiste mais hormis cela, je ne pense pas que j'aurai trouvé mieux comme rôle, vu qu'on se ressemble sur le reste ! Excuuuuuuse me ? What the heeeell ? Je fronçais les sourcils, regardant alors Devyn, ne comprenant absolument pas ce qu'il voulait dire, ne voulant pas voir la vérité en face surtout alors que j'avais tous les éléments avec moi. Il avait la même coupe de cheveux que toi ? C'est vrai que c'est pas commun. dis-je en tentant une esquisse de sourire pas convaincue par ma répartie. Le problème, c'est que je ne souhaitais pas qu'il me dise ces quelques mots et qu'il confirme mes craintes. Non mais c'est vrai que jouer un homme qui avait une telle passion pour son art, ça doit être quelque chose à jouer.

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