Do you have a better day than mine?

   

- Je connais ça.. Enfin, version militaire. Mon père voulait que je suive son modèle et que je devienne un membre de la Navy... Mais contrairement à toi, mon frère ne peut pas prendre la relève... Je suis un peu le seul de la famille à pouvoir prendre le même chemin que lui un jour. Je pense qu'il espère encore qu'une fois mes études finis, je rentrerais à l'armée.. - Ouais, moi c'était passage quasi obligé à la GRC, mais en aucun cas il fallait que je me retrouve au service militaire. Mon père pense que c'est qu'un tas de guignoles... fis-je en haussant les épaules. Il est du genre très arrêté dans ses opinions, soupirais-je. Mais bon, ça dois être sensiblement la même chose chez toi... Si je comprends bien, malgré que ça repose sur toi, t'as pas trop l'intention d'honnorer la tradition non plus? Bienvenue au club! M'exclamais-je en riant. Ton frère est trop jeune? questionnais-je, sans faire attention à quelle point je pouvais investiger sa vie. De mon côté, je n'avais plus que mon frère et sa femme. Je me faisais doucement à l'idée. La transition n'était pas si abrupte que ça. D'une certaine façon, j'avais toujours su que mon père finirait par me renier. Encore étonnant qu'il aie endurer ma présence sous son toit jusqu'à 23 ans! Même si les dernières années, j'y étais peu souvent... Le paternel et moi n'avions rien en commun. Que ce soit la police, la GRC, l'armée, les cadets ou même les scouts, rien de tous ça ne m'avait jamais attiré. Je n'avais jamais été l'enfant solitaire, car j'avais toujours réussi à avoir de bonnes relations avec mes camarades. Cependant, je ne faisais jamais réellement parti d'aucun groupe. Je côtoyais un peu tout le monde, sans m'accoler à un ensemble en particulier. J'avais beaucoup de connaissances, beaucoup de bons camarades, très peu de véritables amis. Je pouvais les compter sur les doigts de ma main et ça me convenait. Jaysaël répondit à ma question pour son cursus. - Pardon, en socio et en ...en quoi? Questionnais-je Je n'avais pas saisi le terme qu'il avait utilisé... Harry? Ery? Tout ce qui me venait en tête c'était Érié, comme le Lac, et fort à parier que j'étais complètement dans le champ! Je le regardais, espérant comprendre. J'avais déjà l'air paumé en débarquant dans sa chambre pour lui demander mon chemin dans l'hopital, j'osais espérer arriver à comprendre son domaine d'études sans qu'il n'aie besoin de me le répêter 3 fois!

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Je lui laisse entendre un léger rire quand il traite les militaires de guignols, j'aurais très bien pu mal le prendre, mais parfois les propos de mon père allait clairement dans son sens, surtout quand on sait qu'il y a des rivalités entre les différentes fractions possibles, enfin, l'une s'estime meilleure que les autres et ainsi de suite alors qu'au final, si on y réfléchit bien, elles forment un tout, elles se complètent, mais soit, autant laisser tomber l'idée de comprendre cet état d'esprit qu'on nos parents sur les policiers ou militaires. Surtout qu'on abord un sujet vachement plus intéressant pour moi, mon petit frère. Je le laisse donc me demander pourquoi il ne peut pas prendre la relève. Une question d'âge ? C'est un peu du n'importe quoi, car il suffirait alors simplement d'attendre que celui-ci grandisse. Non, dans le cas de Judicaël, c'était bien plus compliqué. "Si ce n'était qu'une question d'âge, il suffirait juste de patienté... Là, c'est plus une question d'état de santé, mon petit frère à toujours eu la santé fragile, il est né avec des problèmes cardiaques, du coup, l'armée c'est un peu mort..." Certes, il y a des postes qui ne demandent pas beaucoup d'effort physique, mais dans tout les cas pour être accepté, il faut passer les tests physiques et Judi' il en serait bien incapable à cause de ses problèmes, puis toute façon mère ne laisserait jamais faire cela. Bref, dans tout les cas, aucun de nous deux ne finira militaire, du moins pas pour le moment...

La discussion prend alors une autre base, plus axé sur nous maintenant, sur nos cours et je lui réponds rapidement en utilisant des initiales pour parler de mon second cursus sans même me dire qu'il ne connait peut-être pas la référence. Alors quand il me demande de répété je le regarde un peu surpris avant de finalement comprendre. Je rigole un peu. "Désolé, c'est une habitude de dire RI en fait, mais ça fait référence aux relations internationales, si tu vois un peux mieux ce que c'est." Je continue de le regarder, un léger sourire confus présent sur mes lèvres. "Et toi, t'es en art visuel uniquement ou t'as un second cursus ?" Finis-je quand même par lui demander.

   

Lorsque Jaysaël m'expliqua pour son petit frère, je me senti mal. - Navré, je pensais pas... Je penchai la tête et grimaçai. Indélicatesse totale. Je relevai la tête pour m'adresser à nouveau à Jay. - J'ai surtout dis ça, parce que j'en connais qui laisse tout filer au plus jeune de la fraterie. C'était pas super comme question... m'excusais-je en me passant nerveusement dans les cheveux pour les ramener vers l'arrière. Je me sentais mal... Ça devait pas être facile tous les jours! Que ce soit pour le petit ou pour la famille. Je n'avais personne dans cette situation autour de moi, alors je ne savais pas... Est-ce qu'ils étaient toujours inquiet pour le jeune? Certaines activités banales devenaient soudainement impossible j'imagine. Courir? Un enfant, ça avait besoin de bouger! Je n'étais pas un grand fan de sport, mais j'appréciais de pouvoir faire quelques sports d'équipes quand j'en avais envie. Ma fracture de la cheville m'empêchait de faire un paquet de trucs, mais elle guérirait et je pourrais à nouveau faire à sensiblement tout ce que je faisais. Le coeur s'était nettement différent. Le changement de sujet sur nos cursus me soulagea un peu, j'avais merder... À ma demande de précision de son cursus, Jaysaël sembla d'abord surpris puis ris légèrement. - Désolé, c'est une habitude de dire RI en fait, mais ça fait référence aux relations internationales, si tu vois un peux mieux ce que c'est. - J'ai une vague idée, fis-je en hochant la tête. Ça touche un peu à tout ce qui est droit, économie et science politiques, non? Questionnais-je, je n'étais plus tellement certain. Lorsqu'il me demanda si j'avais un second champ, ce fût à mon tour de rire légèrement. Je me balançai sur mes béquilles. - Non, je ne suis qu'en Arts Visuels. Je me suis dit que c'était déjà assez d'adaptations en une fois entre les études en anglais, le déménagement et le changement d'environnement... Mais, peut-être que j'arriverai à m'inscrire pour une mineure en Multimédia pour un prochain trimestre, fis-je en haussant les épaules. Ça serait intéressant.

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"Te tracasse pas, ça arrive souvent ça, mais j'aurais pas fait ça à Judi... Si mon père persiste à vouloir me faire entrer dans l'armée après mes études, je le ferais, même si c'est un peu con, bien qu'il doit y avoir des postes qui tiendront compte de mes études je suppose..." Je n'en voyais pas trop... Qu'est-ce qu'un sociologue pourrait bien faire à l'armée, encore relation international, ça passait limite, mais la sociologie, je ne vois pas trop... "Puis pour sa santé, c'est une question d'habitude je suppose... On a apprit à vivre avec lui, en faisant attention à lui sans trop le couver non plus. Sinon, ça aurait été un vrai gamin capricieux t'imagine." Je rigole un peu en disant cette connerie, parce qu'au final, c'est vraiment ça non ? Si on s'était plié aux quatre volontés du plus jeune, il aurait été un enfant roi, celui qui pique des crises pour un jouet en plein magasin, pour une sucette ou juste parce qu'on a osé lui dire non. Enfin, heureusement pour moi, il est pas comme ça mon frangin, c'est plus l'aînée qui est ainsi en fait... Une gamine de merde qui a entraîné sa petite sœur... J'ai vraiment une famille compliquée en fait.

"C'est un peu ça. Disons que c'est assez compliqué à définir, mais t'as vu les principaux points il me semble." Je lui adresse un léger sourire avant de lui poser ma question attendant maintenant sa réponse qui ne tarde pas à venir. J'hausse un peu les sourcils en entendant ses propos. "Tu n'as jamais fait tes études en Anglais avant ? T'étais dans le canada francophone du coup ?" Je savais qu'il était du Canada à cause du terme utilisé la bas pour parler de la police, mais ensuite je pensais pas qu'il était du Québec.

   

Il me dit de ne pas me tracasser avec la bévue que j'avais faite, que ça arrivait souvent. Je ne peux m'empêcher un faible sourire navré. Je n'avais pas fait fort. Il m'explique ensuite que si son paternel insiste tout de même pour qu'il suivent la voie du service, il pliera. Qu'ils tiendront sûrement en compte ses études et qu'il trouvera probablement quelque chose affilié à son domaine. - Ou l'expérience militaire t'aidera à avoir un point de vue différent des autres personnes de ton milieu. Malgré que j'ai l'impression qu'il s'agit de deux domaines contradictoires, mais bon... fis-je en haussant les épaules. J'avais de la difficulté à figurer. Une impression que c'était deux résultats opposés : guerre et paix. Hitler et ses copains versus la Société des Nations. Mais bon, pour le peu que je connaissais sur le sujet, je faisais peut-être fausse route. Et puis, je n'étais pas placé pour dire quoi que ce soit: Jay avait choisi de suivre ce qui lui était demander, malgré qu'il n'en trouvait pas la justitification, tandis que j'avais claqué la porte à la tradition familliale malgré toute l'insistance de mon père. J'avais tenter le coup sans conviction, et j'avais fini par refuser cette voix. La tradition se perpétuerait avec mon frère et je continuerais à être le vilain petit canard. Ça avait toujours été ainsi, de toute façon. Je ne ressemblais en aucun point à mon père, très peu à Jay : j'étais une réplique masculine de ma mère. Mon apparence, mes goûts, mes manières, mon attitude... tout ou presque. C'était peut-être ce qui faisait que j'avais une relation si merdique avec mon père. Jaysaël rigole en m'expliquant que, contrairement à certains, sa famille et lui ne laissait pas tout passer au plus jeune et ce malgré son état de santé. Il rigole un peu : - Sinon, ça aurait été un vrai gamin capricieux t'imagine. - Un enfant roi, fis en hochant la tête, le joignant dans son rire. J'avais le beau jeu de dire ça! Pour certains, je convenais parfaitement au tableau. En étais-je vraiment un? Jaysaël et moi discutons encore un peu et il s'étonne du fait que j'ai précisé une différence de langue entre mes études passées et présentes. Je ne peux faire autrement que sourire. Aux États-Unis, on ne peut que s'attendre à ce que tout le monde aie fait ses études en anglais. Dans certaines régions, peut-être l'espagnol primait, mais à Boston? Je m'étonnais à mon tour lorsqu'il précisa le Canada. - Effectivement, acquiesçais-je. J'habitais à Montréal, avant... commençais avec l'intention de préciser, puis je grimaçai en coupant court : ...plusieurs incidents, disons. Le français est ma langue d'origine, mais je parlais couramment l'anglais; ma mère est américaine.

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Je dois bien reconnaître qu'il a raison dans ses propos, parce que la sociologie et les Relations Internationnals sont la pour ce soucier des étrangers en quelque sorte, enfin, pour étudier le fonctionnement de petit groupe ou bien simplement pour réussir à instaurer une paix alors que l'armée... C'était un moyen de faire la guerre, de se défendre quand les mots ne suffisait plus... L'un était la succession de l'autre au final... "Ouais... Enfin, il doit sûrement y avoir des métiers que l'on connait pas à l'armée... Fin, il y a tellement de métier que c'est sûrement possible d'en trouver un là-bas en lien avec mes études... J'espère en tout cas." Soupirais-je à la fin de ma réflexion... Car c'est vrai que ça me ferait bien chier d'avoir fait tant d'année d'étude pour rien au final, parce que le métier que j'exercerais n'aurait aucun lien avec... Mais en même temps, c'est des choses qui arrivent non ? Parce que certain ne trouvent pas un boulot dans le secteur qu'ils recherchent, parce qu'ils sont trop diplômé pour la boite qu'il visait ou autre. J'hausse un peu les épaules avant de finalement continuer de parler de mon frère et de ce qu'il aurait pu devenir si on avait mal gérer ses caprices... Un enfant roi. "Oui, comme tu dis." J'en avais jamais vu en vrai, ou alors je n'avais pas réalisé qu'ils en étaient, mais on sait tous ce que cela implique, après tout, les émissions de tv montre bien les cas comme ça parfois pour des émissions sur l'éducation et tout... Un peu comme supernanny.
Je le questionne alors sur sa région d'origine et je nesuis pas trop surpris d'entendre sa confirmation. Après tout, s'il avait du mal avec les cours en anglais... Enfin, je l'écoute et lui adresse un léger sourire, entre amical et compatissant, je ne sais pas trop, mais je n'ai pas envie qu'il pense que j'ai pitié de lui. "Ça doit être assez compliqué, même si tu maîtrises bien l'anglais de base non ? Ta langue natale ne te manque pas trop ?" C'était la première fois que je me souciais de ça, alors qu'en fait, j'avais plein de potes donc la langue d'origine n'était pas l'anglais, comme Simba qui est portugais ou encore mon bizut ante qui est Italien... En fait, à la Winthrop, on a pas mal de nationalité différentes bien que beaucoup d'anglais surtout. "Enfin, j'espère que tu finiras pas t'y retrouver que ça soit ici dans l'hôpital ou sur le campus qui est aussi très grand au final... Si t'as besoin d'aide, je peux à la limite te donner mon numéro." C'était un moyen comme un autre pour tenter de garder contact avec ce gars une fois que notre entrevue ici sera fini, si bien entendu il accepte de prendre mon numéro. Puis il avait parlé de me rendre service en échange non ? Alors il fallait bien que l'on garde contact pour ça, bien que je ne l'avais pas aidé pour ça.

   

- Ça doit être assez compliqué, même si tu maîtrises bien l'anglais de base non ? - C'est pas trop mal, fis-je en hochant la tête. J'ai toujours eu un bon niveau. - Ta langue natale ne te manque pas trop ? Je penchai la tête sur le côté, je n'avais pas vraiment pris le temps d'y penser. - Mon frère et moi parlons français entre nous et sa femme l'apprend petit à petit, alors non pas vraiment. Je le parle encore assez couramment, constatais-je en haussant les épaules. Certains m'ont dit que l'influence se sentait dans mes paroles. Pour les expressions et les tournures de phrases, entre autres. Au fait, toi tu es américain? Questionnais-je. Après tout, si je venais d'ailleurs, ce pouvait aussi être son cas! Le monde était vaste et l'anglais était omniprésent de nos jours. On pouvait visiter beaucoup de lieux et trouver le moyen de se faire comprendre. Je n'avais pas beaucoup voyager, ce n'était pas une chose que mon père aimait particulièrement, il appréciait son confort, dans ses pantoufles. Le sortir de sa routine, ce n'étais pas une mince affaire, ni une très bonne idée. Je me souvenais que nous étions venus quelques à la plage aux États-Unis lorsque j'étais plus petit et que ma mère était encore là, mais j'aurais bien été incapable maintenant de dire s'il s'agissait de Myrtle Beach ou de Miami! Tout parait plus vaste, plus grand, plus long, lorsqu'on est enfant. C'était une expérience dans ma vie, mais je n'avais pas la "piqure" du voyage et de l'exploration. Pour le coup, je n'étais jamais vraiment sortie de la région ou j'habitais. Montréal, Québec, Gaspé, Toronto, outre la plage... Boston restait sans doute la ville la plus éloignée de mon ancien chez moi... - Enfin, j'espère que tu finiras pas t'y retrouver que ça soit ici dans l'hôpital ou sur le campus qui est aussi très grand au final... - Ha oui, tu me rassures! Grimaçais-je en riant. J'ai l'impression que le campus est presqu'une petit ville à lui tout seul... Alors avec mon sens de l'orientation fouareux, je te dis pas! - Si t'as besoin d'aide, je peux à la limite te donner mon numéro. - Je devrais me débrouiller oui, mais ça serait sympa de ta part, souris-je.   Je sorti mon cellulaire de la poche de mon jeans, le débarrai et naviguai jusqu'à la liste de contact, puis le lui tendit pour qu'il y entre son numéro. - Prends le mien aussi : je te dois un service. Tu pourras me demander quand tu y auras penser. Je te le note sur un papier?

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Franchement, j'avais toujours eu du mal à associé un accent à tel ou telle région des States ou bien simplement à une autre langue maîtrise, alors non, je n'avais pas réellement percuté son accent français dans ses paroles... mais maintenant qu'il me l'avait signalé, je le sentais bien plus, il semblait soudainement alors plus marqué alors qu'au final, j'y faisais juste plus attention qu'au début, même si cela ne change en aucun m'a compréhension de ses propos ou même encore ce qu'il dit. Je souris un peu. "Oui, je suis né en Californie, mais j'ai grandis dans le Nevada." Pourquoi précisé comme ça ? Je n'en savais trop rien, mais être américain signifie beaucoup de possibilité alors préciser dans un sens, ce n'est pas plus mal et ça aide un peu notre interlocuteur à situer d'où on vient. Ce qui est mieux pour lui je suppose. L'on en revient alors au sujet de la fac et d'Harvard tout simplement, je rigole un peu à ses propos, c'est vrai que je ne peux pas nier que le campus est une petite ville à lui tout seul avec tout ce qu'il y a à voir et aussi les fast-food et café. Je lui propose donc mon aide qu'il ne semble pas refusé, je lui adresse donc un sourire avant de lui donner le numéro de mon téléphone que je connais par coeur, après tout, ça fait des années que j'ai celui-là et je ne comptes pas en changer maintenant... Puis en théorie je n'en ai pas changé ces derniers mois... Enfin, ça reste à voir... "Le plus simple c'est que tu m'envois un texto non ? Comme ça, on est sûr que j'ai donné le bon numéro." Lui lançais-je alors en me bougeant un peu pour fouiller sur la tablette à côté de moi et trouver entre les livres mon cellulaire.

   

- Oui, je suis né en Californie, mais j'ai grandis dans le Nevada. Je tentais mentalement d'évaluer... Si j'avais une bonne idée de la map des États-Unis, la Californie était sur la côte ouest, le Nevada... pas très loin de là, mais Boston... on était carrément à l'est. - Au final, t'as quand même traversé le pays pour étudier... dis-je en hochant la tête. Gros dépaysement? Demandais-je, curieux. Je n'ai pas vraiment parcouru le monde... le peu que j'ai visité se limite au Québec ou presque, et encore, je n'ai pas bouger souvent. Du peu que je connaissais de la Californie et du Nevada, c'était ce que les films m'avaient bien montré. Et puisque tout ou presque y était romancé et traité pour paraître plus beau, je ne devais pas m'en faire une idée particulièrement réaliste. American Dreams always and forever. En même temps, beaucoup de films promettant le rêve américain m'avait confirmer ma passion pour l'image. Les prises était venu piqué mon gout photographique et m'avait appris à étudier les angles de vue. Je ne voyais pas nécessairement les films comme la grande majorité. Alors que la plupart remarquait le jeu des acteurs, j'étudiais le mouvement de la caméra et les filtres appliqués. Je savais que ce pouvait être chiant pour certains, mais j'avais l'avantage de ne pas interrompre la projection à tout bout de champ pour porter un commentaire sur le manque d'expression de l'actrice en vogue. Je notais mes réflexions dans un coin de ma tête et je tentais de m'en souvenir pour un prochain shooting. ...ou jusqu'à ce que je sois capable de l'inscrire dans mon carnet. Je récupérai mon cellulaire après que Jaysaël y aie introduit son numéro. - Le plus simple c'est que tu m'envois un texto non ? Comme ça, on est sûr que j'ai donné le bon numéro. J'haussai un sourcil. Il ne connaissait son numéro ou il voulait me rassurer sur le fait qu'il m'avait véritablement donné le bon? Alors qu'il s'étirait vers sa tablette, j'entrai une mention "Boston Hopital" au côté de son prénom, histoire de me rappeler d’où je le connaissais. Mémoire de poisson rouge. J'appuyai sur la touche message et y inscrivit rapidement quelque chose avant d'appuyer sur "Envoyé". - Voilà! Souris-je. Je ne prends pas plus de ton temps et je me pousse. Je t'ai assez embêter! Ris-je. Merci encore pour le plan!

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