Conrad Dlack ► Taylor Lautner

C'est curieux. Parfois, je rêve d'une vie que je n'est jamais eu.
Je rêve d'univers que les rares contes de mi mamá n'ont jamais évoqués. Je rêve de nuage, de bise qui me cingle le visage. Je rêve de tracer la route sur ma bécane. Je rêve du vent sur mes jambes. Je rêve de road tripe. Et mes yeux vois des paysages totalement inconnus.
Je ne sais comment mon esprit invente tout ça.
Mais mes réveilles sont toujours douloureux. Ma réalité est douloureuse.
Et ce n'est pas la minuscule chambre que je partage avec mes deux frères qui m'en donnera l'explication.
C'est rêve sont peut être mon subconscient qui me demande de partir de ce troue pommé ? Me sortir de la mierda dans laquelle je me suis moi même plongé ? Sans aucun doute...

A chaque fois je ressent alors le besoin de sortir. D'arpenter ces ruelles dégueulasse, voir encore ces pauvres gens que la misère asservie. La pauvreté, c'est comme la gangrène, elle te prend, ne te lâche plus et te bouffe doucement, jusqu’à ce que mort s'en suive.
Je suis un fils de cette terre décharné. Je suis le fruit de l'union d'un bidonville et du coté sombre des hommes. J'ai grandis à l'ombre des gratte-ciel des rico. Ils me rappellent chaque jours ma condition de sous-merde. Oui, je suis née sous la catégorie " peuple déchets, oublié du monde ". Qui viendras ce plaindre que mon cœur est plein de haine aujourd’hui ? Qui ce préoccuperas que je suis contrains de côtoyer les pires raclures pour subvenir aux besoin existentiel ? Quel psy s'inquiéterait de me voir devenirs aussi sombre et irrécupérable que mon avenirs ? Qui a pleuré la mort de mon père hormis nous même ? Personne, voila la vérité. Absolument personne.

Nous sommes seuls dans notre misère. Mais pire, nous sommes chassé pour notre misère. Les gens ne nous comprennent pas. Ils nous jugent mauvais. Ils ne nous contrôlent pas. Ils cherchent donc à nous cacher, nous cloisonner. Mais nous, tout ce qu'on demande, c'est d'être libre, à défauts d’accepter de demander de l'aide. Laissez nous donc dealer. La dope nous offre un monde qui nous serra à jamais refusé. Laissez nous donc devenirs des guerriers afin de pouvoirs rapporter de quoi manger à notre familia. Ils savent supporter l'idée de nos conditions, mais qu'ont trouve une solution pour s'en sortir, si noir soit-elle. Ça serrais tellement dangereux, comprenez...

Je n'est pas honte de dire que je suis un rebelle. Qu'auriez vous fait à ma place ? Vous serriez vous laissé tué sans avoir même goutté à la vie ? Bien lâche sont ceux qui me contredirons. Je suis un homme libre, je veut vivre, que ça déplaise.

J’aurais parfaitement pus continuer comme ça, j’aurais terminé au fond d'un troue à 26 ans et fin de l'histoire.
Seulement, mi mama nous a envoyé, un jours de force chez sa sœur, qui vivait, par je ne sait trop quel miracle, avec un riche blanc en Amérique. Mon frère, plus âgée à pris le large dès que nous avons obtenus la nationalité tant convoité par le peuple Mexicain... Et moi... j'ai galéré, vraiment. Apprendre une nouvelle langue... apprendre à chier dans de l'eau potable... porter des fringues à la "mode". Ouais... mon plus jeune frère et moi nous nous en somme vraiment vus. C'étais tellement hallucinent de voir tout ces gens ce prélasser dans tant de richesses... Dégelasse en réalité.

Sans compter que mère était restée là-bas, elle.
Je me suis donc plongé dans la violence... Mais la violence permise aux USA, soit le sport de combat. Et c'est peut dire que j'ai pété les compteurs. J'ai obtenus ma ceinture noir en Karaté et Self défense en moins de 6 ans et est été envoyé dans l'infernal rouleaux compresseur que sont les compétions. Ma vie n'a alors plus qu'été un enchaînement d'entrainement et de victoire.

Un soir, j'ai dû faire face à un adversaire tout particulièrement compétent. Clairement, j'en ai vraiment chié pour l'envoyer au tapis. Il n'était pas que seulement technique, il avait aussi une condition physique une peu plus nerveuse que la mienne. J'ai dû me battre comme un acharné et faire avec toute ma volonté de ne pas perdre pour enfin remporter la manche. On viens à bout de tout si c'est notre mentale qui assure derrière. Et personnellement, je n'ai pas la moindre envie de plier et certainement pas devant un petit rico.
Ce soir-là, j'ai été grassement félicité, car je crois que j'ai été le seul à croire en moi durant ce match, ils pensaient certainement tous que je mangerais le tapis. La surprise a été grande, j'ai même crus que mon entraîneur allait hurler de joie. Moi, je ne pensais qu'aux gros lots que j’enverrais ensuite à ma mère, mais je n'imaginais pas une seule seconde qu'il serait aussi gros...
En effet un professeur d'une très grande école était, ce soir-là, dans la salle et a pu très facilement remarquer mes scores et mes capacités en direct et... il est venue me voir dans les vestiaires, ce soir-là, avec une petite suggestion. Selon lui, j'avais les capacités sportives pour postuler dans son université, qui n'est rien d'autre qu'un des meilleurs établissements du monde... Difficile d'y croire, sur l'instant. Mais ce gars était très très sérieux, il m'a même envoyé, plus tard un dossier d'inscription.
Ma tante m'a poussé à regarder tout ça avec un œil sérieux et ambitieux.
Aller me pavaner avec des gosses de riches et les fortes têtes du pays... Je sais pas, j'avais un gros, très très gros doute. Mais j'ai fini par le faire. Ma mère m'a envoyé ici pour que je m'en sorte et le moindre mal serrais que je le fasse et que je lui rende le pareil quand je le pourrais. Ça serrait dans la logique des choses. On ne mérite pas moins. Et... si je veux, je peux !

J'ai finis par être accepté, il y a moins de 15 jours parmi vous... Une sorte de nouveaux miracle. Moi le mexicain qui était encore illettré il y a moins de 10 ans... Accepté dans une des plus grande université d'Amérique. L'élite, voila ce qu'ils ont dit. Ils ont aussi dit que ma capacité à apprendre était très impressionnante. Un sacré compliment pour des gars qui côtoient les meilleurs.


Mon voyage m'a donc amené à Cambridge. Pour quel raison ? Encore une fois je l'ignore. Je sais seulement que je vais trouver des réponses ici et qu'avec ce que j'espère devenir, je pourrais enfin rapatrier l'ensemble de ma famille resté au Mexique...
Je suis loin de chez moi, totalement seul. Mais ma détermination reste la même. Indomptable.
Mais ne vous en faites pas va, vous ne verrez rien de tout ça. Depuis le temps, je traîne sous silence mes souffrances.

Au plaisirs de pouvoir t'asticoter Amigo. Prend soin de toi, les rues sont pleines de méchants     .