I'm a mess ✘ Tamsin

« Vous êtes bien sur la messagerie de... » mon pouce appuyait sur la touche raccrocher, ne connaissant que trop bien ces paroles. J'y avais droit depuis des semaines, à chaque appel je tombais dessus et à chaque message je me prenais un vent. Autant le dire tout de suite, j'en avais marre et, malgré toutes mes tentatives, cette colère qui montait en moi ne voulait pas redescendre, m'embrouillant de plus en plus. D'abord Kara, puis Talya et maintenant elle ? C'était quoi leur délire à la fin ? Comme si un putain de moi était passé entre elles, leur disant de laisser tomber le mec qui avait le plus besoin d'elles en ce moment : moi. Ouais, ces temps-ci quelque chose n'allait pas, comme si une boule était là, au fond de moi et qu'elle refusait de partir, enracinée dans mon esprit. Et, étrangement, je l'aimais cette boule, elle me paraissait familière, semblait révélait le vrai moi, celui que les personnes méprisaient. Les humains disaient avoir tous un bon fond, laissez moi rire. Rien dans ce monde n'était tout rose, il fallait juste réussir à voir le côté obscur. Mais les optimistes se voilaient la face, préférant croire n'importe quoi et se faire passer pour d'autres. Qu'ils fassent comme ils veulent, j'en avais plus rien à foutre. Ouais, plus rien. Serrant mon portable dans ma main, je finissais par frapper à la porte  devant laquelle j'étais arrivé, prêt à la défoncer si Tamsin ne répondait pas.

Encore un appel, le énième de Hercule. Je ne les compte même plus, ces appels. J'y suis bien trop habituée, et depuis le temps qu'il tombe sur ma messagerie, il doit l'être lui aussi. Ce n'était pas un ami, ce type. On pourrait le croire, on pourrait le penser, mais c'était tout sauf ça. Coucher avec Scarlett était la pire chose que l'ont puisse me faire, à moi. Oui, j'étais possessive envers la rousse, et Hercule avait dépassé les bornes, et ça me faisait chier parce que je perdais un ami. Quoi qu'il arrive, il fallait toujours s'entourer des bonnes personnes, et il n'était pas l'un d'eux. Alors on les met doucement sur la touche, ces gens là. On lest écarte, en ne leur répondant plus, par exemple. Je continue mes occupations, laissant mon téléphone de côté. On frappe, je ferme l'ordinateur et vais ouvrir rapidement, "Ouais ?" un petit bug en le voyant, souriante. Attrape sa veste comme si de rien accrochée derrière la porte, "j'allais justement sortir, désolée." on va pas trouver le temps de se voir, c'est dommage, j'ai quelques sucreries à aller acheter.