Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility« Je te connais par cœur. Ne m’oublie pas, ne rougis pas. » ft. Sybil
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« Je te connais par cœur. Ne m’oublie pas, ne rougis pas. » ft. Sybil

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« Je te connais par cœur.
Ne m’oublie pas, ne rougis pas. »
Les arbres, immenses, de la faculté me cachent du soleil tonitruant de cette fin de matinée. Midi va bientôt ouvrir les bras à une masse grouillante d’étudiants et de professeurs avides de remplir leurs estomacs après une bonne demi-journée de cours. La plupart, ennuyeux à mourir. Allongé à l’ombre, un livre de psychologie de l’enfant dans les mains, je ne préoccupe pas des deux jeunes femmes de deuxième année qui se sont brièvement arrêtées devant moi, dans l’espoir que je leur fasse une petite place. Un banc à trois popotins, mais premier arrivé, premier servi, c’est comme ça que j’ai été élevé. Sans lever le nez de mon livre, je le entends pourtant faire marche arrière, tandis que l’une d’entre elles, après m’avoir jeté un regard noir, me laisse pour seul souvenir qu’une insulte que je fais mine de ne pas avoir entendu. Hier soir, j’ai mal dormi. Une bonne nuit, certes, puisqu’elle m’avait offert les bras d’une certaine demoiselle qui, malgré un tempérament de feu, savait s’y prendre sous les draps, mais mauvaise parce que les draps avaient bien vite été remplacés par le sol dur du salon, et que mes os avaient considérablement souffert de cette position. La prochaine fois, c’est elle qui serait au dessous ! Tiens, quand on parle de la louve. Un léger froncement de sourcils interrompt mes pensées tandis que je l’observe à la dérobée. Je ne l’avais pas rencontré avant-hier soir, mais ce style vestimentaire était bien différent de celui que j’avais retiré la veille. Là, elle paraissait être une poupée de porcelaine, fragile et timide, loin du cliché de la femme fatale, grande gueule, possessive et pleine d’assurance à laquelle j’avais eu affaire hier au soir. A moins que ce ne soit un jeu pour la demoiselle. Jouer les effarouchés le jour pour mieux se dépraver la nuit venue. « Hé ! » Merde. Je n’avais pas pensé à lui demandé son prénom. C’est malin. Et vu qu’elle poursuit sa route, je n’ai d’autres choix que de m’élancer à sa suite, mon bouquin sous le bras. « Hey attends…c’est quoi ton prénom déjà ? » grognai-je en lui barrant la route, un petit sourire pernicieux sur les lèvres. Cette bouche…ah cette bouche que j’avais tellement mordillé…si j’osais…

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« Je te connais par cœur. Ne m’oublie pas, ne rougis pas. »
sachka&sybil

     
Cela tournait. Vite, vite, de plus en plus vite. Comme une Alice qui fait une chute sans fin dans le terrier du lapin blanc, elle avait l'impression que la réalité se dérobait sous ses pieds pour laisser place à un territoire instable, cuisant, presque suave. C'était comme si on lui enfonçait de manière sinueuse des centaines d'aiguilles dans les tempes, et les sinus. Recroquevillée sur le carrelage glacé de la salle de bain, tremblante, elle mit un certain temps avant de prendre conscience qu'elle était réveillée. Un klaxon retentit à l'extérieur, quelques minutes plus tard le propriétaire du bar au dessus duquel elle vivait poussa un cri de mécontentement. Oui, elle était bel et bien réveillée, il n'y avait pas le moindre doute là-dessus. Légèrement nauséeuse, c'est en tentant de se hisser sur ses jambes qu'elle se rendit compte qu'elle était courbaturée, et que sa peau était presque poisseuse. Comme si elle avait fait une séance de sport. Pourtant, la veille au soir, après sa séance de sport, elle s'était rappelée avoir pris une douche. Un rapide examen devant le miroir lui permit de constater qu'elle avait une sale mine. Elle portait un tee-shirt blanc, bien trop large pour elle (lui appartenait-il au moins?), et arborait de magnifiques poches et cernes bleuâtres sous les yeux qui ressortaient sur le teint blanchâtre de sa peau. En descendant sur la ligne de son cou, elle repéra dans le creux une légère trace rouge. Un peu comme un suçon, sauf qu'elle ne se souvenait pas avoir eu de rapport avec la gent masculine depuis un certain temps maintenant. C'était comme … cette sensation d'avoir une odeur sur elle qui n'était pas la sienne. Un mélange de transpiration, et de parfum boisé … Comme si … Non c'était impossible. Surtout pas hier soir, où elle avait sombré rapidement dans le sommeil, tombant de fatigue.  

N'y accordant guère d'importance, une bonne douche chaude la remit d'équerre pour être à l'heure à son premier cours de la matinée. Arborant un jean défraichis et un pull large, à peine maquillée, et encore moins coiffée (ils étaient trop indisciplinés de toute façon), elle mit un certain temps avant de réussir à se concentrer. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas eu de trou noir comme celui-ci, et une migraine si violente. Encore mi-figue, mi-raisin, mais pleine des inspirations que la nuit qu'elle croyait avoir passé entre ses draps rassurants lui avait apporté, c'est d'un pas feutré que la jeune femme marchait dans les allées du parc de la faculté, dans l'idée d'aller prendre son déjeuner, isolée, sous un arbre. Ses écouteurs dans les oreilles, perméable au monde extérieur, elle n'entendit pas le jeune homme l'interpeller, et se doutait encore moins qu'il allait venir bouleverser sa pause en lui barrant la route. Les yeux écarquillés, elle eut un mouvement de recul presque hostile, ses écouteurs tombant de part et d'autre de son visage.

« Mais fais attention ! » grogna t-elle avec une mine déconfite, n'osant au début véritablement regarder son interlocuteur. Puis sa question l'interloqua. C'était quoi, une technique d'approche ? Elle n'était pas intéressée. « Pourquoi ça t'intéresse ? On se connaît ? » le questionna t-elle en daignant enfin planter son regard dans le sien, un sourcil arqué. Les bras enroulés autour de ses livres, maintenus devant sa poitrine, elle observa ses traits un instant. Il lui rappelait quelqu'un. Peut-être avaient-ils un cours en commun ? « Alors quoi, qu'est-ce que tu veux ? »

     
     
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Euh…j’ai fait quelque chose qu’il ne fallait pas ? Pourquoi est-ce qu’elle me regarde de cette manière ? Ce n’est que moi. Elle semble…presque effrayée. J’ai l’air si terrible que ça ce matin ? Non, on dirait autre chose … Sûrement parce que je me suis planté sur sa route alors qu’elle ne s’y attendait pas. En plus avec ses écouteurs dans les oreilles, probable qu’elle ne m’ait même pas entendu venir et que je lui ai fait peur par mon apparition soudaine au détour du chemin. Enfin, ce n’est pas pour ça que j’allais m’excuser hein ? « Ouais ouais… » répliquai-je sans reprendre ma respiration, comme si je chassais un vulgaire moustique de la main. « Si on… » Ooooh, je vois. Ma théorie se confirme. Mademoiselle ne veut pas que l’on sache qu’elle se lâche une fois le soleil couché. Tss, les filles j’vous jure ! « Non, on s’connait pas, j’ai compris. » murmurai-je avec un sourire ironique. Si ça l’amuse après tout. Ce n’est pas comme si de connaître son prénom allait changer quoique ce soit de toutes façons. « On s’voit ce soir ? » demandai-je alors en continuant d’afficher ce sourire empli de sous-entendus tandis que mon regard dérivait lentement vers sûrement vers le bas de sa gorge qu’elle feignait de recouvrir d’un bouquin. Il avait l’air ennuyeux à mourir, soit-dit en passant. « Sauf si t’as déjà quelque chose de prévu. » Ce serait quoi ? Tout à coup, je me rendais compte que si elle avait été aussi débauchée avec moi cette nuit, c’est que ça ne devait pas être la première fois. JE ne devais pas être le premier. Et s’il y en avait d’autres ? Aussi étrange que cela puisse paraître étant donné que nous nous connaissons à peine, cette hypothèse m’agaçait. « …dans ce cas-là, tu annules. » poursuivis-je en fronçant les sourcils, sur un ton qui suintait le machisme.

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« Je te connais par cœur. Ne m’oublie pas, ne rougis pas. »
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Figée dans une incompréhension qui frôlait le malaise, ses yeux dérivèrent à droite, puis à gauche, tentant vainement de trouver une échappatoire efficace face à cet énergumène. Énergumène qui visiblement, devait la prendre pour quelqu'un d'autre. Quelqu'un dont il espérait quelques … Bonnes grâces diront nous, pour rester à la fois vagues et équivoques. Toujours habitée par cette impression de déjà-vu, sans pour autant être capable de mettre un doigt sur son identité, elle balaya ces pensées d'un soupire d'exaspération. Maintenant, il frôlait l'insolence. Ou alors avait-il une estime de lui-même plus haute que son arrière train. Le fait est qu'elle ne comptait pas le laisser lui parler ainsi. Même s'il se trompait de personne, elle n'aurait jamais accepté qu'on lui parle ainsi. Elle n'était pas à sa disposition, ni à celle d'aucun homme. Si mignon soit-il avec ses cheveux en pétards et son air je-m’en-foutiste. « Et pourquoi devrais-je bouleverser tous mes plans juste pour tes beaux yeux ? » demanda t-elle ironiquement avec un aplomb impromptu compte tenu de son allure pouponne. La vérité c'est qu'elle n'avait que faire de ses beaux yeux. Il la confondait vraisemblablement avec quelqu'un d'autre. En d'autres circonstances, jamais un jeune homme comme lui ne se serait véritablement intéressé à elle, et à ce qu'elle pouvait avoir à dire. Il était temps de mettre les choses au clair et d'en finir avec ce quiproquo. « Désolée de te décevoir, mais je ne pense pas être celle que tu recherches. Tu dois me confondre avec quelqu'un d'autre. » Elle réajusta son sac en toile sur son épaule, posant sa main sur la lanière. « Mais si j'étais toi je changerai de technique d'approche. Le mode machiste avec une belle gueule, qui pense pouvoir disposer de qui il veut quand il veut … Ça ne marche plus beaucoup. » Elle haussa les sourcils. Elle n'était même pas hostile dans ses paroles, tout juste dépitée. Elle semblait déjà rêvasser et songer à autre chose. Comme si rien, et surtout personne, ne pouvait véritablement capter son attention plus d'une minute. Comme le vent, elle filait, se souciant peu de qui et de ce qu'elle avait l'occasion de croiser.  

     
     
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Ne m’oublie pas, ne rougis pas. »
Euh…ça avait vraiment besoin d’une réponse cette question innocemment posée ? Apparemment, oui. « T’as ta réponse dans ta question. Parce que j’ai de beaux yeux justement. » tentai-je en fronçant légèrement les sourcils, comprenant qu’elle n’était pas en train de plaisanter. « Mais tu le savais déjà, non ? D’ailleurs, y’a pas qu’avec les yeux que je te fais de l’effet il m’semble. » continuai-je en me taisant subitement lorsqu’elle croit que je me suis trompé de personne. C’est moi qui me suis trompé, ou c’est elle qui a une mémoire de koala ou le faisait exprès juste pour me titiller les nerfs ? Quoique non, elle avait vraiment l’air surpris alors soit, elle était excellente comédienne et le mensonge je m’y connais un peu aussi, soit…elle avait pris de la drogue ou une autre substance hallucinogène. Interloqué devant son aplomb, quoique c’était précisément ce qui me plaisait chez elle, je la suis du regard pendant encore quelques minutes, avant de me lancer à ses trousses, incrédule qu’elle ait osé me planter là pour si peu alors qu’hier…passons. « Ok ok, ça va ! Monte pas sur tes grands chevaux avec moi, ok ?! Ca prend pas du tout ! » grondai-je alors que je l’agrippai à nouveau par le bras. Depuis quand je devais courir derrière une nana pour la séduire moi ? Je cours pas, en général. C'est moi qu'on file, grr. « C’est quoi ton problème au juste ? T’as perdu la mémoire ou c’est juste parce que t’as pas envie que tes potes te voient traîner avec moi ? Si c’est ça j’te rassure tout de suite, je veux juste savoir si on s’voit ce soir et ensuite je me tire. » arguai-je en lui relâchant le bras, la mâchoire toujours tendue. Pourquoi y’avait quelque chose qui clochait dans cette histoire ?

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« Je te connais par coeur. Ne m'oublie pas, ne rougis pas » Sachka & Sybil
Sybil voulait bien admettre que parfois, elle avait un vrai grain. Elle collectionnait les bougies parfumées. Elle mangeait toujours le contour des biscuits avant de s'attaquer au milieu. Il était rare que ses chaussettes soient accordées. Elle méprisait la médecine traditionnelle. Et dans sa philosophie, un collant non effilé ou sans trou était improbable. Mais alors lui, soit il était complètement névrosé, soit son grain avait dépassé le stade de la plante verte depuis longtemps. Tenace, voire vulgaire, elle se retenait de lui mettre son poing dans le nez pour qu'il la laisse tranquille une bonne fois pour toute. Peut-être que ça lui remettrait les idées en place. Et en prime, ce serait un moyen pour elle de mettre en pratique les cours de boxe qu'elle suivait régulièrement.

« T'es vraiment taré toi tu sais. » maugréa-t-elle dans son menton, commençant à devenir de mauvais poil. Les yeux de plus en plus écarquillés en se demandant toujours comment elle allait venir à bout de cet énergumène (courir vite lui semblait la meilleure option, quoique le coup de genoux soigneusement placé la tentait également), un rire grave s'échappa de ses lèvres. Comment ça, ça ne prenait pas ? Il la prenait pour une mayonnaise ? D'un geste vif et sec, elle dégagea son bras, plongeant un regard glacial et hostile dans le sien avec un aplomb impromptu. « Je sais pas ce que tu veux, ni ce que tu recherches. Mais tu t'es trompé de personne okey ? Alors maintenant tu vas me laisser tranquille, c'est clair ? » Une menace ? Peut-être. Le fait est qu'elle avait réussi à lui clouer le bec suffisamment longtemps (quelques secondes à peine à vrai dire) pour faire volte face, et s'éloigner d'un pas rapide sans se retourner. A la fin, elle trottinait presque. Ce n'est qu'une centaine de mètres plus loin et après avoir disparu entre les bâtiments qu'elle se permit de ralentir l'allure.  Elle rata quelques cours cette après-midi là, décidant de rentrer chez elle d'un pas monotone. Sur place, elle sembla s'écrouler, accablée par la fatigue, et un mal de tête lancinant qui semblait n'avoir aucun remède. Il lui sembla sombrer dans un sommeil profond, et réparateur.


Il faisait nuit noire. Il n'allait pas tarder à pleuvoir. Taciturne, la jeune femme déambulait d'un pas lancinant en recrachant une bouffée de fumée tous les trois pas. De justesse, elle sauta à pieds joints au dessus d'une flaque d'eau (ou était-ce de l'huile de moteur?) en poussant un rire solitaire. Elle avait besoin d'un verre, et de compagnie. Comme la plupart des soirs où elle était de sortie à vrai dire. Et elle avait ses habitudes. Un petit pub écossais, paumé dans une ruelle trop étroite, et trop malfamée pour que les petites bourgeoises endimanchées s'y aventurent avec leurs talons aiguilles et leurs jupes trop serrées. Il n'y avait là que des initiés. Souvent plus que quadragénaires. Un peu tous paumés, un peu tous solitaires. Mais bizarrement, ils la prenaient tous plus comme une gamine égarée et attachante que comme un morceau de viande (quoique, là encore, ça dépendait de leurs humeurs nocturnes). La façon dont ils la regardaient lui était complètement égal. Voire même, elle aimait ça d'une certaine façon. C'était comme avoir un pouvoir magnétique sur eux, et créer leur désillusion parce qu'ils n'avaient aucune chance.

« Bonsoir ma belle. T'es trempée, viens te réchauffer. Je te sers comme d'habitude ? » lui demanda le patron du bar, derrière son comptoir. Un grand homme, un peu épais, avec une barbe d'ours et une voix rauque. Un motard à ses heures perdues, qui aimait sa femme plus que tout (elle tenait le bar avec lui). Un couple atypique, à la fois dangereux, dérangeant et attachant. « Merci t'es un amour. » lui répondit-elle avant de se surélever sur le comptoir avec ses bras pour aller déposer un baiser sur sa joue barbue. Un rituel de passage, tandis qu'elle ôtait sa veste en cuir pour la laisser sécher sur un dossier. Il faisait une chaleur d'enfer dans ce bar. Et personne n'appliquait la règle du « Ne pas fumer dans un lieu public ». Ca ne s'appliquait pas ici. Trop paumé. Trop hors du temps. Pourtant depuis quelques semaines, il arrivait que des groupes de jeunes échouent ici. Allez savoir pourquoi. Ces groupes là lui déplaisaient en général. Ils étaient vulgaires, et prétentieux.

La jeune femme arborait un style assez grunge. Un jean taille haute rapiécé près du corps, un croc-top assez ample, sans rien en dessous, qui laissait apparaître un peu de peau au niveau de ses côtes, une veste et des chaussures en cuir, une sacoche marron en daim, des cheveux un peu en bataille, et, sa marque de fabrique : des lèvres rouge sang, et une touche de noir sur ses yeux pour en faire ressortir la couleur. Une vraie poupée rockeuse. « Et moi tu ne m'embrasses pas babydoll ? » Elle fit volte face, arborant un sourire mutin. Un autre grand gaillard barbu, qui paraissait déjà immense assis, lui souriait d'un air enthousiaste. « Aaaah. Jimmy ! T'es revenu ? » Elle déposa ses lèvres sur sa joue, avant de s'asseoir à ses côtés sur un fauteuil en repliant une jambe sous ses fesses.  Le barman déposa devant eux deux shooter de rhum. Elle s'alluma une cigarette, et en descendit un en moins de deux.

Les minutes défilèrent. Les shoots s'enfilèrent. La fumée s'épaississait. Et le groupe s'élargissait. Jimmy avait entreprit de défier un de ses potes à la descente de pinte. Et Deirdre, elle, riait, se sentant légère dans cette atmosphère essentiellement masculine (même si deux lesbiennes se tripotaient dans un coin en se chantant des louanges, et que la femme du barman veillait sur elle comme une maman dragon couvant ses œufs). L'inconscience la tiraillait, probablement à cause de l'alcool, même si pour une fois elle n'avait pas trop abusé. Pas encore du moins. Alors que Jimmy se tapotait le ventre en signe de contentement, elle se hissa sur ses jambes pour aller vers les toilettes. C'est en revenant qu'elle tomba nez à nez sur lui. L'inconnu du nord, avec son accent à tomber. Elle le trouvait sexy, même dans le noir, et même avec un coup dans le nez. Ses yeux le détaillèrent, elle se mordilla légèrement la lèvre inférieure sans jamais détourner le regard. Deirdre n'était pas comme ça. Face à un adversaire, face à un allié, même face à elle-même, elle ne baissait jamais les yeux. « Hey. » murmura t-elle à demie-voix avec un sourire mutin qui lui était propre, à la fois angoissant et adorable. « Y'a des rôdeurs dans le coin, à ta place, je ferais attention. » susurra t-elle à son oreille, en faisant référence à lui, ou elle-même, allez savoir. « Je t'offre un verre ? » Mais déjà sa main s'était emprisonnée autour de la sienne, l'entraînant dans son sillage vers une myriades d'effluves, ou était-ce simplement vers le groupe de vieux joyeux lurons qui continuaient à se défier avec légèreté et stupidité.

     
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Ne m’oublie pas, ne rougis pas. »

Taré ? Et en quoi je suis taré, j’peux savoir ? Fronçant les sourcils face à son insulte que je ne pris personnellement pas pour moi mais inconscient du fait qu’elle ne me reconnaisse pas –ou plutôt pensant que je tournais dans un mauvais film- je crus que c’était gagné lorsqu’un rire s’échappa de sa gorge…pour ne constater que trop tard qu’il s’agissait d’une forme de sarcasme. Raté. « Sinon quoi ? » osai-je aussitôt répliquer d’une voix grave. Elle m’avait menaça la première, et en bon russian boy qui se respecte, j’avais cru intelligent de lui rendre la pareille. Sauf que je n’avais rien prévu. Sauf que je n’avais aucune mauvaise intention. Sauf que j’avais fini par abandonner la partie lorsqu’elle avait tourné les talons, lui jetant un dernier coup d’œil à la dérobée avant de m’éclipser à mon tour, énervé par le tour qu’avait pris cette conversation. Alors forcément, j’avais passé une mauvaise soirée. J’avais envoyé sur les roses deux filles qui me faisaient de l’œil depuis plusieurs semaines, alors qu’il s’agissait de vrais jumelles – faut-il être complètement demeuré, elle avait raison la p’tite peste – j’avais avalé en vitesse un repas froid, ce qui m’avait valu les commentaires de Nemo, mon meilleur ami qui passait son temps à veiller à ce que je reste sur le droit chemin –seigneur, qu’on l’enferme ! – et je m’étais enfermé dans une salle de classe vide pendant près de deux heures pour bûcher sur l’examen que j’avais le lendemain, sans grands résultats. Tout ça, parce que mes pensées, la moindre de mes émotions, aussi brutales soient-elles, étaient orientées vers cette fille qui avait osé me dire « non » dans la journée, alors qu’on avait bai… couché ensembles et que ça s’était super bien passé la veille.

Vers les coups de… on s’en tape, finalement, ne parvenant toujours pas à fermer l’œil, je décidais d’aller la revoir, rien qu’une fois, pour lui demander des explications. Curieux de nature et pire encore, incapable de tourner la page lorsqu’un évènement clochait, j’avais besoin de comprendre et mieux : d’accepter. C’est donc tout naturellement vêtu d’un battle à moitié rapiécé couleur militaire, d’une chemise d’un marron/gris douteux et les cheveux plus en pétard que jamais que je me rendis au pub où nous nous étions pour la première fois rencontrés ce soir-là. Fort heureusement, c’était le genre d’endroit où vous pouviez vous rendre déguisé en Maya l’Abeille que personne n’y aurait rien eu à redire. Et tous avaient la mine patibulaire des bandits de grands chemins…aux grands cœurs. A moins que ce ne soit l’inverse. Quoiqu’il en soit, je n’eus aucun mal  entrer, un peu plus à me faire servir un verre de lait froid devant l’œil suspicieux du barman et attendri de sa femme, et enfin, à chercher des yeux la donzelle de mes cauchemars. Mais où est-ce qu’elle… « Bonsoir mon minou. » « Dégage où je sors les griffes. » grommelai-je sans prendre la peine de la regarder, tout occupé à chercher des yeux l’élue de ma couche. La blonde ne se fit pas prier. Bon, puisqu’il faut bouger…un peu de marche me ferait du bien de toutes façons. « Attends, laisse-moi deviner ! Vu que t'es roux, t’es écossais toi j’parie ? » C’est quoi cet avorton bourré qui me barre la route là ? « Gagné, et si tu devines mon âge, tu auras droit à un susucre ! » soufflai-je en le jetant brutalement sur le côté. Une chance qu’un canapé passait par là au même moment. Manque plus que les toilettes. A moins que…j’avais espéré qu’elle soit là ce soir, mais peut-être que finalement, après ce qui s’était passé ce matin, elle avait décidé de changer de port d’attache, pour ne plus risquer qu’on se voit… Marchant d’un pas décidé vers le dernier endroit où elle pouvait se trouver, me fichant royalement de savoir que les toilettes pour femmes étaient justement réservées…aux femmes, je suis obligé de faire demi-tour en fanfare lorsqu’une grue sort visiblement des WC, sa main encore dessinée sur sa joue droite. « Refais-ça et je demande au barman de te foutre dehors, espèce de pervers ! » articula t’elle. C’est ça, attends que je te retrouve toi. Soudain, au détour du couloir, sur qui je tombe ? « Hey ? » C’est tout ce qu’elle trouve à dire ? Grognon, les sourcils froncés, les lèvres pincées et les poings serrés, je ne la quitte pas des yeux. Un regard franc et assassin tout à la fois. De l’humour maintenant ? Ca me fait pas rire. En fait, j’avais proprement envie de l’étrangler à l’heure actuelle. Et pourtant, je n’avais pas bougé d’un pouce lorsqu’elle s’était approchée, ni quand ses lèvres s’étaient penchées vers mon oreille. « Tu t’fous de ma… » Trop tard, car déjà elle m’entrainait avec elle avant que je n’ai eu le temps de refuser son invitation. Trop de monde maintenant. Et j’ai cru m’apercevoir que la barman l’aimait bien cette peste. Aussi agaçante puisse t-elle être, si je voulais des explications, j’avais plutôt intérêt à rester tranquille pour ne pas me faire virer du pub et risquer de ne plus jamais la revoir. « J’bois pas. » commençai-je une fois calé sur un siège. Je ne buvais jamais. La faute à une certaine anomalie cardiaque. La défiant du regard, je tente de percevoir chez elle un indice, quelque chose qui me donnerait à penser qu’elle se fiche de moi, qu’elle plaisante…ou qu’elle est folle à lier…


acidbrain
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« Je te connais par coeur. Ne m'oublie pas, ne rougis pas » Sachka & Sybil
Les rires devenaient forts, et gras. Presque tonitruants. Dans cet assourdissant vacarme nocturne, Deirdre avait l'impression de flotter. Elle était la volute qui s'extirpe des lèvres lancinantes, se laissant tournoyer dans les airs avant de devenir fumée. Incompréhensible, impossible à capturer, il ne restait souvent de son sillage qu'un parfum musqué indescriptible. Sa silhouette presque trop fine, trop juvénile, se frayait avec aisance et légèreté un passage entre les corps à la fois endormis et excités par l'alcool. Ses doigts lâchèrent leur prise autour de la main du jeune homme, et elle se laissa tomber sur un petit fauteuil en cuir, devant une petite table basse en bois délaissée. Les autres riaient à côté à gorge déployée – probablement une histoire salasse racontée par ce cher Jimmy – et le temps qu'il vienne s'installer, Deirdre s'accouda à son fauteuil, son menton dans sa main, un sourire pensif affectueux au coin des lèvres. Elle les observa s'amuser, ne comprenant pas pourquoi elle aimait tant les regarder dans leur insouciance d'adultes que la conformité avait rejetés. Peut-être parce qu'elle était comme eux au fond ? Après une minute de rêverie solitaire, elle finit par s'allumer une autre cigarette, la coinçant à la commissure de ses lèvres tout en caressant sa lèvres inférieure avec son pouce de temps à autre. Son attention se porta de nouveau sur le russe. Il avait l'air de mauvaise humeur. Il n'était pas si farouche la dernière fois qu'elle l'avait vu. Encore que … Peut-être bien que si. Elle avait oublié de se préoccuper de ce genre de détails.

« Hmm ... » Ignorant sa remarque visiblement prononcée par mauvaise humeur, elle se redressa légèrement, levant un bras en voyant la barmaid passer avec une commande. « Sam' ! » - « Oui ma belle, qu'est ce que je vous sers ? » - « Tu aurais un verre de lait pour mon ami s'il te plaît ? » - « Bien sur, je te rapporte ça de suite. Tu ne veux rien toi t'es sure ? » - « Oh, bah si jamais tu arrives à en dégotter deux, je prendrais ça aussi. Merci, tu es un ange. » Et la femme disparut le sourire aux lèvres, laissant Deirdre se tourner de nouveau vers son … Son quoi au juste ? « Alors, que me vaut cet air renfrogné ? Tu t'es fais éconduire par ta jolie ptite amie et la pilule est dure à avaler ? » le taquina t-elle en sachant pertinemment qu'il n'aimerait pas du tout. Elle n'était pas du genre à prendre des pincettes. C'est alors qu'un Jimmy immense, (et bourré), sembla comme s'écrouler sur l'accoudoir à côté du russe, le bousculant du même coup en mettant son grand bras autour de ses épaules. A côté, il avait une corpulence de bambino. La mine faussement triste, pressant son bras comme un père l'aurait fait avec son rejeton, Jimmy semblait à mi-chemin entre l'inconscience, et l'envie de plaisanter. « Deirdre, c'est pour ça que tu m'abandonnes ? Il est tout freluquet r'garde. Et pas un poil sur le menton. » Il secoua légèrement le russe, une moue dans sa barbe taillée. « Boh, j'te vois pas bien clair mon gars, mais c'est vrai que t'as l'air cute. » Il eut un mouvement en avant, signe qu'il avait définitivement atteint un stade de non retour niveau alcoolémie. « J'te l'dis là, faut traiter les ptits bouts d'femmes comme ça, comme ... » Etait-il par terre à présent ? « Comme … Comme des princesses ! » Il s'était relevé, pointant un doigt vers le ciel de manière théâtrale, avant qu'un autre grand gaillard ne l'alpague dans un coin pour de nouvelles joyeusetés. Deirdre elle, riait doucement de son côté. Elle veillerait à appeler un taxi avant de s'en aller pour ce cher Jimmy. Histoire qu'il ne finisse pas dans un fossé. Il avait un peu abusé ce soir, c'était le cas de le dire. « Pourquoi tu es revenu ? » lui lança t-elle de but en blanc, pensant qu'elle ne l'aurait jamais revu après leurs ébats de la dernière fois. Il n'avait pas l'air du genre à tabler sur la régularité, elle non plus d'ailleurs.


PS : Ton nouvel avatar est trop canon  hanwii
     
©️Pando
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