tatayoyo ≠ code lyoko, tout recommencer

Je venais de gratter quelques morceaux sur ma guitare, me laissant même jusqu'à chanter sans m'en rendre compte. La chanson d'Avicii "the nights" m'inspirait énormément et je l'aimais tellement que je m'entraînais tous les jours pour la maîtriser parfaitement. Son message sur la vie était si pur. Dans les paroles, c'est le père d'Avicii qui lui dit de profiter de sa vie surtout en étant jeune et j'osais espérer en fait que mon père me regardait du ciel ou de n'importe où il est, qu'il me protégeait. Ou alors il se facepalmait car j'avais toujours pas repris l'entreprise, laissant ma mère se suait à la tâche tandis que je faisais des constructions de maisons comme les gamins avec leurs legos. Après avoir pas mal planché sur ma musique, je me décidais à aller bosser sur le projet que j'avais à faire avec Wayans pour notre semestre. Je me rendais donc à la bibliothèque du campus, sac sur le dos, avant de trouver une place près de Aelita qui était déjà en train de bosser. J'déposais un baiser sur sa joue avant de m'installer en face d'elle en diagonale, parce que je prenais de la place qu'est-ce que vous voulez. Tu peux pas me faire un retour dans le passé ? J'crois que j'en ai besoin.

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J'ai toujours été bonne en classe : il n'y avait aucun soucis là dessus. Les mathématiques ? Fastoche. Mais par contre la littérature ? Beurk. J'étais donc en train de plancher sur un roman français histoire d'améliorer un peu ma culture G lorsque Sam arriva à la bibliothèque, l'air triste. Je la laissais s'avancer vers moi sans rien dire, me dire bonjour puis s'asseoir en diagonale de moi, comme à son habitude. Voyant qu'elle allait parler, je retirais mes écouteurs toujours fixé à mes oreilles et attendait. Tu peux pas me faire un retour dans le passé ? J'crois que j'en ai besoin. Je m'avançais sur la table pour lui prendre la main, comprenant qu'elle faisait allusion à quelque chose qui l'a touchait énormément. J'suis pas encore magicienne mais j'te promet que dès que j'y arrive : je t'envoie dans le passé ma belle. Je lui arrachais un petit sourire encore plus triste que lorsqu'elle était arrivée, et décidait de lui changer les idées. Tu veux rire ? J'ai une blague pour toi. Sam connaissait mon humour absolumentpasdrôle, alors elle s'attendait forcément à une blague pourrie, ce qui allait certainement être le cas. Mais là plus part du temps, moins c'est drôle et plus ça fait rire : où est la logique ?

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Retrouver Antwan de cette manière, ça me déplaisait grandement. Non pas que je le détestais loin de moi, mais il me faisait peur. Car on s'était quittés.. au milieu d'un bar y a plus de cinq ans sans explication et je me voyais pas lui déballer tout ce que j'avais sur le coeur, il en était hors de question. Mais le fait qu'on ait un projet en commun à produire, ça voulait dire qu'on devait discuter et ça craignait ugh. J'avais besoin des conseils d'une amie, vraiment. J'suis pas encore magicienne mais j'te promet que dès que j'y arrive : je t'envoie dans le passé ma belle. Je souris un peu à cette remarque, déçue qu'elle n'ait pas ce talent de m'envoyer dans le passé pour éviter Antwan dès que j'avais pu et ne pas traîner avec sa cousine. Tu me décois.. dis-je avec un léger sourire en coin, je m'attendais à mieux moé. Tu veux rire ? J'ai une blague pour toi. J'arquais un sourcil, m'attendant véritablement à tout de la part de la belle lowell sérieux. C'est qu'elle avait un humour particulier.. mais dans lequel je me retrouvais totalement, si c'est pas terrible. Fais gaffe j'ai des tomates dans mon sac si jamais c'est naze. Et je sortais effectivement des tomates. Oui, oui, j'suis une meuf qui se balade avec ça comme pause goûter c'est normal.

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Une lueur scintilla dans ses yeux à l'annonce d'une de mes fameuses blagues. Je voyais ensuite Sam se pencher sur son sac pour en sortir quelque chose de rouge. Fais gaffe j'ai des tomates dans mon sac si jamais c'est naze. Oh. Je ris alors si fort dans la bibliothèque qu'une avalanche de chuuut me tomba dessus. Sérieusement : qu'est ce que tu fais avec des tomates dans ton sac ? dis-je tout en essuyant les larmes de mon fou rire sous mes yeux, en évitant de gâcher mon maquillage -ouais parce que pas facile de faire un trait d'eye-liner parfait de nos jours. Je me préparais donc à sortir une blague, que je n'avais bien entendu pas encore trouvé. Je me raclais la gorge, faisait craquer mes doigts et me rappelait alors de ce carnet sur lequel j'étais tombée la dernière fois ici, pleins de blagues. Bon, t'es prête ? Si ma blague te fait rire, peu importe comment même si parce qu'elle est mauvaise, j'ai le droit de te donner un défi ici-même ! Donc, si je te dis ... je recherche un beau portugais pour bâtir une relation sérieuse. Je la regardais fixement, haussant les sourcils plusieurs fois d'affilée, attendant de me manger les tomates en pleine poire.

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En prononçant mes menaces, je me rendis aussitôt compte que j'avais vraiment aucun avenir dans tout ce qui est intimidation, terrorisme ou menace m'voyez. Mais mes tomates étaient mes plus fidèles armes que voulez vous. Le rire de Tata (coeur coeur) était si communicatif que je me surpris à rentrer dans son fou rire, jusqu'à qu'on se fasse assassiner de partout avec des chut. Rho hein, on prend soin de notre santé guys, faites de même. Sérieusement : qu'est ce que tu fais avec des tomates dans ton sac ? En entendant cette question, je me remis à rigoler, mais en essayant de me contrôler et putain c'est encore pire de faire ça, j'avais des soubresauts genre des tressautements de rire jusqu'à finalement totalement rire en ouvrant mon petit paquet de tomates cerises. TIEEENS, elles sont pas belles ? dis-je avec un grand sourire fière de moi, avant d'en picorer une. Bon, t'es prête ? Si ma blague te fait rire, peu importe comment même si parce qu'elle est mauvaise, j'ai le droit de te donner un défi ici-même ! Donc, si je te dis ... je recherche un beau portugais pour bâtir une relation sérieuse. J'arquais un sourcil à ses règles, avant de finalement acquiescer et entendre sa... blague. Oh mon dieu que c'était mauvais mais que c'était drôle AHAHAHA. J'finis par rigoler de nouveau, encore bien vulnérable suite aux fous rires de toute à l'heure avant de lui balancer une tomate à la tronche. C'est vraimeeeent mauvais comme blague Tata. Mais je me trahissais moi même, j'étais un public facile. Balances, je dois faire quoi ?

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A l'annonce de ma blague,Yoyo, qui était toujours affalée sur sa chaise avec son paquet de tomates cerises, manqua de s'étouffer. Là, elle avait clairement battu notre record précédent niveau chuuut ! Elle me balança tout de même une de ses tomates -qui faisaient mal quand même! - dans l'oeil, avant de répondre. C'est vraimeeeent mauvais comme blague Tata. dit-elle, avant de recommencer à rire de plus belle. Je la rejoignais alors, pliée en deux sur ma chaise en repensant à la connerie que j'avais dit. Tu peux parler Yoyo ! J'suis sûre que t'as pas mieux ! Cinq minutes plus tard, une fois calmées, elle reprit. Balances, je dois faire quoi ? C'est vrai! Elle avait perdu un pari, alors je devais lui donner un défi. Un défi dans une bibliothèque ! Je me tenais le menton pendant quelques secondes histoire de faire comme si, et trouva enfin une idée digne de TataYoyo, le duo de choc. JE SAIS ! Tu dois te mettre debout sur la table et chanter la chanson du générique de code Lyoko en inventant une choré digne du dessin animé ! Dis-je, toute sourire. Ça promettait d'être intéressant.

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Mais elle a un grain celle là, je vous jure. C'est un cas unique sur cette terre, c'est une ouf, c'est un alien. C'est pour ça que c'était un coup de coeur sur le campus et dans la lowell. Mais daaaaamn, elle allait nous faire renvoyer de la bibliothèque avec ses conneries. Tu peux parler Yoyo ! J'suis sûre que t'as pas mieux ! Je commençais à réfléchir, avant de rigoler encore une fois de ce que j'avais en tête, lui lançant finalement un regard de défi ultime. Bon, faut imaginer la musique d'eye of the tiger en fond, sinon c'est pas très crédible tout ça vous voyez ahaha. Eeeeeh si madaaame ! Ouvres grand tes oreilles et admires le maître weasley. Toc toc tooooc ? Bon, naturellement elle répondit "qui est lààà ?" Jésus ! Jésus qui ? Jésus tombé pour eeeellle, touloutouuuu, touloulouloulouuuuuuu ! Je n'ai d'yeux que pour eeelle ! lui dis-je sur un air (emo) comme sur Skype car ma passion dans ma vie c'est être un smiley ouai ouai. JE SAIS ! Tu dois te mettre debout sur la table et chanter la chanson du générique de code Lyoko en inventant une choré digne du dessin animé ! UUUUUUUGH. Ah non, je peux pas, elle va au delà de ce que j'peux faire là.. J'regardais le peuple près de nous.. et je finis par faire non de la tête. J'veux pas m'faire virer à vie de la bibliothèque, t'es tarée toi. J'veux pas devenir une star. Hey j'suis pas une mather moi. Déconnes pas. T'as des plans de carrières qui visent trop hauts pour moi.

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Franchement, je pensais qu'il n'y avais pas pire que moi niveau blague. Mais réellement, hein ! Je ne pensais même pas que quelqu'un de mon niveau puisse exister -mis à part les nombreuses personnes contribuant aux blagues carambar. Puis, j'ai trouvé Yoyo. Et là, tout est parti en couilles. Après avoir rigolé dix bonnes minutes sur sa blague, je lui lançais le défi tant attendu, qu'elle ne pu relever. J'veux pas m'faire virer à vie de la bibliothèque, t'es tarée toi. J'veux pas devenir une star. T'as des plans de carrières qui visent trop hauts pour moi. Je la regardais alors droit dans les yeux, un sourire en coin. Son motif c'était la bibliothèèèque hein ? No problem. On allait aller autre part. Je me levais d'un bond, rangeait nos affaires en pile sur notre table pour les réunir, attrapait Sam par la main et l'entraînait dehors après avoir signalé à la bibliothécaire que nous allions faire une pause clope. Bien que je ne fume pas. OUI JE SAIS TRES LOGIQUE. C'est parti la trouillarde ! Une fois devant la bibliothèque, je lâchais Yoyo et la défiais une nouvelle fois. Voilà ! Ici tu ne risques pas de te faire virer, alors j'attends ! Un pari est un pari et tu as perduuu ! Une chieuse, moooi ? Noooon, absolument pas. Je ne vois pas ce que vous voulez dire. De toute manière, je pense que le pire n'est pas que je sois chiante, nooon. C'est que je suis tête comme une mûle. (devil) (ouais parce que si ma vocation aussi était d'être un smiley, ben ça aurait été lui !)

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Okay, okay. J'ai un avenir dans le one woman show. Mais seulement avec les toc toc toc. Parce que c'est la vie ça, vous voyez. Tandis que le reste, je maîtrise pas encore totalement, faut que je travaille. C'est Tata qui me donnera les bases ou alors on monte un binôme, on se côtise pour un chapiteau et PAF l'affaire est dans le sac, ça fait des chocapics. Je voyais la jeune femme vraiment déçue et ça m'détruisait le coeur de la voir dans un tel état que je me demandais si je devais quand même pas faire son défi... NAN JE DECONNE. Vous avez cru hein. HEIIIIN vous y avez cru. J'suis vraiment une comique. Mon amie me fit sortir de la bibliothèque, laissant nos affaires sans surveillance. Uuuugh mon pc. Bon vous m'direz y a que les étudiants d'harvard et ils sont pas vils et fourbes n'est-ce pas. C'est parti la trouillarde ! Hey, j'suis pas une trouillarde. Je fais attention à ce que je fais c'est tout wesh. Voilà ! Ici tu ne risques pas de te faire virer, alors j'attends ! Un pari est un pari et tu as perduuu ! Ah bah là, le pari, je le relève avec grand défi m'voyez. Je m'attachais rapidement les cheveux. Tu comprends j'dois être en mode guerrière.. lui confiais-je d'un air très sérieux tout en terminant ma natte avant de me mettre en position ninja, épée fictive dans les mains. J'vais faire du air épée, mieux que la air guitare tsé. Je commençais alors à chanter en faisant des gestes d'épée tels un combattant aguerri, avant de la lancer loin (ouai j'suis à fond), de faire le flamant rose, de balancer ma jambe en avant comme si un ennemi venait face à moi, je fis même une roue s'il vous plaît, SVP. J'ai de l'avenir ? finis-je par demander à la fin de ma presta. Le campus d'Harvard était ouvert au grand public et étant donné qu'on était sur les marches d'un bâtiment important, tout un tas de gens me regardaient et des enfants rigolaient, m'imitant, ce qui me fit nouveau rire.

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Après de looooongues minutes à faire sa natte, Yoyo se décida enfin à se lancer. Elle chanta, dansa, fit des mouvements qu'elle croyait surement être de ninja, puis s'arrêta avant de me demander : J'ai de l'avenir ? Ce à quoi je lui répondit avec le plus grand sérieux possible, Non. Toujours mon sourire en coin, je lui désignais du menton le groupe de personne situé un peu plus en-dessous de nous, tous avec leurs téléphones à la main. Ils n'ont pas du avoir grand chose, mais je pense que tu as déjà une carrière avec toi. dis-je en croisant les bras devant moi, fière de ma bêtise. Au moins, tout ça l'aura fait oublier ses problèmes et son air tristounet qu'elle avait lorsqu'elle était arrivé. Toujours avec un grand sourire, je retournais vers la bibliothèque tranquillement .. avant d'exploser de rire. BWAHAHAHAH NON MAIS EN VRAI C'ETAIT EPIQUE ! T'as essayé de faire quoi dans les airs là ? dis-je en m'essuyant les larmes qui ne voulaient pas cesser de couler. Je garderais certainement en mémoire cette journée toute ma vie : merci Yoyo.

(Invité)

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