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baby can't you see, i'm falling (adaline)

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" Carl, je reviens. S'il y a du monde qui arrive, tu me bipes hein ? " Je souris au jeune homme et me dirige rapidement vers l'ascenseur. Je fais signe à Priape qui est dans un couloir et m'enfonce dans la cage de métal pour monter en pédiatrie. Je connais tout le monde ici alors mon passage ne fera pas trop étrange. Si ce n'est pour Sienna qui risque de réellement se demander ce que je fous là alors que je bosse en bas, à la mine.. Les portes s'ouvrent et j'entends déjà les pleurs et les cris des bébés, ce qui a le don de me serrer le coeur un peu plus. J'enfonce les mains dans ma blouse blanche et me dirige vers la nurserie. J'hésite à entrer dedans. Ça ne serait pas étrange, je suis médecin après tout. Mais ça risque de faire monter trop de choses en moi. De l'autre côté de la vitre, c'est moins difficile. Je vois des bouts de chou mais on les entends pas réellement pleurer. Il y en a qui dorment, d'autres qui regardent le plafond... Je soupire fortement et ferme les yeux quelques secondes. J'en voulais pas de ce bébé alors ce n'est pas si grave... J'ai fait une fausse couche, j'ai subi une salpingectomie mais je vais bien. Enfin, physiquement parce que moralement c'est pas trop ça... Je sursaute lorsque je vois le reflet de quelqu'un dans la vitre. Je n'ai rien entendu venir. Je me tourne légèrement vers la jeune femme et déglutis quand je reconnais Adaline. Adaline - ou plutôt sa petite fille décédée - est la raison pour laquelle je ne bosse pas en pédiatrie à l'heure actuelle. La petite était l'un de mes premier cas lorsque j'étais aux urgences et sa perte m'a anéanti... " Bonjour... " Soufflais-je, tendue comme un string. Je n'avais pas revu Adaline depuis... Alors qu'elle bosse ici, vu sa tenue...
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Tu avais commencé un stage en pédiatrie. Tu aimais bien ce département, mais c’était difficile pour toi lorsque tu avais des cas plus lourd. Tu avais toujours l’impression que c’était Skylar qui fallait que tu sauves. De plus, tu te sentais redevable. Tu n’avais pas réussi à garder ton bébé en vie parce que tu étais toi-même dans un sale état lorsque tu étais arrivé à l’urgence alors tu devais sauver le bébé des autres. Lorsque tu arrivais chez toi après ton quart de travail, tu serrais toujours longuement Louka contre toi. Tu avais besoin de sentir son petit cœur battre contre le tien. Ce fils qui était nouvellement adopté était tout pour toi. Il t’aider à passer à travers toutes les journées que tu avais et tu étais contente d’avoir décidé de l’adopter. Il était ton petit rayon de soleil. Cette journée-là, c’était plutôt tranquille à la pédiatrie. Il y avait plein de petit bébé nouvellement-né, mais ils n’avaient pas de problématique en tant que tel. Et ceux qui étaient là pour des problèmes de santé, ils étaient tirés d’affaire. Cela faisait changement de certains jours où tu n’étais pas capable de prendre de pause parce qu’il y avait des cas trop urgent et que tu prenais trop soin de tes petits protégés. Alors que tu allais faire ta tournée dans la nurserie, tu vis une silhouette que tu connaissais trop bien. Une femme que tu ne voulais pas revoir, que tu détestais du plus profond de ton être même si tu ne la connaissais pas. C’était ce médecin qui avait perdu ton bébé. Qui n’avait pas été capable de sauver la vie de ta petite Skylar. Elle était là, à te regarder, à te dire bonjour. Comment pouvait-elle te parler ? La seule fois qu’elle l’avait fait, c’était pour annoncer le décès de ton bébé. Tu restas figée sur place. Tu n’avais qu’une envie et c’était de lui demander de partir. Sauf que tu te sentais comme prit en cage. Tu n’étais pas capable de partir, tu restais là, à la fixer. Tu passas ta main dans tes cheveux. Tu revivais pour une énième fois le décès de ton bébé. Tu savais que ce n’était pas de sa faute, mais tu ne pouvais pas t’empêché de la détester. Tu n’étais même pas capable de lui adresser un mot… Tu te contentais de la fixer.
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J'ai l'impression que ma vie fout le camp bien comme il faut. Depuis mon opération, plus rien ne va. Je prends trop de médicaments, profitant de mes moments à la maison et de mes sorties pour me défoncer en avalant cachets sur cachets. Mais au travail, c'est plus facile de résister parce que je suis occupée. Sauf là. Face à tous ces bébés, je repars dans mes pensées, dans mes peurs, dans mes craintes, dans tout ce que j'ai traversé ces derniers jours. Et j'avale un cachet alors que j'en ai pris un il n'y a pas longtemps. Personne ne sait que j'en ai pris un il y peu ici alors je ne me sens pas surveiller. Je l'avale sans difficultés, sans boissons pour faire glisser le tout parce que je suis comme ça. Ça fait dix ans que je prends des cachets tous les jours alors bon... Mais rapidement, Adaline apparaît dans mon champ de vision et je commence à tousser. Je ne m'attendais pas à la voir ici et encore moins dans cette tenue. Elle est donc infirmière. Merde. Pourquoi n'a pris le temps de me dire que la mère du bébé qui m'a fait m'éloigner de la pédiatrie bossait ici sérieusement ? Leanne et Sienna doivent bien savoir qu'elle est ici, c'est leur service putain ! Et Priape... Mais Priape ne savait surement pas qu'elle avait perdu son bébé... Ou alors il n'avait pas fait le rapport en regardant son dossier. Ou il n'y avait que moi qui checkait les dossiers des infirmières et médecins qui bossaient avec moi, pour ne pas faire de conneries. " Tu bosses à ce service depuis longtemps ? " Je tente d'entamer la discussion même si elle n'a cordialement pas envie de me parler. Mais je ne veux pas que ça se passer mal entre elle et moi. De toute façon, ça ne peut pas être pire. Je n'ai pas réussi à sauver son bébé. Personne n'aurait pu sauver sa fille mais c'est moi qui ait du lui annoncer la mort de Skylar. Je me souvenais encore de tout... Premier et dernier cas en pédiatrie. Ce n'est pas facile d'annoncer à un proche, à la famille que quelqu'un est mort mais alors annoncer à une mère en lit que son bébé n'a pas survécu à ses blessures... Je regarde les bébés pour détourner mon regard d'Adaline. " Ils sont si calmes " Soufflais-je. C'est tout ce dont j'avais besoin pour me calmer, pour ralentir mon rythme cardiaque avant d'exploser.
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Pourquoi était-elle là ? Pourquoi ne pouvait-elle pas rester à l’urgence ou bien sur le service où elle travaillait ? Tu avais choisis la pédiatrie parce que tu savais que Docteur Cermolacce ne travaillait pas dans ce service. Tu avais entendu dire qu’elle n’avait pas refait de cas de pédiatrie depuis qu’elle avait perdu ton bébé, depuis qu’elle t’avait annoncé sa mort. Pour toi, elle était le pire médecin du monde. Tu aurais voulu que ce soit un autre médecin qui s’occupe d’elle. Il l’aurait probablement sauvé lui. Tu étais rempli de rage. Tu avais juste le goût de lui crier ton désespoir au visage. Cela faisait déjà un an et demi que ton bébé était mort, mais tu n’avais toujours pas passé par-dessus cette épreuve. Une chance que tu avais adopté Louka. Il était maintenant ta raison de vivre. Sauf que tu voulais que cette femme quitte ta vue. Tu n’avais que cela en tête. Tu allais t’apprêter à lui demander de quitter lorsqu’elle te posa une question. Elle voulait sympathiser. « Quatre semaines. » Tu avais répondu froidement. Cela ne faisait pas longtemps que tu travaillais sur ce département et tu croisais déjà la seule personne que tu ne voulais pas voir. À croire qu’elle avait une malédiction. Puis, elle lui mentionna que les bébés étaient calmes. Un coup dans ton cœur. Elle parlait de bébé. « Skylar aussi était toujours calme. » Tu voulais qu’elle comprenne que tu avais toujours mal, que tu n’avais pas oublié qui elle était, ce qu’elle avait fait. Plutôt ce qu’elle n’avait pas fait. Tu savais que ton bébé avait subi un gros coup, un coup sec. Tu savais qu’elle avait eût l’aorte sectionnée et qu’elle était déjà décédée avant son arrivé à l’hôpital. Sauf que pour toi, c’était quand même Andrea qui n’avait pas réussi à la maintenir en vie. Si tu n’avais pas jeté la faute sur elle, c’est sur toi que tu l’aurais fait et tu savais que tu n’aurais pas réussi à vivre avec cette idée. Tu savais que tu aurais quitté cette terre. Tu avais choisis de mettre la faute sur le médecin qui t’avait annoncé son décès…
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Je déglutis quand elle me dit qu'elle est là depuis quatre semaines. J'ai donc juste eu beaucoup de chance de ne jamais la croiser parce que je suis venue un bon paquet de fois depuis le début de cette année... Et puis, je viens souvent voir les filles ici, je viens m'occuper de ma grande soeur comme d'un bébé parce que je tiens à elle et que j'ai besoin de la voir. " Ça va c'est pas trop difficile ? " Demandais-je avec un léger sourire. Je sais très bien que médecine n'est pas ce qu'il y a de plus facile comme études. Mais quand on aime ce qu'on fait et qu'on est déterminé, tout va dans le meilleur des mondes. Je déglutis quand elle parle de son bébé. Elle me déteste et me détestera toute sa vie, ça, j'ai bien compris. Mais je n'avais rien pu faire. La petite était morte bien avant notre arrivée aux urgences. J'avais passé tout mon temps à appuyer sur son aorte pour limiter la perte de sang. Envoyée sur le terrain parce que j'étais la plus expérimentée sur le coup, j'avais perdu une patiente. Et j'en avais une autre sur le dos. Ça devrait être interdit d'accueillir Adaline ici pour la simple et bonne raison qu'elle doit se ressasser ces moments à tord et à travers dès que quelque chose ne va pas, dès qu'elle voit des éléments précis de cette soirée là. " Je suis désolée Adaline, tu le sais. J'ai fais tout ce que j'ai pu pour la sauver, absolument tout " Je crevais d'envie de lui dire que la petite n'était pas morte toute seule, que j'étais avec elle mais je doute fortement qu'elle ait envie de l'entendre. " Elle était si petite et ses blessures étaient si grave que même Sienna ou Leanne n'auraient rien pu faire " Soufflais-je. Personne n'aurait rien pu faire. On était deux, dans cette ambulance, mais c'était moi qui avait du tout lui dire, tout lui annoncer. " J'étais avec le Dr Blackburn sur le trajet. On a vraiment tout fait. Mais si t'as besoin de ça pour aller mieux... Je suis prête à accepter que tu me détestes pour le restant de tes jours " Soufflais-je. Je baisse la tête et joue avec mes doigts. C'est plus facile comme ça, beaucoup plus facile...  
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Tu faisais tout pour garder ton calme. Tu regardais le docteur Cermolacce et tu n’avais qu’une envie, c’était de lui crier de partir de là. Tu avais de la difficulté à la regarder. Le pire dans tout ça, c’était qu’elle était gentille. Cela aurait probablement été une alliée dans cet hôpital si tu ne l’avais pas connu autrement. Tu la savais douce et à l’écoute des autres, mais tu ne pouvais pas t’imaginer à sympathiser avec elle après ce que tu avais vécu. Elle était la malheureuse qui faisait partie de ton cauchemar. Elle n’avait pas demandé à croiser ton chemin de cette manière, mais c’était ce qui s’était passé. Lorsqu’elle te demanda si c’était difficile pour toi de travailler dans ce département, tu décidas d’être honnête. Ta voix était tout de même froide. « Ça me pousse à me dépasser. Je fais tout pour que ces bébés aient tout ce qu’ils ont de besoin. Ça me permet aussi de me montrer que je suis encore capable de m’occuper des bébés. » Parce que oui, tu rêvais encore d’être mère, mais tu étais persuadée que tu tuerais tous les enfants qui allaient avoir le malheur de croiser ton chemin. Il avait fallu que tu trouver une manière d’effacer ces pensées qui te torturaient jour après jour et c’était ce que tu avais choisis. Puis, le docteur Cermalocce commença à parler de tout ce qu’elle avait fait pour sauver Skylar. Elle lui annonça qu’elle était morte avant leur arrivé à l’hôpital, que même si ça avait été un autre médecin qui avait été là, elle n’aurait pas survécu. Pensait-elle vraiment que cela allait lui faire du bien d’entendre ces paroles ? « Arrête. » Elle avait parlé sèchement. Se rendait-elle compte qu’elle enfonçait le couteau bien profondément dans la plaie ? « Sois je te hais ou je me hais. » Elle prit une pause. Elle devait lui dire comment elle se sentait. Elle devait lui faire comprendre comment c’était de vivre dans sa peau depuis cet accident. « Tu crois que c’est facile pour moi de vivre avec ça chaque jour ? Je ne voulais pas y aller chez mes parents cette journée-là et je me suis dit que ma mère serait heureuse de la voir. C’est de ma faute si on a eût cet accident. C’est moi qui ai décidé de traverser sur l’intersection sans regarder si ce camion arrivait. Ma lumière était verte, j’avais le droit d’avancer. Mais j’aurais dût regarder quand même. » Tu fermas les yeux, prit une grande inspiration. « Sois je te hais ou bien je ne serai pas capable de continuer si je me répète que tout est de ma faute. » Tu la regardas dans les yeux. « Ne t’en fait pas, je le sais que je n’ai pas été capable de veiller à ce qu’elle soit en sécurité en tout temps, mais crois-moi, c’est plus simple de t’haïr. » Voilà. Tout était dit.
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Je ne revois que très rarement mes anciens patients et ce n'est pas pour rien. Adaline me montrait bien qu'il ne fallait pas se lier avec ses patients d'une manière ou d'une autre. quoi qu'il arrive, si on vient à en perdre un, tout le monde nous en veut. Et j'ai beau dire que j'accepte qu'elle me déteste, j'ai du mal. Je n'ai rien fait de mal après tout. Je me suis acharnée sur ce pauvre petit bébé, pour le ramener à la vie, pour éviter qu'elle meurt seule, sans sa maman. On a tout essayé, j'ai tout essayé. Et je m'en suis voulue. J'en ai fais des cauchemars pendant des mois, revivant sans cesse cette scène. Rien n'y faisait, quelque soit le scénario, on ne pouvait pas la sauver. Elle était si petite, si fragile et tellement détruite... Je tente de rester forte alors que je sens très bien mes lèvres trembler. Je sens mon coeur qui se tord, revivant encore une fois cette folle journée. J'avais voulu porter Skylar dans mes bras, comme pour lui dire qu'elle n'était pas seule mais non, on n'avait pas le droit. Déclaré la mort de cette petite, l'annoncer à sa mère et la laisser déchaîner sa haine. Adaline avait été plutôt calme ce jour là. Physiquement, j'entends. Elle était elle même bien blessée alors comment aurait-elle pu me sauter dessus, m'en coller une ? Ou elle avait compris que je n'y étais pour rien, en soit. Je l'écoute et avale difficilement ma salive. " Ne dis pas ça, tu n'y es pour rien ! " Soufflais-je comme un ordre. Le coupable, c'est ce camion qui a continué son chemin alors qu'il n'avait pas l'autorisation. Elle ne pouvait faire attention pour tout le monde non plus. " Te culpabiliser ne sert à rien Adaline, à rien du tout " Et je savais bien de quoi je parle. Je n'ai pas perdu d'enfant mais j'avais perdu mes meilleurs amis. J'avais longtemps cru que tout ça, c'était ma faute, que je ne les avais pas prévu assez tôt de cette bombe artisanale, que je m'en étais plus que bien sorti alors que ce n'était pas juste. " La vie est loin d'être juste et... J'ai jamais vécu ce que t'as traversé, je peux pas vraiment comprendre mais... Je sais ce que ça fait de s'en vouloir d'être en vie " Ce n'est pas parce qu'elle me déteste pour son bien qu'elle ne peut pas se rendre compte qu'on a vécu des choses similaires sur les sensations... Peut être qu'elle verra que tout ça est normal, logique. Parce que je me suis longtemps demandée si tout cela avait un sens. Ça nous rend plus fort, nous détruisant au passage, sans doute aucun.
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Tu voulais qu’elle disparaisse de ta vue. Pourquoi ne pouvait-elle pas rebrousser chemin ? Comprendre qu’elle puisse lui en vouloir et retourner dans le département où elle travaillait ? Pourquoi restait-elle là à l’emmerder ? Parce qu’elle était une emmerdeuse justement. Parce qu’elle voulait la convaincre que ce n’était pas de sa faute si son bébé était mort. Parce qu’elle voulait lui faire comprendre que dans le fond, ce n’était pas une mauvaise personne. Tu aurais voulu qu’elle puisse comprendre qu’elle ne pouvait pas te forcer à l’aimer. Que de lui parler de la sorte était te ramener en arrière. Elle ravivait des douleurs que tu avais finies par atténuer. Le souvenir de ton bébé, couché dans la civière, sans vie revenait dans ta tête. Tu avais l’impression que ton cœur était tordu de tout bord et tout côté. Pourquoi est-ce qu’elle te faisait ça ? Est-ce qu’elle se rendait compte de ce qu’elle faisait ? Tu fermas les yeux quelques secondes. Quand tu les ouvris, ils étaient plein d’eau. Tu essayais de contenir les larmes qui menaçaient de sortir. « Personne n’est préparé à perdre son bébé. C’est comme si on m’avait arraché le cœur de la poitrine, qu’on l’avait charcuté et qu’on l’avait remis en place sans prendre le temps d’essayer de réparer ce que l’on lui avait fait subir. » Tu pris une grande respiration. Tu devais te contenir. Tu étais sur ton lieu de travail. Tu ne pouvais pas laisser la place à tes émotions. Puis, elle t’annonça qu’elle savait ce que c’était de s’en vouloir d’être en vie. « Alors essais de comprendre que je puisse t’en vouloir. Ça aurait été un autre médecin, je lui en aurais voulu aussi. C’est juste que c’est tombé sur toi… » Tu fermas encore une fois tes yeux. Tes larmes, elles devaient rester à l’intérieur de tes paupières. Tu ne devais pas perdre tes moyens. « J’ai enterré ma fille. J’ai serré dans mes bras son petit corps sans vie… Elle n’avait que six mois, l’avenir devant elle. Ils m’ont arrachés ce qui était le plus précieux pour moi. » Une grande inspiration. Réussir à lui parler de ce que tu ressentais sans éclater. « Une mère ne devrait pas vivre ça. Et je dois continuer à vivre avec tout ce poids sur mes épaules. Alors s’il te plaît. Laisse-moi t’haïr pour essayer de moins me haïr… »
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C'est dure de revoir des gens comme Adaline, très dur. Pour elle, comme pour moi, c'est difficile. Elle incarne mon échec, la première mort qui m'a réellement touché pour ne pas dire anéanti. Mais il faut continuer sa vie. Pour moi, c'est plus facile que pour elle, bien entendu. J'ai d'autres personnes à sauver, à m'occuper. Alors je le fais bien, très bien même. Mais elle, elle n'a définitivement pas cette chance. Tous les jours, quelque chose doit la ramener à cette accident. Et vu la manière dont elle en parle, elle ne se pardonnera pas de si tôt, pour ne pas dire jamais. Je peux le concevoir, le comprendre.. Mais je sais aussi que se sentir coupable à longueur de journée ne mène à rien, absolument rien si ce n'est la dépression, la colère, la détresse. Et je doute qu'elle ait envie de creuser sa tombe à son âge, même si elle le fait déjà. Je l'entends au son de sa voix, elle a perdu foi, elle ne s'en remettra jamais vraiment... Un jour ou l'autre, quelque chose lui fera comprendre qu'elle a perdu bien plus que ce qu'elle croyait. Rien ne pourra la faire oublier et c'est normal. Elle me brise le coeur, vraiment. Mais qu'est-ce que je peux y faire ? Je n'ai pas le choix. C'est mon rôle de médecin de rester là et de faire semblant que tout va bien, que je suis assez forte pour recueillir sa peine, sa rage et tout ce qui va avec. Ce n'est pas le cas, loin de là... Mais je dois le faire. Pour lui faciliter la vie. Même si ça ne changera jamais réellement. Elle a raison, aucune mère ne devrait vivre ça. Mais aucun être humain ne devrait vivre avec la mort d'un être cher. On devrait pouvoir trouver quelque chose pour nous rendre invincible. Je n'aurais plus de travail, elle non plus, mais tout serait tellement plus facile... " Je comprends Adaline... Si ça te fait du bien, déteste moi jusqu'à la fin des temps " Je suis capable de l'encaisser, même si je déteste qu'on m'en veuille alors que je n'y suis pas pour grand chose. Avec elle, pour elle, je pourrais l'accepter à vie. Je soupire et passe une main sur mon visage. " Il faut juste que.. pour toi, tu arrêtes de t'en vouloir. Tu peux dire ce que tu veux, ça s'entend à ta voix, que tu te portes responsable de tout ça " Rien que le fait qu'elle me "demande" de la laisser me haïr le montre. C'est encore récent pour elle. Et puis, elle travaille dans un sacré service... La pédia, quand on a vécu un tel truc, c'est complètement dingue ! Je ne pourrais pas. La preuve, je fuis ce service comme la peste. Et pourtant, je n'avais aucun lien parental avec ma petite victime... " Tu peux même me frapper si tu veux " Lançais-je avec un léger sourire. Un petit coup, ça ne faisait de mal à personne. Et si ça lui permettait d'externaliser ses peines, ça me va.
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Être devant Andrea te faisait revivre plein de souvenirs que tu aurais aimé pouvoir oublier. De jours en jour, tu étais capable de vivre avec tout ça. Tu faisais beaucoup de progrès avec l’aide de ta thérapeute. Tu avais cependant l’impression de retomber, de régresser avec le médecin de ton bébé devant toi. C’était comme si elle avait ouvert la plaie qui commençait tout juste à cicatriser avec ses deux mains, qu’elle avait tiré le plus fort qu’elle le pouvait. La douleur qui était en toi n’était pas humaine. Tu ne savais pas comment tu avais fait pour retenir tes larmes jusque-là. Tu étais plus forte que tu le pensais, mais tu savais que tu allais probablement faire la crise du siècle en arrivant dans ton appartement, que tu allais passer la nuit sur le petit matelas que tu cachais sous la couchette de Skylar. Tu passais tes nuits dans sa chambre que très rarement et quand tu le faisais, c’était parce que tu étais à bout, que tu n’allais vraiment pas bien. Puis, elle t’annonça qu’elle te donnait la permission de la haïr. D’une manière ou d’un autre, tu l’aurais fait quand même, mais cela soulageait ta conscience qu’elle comprenait le pourquoi que tu ne serais jamais capable de la croiser et de lui faire un sourire. Si tu avais à travailler avec elle un jour, tu le ferais, mais cela se terminerait là. Lorsqu’elle te demanda d’arrêter de t’en vouloir, tu la regardas dans les yeux. « Ma thérapeute aimerait bien que ça arrive, mais pour l’instant, ce n’est pas encore possible. La culpabilité me ronge un peu plus chaque jour… C’est un sentiment horrible, mais qui me colle à la peau. » Puis, elle t’annonça que tu pouvais la frapper si ça te faisais du bien. Un petit rire sortit de ta bouche. Tu ressentis alors le besoin de lui parler de ton nouveau projet. Tu savais qu’elle allait s’en foutre, tu savais que tu te mettais en retard dans ton travail, mais tu décidas de ne pas prendre de pause plus tard pour pouvoir te rattraper. Tu décidas de lui parler de Louka. « J’ai un nouveau projet qui va probablement me redonner un peu d’espoir. Il me donna déjà beaucoup de bonheur. » Tu pris une grande inspiration. Tu n’avais pas parlé de Louka à personne encore. Elle serait la première personne à le savoir. « Je suis en démarche pour adopter un petit garçon de deux ans. Je vais le chercher le 22 décembre. » Tu lui fis un petit sourire. Tu avais peur du jugement, mais tu le faisais pour toi. « Il ne remplacera jamais Skylar, mais je suis convaincue qu’il remettra du soleil dans ma vie… »
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