Tu veux faire des cochonneries ? C'est raté désolée. ANNA & CAMILLO.

Cela faisait depuis le mois de décembre que les souvenirs de ma meilleure amie décédée et de l'attentat en 2013 sur le campus avaient ressurgis. Je n'étais pas du genre à m'apitoyer sur mon sort mais l'ambiance des fêtes et les pétards avaient le don de foutre le moral dans les chaussettes. J'essayais donc de me concentrer un maximum sur mes cours tout en sortant le plus possible lorsque j'avais un tant soit peu de temps libre. En parlant de ça, une soirée était organisée en dehors du campus par quelques étudiants sans confrérie, résultat tout le monde pouvait y venir, accompagné ou non. J'étais donc sortie en douce de la cabot house afin que mes colocataires ne me voient pas. Je souhaitais me changer les idées et qui sait, peut être d'une certaine manière avec un homme. J'arrivais sur place, me découvrais de ma veste de sorte à ce que ma petite robe noire moulante soit remarquée, puis me placer au bar et commandais un cocktail.

Je revenais des cours et c'etait sans dire que c'etait tres ennuyant les soirées ici. On avait aussi eu un entrainement pour l'équipe de foot, du coup autant dire que j'étais épuisé et j'avais définitivement envie de me changer les idées, ca allait de soi. C'est donc à ma grande joie que j'accompagnais un ami à moi à une de ces petites soirées intimes avec quelques dizaines de personne dans un petit bar deux étages (avec des chambres au deuxième, et oui carrément). Je m'installais donc avec lui un moment, lui à ma gauche, pendant qu'on discutais de l'entraînement, du prochain match et bien évidemment des filles présentes sur les lieux. Il était encore plus fuckboy que moi en plus, le pauvre (ou le chanceux?). Preuve, il me laissa un moment pour une brunette à l'autre bout de la pièce, alors que j'étais seul avec mon jus d'orange. Je tournais la tête à ma droite pour donc découvrir quelqu'un que j'aurais dû voir avant, bien avant, mais commencait la discussion d'un air décontracté. T'es nouvelle dans le coin non? Parce que je t'ai jamais vu, et même si je t'avais vu je t'aurais remarqué à coup sûr.

Même si j'étais plutôt d'humeur morose, j'étais prête à ce que mon moral remonte, fallait juste trouver comment. Alors que je plongeais mes lèvres dans mon cocktail, une voix à ma gauche me tirait de ma rêverie. " T'es nouvelles dans le coin non ? Parce que je ne t'ai jamais vu, et même si je t'avais vu je t'aurais remarqué à coup sur. " Je souriais, il savait décidémment charmer les femmes celui là. " Je ne suis pas nouvelle, je suis à Harvard donc je me ballade souvent dans le coin quand y'a des fêtes étudiantes. Mais je ne crois pas non plus t'avoir déjà vu, je t'aurais aussi gardé en mémoire. " J'étais en plein dans la séduction et je comptais bien mettre en pratique deux ou trois conseils que m'avaient donné mes colocataires. Je voulais me changer les idées, qu'importe la manière de le faire, je reprenais donc un peu de cocktail pour faire partir cette culpabilité qui m'assaillait. Celle qui me faisait prendre doucement conscience que ce que je faisais ne me ressemblait pas.

Au premier coup d'oeil j'aurais juré avoir vu une Eliot mais en voyant la facon avec laquelle elle me regardait, facon avec laquelle elle prononcait chaque mot, je pouvais bien voir que c'était une Cabot. Et puis la petite jupe serrée aussi ca passait pas inapercu hein. "Je ne suis pas nouvelle, je suis à Harvard donc je me ballade souvent dans le coin quand y'a des fêtes étudiantes. Mais je ne crois pas non plus t'avoir déjà vu, je t'aurais aussi gardé en mémoire." Elle me lâche un petit sourire tout mignon, j'aurais juré avoir déjà vu. Elle veut jouer aux jeux de compliments tiens, jouons mademoiselle. Y a un nom que je peux associer à tes beaux yeux qui arrête pas de me fixer? Je souris en coin, je parlais de toi oui oui. Je me mordis la lèvre instantanément, ca ajoutais une certaine tension entre nous deux, ca la faisait monter du moins.

 Voyant que mon verre se vidait à vitesse rapide contrairement à ma culpabilité, je fis un signe au barmaid afin qu'il me redonne une dose de cocktail. " Avec quelque chose d'un peu plus fort s'il vous plait " lâchais je après mûre réflexion. D'habitude, j'évitais d'abuser détestant ne être en pleine possession de mes moyens mais ce soir, je souhaitais juste ne pas être pleinement consciente de ce qui allait se passer. " Y a un nom que je peux associer à tes beaux yeux qui arrête pas de me fixer? " demanda le jeune homme que je comptais bien mettre dans mon lit. " Anna, pour te servir " répondis je, toujours en plein dans la séduction. " Si tu veux bien je finis ce verre et on y va...  tu me donnera ton nom dans d'autres circonstances ". Je faisais clairement allusion au moment que nous allions passer ensemble. Je pris alors le verre que me tendis le barmaid et l'avalais d'une traite.

Tiens. J'aurais bien dit que je préférais les filles quand elles étaient un chouya plus difficiles à avoir mais ca ne se refuse pas, surtout par le fait que le regard dans les yeux de la fille était puissant, il montrait son envie. Ou n'était-ce qu'un jeu pour elle? Je souris en coin. Et voilà, elle ne pris que quelques secondes pour finir ce dernier verre, wow. J'aurais cru qu'elle aurait fait passer le temps un tout petit peu plus histoire de m'allumer, mais bon. Je lâchais un léger commentaire. T'es si impatiente que ca toi? Je ris un moment, me levait et descendais de mon siège, tournant les yeux autour. On allait où tiens?

Tiens, tout ca était parti sur un coup de tête, et quel coup de tête en plus... Je soupirais un moment pour la suivre tandis que dehors c'était déjà la nuit, il n'était que 7 heures et pourtant le froid commencait doucement à m'envahir. Après quelques secondes, alors que mon regard était d'un côté, je fus pris par surprise et plaqué contre le mur, tandis que j'apercus la blonde me coller avec une envie, une fougue sensuelle et sauvage à la fois. Je soupirais et penchait la tête vers l'arrière pour la laisser jouer avec mon cou, mon torse un moment, et glissais mes mains dans le bas de sa colonne vertébrale pour la serrer vers moi. Tu as bu ou tu le fais parce que t'en as vraiment envie...? dis-je entre deux soupirs, laissant mon doigt glisser sur le derrière de son soutien-gorge.