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« Une pomme par jour éloigne le médecin
mais à condition de bien viser. »
mais à condition de bien viser. »
« Parce qu’une étudiante, c’est pas un vrai docteur. Pas techniquement ni légalement en tous cas. Vous avez pas encore votre diplôme ni passer tous les examens ou je sais pas comment vous appelez ça…vous connaissez pas tout c’qui faut savoir en fait, c’est ça qui m’dérange ! » lui répondis-je sur un ton à la fois irrité et incrédule qu’elle m’ait posé une question dont la réponse me paraissait à moi évidente. « Un rendez-vous ? » Un rire grave s’échappe aussitôt de ma gorge que je ne peux contrôler que parce que mon torse me lance à nouveau des appels de phare. « Et comment j’fais ? J’prends un billet pour Moscou et après j’reviens ici ? » Sarcastique comme à mon habitude, mon regard dévie vers l’échancrure de son corsage. La vue de sa poitrine a le don de me détendre alors autant en profiter. Après tout, c’était le but non ? « Et puis, en Russie c’est pas comme dans votre pays où il faut prendre rendez-vous pour tout. Là-bas, si vous avez un problème et vous connaissez la bonne personne, il vous fait ça vite fait sans que personne le sache. Pas besoin de rendez-vous. » murmurai-je à voix basse. Je supposais qu’elle avait compris ce que je voulais dire par là. Que jamais je n’étais entré dans un hôpital pour ma maladie, que tout s’était toujours fait au noir, avec un médecin sympathique qui faisait ça pour la tranquillité de sa conscience en sachant que dehors, certains n’avaient pas une assurance santé et une santé néanmoins déclinante. Y’a des types qui pensent plus à l’humanité qu’à eux-mêmes, allez comprendre. « J’ai jamais eu de médecin fixe, en fait. » continuai-je en passant ma langue sur mes lèvres entrouvertes alors que mes yeux fixaient toujours avec curiosité le bas de sa gorge. « Quoi ? » Qu’est-ce qui va m’aider à me… ohh ça. Un sourire franc quoique lubrique lui répondit alors que je hochais la tête en signe d’approbation. « Non, enfin si…j’ai mal partout. Surtout au torse en fait. Je dois enlever ma chemise d’ailleurs, pour que vous puissiez voir ? » Ni une ni deux, sans attendre sa réponse mais sachant pertinemment que je n’avais pas besoin de retirer mes vêtements, je m’exécute pourtant, libérant un torse presque imberbe, recouvert de cicatrices de toutes tailles et profondeurs, elles-mêmes dissimulées sous mes nombreux tatouages. Cicatrices qui se concentraient surtout sur mes bras, une épaule, le bas des hanches, et surtout dans mon dos, le marquant en de nombreuses reprises comme si quelqu’un s’était échiné à me fouetter avec force et violence. Mais ce n’était pas ce qui m’inquiétait. Je voulais savoir si moi aussi j’allais pouvoir « détendre » la jolie doctoresse pendant qu’elle faisait ses examens. Je voulais voir si son regard allait changer, si j’allais pouvoir…aller plus loin. « Vous êtes mariée ? » soufflai-je près de son oreille. Mon timbre de voix avait changé. De grave et brut, il était devenu chaud et vibrant, tandis qu’une main se refermait sur l’un de ses poignets, remontant peu à peu à son épaule en une caresse légère. « Je demande, parce que vous êtes enceinte mais que je vois pas d’alliance. » soulignai-je avec un sourire coquin.
acidbrain
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