tamsam ≠ elle croyait l'amitié indissoluble

tamsam's friendship

La tête remplie de projets pour mon cours sur l'acoustique urbaine de ce matin, je me dirigeais vers le starbucks. C'était tellement pratique d'en avoir un sur le campus désormais que je ne pourrais pu m'en passer. Le café m'était essentiel pour mes études et il était hors de question que j'aille dans un distributeur lambda que tous les étudiants peuvent utiliser au gré de leurs envies. Cet après midi, j'irai à la bibliothèque. J'avais besoin de références pour ma dissertation notamment que je devais rendre la semaine prochaine et je ne voulais pas la planter. Je visais l'excellence et ça ne s'obtenait pas dans un paquet surprise dans une boîte de céréales. Loin de moi l'idée de critiquer les jouets qu'offre Kellogs. Y avait trop de monde qui attendait, ça m'énervait. Je voyais dans la file des gens de toutes sortes. Certains bossaient et je les admirais, d'autres parlaient fort ce qui m'donnaient envie de les tuer. D'ailleurs, je finis par tapoter sur l'épaule d'une fille devant moi pour lui demander de cesser de se comporter comme un animal, ce qui n'avait pas l'air de lui plaire mais je m'en foutais. Je tournais la tête vers les tables déjà occupées et un couple de gays était en train de se faire du pied, de se caresser la main.. ET JUSTE ERK. Mais ils peuvent pas leurs trucs deg à un autre endroit. On est dans un espace publique, pas dans une zone où les couples peuvent expérimenter l'immoral. Ils étaient tellement.. ça m'écoeurait de les voir. Je détournais la tête, prenant mon casque audio pour m'échapper de ce monde, la musique étant parfaite pour cela. Je finis par arriver au comptoir, commandant un mocha et attendant mon tour. En récupérant mon précieux, je remarquais Tamsin à une table et la rejoignis, heureuse de voir que les gays s'étaient cassés, certainement en enfer. Mais qui voilà. Je posais mes affaires. Enfin, ptete que tu veux pas de moi.

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Très franchement, je sais que d'autres boutiques font de meilleurs chocolats. Je le sais, parce que j'ai déjà eu la chance d'y gouter, mais est-ce qu'on peut réellement me blâmer d'être autant fan du logo ? Du gobelet ? Des serveurs et serveuses qui sont adorables en tout tant ? Qui écrivent très mal mon prénom mais ça fait le charme de l'endroit. "Tamzin" est écrit actuellement. J'ai souvent le droit à Tasmin, comme s'ils étaient tous dyslexiques et qu'ils avaient mal entendu ou mal compris. Si je venais ici, c'était absolument pas pour le café non plus, parce que je détestais ça. Bref. Me voilà assisse, à relire un cours pour demain, alors qu'un visage familier s'assoit en face de moi. Mais qui voilà. Je relève la tête, souris. Elle prends directement ses aises, je pourrais attendre quelqu'un qu'elle s'en moquerais royalement. J'aime ça, chez elle. Enfin, ptete que tu veux pas de moi. secoue la tête, "non j'veux absolument pas de toi." mon sourire en dit long sur la crédibilité que j'offre à la phrase. "Tu vas bien ?" son visage me rends folle, si j'avais pu ressembler à ça, j'aurais fais des malheurs partout où j'irais. Le blond, le visage de bébé, les yeux clairs, on pourrait presque lire dedans, c'est incroyable d'être aussi belle et aussi peu convoité. Enfin après, peut-être que je ne suis pas au courant de tout. Je regarde son gobelet et l'apporte à mes lèvres pour goûter et lui rendre, "eeew t'a pris du café, c'est deg." ouais, l'amitié. Je suis sans gêne.    

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On était début Février et j'avais l'impression que ma vie était chamboulée comme jamais en l'espace d'un mois. Trop de choses s'étaient passées le temps de ces quelques semaines, me laissant presque de côté, moi qui avait toujours eu l'habitude de contrôler ma vie jour par jour, limite heure par heure. Maniaque ? A peine. Je tiens ça de ma mère. J'avais besoin de voir mes amis là, ceux pour qui je pourrais faire beaucoup de choses alors que ma mère m'avait toujours interdit de ressentir des sentiments même amicaux. Mais fuck. Je rentrais pas dans les clichés des héros genre "je peux me sacrifier pour eux" faut pas déconner, mais c'est quand même mieux d'être étudiante avec des potes autour de soi non ? "non j'veux absolument pas de toi." On y croit, je te suis trop indispensable Tamtam. "Tu vas bien ?" J'acquiesçais. Je suis un peu fatiguée quand même, je dois avoir des cernes digne des plus vieilles personnes de ce monde mais ça va. Et toi alors ? J'étais curieuse, ça faisait trop longtemps qu'on s'était pas vues. "eeew t'a pris du café, c'est deg." Je ricanais à sa tête dégoûtée. Je suppose que t'es restée au chocolat chaud des lycéennes ? Je pris son gobelet avant de lui faire un graaand sourire plein de sous entendus. Un jour, tu seras une adulte, on garde espoir.

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Elle acquiesce, évidemment. Elle va bien, sinon elle serait pas ici. Je suis un peu fatiguée quand même, je dois avoir des cernes digne des plus vieilles personnes de ce monde mais ça va. Et toi alors ? je me met à rire à sa remarque, et regarde immédiatement sous ses yeux, faisant une petite moue plutôt d'accord, "J'dois dire que même les plus vieilles personnes de ce monde n'ont pas des cernes comme celles que tu trimbales là.." souris, taquine. En réalité, elle a rien. Elle n'a jamais rien, elle a toujours ce même visage lisse et parfait, celui qui me fait détester mon propre visage, tellement elle est belle. Mais avoir un beau visage ne veut pas forcément dire de bon goût, et je grimace à son café. Je suppose que t'es restée au chocolat chaud des lycéennes ? hoche la tête comme une enfant, rapidement. Un jour, tu seras une adulte, on garde espoir. rigole et hoche la tête, "j'suis déjà adulte, t'en fais pas pour ça." souris en coin, non, absolument aucun sous entendu là dedans. "J'ai vu Jordan dernièrement", j'suppose que toi aussi, vu le temps fous que vous passez ensemble. "et tu devinera jamais quoi." souris en coin, je m'en cache pas, j'veux dire, elles sont cousines, elles savent certainement déjà tout l'une sur l'autre.  

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J'étais trop fatiguée pour ce monde si duuuur et si rapide. On peut pas faire stop comme dans une des pub de parfum de justin timberlake qui date de mille ans ? C'était cool ça, une bonne idée de communication. "J'dois dire que même les plus vieilles personnes de ce monde n'ont pas des cernes comme celles que tu trimbales là.." Sourire en coin, sarcastique à souhait, je faisais passer un beau fuck you par mes yeux, amical tout naturellement. Y a que ça entre nous et les amitiés où il n'y a pas de minis clash devaient vraiment être chiantes sur le long terme. Nous, on s'entretient. J'allais dire comme quand les jardiniers coupent les feuilles qui dépassent mais tout de suite une image salace des lesbiennes me venaient, c'était infâme. Ces personnes venaient jusque dans mon esprit, eeerk putain, c'est deg. "j'suis déjà adulte, t'en fais pas pour ça." Ah bah oui. "J'ai vu Jordan dernièrement" Ah oui ? J'haussais le sourcil, intriguée par cette phrase à laquelle je ne m'attendais pas. J'étais pas au courant du tout et ça me perturbait. Depuis quand Jo me cachait des choses ? "et tu devinera jamais quoi." Son sourire est contagieux. Tu meures d'envie de me le dire. finis-je par céder, attendant la suite des révélations ahah. Ouai je vais continuer à rire. 

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Evidemment que j'ai envie de lui dire, j'ai envie de voir sa réaction, comment elle sera, ce qu'elle va me dire. J'ignore même si Jordan lui en a parlé mais je sais que la réaction de Sam ne pourra être qu'intéressante. Même si ce qui s'est passé entre nous était insignifiant, avec Jordan, pour le moment, je me disais que je devais lui dire. Je ne savais pas si je voulais qu'elle l'apprenne de Jordan ou non, alors je préférais lui en parler moi-même, prendre les devants. "Tu meures d'envie de me le dire." hoche la tête en ayant ce petit sourire en coin, buvant une gorgée de mon chocolat. T'a vu le temps que je laisse ? Je te fais durer le suspens, parce que ça m'amuse, réellement. Je fini ma gorgée, passant mon index pour retirer le surplus de chocolat sur mes lèvres. "On s'est embrassé." et là, je t'observe. Je fais attention à chaque trait de ton visage, chaque partie de ton corps qui bouge et comment il bouge, je fais attention à chaque battement de cil, chaque battement de cœur.  

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Jordan c'était genre l'amour de ma vie, ma soeur, mon bébé, ma moitié vous voyez un peu. Et c'était pas forcément extrapolé là, je pensais réellement ça de ma cousine. C'était l'une des premières personnes avec qui je m'autorisai à m'attacher autant, moi qui n'avais jamais connu ça jusqu'à présent. Et je connaissais tout d'elle, comme elle connaissait tout de moi. Alors savoir qu'elle avait fréquenté Tamsin sans que je le sache ou juste qu'elle me prévienne ça me paraissait plutôt étrange. J'étais surprise et désormais j'attendais les prochains mots de mon amie. Son suspens était insoutenable. Présentateur TV c'est fait pour toi. Avec leurs méga longues secondes de battement avant qu'ils annoncent les résultats. "On s'est embrassé." Le vide dans ma tête. Pendant quelques instants. Un baiser ? Lèvres collées l'une contre l'autre ? La langue qui s'insinue à travers ? Des milliers de questions venaient petit à petit et je sentais une vague d'émotions déferlait en moi: celle du dégoût et de l'horreur, mais également de l'incompréhension. Allez sois sérieuse, y a eu quoi ? Allez rachètes toi Tamsin, t'as le temps. Mais j'étais déjà tendue, crispée, je faisais bonne figure mais c'était pas ça.