(FB) What a bitter coffee ∞ ft. Malachy

Certains jours j'aimerais n'avoir rien d'autre à faire que de me prendre un café avec une personne que j'aime. Par chance c'était le cas aujourd'hui. J'avais encore quelques jours de répits avant d'attaquer ma semaine d'examens, et niveau révisions j'étais calé. Je venais de passer une semaine en ermite à baigner dans mes cours, à bouder mon lit pour connaître la moindre chose utile ou inutile histoire d'être ready. Ça m'a fait tout drôle de sortir ce matin, de voir le monde tourner, les oiseaux chanter, à croire que je n'étais pas sorti de sous terre depuis 5 ans. J'avais donné rendez-vous à Malachy au Luna Caffe pour me poser un petit peu. Malachy et moi sommes ensembles depuis peu et je dois avouer que je suis pas certain de savoir où est-ce que ça va nous mener, mais j'ai trop besoin de quelqu'un en ce moment pour relâcher la pression que je préfère ne pas me poser la question de savoir comment l'avenir sera fait entre nous.
Je suis arrivé un peu plus tôt histoire de commander, et une fois posé sur ma chaise je respire enfin. Je vais pas dire que cette semaine a été un supplice car j'ai quand même bossé un truc qui me plaisait mais putain qu'est-ce que c'est bon de se dire qu'on peut glander en paix. Je partais dans mes pensées en attendant Malachy, ce petit con avec qui je me sens pourtant super bien.

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Bitter Coffee

Les examens, une période que le blondinet n'avait pas encore attaqué. Pour le moment, il profitait tranquillement de la vie, suivant ses cours, taffant, et faisant ce que tout le monde fait, ou presque, lire et aller en soirée. La vie normal d'un Mather presque normal. Une journée ordinaire dans la vie d'un Malachy presque ordinaire. Il avait rendez vous avec Pablo au café. Un type avec qui il sortait depuis pas très longtemps, encore dans la phase d'apprentissage de l'autre. Oui je sais, une phase très longue quand on met Maly dans l'équation, mais c'est un autre sujet. Il avait rendez vous, alors il se pointa tranquillement. Il arriva au café, et repéra la personne qu'il devait voir, il alla jusqu'à la table où il s'assit en face de Pablo, le gratifiant d'un petit sourire accompagné d'un. «Salut..» Maly le type le plus expressif du monde était là. Non mais des fois on se demandait vraiment comment les gens pouvaient réussir à sortir avec un gars dans son genre. Mais ça aussi c'était une très longue autre histoire.

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Mon café était arrivé, et à peine avais-je le temps de souffler un peu dessus que Malachy était apparu devant moi avec cette joie qui le caractérise tant. Salut, content de te voir moi aussi. Je lui donnais un sourire histoire que mon sarcasme ne passe pas comme une provocation, déjà qu'il donne l'impression d'être au bout de sa vie je pense qu'il lui en faudrait beaucoup pour qu'il démarre au quart de tour. Tu prends quoi ? Je lui posais la question histoire d'altérer la conversation car en voyant sa gueule j'ai juste l'impression qu'on l'a traîné de force jusqu'ici. Je sais que Malachy a des petits soucis comportementaux et c'est d'ailleurs ce qui me pose le plus problème chez lui, on sait jamais à quoi s'attendre de sa part et on se sent obligé d'y aller avec le dos de la cuillère lorsqu'on lui parle. Je voyais bien qu'il était pas au top de sa forme aujourd'hui. Je me suis contenté de lui prendre la main histoire de lui donné un peu d'affection, ça fait toujours du bien ce genre d'attention. Enfin ... Pour la plupart des gens.

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Maly n'avait pas des problèmes de comportement. Il aime son petit confort habituel. Il aimait avoir la paix en terme général, c'est un gars très simple, tant qu'on le fait pas chier tout va bien. Et pour l'instant il était plutôt bien. Il ne donnait pas forcément l'impression d'être joyeux, mais c'est la tronche habituel du blondinet. Non il était plutôt bien, profitant de la vie, bon il allait pas chanter la vie est belle non plus, mais ça, même au comble du bonheur, pas sûr que ça arrive un jour. Il fit semblant d'ignorer la remarque, n'ayant pas spécialement envie de s’énerver tout de suite. «Un Mocha Glacé je pense..»Maly était pas expressif, mais c'est normal. De base il avait toujours sa tronche de blasé de la vie. On y pouvait rien il avait cette tête là tout les jours. Ils étaient tranquillement entrain de commencer à discuter, quand le Pablo en question en face, fit un truc horrible. Oui, je dis bien horrible. Pablo lui prit la mains. Vous voyez cet instant dans le film où en général, la fille retire sa mains l'air de rien? Maly fit exactement pareil. Fallait pas déconner, il y avait des gens autours, manqueraient plus que ça que les gens le voient! Il jeta un petit oeil aux alentours, personnes semblaient avoir remarquer quoi que ce soit. Tant mieux. Maly prit ses mains et les enfournas dans ses bras bien profondément, là où personne allait pouvoir se permettre ce genre de familiarité. Il ne dit rien, mais clairement c'était pas spécialement son meilleur moment.

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Je me persuadais de connaître Maly comme si je l'avais fait alors qu'au fond il n'en était rien. Je savais qu'il avait un problème avec son homosexualité, qu'il n'était pas à l'aise avec ça. Lorsqu'il a retiré sa main l'air de rien je me suis réellement posé des questions. Je suis quelqu'un qui est passé par là, et je le comprends. Ça a mit du temps, ça a coûté une dépression et des années de travail sur moi-même mais c'est bon, aujourd'hui je m'accepte et accepte cette partie de moi. Comment pourrais-je être un couple avec un garçon qui ne s'accepte pas alors que je suis désormais tout le contraire ? Et voilà ... Je me dis que je vais juste passer un bon moment sans penser à rien et je me retrouve en train de me poser mille questions sur notre couple. Un Mocha glacé s'il vous plaît.. Je le regardais avec un air interrogatif. Je tendais la main comme pour dire "Aller vas-y prends ma main, on s'en fou de la manière dont les gens peuvent nous regarder, fais un pas en avant." Je savais que ma tentative ne mènerait à rien mais si je veux continuer avec lui il doit apprendre à s'aimer.

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Personne ne pouvait se targuer de bien connaître le blond. Même ceux qui étaient sensé être ses meilleures amis, ou sa famille, personne ne savait rien de ce qu'il était vraiment. L'Irlandais cachait à tous sa préférence, et autres chose. Et Maly n'était pas prêt de changer bientôt, la motiié de sa vie il avait fonctionner ainsi et ne comptait pas changer. Malouche, le type incapable d'assumer quoi que ce soit dans sa vie. Maly resta bien assit sur sa chaise, loin de tout contact, en regardant Pablo, comme si il allait le mordre. Oui on sait jamais, il avait la mains tendu vers lui, Maly ne savait pas ce qu'il comptait faire après avoir essayer de lui prendre la mains, là comme ça devant tous ce monde. Il était fou ce Pablo. Il préféra faire comme si il ne voyait rien, et lança la conversation sur autre chose. «Et sinon, c'est bientôt les partiels pour toi, ou c'est déjà passé?.» Rien qu'il dont il ne parlerait pas avec des amis. Maly, le gars on dirait un gamin de seize an qui boude, au vu de sa position. Mais il était pas tout à fait net le blond de toute façon.

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Bingo. En plein dans le mille. Comme dégoûté de mes mains il préfère ne même pas prendre le risque de les regarder au risque qu'une mouche découvre qu'il aime les hommes. Et il pense vraiment que je vais répondre à sa question l'air de rien ? Et s'il y a bien une chose que je déteste c'est de prétendre s'intéresser à quelque chose lorsqu'au final on s'en sert juste d'issue de secours. Et si aimer un mec lui pose tant de problèmes pourquoi a-t-il accepté qu'on se mette en couple lui et moi ? Ce que je vois en lui c'est un gamin paumé mais pour qui j'ai développé des sentiments l'air de rien. Et je crois que ça commence à me faire chier. C'est quoi ton problème ? T'as 26 ans. Tu comptes mener ta vie comme si tu en avais la moitié pendant longtemps ? Il a de la chance que je reste vague et que je donne aucun détail publiquement car j'aurais pu. Je le regarde dans le blanc des yeux, je le quitte pas. Un moment donné faut savoir porter ce que la nature nous a confié entre les jambes.

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Personne n'avait le droit de faire chier le Blond. Si il y avait bien une chose sur laquelle il ne transigeait pas, c'était bien qu'on lui casse les pieds. Il avait fait semblant de rien voir, d'ignorer le problème, comme toujours, pour ne pas l'affronter, pour ne pas s'enerver ou dire des choses désagréables. L'irlandais essayait de ménager la personne en face de lui, parce qu'il avait très bien conscience de ses propres limites. Il tentait une diversion. Echec cuisant. Au lieu de ça, ce gars se permettait de le critiquer. Blondinet plissa les yeux en l'examinant. Etait-ce vraiment utile de traîner avec quelqu'un qui le saoulait aussi vite, sur une question aussi importante? «On est dans un pays libre. Je fais ce que bon me semble.» Il marqua une pause, avant d'ajouter. «En quoi ça te regardes ? » C'était pas forcément une des meilleures façons de répondre à la question, surtout si on comptait préserver un lien avec l'interlocuteur, mais Maly était un Irlandais. Un bon vieux Irlandais comme on en fait plus, à part son homosexualité, il était borné, et détestait qu'on lui donne des ordres, par principe.

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