« Y’avait pas un chien ici ? J’suis sûr qu’il y avait un chien ici tout à l’heure. » ft. Ornella

« Y’avait pas un chien ici ?
J’suis sûr qu’il y avait un chien ici tout à l’heure. »

Il n’avait même pas pris le temps de freiner…cet imbécile. Qui s’avérait finalement être UNE imbécile. Blonde – que pouvait-on attendre de mieux de la part des blondes, je vous le demande – forte poitrine – donc quotient intellectuel inexistant – effrayée – c’est une femme, logique – et …oh non…non… En train de fondre en larmes devant le corps du pauvre animal. Et moi alors ? Qui avait manqué de me faire écraser par sa BMW pour sauver cette saleté de clebs ? Faut croire que pour certaines personnes, la vie d’un animal compte plus que celle d’un être humain. Remarquez, certains animaux valent effectivement plus que certains êtres humains, donc, je retire. Me relevant de la chaussée sur laquelle j’étais à moitié recroquevillé après le choc, malaxant mon dos endolori, je jette un regard noir vers la propriétaire du véhicule qui se confond en excuses avant de composer…ou plutôt de tenter de composer un numéro à six chiffres sur son téléphone portable. Elle ne se souvient plus du numéro. Génial, en plus je tombe sur une Alzheimer mobile, c’est bien ma veine. « C’est bon, il est vivant, juste un peu choqué. » soupirai-je en me baissant pour attraper le corps du chien qui ne cessait de trembler et qui me regardait maintenant comme si j’étais Zorro déguisé en Spice Girls. « Allez viens… mais tu vas venir ici espèce de sale *** !! » La patience et moi, ça fait deux. Et quand en plus je peine à tenir debout, elle était pratiquement inexistante. Enfin au moins je suis enfin parvenu à attraper la boule de poils qui gémit faiblement contre mon torse. La grue en profite aussitôt pour venir s’enquérir de son état, l’affolant plus encore. « C’est bon, c’est bon il a rien j’vous dis ! » m’exclamai-je un peu froidement. Suffisamment en tous cas pour qu’elle recule, me regarde avec des yeux ronds, avant que je ne commence à m’éloigner. Manquerait plus qu’elle veuille me raccompagner chez mon chez moi inexistant tiens. « C’est…mon chien. » mentis-je pour la convaincre de s’en aller. « Je m'en occupe, z’en faîtes pas. Bon bah au revoir. » marmonnai-je à nouveau avant de m’éclipser pour de bon, laissant en plan la jeune femme qui ne savait plus si elle devait rire ou pleurer de sa mésaventure.

Un nom, une adresse. Mais il m’avait suffi que du nom pour savoir à qui cette boule de poils appartenait. Et j’avais supplié dieu que ce soit une erreur. Le monde est vraiment petit et dieu a un sens de l’humour de merde. Me renvoyer vers cette fille, qui avait tenté plusieurs fois de me convaincre d’aller courir avec elle alors que je lui avais pratiquement hurlé dans les oreilles que j’irais pas. Ni avec elle, ni avec personne. Une hystérique, j’en suis sûr. Et maintenant que je ramenais son chien, elle allait encore vouloir me… Non, je vais laisser le clebs devant sa porte, et …ensuite il fuirait à nouveau et je me sentirais coupable. Quoique non, pas tellement. M’en fous en fin de compte, c’est pas mon chien, qu’elle se débrouille. Aïe trop tard, la prochaine fois faudrait réfléchir moins longtemps, là voilà qui vient d’arriver. …merde !

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Journée difficile aujourd'hui. Journée cours, quoi. La routine, j'avais hâte d'être en week end et là vraiment, je commençais à m'endormir sur la dernière heure de cours, paaas bien je sais mais bon c'est fatiguant. En tout cas en entendant la sonnerie de la fin des cours, j'étais trop contente, même si ma journée en revanche, n'est pas vraiment tout à fait terminé. En effet, j'avais un entraînement à faire pour la troupe de danse, on se régalais et il y a une bonne ambiance, chacun y mettait du sien et j'aimais bien ce que ça donnait. Au bout d'une heure et demie d'entraînement intensif, nous en avions terminé pour cette journée et donc je m'essuyais avec ma serviette et buvais une longue gorgée d'eau dans ma petite bouteille, cela faisait du bien quand même. Cela dit, je préférais faire une bonne douche à la Cabot House, il y avais beaucoup trop de monde, alors je mis un peu de déodorant quand même parce que je puais la sueur à plein nez et j'avais hâte de prendre cette douche, je prends mon sac et partis en direction de la Cabot House après avoir dit aurevoir à tout le monde. En marchant, je voyais au loin cet homme que je reconnaissais, si je m'en souviens bien de son prénom, il s'agissait de Sashka. Je l'avais inciter même un peu trop saouler à venir courir avec moi, parce que je me dis que ça aurait pu être sympa et puis que ça lui ferait du bien et entretenir son beau corps, enfin je crois. Mais le jeune homme a refusé en me gueulant même dessus, je me sentais mal mais bon tant pis pour lui, si il n'aime pas le sport je ne peux le forcer... Je me demandais d'ailleurs ce qu'il faisais ici, avait-il changer d'avis? En m'approchant de lui, je voyais mon chien avec lui, que faisait-il là? En plus il avait l'air mal, mon dieu il tremblait et tout, quoi. MON FILS ! Oui c'est comme mon fils ce chien, m'approchant donc d'eux, je regardais mon chien d'un air apeurée. « Oh que s'est-il passé? Il était dehors tout seul? Je suis pourtant sûre d'avoir fermer en sortant ! » Merde que s'est-il passé? Je regardais Sashka et je lui dis. « Salut. Merci de l'avoir ramener, tu n'as rien eu? Je suis désolée, vraiment... » Je sens bien qu'il s'est passer quelque chose de grave, alors je me sens mal pour lui.

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Elle commence aussitôt à déblatérer, pour mon plus grand désespoir. C’est pas que je m’ennuie mais…BON TU LE PRENDS TON SALE….Okay okay, elle doit être en état de choc, du calme Sach’. « Ca va, il a rien. Il est juste un peu secoué. » tentai-je de la rassurer sans lâcher l’animal de peur que cet imbécile ne se jette à nouveau sous les roues d’une voiture. Il est p’têt suicidaire après tout, va savoir ? « Humph. » Non, je n’avais rien eu, mais merci de t’en inquiéter après le clebs, ça fait plaisir. « Pourquoi ? C’est pas de ta faute si ton chien est complètement débile. » répliquai-je avec philosophie en lui fourrant son animal dans les bras. Merde. Qu’est-ce que je suis en train de fiche ? Cette fille manquait de perdre son chien et moi tout ce que je faisais c’était limite l’engueuler de s’inquiéter pour ce cabot. « Désolé. » maugréai-je à mon tour en passant une main dans mes boucles rousses, avant de les fourrer dans les poches de mon jean et de lui jeter un coup d’œil furtif. « Alors, comment ça s’est passée ta journée ? » On reprend tout depuis le début. Tâchons de détendre l’atmosphère.

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Rien qu'en voyant le regard apeuré et le tremblement de mon chien, ce qui ne lui ressemble pas, je savais de suite qu'il s'était passer quelque chose de grave alors je m'inquiète directement, mais Sashka me rassure. « Tu l'as sauver, sans toi il serais mort écrasé. » Il avais beau détester les animaux, il s'était bien occupé de me sauver mon chien et je lui en suis reconnaissante. Je me doutais forcément qu'il a manqué de se faire écraser. Je m'inquiète aussi pour le jeune homme, bien que il aurais dû passer en premier quand même, mais mon chien est comme mon fils. Mais il semble en colère, énervé contre mon chien qu'il traite d'imbécile, ouuh je n'aime pas qu'on s'en prenne à mon chien de cette façon. Aussitôt il me donne mon chien que je prends dans mes bras et le caresse, puis il s'excuse. Tiens donc, c'est la première fois. Je hausse les épaules. « C'est rien. » Je peux comprendre qu'il soit fâché. Il me demande même comment s'est passer ma journée et j'apprécie. « Longue journée, mais ça va. Mais ne restons pas dehors, rentre. » Je fouille dans mon sac pour en sortir mes clefs et ouvrir la porte, je rentre et le fais rentrer. « Je suis désolée, je suis en sueur. Je reviens de la danse et je rpéfère toujours prendre la douche à la maison. »

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« Non, la fille a freiné au bon moment, j’ai rien fait en fait, à part le ramener. » grommelai-je entre mes dents. Je n’étais pas un héros, loin de là. Et je n’aimais pas passer pour ce que je n’étais pas. Mais bon, elle avait l’air heureux, et c’était ce qui importait au fond, non ? Pour le commun des mortels, sûrement. « Euh… » Bah en fait, j’allais partir là et… Non ? Bon ok, je vais entre DEUX minutes, mais vraiment deux minutes rien que pour voir où elle habitait, parce que j’étais curieux de nature, et vérifier qu’elle était pas trop choquée par ce qui venait d’arriver –ne sait-on jamais, certaines femmes sont si sensibles- mais après, je me barre d’ici en vitesse. « Ah. Ok. » J’étais censé répondre quoi ? Je ne la connaissais pas, ni elle non plus, alors tout ce que je pouvais dire était forcément insensé ou stupide. Donc, au lieu d’ouvrir la bouche pour ne rien dire, je me mets à observer, regarder tout autour de moi sa décoration, son mobilier, le papier peint, faisant pratiquement un tour complet sur moi-même avant de sortir, maladroitement parce que je n’étais pas habitué à faire des compliments ni à savoir quand il fallait en placer : « C’est…joli, chez toi. Ca a l’air douillet. » Plus con que ça, tu meurs. « J’peux m’laver les mains ? » C’est à cause du chien. C’est bizarre qu’un type qui a vécu presque la moitié de son début de vie dans la rue lave ses mains autant de fois par jour vous pensez ? J’y ai jamais vraiment réfléchi, mais j’ai horreur d’avoir les mains sales. Et SI les chiens, c’est sale. Ca a plein de microbes, et en plus, ça bave et ça pue. « Aloorrs, tu vis ici…toute seule ? » Ca faisait un peu sérial killer cette question non ? Genre, si t’es toute seule je vais pouvoir entrer plus facilement pour t’assassiner la nuit…

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Il dit n'avoir fait que le ramener mais pour moi ça représentait déjà beaucoup, il aurait pu le laisser à l'abandon puisque ce n'est pas son chien et qu'il hais les animaux, mais j'apprécie ce geste là et je lui en suis beaucoup reconnaissante. Je ne pouvais m'empêcher de le remercier de nouveau. « C'est déjà beaucoup pour moi, merci. » Je lui souriais gentiment, lui répondant que la journée était fatigante, ceci dit il ignorais quoi dire et je comprends, on ne se connait pas alors je lui propose de rentrer, il semblait gêné mais ça ne me dérange pas alors le faisant rentrer dans ma demeure, je fermais la porte derrière lui et je pose mon chien au sol qui courait, c'est cool il allait mieux au moins. Il complimentait mon chez moi alors je réponds. « Merci beaucoup, on essaie de bien décorer et que ce soit confortable pour nous. » Parce que je ne vis pas seule même si mes colocs je les voit rarement. « Bien sûr, la salle de bain est à droite. » Lui indiquais-je tout sourire. Je profitais de donner des croquettes et de l'eau fraîche à mon chien d'amour, quand Sashka me demande si je vis seule. « En faites, je vis en colocation avec ma vice présidente des Cabots et une amie, mais elles sont rarement là alors on se croise. » Et parfois ce n'est pas plus mal, même si je les apprécie beaucoup. « Tu veux quelque chose à boire? Un café? Du jus de fruits? Du coca? » Ouais mêem les Cabots boivent du coca, bien qu'on aime garder la ligne on aime ce soda et puis on a bien le droit de se faire plaisir.

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Nous ? Cela voulait dire qu’elle n’habitait pas seule. Espérons que ce ne soit pas son mec. Non pas que je craignais qu’il ne me trouve avec sa présumée copine seule à la maison pendant que monsieur était de sortie, mais je préférais éviter ce genre de questions qui m’avait déjà causé des ennuis par le passé. « Merci. » Profitant d’un moment pour aller me laver les mains et vérifier que mon hypothèse était juste – il n’y avait effectivement pas qu’une seule brosse à dents ni une seule serviette dans la salle de bain ce qui laissait supporter l’existence d’un homme…ou d’une femme ? – je revins vers Orlane, en fronçant les sourcils devant son animal qui lapait de l’eau avec une exagération exaspérante. « Ahhh que des filles alors… » Ouf, je respire. D’ailleurs, avait-elle remarqué le sourire que maintenant j’affichais en sachant que je ne risquais pas de devoir des explications à un quelconque mâle rentrant du travail ? « Non non, merci c’est cool, j’veux rien. » J’espérais qu’elle ne prendrait pas mon empressement pour de l’impolitesse. Pour le moment, j’étais simplement content de savoir que son chien était encore en vie, et qu’elle l’était tout autant. « Bon bah euh…je vais y aller moi… » Ou quand on ne sait pas quoi faire et qu’on commence à être mal à l’aise en présence d’une belle jeune femme et dans un quartier trop chic pour soi. « On s’reverra à la fac de toutes façons. » repris-je en prenant la direction de la sortie. « Et t’inquiète pas pour le cle….le chien. C’est solide ces bêtes là. »

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Il est vrai que je n'avais pas préciser le "nous", j'aurais pu vivre avec mon petit ami ou autre, mais je ne suis pas le genre de femme qui laisserais entrer un beau jeune homme chez elle alors que son mec en serais jaloux et ça ferait des problèmes. Mais soit, le "nous" était simplement mes colocataires et des filles qui plus est. Il alla se lavais les mains et j'en profitais pour faire manger et boire mon chien, il était assoiffé. Avec toute cette histoire, ça lui a donner soif. N'empêche heureusement que Sashka était là pour le coup. Sashka revenait de la salle de bains et je lui précise que je suis en colocation avec que des filles, il semblait soulager ce qui me fit sourire doucement. « Les filles au pouvoir, effectivement. » Girls power ! Non mais la colocation c'est bien, mais ça a ses moments aussi tendues on va dire. Je lui propose alors à boire, mais il refuse. Je suis déçue, alors je demande. « T'es sûr? » Bon apparemment il l'est puisqu'il voulait s'en aller, il devait être épuiser de son acte héroïne. Puis ça tombe bien vu que je dois prendre une bonne douche. « D'accord. Oui, on se verra là bas. » Je ne savais pas quoi dire d'autre, alors je le laisse s'en aller. « Je pense bien, merci encore. »

Spoiler:

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