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« Un jeu de crétin ? Peut-être bien, mais c’était notre jeu ! »
Comment j’étais censé le prendre ? Est-ce que je devais…tout lui dire ? Faire comme si je n’avais rien entendu ? Lui faire comprendre que parler de moi, ce n’était pas naturel, que je n’aimais pas ça, que je ne SAVAIS pas faire ? En fait, je me rendais compte que je ne m’étais jamais confié à quiconque, si ce n’est la bande qui avait appris certaines choses par pur hasard, et que jamais ô grand jamais je ne me serais confié à une femme avant elle. D’ailleurs, ce n’était pas vraiment le cas, pas vrai ? Je ne lui avais jamais vraiment parlé de moi, de Moscou, de là où j’ai grandi, des familles d’accueil, de l’orphelinat…non, tout ça doit rester secret. Pas parce que je n’ai pas confiance, mais parce que même si je refusais de l’admettre, ça faisait toujours mal, et que j’appréhenderais trop sa réaction. Quelle qu’elle soit. Ainsi, lorsqu’elle m’annonce apprécier ces petites confidences, je déglutis faiblement, et croise à mon tour son regard d’un vert éclatant. Pudique, presque gêné de ne pas poursuivre, je me perds dans cette forêt vierge de toutes mauvaises intentions. « Tu seras pas la première. » lâchai-je alors un peu brutalement. « Pardon, c’est pas c’que… » …je voulais dire. Pas comme ça, pas à Orphée. « Ecoute Fifi, j’ai pas…vraiment l’habitude de parler de moi, du passé et tout ça. J’suis désolé si parfois je suis un peu…taciturne. C’est pas contre toi tu sais. D’ailleurs, t’es l’une des seules qui m’est aussi proche. » avouai-je dans un souffle en passant tendrement mon index le long de sa joue. Heureusement, l’humour détend quelque peu l’atmosphère alors qu’un sourire refait son apparition sur mes lèvres. Puis, sans prévenir, elle me renverse sur le lit, s’asseyant à moitié sur mes hanches, tandis que je fronce les sourcils, prêt à en découdre si elle s’avisait de se lancer dans une bataille d’oreillers improvisée. Mais non, ce n’était pas une bataille…c’était…autre chose. Je n’aime pas cette position dans laquelle nous nous trouvons actuellement. Pas que ce ne soit pas confortable. Et puis, Orphée est si légère. Sa peau est douce, son sourire étincelant, ses cheveux me chatouillent le visage. Mon pouls s’accélère, et pendant un instant je ne peux m’empêcher de la dévisager en silence, troublé. « Tu es … » commençai-je en portant mes doigts sur son menton, glissant jusqu’à derrière sa nuque avant de stopper net dans mon geste. Mais qu’est-ce que j’étais en train de faire ? Une bêtise. Une monumentale erreur. Bien vite, mes mains agrippent ses avant-bras pour la basculer de l’autre côté du lit, tandis que je me rassois et me lève presque. « Il faut que…j’ai oublié que j’ai un devoir à rendre pour demain. ‘fin voilà, j’passais juste te dire un p’tit bonjour en passant. » mentis-je en réajustant mes vêtements et en attrapant mon sac qui traînait. « On se voit d’main, ok ? » Déjà, ma main est sur la poignée de la porte, prêt à l’actionner…
acidbrain
oui, mais patience est mère de sûreté, à ce qu'on dit :love2:
(Invité)