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Il fait chaud à l'intérieur de l'enseigne, mon front est humide, des gouttes de sueurs rasent ma peau. La soirée bat son plein, les foules se déchaînent sur la piste, la musique se fait forte et intense. J'attrape mon cocktail du bout des doigts et le regarde avec désir, comme un homme perdu dans le désert regarderait une bouteille d'eau après quelques heures de marche. Je l'incline légèrement et observe sa couleur alléchante, un bleu vendeur de rêve, un bleu comme on en voit dans ces îles paradisiaques. Je passe ma langue sur mes lèvres et sans perdre plus de temps absorbe le liquide tant convoité en quelques gorgées. Il laisse une touche sucrée à mon palais et n'assouvit pas totalement la soif qui me ronge depuis maintenant quelques minutes. Je me lève, laisse mon verre vide entre les mains du serveur et attrape mon manteau avec paresse avant de me diriger en direction des portes de sortie. J'ai besoin d'air, j'ai l'impression d'étouffer, les battements de mon cœur se font rapide. Je pousse les portes brusquement, la tête en ébullition et respire un grand coup. L'air est frais, pur, bon. Il est tout ce que je veux là, tout de suite. Ma sueur s'évade en quelques secondes et cette sensation d'étouffement s'estompe. Je me frotte les mains et passe un coup d’œil discret autour de moi. Il y a des groupes, des personnes qui forment des cercles, qui fument, qui boivent, qui vivent comme ils l'entendent. Un miaulement, j'entends un miaulement. Je cherche le félin du regard en vain. C'est risqué d'être ici le soir avec toutes ces personnes qui n'ont même plus consciences de ce qu'elles font. Je dois le trouver, j'ai envie de le trouver. Ce pauvre chat est peut-être perdu, affamé, abandonné. Je ne peux pas le laisser ainsi. Je m'abaisse et regarde aux pieds des gens en fronçant les sourcils. « Minou, minou ! »
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