You're a sexbomb ☼ Kara

Rendez vous à l'inauguration de l'hôtel avec une cliente à 10h. Message reçu hier soir de la part de Nephertys. Elle était la femme qui gérait mes clientes, mes rendez vous, ne me disant jamais le nom de la personne, peut être pour que la réputation de celle-ci reste intacte. Peu importait, il fallait juste que je fasse mon job, c'est-à-dire donner du bon temps à la femme contre quelques billets. Ce n'était pas exactement le travail d'une prostituée étant donné que certaines voulaient juste quelqu'un avec qui discuter tandis que d'autres... Ouais j'avais ravalé ma fierté, de toute manière ce n'était pas comme s'il m'en restait beaucoup. Et puis, gagner de l'argent en couchant avec de belles femmes, qui ne rêverait pas de ça ? Soupirant j'enfilais ma chemise, passais ma main dans mes cheveux histoire de me faire beau, que la cliente ne regrette pas son choix, qu'elle ne parte pas en courant en me voyant. En tout cas, elle devait être riche pour donner rendez vous à un hôtel pareil, peut être me donnerait-elle un pourboire ! Debout, adossé contre ma voiture, je regardais ce grand bâtiment de luxe, fronçant les sourcils. Qui cela pouvait-il bien être ? Bientôt le voile serait levé, l'horloge affichant bientôt 10h.

Kara avait cet événement auquel elle devait se rendre. Par obligation étant donné qu'il s'agit de l'inauguration du nouvel hôtel de son oncle, une affaire de famille, sauf que son père avait choisi de partir dans une autre direction en devenant chirurgien. Peut-être qu'un jour Kara finirait par se retrouver à la tête de nombreux hôtels comme bon nombre de membres de sa famille, côté paternel, si un jour elle arriverait à décider quoi foutre de son avenir. Des idées, des envies, elle en a, il faudrait juste qu'elle arrive à départager les voies qui s'offrent à elle. Bien sûr, elle aurait pu y aller avec n'importe qui de son cercle, on lui aurait certainement répondu oui, mais il y avait une chose dont elle avait besoin de voir de ses propres yeux. Il y a cette chose qu'elle avait récemment entendue parler par le biais d'une amie qui profite largement de ce service, elle lui a recommandée cette façon de faire et surtout, l'a avertie qu'une certaine personne pouvait y travailler. Rien que de l'apprendre, elle n'avait pas appréciée l'idée, car elle n'est pas complètement idiote, elle sait ce que cela entraîne ce genre de choses. Elle y a ait appel, sans dire quoi que ce soit sur son identité, discrétion oblige. Sa Bentley garée, elle l'aperçoit plus loin, dos à elle, appuyé contre sa voiture. Kara se fait dorénavant à l'idée que ce qui s'est dit est donc vrai. Vêtue d'une longue robe noire, légère, fendue sur le côté et d'une veste afin de couvrir ses épaules, elle fronce les sourcils, n'accueillant pas si bien la nouvelle qu'elle l'aurait voulu. Elle se penche à l'arrière de sa voiture pour attraper une veste de costard, elle devrait faire avec tout ça pour l'inauguration. La Dunster prend une profonde inspiration et s'avance vers lui, il ne la voit pas, elle est derrière lui. Ce n'est qu'en passant à son côté qu'elle vient à jeter la veste de costard dans ses mains « Tiens, enfile ça, je pense qu'elle est à ta taille » Ce genre d'événement exigeait une tenue spécifique. Elle continue son chemin jusqu'aux portes de l'hôtel avant de s'arrêter devant pour se retourner vers le blondinet. Elle l'observe attentivement, de la tête aux pieds, en se passant du moindre commentaire sur ce 'job'. Kara peut se voiler la face, mais elle ne l'a pas invité seulement pour découvrir ce nouveau passe-temps, mais aussi, car c'était à l'origine avec lui qu'elle voulait s'y rendre. Mais avant, cela mérite un petit topo de la situation et elle se montre direct avec lui « Mon oncle devrait être là, c'est comme un deuxième père pour moi » A vrai dire, c'est même le frère jumeau de celui-ci « C'est son hôtel » En règle général, Kara se montre discrète sur sa famille, ne voulant pas faire partie de tous ces gosses de riches dévoilant leur argent au nez des autres. La seule vérité qu'elle s'est permise d'accorder, c'est la profession de son père, même si financièrement, on se doute bien qu'elle n'est pas en reste. La blonde ajusta la veste de Damon avant de le regarder dans les yeux, resserrant la mâchoire, elle se place à son côté, entourant son bras de sa main « Bien, allons-y » Souffle-t-elle avant d'entrée dans l'hôtel avec lui.

Il commençait à y avoir du monde autour de l'hôtel, la plupart s'arrêtant juste pour observer ce magnifique bâtiment tape à l’œil qui allait bientôt ouvrir, rare étant ceux qui entraient à l'intérieur. Et moi, j'étais là, chemise blanche, pantalon noire bas de gamme, pas du tout préparé pour un moment comme celui-ci. Mes yeux suivaient les jeunes hommes qui se présentaient à l'entrée, habillés de grands créateurs, quels crâneurs avec leur pouffiasse à leur bras. Tout ça me faisait pitié et j'en venais même à éprouver du dégoût envers la personne qui m'avait demandé ici. Ce serait sûrement une vieille femme voulant faire bonne impression, espérant retrouver une seconde jeunesse. Secouant la tête, je tentais de chasser cette idée de mon esprit, n'ayant aucune idée de ce qui m'attendait par la suite. En effet, une veste m'avait été balancée dessus et pas n'importe laquelle, une qui devait être excessivement chère étant donné la qualité. Observant la veste, je n'osais relever la tête, par peur de croiser son regard, de le voir empli de pitié pour moi. Hors de question qu'elle me considère comme un chien des rues, un pauvre gosse qu'elle avait abandonné et qui peinait maintenant à s'en sortir. Sans dire un mot, je la laissais se saisir de mon bras, des frissons parcourant mon corps. Que faire ? Pourquoi était-elle là ? Pourquoi moi ? Fronçant les sourcils, j'attendis qu'on soit entré dans l'hôtel avant d'engager le sujet, hésitant à aller sur cette pente glissante. Cela ne nous ferait que du mal et nous étions déjà assez détruits comme ça, alors, haussant les épaules, je ne dis rien, pour l'instant. Je préférais observer l'intérieur qui était magnifique, les couleurs allaient toutes les unes avec les autres, rendant le tout harmonieux. Kara n'avait jamais manqué de rien, je le savais étant donné qu'on se connaissait depuis nos onze ans mais jamais je n'avais imaginé une telle luxure. « J'suis pas à ma place ici, pourquoi tu m'as fait venir ? » murmurais-je, serrant les dents, mon regard évitant celui des autres, ceux qui me regardaient comme si j'étais un paria. Après tout la qualité de mon bas contrastait avec la veste qui m'avait été donnée. Et les experts, ceux qui avaient l'habitude de tout ça, qui vivait dans cet univers depuis tout petit, s'en rendaient vite compte. « Je parie que tout ça t'amuse, me montrer ce que j'ai gâché... » Ouais, elle devait s'en réjouir là tout de suite mais avait-elle seulement une idée du mal qu'elle me faisait ? De mon cœur qui se brisait un peu plus en la voyant aussi resplendissante dans sa robe ? « Au moins t'es pas une vieille pourrie gâtée » tentais-je de me consoler en soupirant. Au fond, elle était celle que je voulais avoir à mon bras là tout de suite.

C'était donc vrai, il occupait maintenant son temps libre à traîner avec quelques vieilles en manquent d'affection pour quelques billets. La voir là, en train d'attendre son rendez-vous.. professionnel? Elle ignore ce que c'est au juste, enfin, elle n'est pas bête, elle se doute qu'il n'est pas là à simplement tenir la main de la femme qui le paye, il devait très certainement... non, Kara secoue la tête pour se chasser ces pensées de la tête. Ses poings se resserrent sur cette veste qu'elle tenait toujours dans ses mains, la jalousie la guette. Elle finit par prendre son courage à deux mains, tentant de retrouver cette assurance qu'on lui connait bien. Rapidement, elle lui passe la veste afin qu'il l'enfile avant de filer tout droit vers les portes d'entrée de l'hôtel. La Dunster prend une profonde inspiration, s'accrochant au bras de son cavalier pour se mêler parmi le reste des convives. Le silence et d'augure entre ces deux-là, entre une qui ne sait pas encore comment s'exprimer sur les événements récents, trop préoccupée à jeter quelques regards discrets admiratifs face à son cavalier et ex. Était-ce une bonne idée d'avoir demandé après lui pour ce soir, c'est comme si cette douleur qu'elle ressentait au cœur ne s'était toujours pas dissipé. Chaque regard porté à son intention était une douleur pour son cœur, se remémorant cette fois-là où il a avoué l'avoir trompée. C'était idiot de vouloir l'entraîner ici, au passage d'un serveur, elle s'empare d'une coupe sur son plateau pour boire deux grosses gorgées de champagne. L'alcool, solution miracle, c'est ce qu'on aime penser. Finalement, sa voix se met à raisonner dans ses oreilles, il râle doucement, elle rit discrètement tout en lâchant un soupire, c'est tout lui, cette façon de râler. Elle le laisse parler, préférant concentrer son attention ailleurs que sur lui, ça évitera les douleurs indésirables. Il pense vraiment mal venant d'elle « Pourquoi je t'aurais invité en ayant de mauvaises intentions? » Parce qu'elle en serait capable, elle serait capable de lui faire payer cette souffrance qu'elle ressent par sa faute, la sienne aussi, il ne fallait pas tomber amoureuse. Mais non, elle n'est pas venue ici ce soir avec lui pour se venger, mais parce qu'elle en avait sincèrement envie, aussi incroyable que cela puisse être, elle avait envie de le revoir, car il lui manque. C'est à sens unique, certainement, mais elle en avait besoin ce soir de ressentir un peu de sa présence. Le connaissant, il avait déjà fini par la remplacer, se consoler dans les bras d'une nouvelle conne à deux balles qui au final, n'est pas faite pour lui.. et voilà, elle s'emporte à nouveau, tout est dans sa tête, ses doigts se resserrent sur sa coupe cette fois-ci. Kara prend une profonde inspiration, elle finit son verre avant de le déposer sur un plateau qui passe par là « Tu fais ça depuis quand? » Ce job d'escort.