Invité
est en ligne
Invité
я тебя не
понимаюJeudi matin. 10h. Le froid glacial de l'hiver s'était abattu sur la ville depuis quelques temps déjà, mais Jersey ne parvenait pas à s'y habituer. Pourtant originaire de New York, le jeune homme n'avait jamais supporter cette saison ; chaque année, aux premiers flocons, il s'envolait vers des destinations plus accueillantes, où la neige était inconnue.
Emmitouflé dans son long manteau noir, les mains protégées par des gants de cuir couleur ébène, il avançait dans l'allée qui menait au grand hall.
Une fois de plus, il était en retard. Depuis son arrivée à l'université, trois ans plus tôt, Jersey cumulait les petits écarts de conduite. Rien de bien méchant, certes, mais s'il tenait à valider son diplôme, il devait suivre une certaine discipline, notamment pour le respect des heures de cours.
On pouvait lire la fatigue sur son visage ; ses grands yeux bleus étaient soulignés de cernes, qui ne faisaient que s'agrandir au fil du temps, et sa peau, déjà claire naturellement, semblait pâlir de jour en jour.
La fête de la veille, entre autres, avait eu raison de la fraîcheur de son teint. Si certains auraient pu voir ceci comme une leçon, cela n'empêchait pas le jeune new-yorkais de remettre ce divertissement le soir même. Ce côté immature semblait, malgré l'expérience, ne pas vouloir le quitter.
Alors qu'il marchait sereinement, bien qu'en retard, il entendit la neige craquer derrière lui. Quelqu'un fermait la marche. Curieux, il se retourna. Il aperçut alors Ventseslava, la fille avec laquelle il entretenait une relation particulièrement complexe. Un sourire se dessina sur son visage, tandis qu'il lui faisait signe.
Arrivée à sa hauteur, les deux jeunes se saluèrent tels de bons amis :
Привет Слава! Как дела? demanda t-il dans un russe quasiment parfait.
Ventseslava Hryhorovych était originaire d'Ukraine. A leur première rencontre Jersey, comme beaucoup d'autres, l'avait prise pour une Russe, chose que ces Slaves de l'est n'apprécient guère. Malgré ça, le courant était vite passé entre eux ; Slava, comme il l'appelait souvent, s'était avérer être une jeune femme pleine de surprises, ce qui avait beaucoup plu au jeune homme. Ainsi, ils avaient commencé à sortir ensemble, avant de rompre quelques semaines après. Depuis leur relation était du genre, imprévisible ; ils étaient à la fois meilleurs amis, sex friends, couple parfait, et parfois ennemis. Mais les choses finissaient toujours par s'arranger entre eux.
Tous avaient cessé d'essayer de comprendre ; ensemble le matin, rivaux l'après-midi et coup sans importance le soir, chacun se demandait dans quelle condition ils allaient les rencontrer.
La jolie Ukrainienne lui répondit, un léger sourire aux lèvres. Elle semblait vouloir cacher ses joues rosies par le froid dans son écharpe de laine, qu'elle remonta afin de recouvrir son nez.
Je crois qu'on est en retard dit le jeune homme en fixant le bâtiment qui se dressait devant eux.
Ils coururent à l'intérieur, espérant ne pas finir congelés avant.
Une fois à l'abri des rafales et de cette température avoisinant les moins dix degrés, Jersey ôta ses gants et tout ce qui pouvait lui rappeler ce temps infernal. Voyant l'heure, il renonça à son cours du matin, et se posa quelques instants contre un radiateur. La chaleur lui brûlait les mains, mais cela lui importait peu.
Il regarda Slava et perçut en elle un sentiment d’inconfort. Ne se doutant pas une seconde de l'ampleur de la raison, il s'approcha d'elle, soucieux :
что с тобой ? qu'est-ce qu'il t'arrive ?
Emmitouflé dans son long manteau noir, les mains protégées par des gants de cuir couleur ébène, il avançait dans l'allée qui menait au grand hall.
Une fois de plus, il était en retard. Depuis son arrivée à l'université, trois ans plus tôt, Jersey cumulait les petits écarts de conduite. Rien de bien méchant, certes, mais s'il tenait à valider son diplôme, il devait suivre une certaine discipline, notamment pour le respect des heures de cours.
On pouvait lire la fatigue sur son visage ; ses grands yeux bleus étaient soulignés de cernes, qui ne faisaient que s'agrandir au fil du temps, et sa peau, déjà claire naturellement, semblait pâlir de jour en jour.
La fête de la veille, entre autres, avait eu raison de la fraîcheur de son teint. Si certains auraient pu voir ceci comme une leçon, cela n'empêchait pas le jeune new-yorkais de remettre ce divertissement le soir même. Ce côté immature semblait, malgré l'expérience, ne pas vouloir le quitter.
Alors qu'il marchait sereinement, bien qu'en retard, il entendit la neige craquer derrière lui. Quelqu'un fermait la marche. Curieux, il se retourna. Il aperçut alors Ventseslava, la fille avec laquelle il entretenait une relation particulièrement complexe. Un sourire se dessina sur son visage, tandis qu'il lui faisait signe.
Arrivée à sa hauteur, les deux jeunes se saluèrent tels de bons amis :
Привет Слава! Как дела? demanda t-il dans un russe quasiment parfait.
Ventseslava Hryhorovych était originaire d'Ukraine. A leur première rencontre Jersey, comme beaucoup d'autres, l'avait prise pour une Russe, chose que ces Slaves de l'est n'apprécient guère. Malgré ça, le courant était vite passé entre eux ; Slava, comme il l'appelait souvent, s'était avérer être une jeune femme pleine de surprises, ce qui avait beaucoup plu au jeune homme. Ainsi, ils avaient commencé à sortir ensemble, avant de rompre quelques semaines après. Depuis leur relation était du genre, imprévisible ; ils étaient à la fois meilleurs amis, sex friends, couple parfait, et parfois ennemis. Mais les choses finissaient toujours par s'arranger entre eux.
Tous avaient cessé d'essayer de comprendre ; ensemble le matin, rivaux l'après-midi et coup sans importance le soir, chacun se demandait dans quelle condition ils allaient les rencontrer.
La jolie Ukrainienne lui répondit, un léger sourire aux lèvres. Elle semblait vouloir cacher ses joues rosies par le froid dans son écharpe de laine, qu'elle remonta afin de recouvrir son nez.
Je crois qu'on est en retard dit le jeune homme en fixant le bâtiment qui se dressait devant eux.
Ils coururent à l'intérieur, espérant ne pas finir congelés avant.
Une fois à l'abri des rafales et de cette température avoisinant les moins dix degrés, Jersey ôta ses gants et tout ce qui pouvait lui rappeler ce temps infernal. Voyant l'heure, il renonça à son cours du matin, et se posa quelques instants contre un radiateur. La chaleur lui brûlait les mains, mais cela lui importait peu.
Il regarda Slava et perçut en elle un sentiment d’inconfort. Ne se doutant pas une seconde de l'ampleur de la raison, il s'approcha d'elle, soucieux :
что с тобой ? qu'est-ce qu'il t'arrive ?
(Invité)