NALA A. OLSEN ▲ amanda seyfried

Je rentre de cours. Toujours avec cette putain de boule au ventre de franchir ma porte. J'arrive sur le seuil de la porte, je prend une grande inspiration avant de regarder derrière-moi où se trouve mon petit-ami. Alakay, c'était son nom. Ce nom qui, dès que tu le fais sonner dans ta bouche, me donne des étoiles dans les yeux. Je l'aime ce gars. Je l'aimais. C'est lui qui m'a aidé à me décoincé, à faire mourir la petite fille qui ne sort pas de chez elle, les week-ends pour réviser ses leçons, qui vivait sa vie en fonction des envies de maman et papa. Bref, la petite fille coincée du cul, qui se couche tôt et travaille comme il faut. Mais, depuis un an, c'est plus la même donne : d'un père politicien très connu en Norvège et d'une mère très strict et qui veut tout soit parfait, y'a pas un soir sans que je me reçoive une claque. C'est pourquoi, à chaque fois que je regardais Alakay avant d'entrer me donnait du courage et de la force à affronter les sales coups de mon père et les cris de ma mère. Je l'embrassais pour une dernière fois avant de rentrer. Il prit mon visage dans les creux de ses mains en me regardant dans les yeux. " tu sais, tu peux toujours venir à la maison je posai mon front contre le sien, avant de placer, d'une petite voix. tu sais très bien que si je reviens pas, mes parents m'harcèleraient, me chercheraient pour que je rentre à la maison, pour me faire frapper encore plus fort. il hocha la tête, malheureusement d'accord. Bah ouais, au fond, il le savait. J'ouvris la porte avant d'annoncer mon arrivé. Ma mère arriva avec un grand sourire. Sourire de focus je tiens à préciser. Alors ma chérie, ta journée ? T'es encore rentré tard, toujours avec ta bande d'amis qui traînent dans des rues pas fréquentables, hein? tout en haussant la voix, avant de me recevoir une claque. Je fermais les yeux, priant pour ne pas m'énervé, je serrais les lèvres. Tu sais très bien que je ne veux pas que tu traînes avec eux ! Surtout ton copain.. Alakay. Ce garçon n'a rien de bon, tu as aucun avenir, en plus, il fume, boit et ne cherche même pas à bosser un minimum, il est pathétique. dit-elle limite en crachant sur le dernier mot. Je relevai ma tête, brusquement, à ce qu'elle avait dit. Mais, tu les connais même pas ! Mais de toute manière, t'as jamais pu faire un effort, même pas UN, pour me faire plaisir, tu juges tout en temps sans connaitre, c'est TOI la pathétique dans l'histoire. Puis t'sais quoi? Alakay est peut-être pas parfait à tes yeux de bourge, mais au moins, lui il m'aime comme je suis, au moins lui, il est humain, drôle et pas coincée du cul comme toi et papa. J'ai suivit ton exemple toute mon enfance, maintenant c'est fini car j'ai pas envie de vivre la même vie que toi, la même vie de merde et ennuyeuse que toi ! avant de me recevoir une violante gifle de mon père, qui était arrivé quand il m'avait entendu parler.comment oses-tu parler à ta mère comme ça ?! Tu fais honte à la famille ! il s'approcha de moi, d'un regard mystérieux. Je baissai nerveusement la tête, par peur de me prendre un poing dans la gueule. Mais à la place de m'en placer un, il reniflait. Qu.. Quoi ? " il plissa les yeux. dit-moi Nala, t'as fumé ? et merde, cramée. " N.. Non." d'une voix trahissante. Je sais pas mentir, encore moins à mes parents. Fumer? C'est l'une des pires choses que je peux faire pour énerver mes parents. Mais quand vas-tu arrêté de mentir ! hurla-il en me mettant à terre pour me frapper. Un coup. Deux coups. Trois. Cinq. Je me mis en boule, prête à recevoir le troisième coup. Mais, j'ouvris un œil. " Papa putain, arrête ! " mon frère était arrivé. Dieu merci. Mon héro. Mon frère? C'est toute ma vie, mon héro, mon tout, ma vie quoi. Il eut assez de force pour me pousser contre le mur avant de prendre ma main pour m'aider à me relever, pour me mettre derrière-lui. Tu sais que t'es capable de la tuer ? en le regardant mon père, se frôter la tête, énervé, agacé. Mon frère leva les yeux aux ciels. Avant de n’emmener à l'étage, dans sa chambre. Il me fit un gros câlin. Je nichais ma tête dans son cou, en lâchant des larmes. J'en ai marre, je te jure. d'un ton désespéré. Il me glissa à l'oreille : Je pars pour New York dans une semaine pour me trouver un travail, loin de la famille. Tu veux venir ? " Je levai ma tête. Putain, mon frère c'est vraiment un type bien, vraiment mon héro. Je laissai apparaître un petit sourire taquin. " Ouais, mais tu veux faire ta vie loin de ta famille donc loin de moi ? Avoue c'est parce que ça fait vingt-deux ans que je te fait chier " il lâcha un rire avant de déclarer: Comment tu sais ? T'es voyante ou bien ? je rigolai à mon tour, lui donnant une frappe à son épaule avant de déclarer: " Sinon, c'est d'accord. Je veux bien. "

Trois jours avant de partir, j'avais pas eut une seule nouvelle d'Alakay, alors j'ai décidé de l’appeler. Alakay & moi, on était peut-être dans le même lycée, mais on se voyait pas tout le temps. C'est ça que j'aime dans une relation: être un couple qui sont de tout le temps collé ensemble, tout les jours, c'est pas pour moi. Du coup, la relation que j'avais avec Alakay me plaisait : on se retrouvait des journées et des journées tout les deux, sans trop se voir.
Mais avec la réputation d'Alakay, j'aurai du me méfier : Alakay était le coureur de jupon le plus réputé du lycée. On disait qu'il c'était calmé, vu que notre relation était la plus longue de toutes les anciennes relations qu'il a pu avoir. Ça me rassurait, s'il aurait eu marre de moi, il m'aurait déjà quitté depuis un bon moment. Mais, faut croire que j'étais trop rassuré. Je pris mon téléphone et décida de l'appeler, pour lui demander de passer une dernière journée ensemble, vu qu'il était au courant de mon départ pour New York. Son téléphone sonna. Puis, au bout de trois bips, j'entendis un petit : Hm, oui ? bizarre. Sa voix était devenue plus aigus ? Hâlo ? Alakay ? d'une voix peu rassurée. Oh, Alakay est dans la douche, je dois lui laisser un message de votre part ? je fis les gros yeux. Non, c'est pas possible, non, pas Alakay, lui qui a tant changé.Excusez-moi mais, vous êtes qui ? d'une voix qui montra mon envie de pleurer. Je suis Helena, sa petite amie, pourquoi ? le temps c'était arrêté. Ma vie c'était arrêté. Non, c'était une blague ? Il a tourné la page sans me le dire ? Puis.. Non c'est pas possible, après six mois de relation.. ? Oh d'accord, non, ne lui dite rien. Tout le bonheur avec.. Alakay avant de raccrocher, les larmes s'échappant comme de une source montagneuse. Mon premier amour m'avais laissé, sans un mot, sans m'expliquer pourquoi, sans me le dire clairement. Et c'est là, que mon premier chagrin d'amour a commencé, c'est là que mon premier chagrin d'amour m'a détruite.

Et me voilà, mon cul poser sur une chaise de la célèbre université d'Harvard. J'ai le stress comme l’excitation de faire mon premier cours dans cette école. Dans ces cas-là, je peux remercier papa et maman de m'avoir donner la chance d'être à Harvard, malgré que je ne peux plus me les saquer, c'est bien l'une des choses à faire pour qu'ils se fassent pardonner. Puis, avoir entendu au téléphone "je veux être à Harvard, la célèbre et réputé université d'Amérique" sortir de ma propre bouche, pour eux, c'était avec un grand oui qu'ils allaient me faire rentrer. Leur seul but ? Que leur fille réussisse dans la vie et qu'elle soit la plus haut gradée. Alors Harvard, c'était un peu une évidence.