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Indiana Sweeney Marston fiche; terminée C'est le 13 octobre 1984 à El Paso, que la famille Marston m'a accueillie dans ses bras, ils m'ont prénommé Indiana Sweeney. Je suis célibataire et fort heureusement, mais si vous voulez tout savoir je suis attiré par les deux sexes et j'en suis fier. Je viens d'une classe sociale moyenne. J'ai décidé de ne pas participer au Summer Camp organisé par Harvard pendant l'été. Sinon, dans la vie de tous les jours je travaille en tant que mécanicien depuis quatre ans. Et pour terminer, je voudrais intégrer les citizens. |
Études Je n'ai pas eu une éducation exceptionnelle, ou extraordinaire. Je suis bien loin de me mêler à tous ces jeunes qui ont la possibilité de faire des études supérieures, et s'en vantent aujourd'hui sous prétexte qu'ils ont un avenir plus brillant que les autres. J'ai été en maternelle, en primaire, au collège, au lycée... mes notes ont toujours été correctes, même si j'ai commencé à me relâcher arrivé à ma première année de lycée. Je pensais plus à m'amuser qu'au reste, si bien que ça s'est fait ressentir sur mes bulletins. Mon père ne m'en voulait pas plus que ça, parce qu'il savait que je n'étais pas fais pour rester derrière un bureau à gratter avec un stylo. Une fois que j'ai eu mon diplôme de fin de lycée, j'étais complètement paumé, je ne sais pas quoi faire, et je ne ressentais pas la moindre envie de me plonger dans des études à l'université. C'était un choix à exclure, et je crois que j'ai eu beaucoup de chance. Pour être mécanicien aujourd'hui, il faut suivre un cursus malgré tout, on ne peut pas y échapper, et pourtant, je suis passé entre les mailles du filet. C'est un ami à mon père dans le Texas qui a accepté de faire mon apprentissage. J'allais à son garage tous les jours, je travaillais sérieusement, parce que ce domaine me passionne depuis de nombreuses années. La plupart de mon temps libre, je le passais à réparer les vieilles auto de mes voisins, je m'amusais aussi à rénover des vieilles carcasses trouvées derrière le ranch de mes parents. Tout ça m'a donné envie d'en faire mon métier jusqu'à ma mort, et c'est ce qui s'est produit. Depuis que je suis à Cambridge, je suis employé dans un garage, je répare, je rénove, j'améliore... J'aime ce que je fais, mon boulot n'est pas une tare ou encore un sous-métier. Parce que sans des mecs comme nous, vous seriez bien dans la merde lors d'une panne avec votre jolie décapotable offerte par papa et maman... | Caractère Ma mère me dit souvent que je fais peur aux gens, et ça, je ne le comprendrais jamais. Ok, je sais que je ne souris pas souvent, ou du moins, je ne souris pas pour rien. On s'arrête souvent à la première impression, mais ce n'est pas mon cas. J'ai appris à être patient et observateur avec les années, et j'aimerais que ce soit réciproque. Je suis loin d'être un type méchant, ou froid, ou solitaire. J'aime la compagnie, sortir avec mes amis et faire la fête pour décompresser. Je sais entretenir une conversation, engager un sujet divers et débattre pendant des heures. Parler, ce n'est pas bien difficile, il suffit juste d'en avoir la volonté. J'ai un charisme particulier, je crois que je dégage quelque chose qui fait que les gens n'osent pas spécialement m'aborder ou s'approcher, au risque de se faire envoyer balader. Mais ce n'est pas mon genre, sauf si je suis de mauvaise humeur, ça va de soi. Dès que j'ai le cafard, je préfère m'isoler dans mon coin et me calmer tout seul au risque de faire du mal à quelqu'un. Il suffit d'une grosse colère pour que je sois violent, et je le sais, mon impulsivité me perdra. Je ne réfléchis pas à ce que je fais, j'agis comme bon me semble, et je me rends compte des conséquences plus tard, ce qui fait que je peux sérieusement en souffrir sans avoir la possibilité de revenir en arrière. C'est un défaut que j'aimerais corriger, mais je suis fais comme ça, je ne préfère pas me méfier de tout, sinon, l'intérêt de vivre ne serait plus. Je déteste la violence, et pourtant j'en use, dès qu'on me cherche. Je peux ne pas m'arrêter à temps, mettre mes ennemis dans un piteux état, les traumatiser peut-être, mais ça je m'en fiche, ils l'auront cherché. Et puis, malgré ça, je suis quelqu'un de poli, de courtois, de galant, et je n'ai rien d'un égoïste. Je sais que je me vante là, mais d'ordinaire, je suis une personne modeste, je ne chercherais jamais à mettre mes qualités en avant, parce que j'aime ma discrétion quotidienne. Pas besoin de faire des ronds de jambe et des pirouettes pour qu'on vous remarque, il suffit simplement de rester soi-même. Ma mère a toujours dit quand j'étais enfant que je serais un type affectueux, qui fera tout pour sa moitié. J'aimerais la croire, et je sais d'avance que lorsque je tomberais amoureux, je comblerais les besoins et les désirs de mon âme sœur, sans me soucier des conséquences, ou encore moins de mes besoins personnels. Tant qu'elle sera heureuse, je le serais aussi. Je suis une personne qui assume tout ce qu'elle fait jusqu'au bout, et aussi ses idéaux, ses pensées, ses opinions sur le monde, mais aussi son orientation sexuelle. Beaucoup disent que les bisexuels sont juste des frimeurs qui veulent faire croire être attiré par les deux sexes et jouer les incertains. Je ne le suis pas. Je sais ce que je veux. Parfois des hommes, parfois des femmes... où est le mal à ça ? Je ne nierais jamais mes attirances, je suis comme je suis, j'ai un côté hétéro, et un côté homo. De ce fait, je déteste les préjugés, les injures, les maltraitances... Si on s'en prend à un de mes proches, qu'il est dans le besoin, je serais là quoi qu'il arrive. On a toujours besoin d'une épaule sur laquelle s'appuyer, et j'espère que ceux que j'aide en feront de même lorsque j'aurais besoin de soutien. Nous ne sommes que des êtres humains, et nous sommes loin d'être indestructibles. |
Everyone Has Their Own Story
« J'aurais aimé vous raconter une histoire semblable à celle de Spiderman ou celle de je ne sais quel Super Héros, mais vous allez remarquer au cours de ces quelques lignes que je n'ai rien d'extraordinaire. Et pourtant, j'ai toujours aimé ma vie, mon existence, aussi banale soit-elle, m'a apporté beaucoup de bonheur et de découvertes. D'abord, si la rencontre entre mes parents n'était pas survenue, je ne serais pas là aujourd'hui. Mon père, Leigh Marston, avait hérité du ranch de ses parents dans le Texas, et participait à des concours de rodéos tous les deux mois, avec l'argent qu'il gagnait de son élevage. C'est là qu'il a rencontré ma mère, Elizabeth Briars. Elle est anglaise, et était en vacances aux Etats-Unis à cette époque. D'après mon père, le premier regard a été décisif, ils ne se sont plus lâchés depuis cette soirée où il a osé l'inviter sur la piste de danse. Elle n'est jamais rentrée en Angleterre depuis, parce qu'elle se savait amoureuse de mon père. Bon je sais aussi que ce n'était de tout repos, la famille de ma mère ne voulait pas la savoir dans les bras d'un simple ''fermier'' comme ils disaient. Mais elle était prête à tout, et mon père lui a apprit tous les secrets de la vie dans un ranch. Elle a apprit à monter à cheval, à marquer les bêtes, à nettoyer la grange... Mes parents ne supportaient pas la modernisation, la vie en ville, c'est pour ça qu'ils ont préféré rester dans ce ranch au beau milieu du désert Texan.
C'est après tout ça que j'ai vu le jour, en octobre 1984. Je ne me souviens pas de ma petite enfance, mais je sais que ma mère prenait parfaitement soin de moi, que j'étais la fierté de mon père et qu'ils voyaient en moi le fils exemplaire qu'ils avaient toujours rêvé d'avoir. Et beaucoup me pose la question, alors je vais le dire tout de suite : je m'appelle Indiana en référence à Indiana Jones, le célèbre archéologue qui vit le jour en 1981 au cinéma. Mon père trouvait que ça m'irait bien, alors que ma mère m'a donné Sweeney en second prénom. Elle aussi, c'est en référence à une fiction dont elle est fan. Lors de son voyage à New York avant de rencontrer mon père, elle a eu la chance de voir la comédie musicale Sweeney Todd, le diabolique barbier de Fleet Street. Et comme elle trouvait ce prénom attrayant et peu commun, voilà comment mes prénoms sont nés. Je suis loin d'être un archéologue maniant le fouet ou d'un barbier coupeur de gorges.
Mes plus vieux souvenirs remontent à mes quatre ans, ou mes cinq ans, je ne sais plus très bien. En parallèle à l'école, j'avais déjà cette passion évidente pour les chevaux, moi qui vivait entouré d'animaux depuis ma naissance. Mon père m'a rapidement apprit à monter à cheval, et c'était devenu un jeu d'enfant pour moi. Nous partions souvent dans le désert lui et moi, sur nos bêtes, face à l'immensité de la nature, silencieuse et dangereuse. J'avais un quotidien bien différent de celui de mes copains de classe, je ne passais pas mon temps devant la télévision, avec une console de jeux, ou alors à danser sur les derniers tubes à la mode. A peine âge de sept ans, ces petits détails animaient le quotidien de mes amis, et ils ne parlaient que de ça, en parallèle à la beauté des chanteuses pour les filles, et au dernier match de foot pour les garçons. Je me contentais de mes escapades à cheval, de l'entretien du ranch, de mes lectures fantastiques avec ma mère, et de quelques virées au cinéma avec mes parents. Avant que je n'atteigne ma huitième année, ma mère a accouché d'un autre garçon, celui qui est devenu mon petit frère. Ils l'ont appelé Luke George Marston. Cette fois-ci, aucune référence à un film ou une comédie musicale, bien que je soupçonne mon père de l'avoir appelé Luke par rapport à Star Wars... Je n'ai ressenti aucune jalousie à l'arrivée de Luke, au contraire, je prenais soin de lui, j'imaginais déjà tous les bons moments qu'on allait passer ensemble.
Le reste de mon enfance n'est pas du tout intéressante, je passe à mon adolescence. Comme pour n'importe qui, ce fut une époque difficile, mais aussi un tremplin dans mes découvertes au quotidien. Mon père me fit partager sa passion pour la chasse, m'apprit à manier des armes à feu, et aussi, me fit découvrir la sublime voiture que son père lui avait légué quelques années plus tard. Une magnifique Mustang bleue de 1964, une merveille, mais qui avait besoin d'un coup de neuf. De ce fait, mon père et moi passions des heures à retaper cette auto, rien que tous les deux dans le garage au fond du ranch. Mais hormis les chevaux, les voitures, et la littérature, j'avais ce penchant soudain pour la musique, les vieux groupes de rock... C'est comme ça que j'ai eu envie d'apprendre à jouer de la guitare. J'ai commencé à l'âge de 14 ans, et Luke, alors âgé de six ans, voulait s'y mettre aussi. On a apprit ensemble, bien que j'assimilais les choses bien plus rapidement que lui. J'étais patient, lui apprenais ce que je savais déjà, ce qui nous permettait de passer de bons moments tous les deux. Ma vie de famille était toujours aussi belle, malgré mes crises d'adolescence et mes vagues disputes avec mes parents. Ce sont des détails futiles, je crois qu'ils l'ont oublié aujourd'hui. Ce fut aussi une époque de doute pour moi, de changement et de ''première fois''. Ma première cigarette, qui m'a conduit à devenir un véritable fumeur aujourd'hui. Lorsque ma mère l'a apprit, j'ai cru qu'elle allait s'évanouir. Et puis il y a eu mon premier verre d'alcool qui m'a rendu malade pendant plusieurs jours. Je n'y ai plus touché depuis, pas même une bière, ou du champagne. Rien. Il y a eu mon premier baiser, avec une de mes camarades de classe, Daisy. J'avais 15 ans. Mais elle n'était pas la seule, il y en a eu d'autres, et pas spécialement des filles... J'avais un meilleur ami à l'époque, Sean, on traînait souvent ensemble et il passait au ranch pour nous aider. On avait l'espace qu'on voulait pour s'amuser, il participait même à la rénovation de la Mustang de mon père. Vous l'aurez comprit, nous étions très proches. A 17 ans, on était au lycée ensemble, dans la même classe, et lui choisissait une voie que je ne parvenais pas à suivre. Il faisait souvent la fête, collectionnait les filles, travaillait peu... Ok, sur ce point, je l'ai suivi et mes résultats scolaires ont particulièrement baissé. Mais un jour j'ai accepté de l'accompagner à une fête. Il avait beaucoup trop bu, j'ai du le raccompagner chez lui, tant bien que mal. C'est sur son lit qu'il a perdu le contrôle de ce qu'il faisait, et qu'il m'a embrassé de force. Enfin, de force... ça aurait pu être le cas si je n'avais pas trouvé ça plaisant et continué moi-même. Je n'ai pas osé en parler à mes parents, et encore moins à Luke. Comment un enfant de neuf ans pourrait-il comprendre ? Sauf qu'entre moi et Sean, c'est devenu bien plus intime que je ne l'aurais pensé, nous avons eu une relation que l'on peut qualifier d'amoureuse, mais à l'abri des regards. Oui, parce qu'il avait une petite amie, et moi, j'avais mes prétendantes, je ne peux pas le nier. Il voulait sûrement se convaincre qu'il n'avait rien d'un homosexuel, mais je lisais cette émotion profonde dans ses yeux à chaque fois que nous nous retrouvions seuls. Sauf qu'un soir, au ranch, mon petit frère nous a vu, et l'a dit à mes parents. Le lendemain, la discussion tomba, mais je n'aurais jamais pensé entendre quelque chose dans le genre de la part de mon père... Il m'avait dit quelque chose du genre : ''Tu sais fiston, je préfère te savoir heureux avec un homme plutôt que malheureux avec une femme.'' Mes parents ont beau détester la modernité, l'extase des gens sur les nouveautés du monde, ils n'en sont pas moins primitifs sur tout. Alors moi et Sean étions libre d'agir comme on voulait lorsque nous étions chez moi, au ranch. Sauf que les parents de Sean n'étaient pas du même avis, et lorsqu'ils déménagèrent, plus aucun signe de vie de ce garçon dont je pense avoir été amoureux. J'ai fini par tourner la page, parce que je détestais vivre dans le passé, et encore aujourd'hui, j'ai beau regretter son départ, je fais avec.
Après le lycée, j'ai vu tous mes amis partir vers des universités différentes pour poursuivre des études exemplaires, devenir des personnes incroyables... et moi, je n'avais aucune idée de ce que je voulais faire. Alors j'ai préféré rester plusieurs mois au ranch de mes parents sans oser faire quoi que ce soit, jusqu'à ce que mon père ne me présente à un de ses amis qui bossait dans la mécanique. En un claquement de doigts, je me suis retrouvé à bosser dans son garage en ville, à El Paso, pour apprendre tous les secrets de son métier. Et comme ça me passionnait depuis toujours, j'y ai prit un malin plaisir. J'aurais dû aller à l'université, suivre un cursus comme tout le monde, mais non, je l'écoutais, l'observait, apprenait... Et ça s'est fait tout seul, si bien que j'ai fini par devenir un mécanicien capable d'exercer son métier comme n'importe qui. A 24 ans, j'étais paré, je pouvais le faire seul, et j'ai quitté El Paso pour venir à Cambridge. Il y avait un mécanicien que l'ami de mon père connaissait, et il m'a engagé. Donc, voilà comment je suis arrivé ici, il y a quatre ans. Aujourd'hui, comme pour tout le reste de ma vie, j'ai un quotidien banal, je bosse, je rencontre des gens... Je ne sais pas vraiment quoi dire sur ce qui peut se passer aujourd'hui, si ce n'est que je ne me plains pas de mon existence, que je suis heureux comme ça, et que j'attends de voir ce que l'avenir me réserve... »
C'est après tout ça que j'ai vu le jour, en octobre 1984. Je ne me souviens pas de ma petite enfance, mais je sais que ma mère prenait parfaitement soin de moi, que j'étais la fierté de mon père et qu'ils voyaient en moi le fils exemplaire qu'ils avaient toujours rêvé d'avoir. Et beaucoup me pose la question, alors je vais le dire tout de suite : je m'appelle Indiana en référence à Indiana Jones, le célèbre archéologue qui vit le jour en 1981 au cinéma. Mon père trouvait que ça m'irait bien, alors que ma mère m'a donné Sweeney en second prénom. Elle aussi, c'est en référence à une fiction dont elle est fan. Lors de son voyage à New York avant de rencontrer mon père, elle a eu la chance de voir la comédie musicale Sweeney Todd, le diabolique barbier de Fleet Street. Et comme elle trouvait ce prénom attrayant et peu commun, voilà comment mes prénoms sont nés. Je suis loin d'être un archéologue maniant le fouet ou d'un barbier coupeur de gorges.
Mes plus vieux souvenirs remontent à mes quatre ans, ou mes cinq ans, je ne sais plus très bien. En parallèle à l'école, j'avais déjà cette passion évidente pour les chevaux, moi qui vivait entouré d'animaux depuis ma naissance. Mon père m'a rapidement apprit à monter à cheval, et c'était devenu un jeu d'enfant pour moi. Nous partions souvent dans le désert lui et moi, sur nos bêtes, face à l'immensité de la nature, silencieuse et dangereuse. J'avais un quotidien bien différent de celui de mes copains de classe, je ne passais pas mon temps devant la télévision, avec une console de jeux, ou alors à danser sur les derniers tubes à la mode. A peine âge de sept ans, ces petits détails animaient le quotidien de mes amis, et ils ne parlaient que de ça, en parallèle à la beauté des chanteuses pour les filles, et au dernier match de foot pour les garçons. Je me contentais de mes escapades à cheval, de l'entretien du ranch, de mes lectures fantastiques avec ma mère, et de quelques virées au cinéma avec mes parents. Avant que je n'atteigne ma huitième année, ma mère a accouché d'un autre garçon, celui qui est devenu mon petit frère. Ils l'ont appelé Luke George Marston. Cette fois-ci, aucune référence à un film ou une comédie musicale, bien que je soupçonne mon père de l'avoir appelé Luke par rapport à Star Wars... Je n'ai ressenti aucune jalousie à l'arrivée de Luke, au contraire, je prenais soin de lui, j'imaginais déjà tous les bons moments qu'on allait passer ensemble.
Le reste de mon enfance n'est pas du tout intéressante, je passe à mon adolescence. Comme pour n'importe qui, ce fut une époque difficile, mais aussi un tremplin dans mes découvertes au quotidien. Mon père me fit partager sa passion pour la chasse, m'apprit à manier des armes à feu, et aussi, me fit découvrir la sublime voiture que son père lui avait légué quelques années plus tard. Une magnifique Mustang bleue de 1964, une merveille, mais qui avait besoin d'un coup de neuf. De ce fait, mon père et moi passions des heures à retaper cette auto, rien que tous les deux dans le garage au fond du ranch. Mais hormis les chevaux, les voitures, et la littérature, j'avais ce penchant soudain pour la musique, les vieux groupes de rock... C'est comme ça que j'ai eu envie d'apprendre à jouer de la guitare. J'ai commencé à l'âge de 14 ans, et Luke, alors âgé de six ans, voulait s'y mettre aussi. On a apprit ensemble, bien que j'assimilais les choses bien plus rapidement que lui. J'étais patient, lui apprenais ce que je savais déjà, ce qui nous permettait de passer de bons moments tous les deux. Ma vie de famille était toujours aussi belle, malgré mes crises d'adolescence et mes vagues disputes avec mes parents. Ce sont des détails futiles, je crois qu'ils l'ont oublié aujourd'hui. Ce fut aussi une époque de doute pour moi, de changement et de ''première fois''. Ma première cigarette, qui m'a conduit à devenir un véritable fumeur aujourd'hui. Lorsque ma mère l'a apprit, j'ai cru qu'elle allait s'évanouir. Et puis il y a eu mon premier verre d'alcool qui m'a rendu malade pendant plusieurs jours. Je n'y ai plus touché depuis, pas même une bière, ou du champagne. Rien. Il y a eu mon premier baiser, avec une de mes camarades de classe, Daisy. J'avais 15 ans. Mais elle n'était pas la seule, il y en a eu d'autres, et pas spécialement des filles... J'avais un meilleur ami à l'époque, Sean, on traînait souvent ensemble et il passait au ranch pour nous aider. On avait l'espace qu'on voulait pour s'amuser, il participait même à la rénovation de la Mustang de mon père. Vous l'aurez comprit, nous étions très proches. A 17 ans, on était au lycée ensemble, dans la même classe, et lui choisissait une voie que je ne parvenais pas à suivre. Il faisait souvent la fête, collectionnait les filles, travaillait peu... Ok, sur ce point, je l'ai suivi et mes résultats scolaires ont particulièrement baissé. Mais un jour j'ai accepté de l'accompagner à une fête. Il avait beaucoup trop bu, j'ai du le raccompagner chez lui, tant bien que mal. C'est sur son lit qu'il a perdu le contrôle de ce qu'il faisait, et qu'il m'a embrassé de force. Enfin, de force... ça aurait pu être le cas si je n'avais pas trouvé ça plaisant et continué moi-même. Je n'ai pas osé en parler à mes parents, et encore moins à Luke. Comment un enfant de neuf ans pourrait-il comprendre ? Sauf qu'entre moi et Sean, c'est devenu bien plus intime que je ne l'aurais pensé, nous avons eu une relation que l'on peut qualifier d'amoureuse, mais à l'abri des regards. Oui, parce qu'il avait une petite amie, et moi, j'avais mes prétendantes, je ne peux pas le nier. Il voulait sûrement se convaincre qu'il n'avait rien d'un homosexuel, mais je lisais cette émotion profonde dans ses yeux à chaque fois que nous nous retrouvions seuls. Sauf qu'un soir, au ranch, mon petit frère nous a vu, et l'a dit à mes parents. Le lendemain, la discussion tomba, mais je n'aurais jamais pensé entendre quelque chose dans le genre de la part de mon père... Il m'avait dit quelque chose du genre : ''Tu sais fiston, je préfère te savoir heureux avec un homme plutôt que malheureux avec une femme.'' Mes parents ont beau détester la modernité, l'extase des gens sur les nouveautés du monde, ils n'en sont pas moins primitifs sur tout. Alors moi et Sean étions libre d'agir comme on voulait lorsque nous étions chez moi, au ranch. Sauf que les parents de Sean n'étaient pas du même avis, et lorsqu'ils déménagèrent, plus aucun signe de vie de ce garçon dont je pense avoir été amoureux. J'ai fini par tourner la page, parce que je détestais vivre dans le passé, et encore aujourd'hui, j'ai beau regretter son départ, je fais avec.
Après le lycée, j'ai vu tous mes amis partir vers des universités différentes pour poursuivre des études exemplaires, devenir des personnes incroyables... et moi, je n'avais aucune idée de ce que je voulais faire. Alors j'ai préféré rester plusieurs mois au ranch de mes parents sans oser faire quoi que ce soit, jusqu'à ce que mon père ne me présente à un de ses amis qui bossait dans la mécanique. En un claquement de doigts, je me suis retrouvé à bosser dans son garage en ville, à El Paso, pour apprendre tous les secrets de son métier. Et comme ça me passionnait depuis toujours, j'y ai prit un malin plaisir. J'aurais dû aller à l'université, suivre un cursus comme tout le monde, mais non, je l'écoutais, l'observait, apprenait... Et ça s'est fait tout seul, si bien que j'ai fini par devenir un mécanicien capable d'exercer son métier comme n'importe qui. A 24 ans, j'étais paré, je pouvais le faire seul, et j'ai quitté El Paso pour venir à Cambridge. Il y avait un mécanicien que l'ami de mon père connaissait, et il m'a engagé. Donc, voilà comment je suis arrivé ici, il y a quatre ans. Aujourd'hui, comme pour tout le reste de ma vie, j'ai un quotidien banal, je bosse, je rencontre des gens... Je ne sais pas vraiment quoi dire sur ce qui peut se passer aujourd'hui, si ce n'est que je ne me plains pas de mon existence, que je suis heureux comme ça, et que j'attends de voir ce que l'avenir me réserve... »
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↬ PSEUDO/PRÉNOM - CRANE ASYLUM. ↬ ÂGE - 20 ans. ↬ PAYS/RÉGIONS - France. ↬ OÙ AS-TU CONNU LE FORUM - Je ne sais plus, ça remonte. ↬ TES IMPRESSIONS - Beau design, il a l'air actif, on verra plus tard pour le reste. ↬ CRÉDIT(S) - Blondie & tumblr. ↬ AVATAR - Heath Ledger. ↬ SCÉNARIO OU PI? - Personnage inventé. ↬ LE MOT DE LA FIN - Euh... bah chais pas d'trop. |
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