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Oliver Matthiew Davis
Fiche d'identité
Nom DavisPrénom(s) Oliver MatthiewÂge 23Date de naissance 23 janvier 1992Lieu de naissance CanadaStatut amoureux …célibataireOrientation sexuelle homosexuelClasse sociale étudiantÉtudes majeures arts visuelÉtudes mineures -Job …faudrait que j'y pensesChoix de groupe #1 Lowell HouseChoix de groupe #2 Winthrop HouseLOWELL HOUSE.
Pour un nouvel étudiant en Arts visuels, la Lowell House est le choix par excellence, c'est connu! Pour ainsi dire, prouvé! Côtoyer ses pairs favorise le rendement artistique et...
Bon, je peux sauter le blabla lèche-botte? En gros,je ne cherche pas à devenir premier ministre de je-sais-pas-quoi; ça risque de faire des flamèches parmi les grosses têtes si je me retrouve dans la Dunster House. Je ne suis pas un héritier, et je n'ai pas le culot d'essayer de le prétendre alors, oublions Eliot House. Quincy, on laisse de côté! Je peux être généreux, être à l'écoute des autres et tout, mais je vais commencer par essayer de réorganiser de fatras de ma propre vie avant d'aller reconstruire un pays. Je ne suis pas une nana, alors zéro chance d'entrer à Cabot House.
J'aime dessiner, j'aime les arts : Lowell House est mon choix.
WINTHROP HOUSE.
Si vous avez lu mon premier choix, vous avez compris qu'après Lowell House, la Winthrop House est une déduction de logique. Maison uniquement pour les hommes, ce point d'admission a été confirmé par un médecin, il y a un peu plus de 23 ans. Mon étiquette comporte probablement quelques lacunes, mais je peux me comporter comme un véritable gentleman lorsque j'en ai envie. Je vous promets de faire un effort, je ne suis pas totalement imbuvable. Je ne ferai pas partie des jocks, faute d'intérêt, mais je me trouverai une place au sein de cette maison.
Pour un nouvel étudiant en Arts visuels, la Lowell House est le choix par excellence, c'est connu! Pour ainsi dire, prouvé! Côtoyer ses pairs favorise le rendement artistique et...
Bon, je peux sauter le blabla lèche-botte? En gros,je ne cherche pas à devenir premier ministre de je-sais-pas-quoi; ça risque de faire des flamèches parmi les grosses têtes si je me retrouve dans la Dunster House. Je ne suis pas un héritier, et je n'ai pas le culot d'essayer de le prétendre alors, oublions Eliot House. Quincy, on laisse de côté! Je peux être généreux, être à l'écoute des autres et tout, mais je vais commencer par essayer de réorganiser de fatras de ma propre vie avant d'aller reconstruire un pays. Je ne suis pas une nana, alors zéro chance d'entrer à Cabot House.
J'aime dessiner, j'aime les arts : Lowell House est mon choix.
WINTHROP HOUSE.
Si vous avez lu mon premier choix, vous avez compris qu'après Lowell House, la Winthrop House est une déduction de logique. Maison uniquement pour les hommes, ce point d'admission a été confirmé par un médecin, il y a un peu plus de 23 ans. Mon étiquette comporte probablement quelques lacunes, mais je peux me comporter comme un véritable gentleman lorsque j'en ai envie. Je vous promets de faire un effort, je ne suis pas totalement imbuvable. Je ne ferai pas partie des jocks, faute d'intérêt, mais je me trouverai une place au sein de cette maison.
APRÈS LA BOMBE.
Je n'étais pas présent à Cambridge lors de l'attentat à la bombe qui a eu lieu en janvier 2013. Cependant, je me souviens clairement le silence qui régnait dans la cafeteria et dans le hall de mon école alors que les télévisions passait le bulletin d'informations en direct. Cambridge, c'était à quelques heures de route. C'était soudainement trop près et beaucoup trop réel. C'était la folie d'un homme qui tenait au bout des doigts le destin de trop de personnes. Des étudiants comme nous, des profs et des administratifs comme on en croisait tous les jours, des civils ...des policiers. Je me souviens avoir vider ma batterie de cellulaire en essayant de rejoindre mon frère, parce que je le savais en service.
Je n'étais pas présent à Cambridge lors de l'attentat à la bombe qui a eu lieu en janvier 2013. Cependant, je me souviens clairement le silence qui régnait dans la cafeteria et dans le hall de mon école alors que les télévisions passait le bulletin d'informations en direct. Cambridge, c'était à quelques heures de route. C'était soudainement trop près et beaucoup trop réel. C'était la folie d'un homme qui tenait au bout des doigts le destin de trop de personnes. Des étudiants comme nous, des profs et des administratifs comme on en croisait tous les jours, des civils ...des policiers. Je me souviens avoir vider ma batterie de cellulaire en essayant de rejoindre mon frère, parce que je le savais en service.
APRÈS LES AGRESSIONS ET LA PRISE D'OTAGES.
Je n'étais pas, non plus, présent à Cambridge lors des évènements de septembre 2014 à janvier 2015. Les nouvelles n'ont pas circulé vite cette fois et ça a pris plusieurs mois avant qu'on en entende parler. C'est mon frère et sa femme qui nous en ont parler les premiers au Temps des Fêtes 2014-2015. Ensuite, ça a couru dans les médias, jusqu'au tristement fameux 17 janvier. Les médias se sont emparés de l'histoire, s'en délectant à toutes les sauces. On en a connu tous les détails et plusieurs ont été dégoutés, moi y compris. Rappelez-moi encore, après ses évènements, pourquoi je me suis inscrit à Harvard?
Je n'étais pas, non plus, présent à Cambridge lors des évènements de septembre 2014 à janvier 2015. Les nouvelles n'ont pas circulé vite cette fois et ça a pris plusieurs mois avant qu'on en entende parler. C'est mon frère et sa femme qui nous en ont parler les premiers au Temps des Fêtes 2014-2015. Ensuite, ça a couru dans les médias, jusqu'au tristement fameux 17 janvier. Les médias se sont emparés de l'histoire, s'en délectant à toutes les sauces. On en a connu tous les détails et plusieurs ont été dégoutés, moi y compris. Rappelez-moi encore, après ses évènements, pourquoi je me suis inscrit à Harvard?
ITEM LIBRE.
Suite à une mauvaise journée et une mèche raccourci par l'alcool, je me suis fracturé la cheville, du coup je me balade avec une atèle et des béquilles. …mouais, comme si c'était difficile à manquer.
Suite à une mauvaise journée et une mèche raccourci par l'alcool, je me suis fracturé la cheville, du coup je me balade avec une atèle et des béquilles. …mouais, comme si c'était difficile à manquer.
PSEUDO IRL
Bonjour tout le monde ! Sur internet on m'appelle JP, Joemaw ou Torpeur et j'ai 26. Je suis Canadienne et j'ai connu le forum grâce à une recherche Google contenant "forum rpg" et "université" (ou "campus", je sais plus). Troisième au top recherche, semble actif et un contexte qui m'intéresse, alors j'ai décidé de m'inscrire. J'utilise Jamie Campbell Bower comme avatar, d'ailleurs les images ont été faites par heu… un lot de photographes et paparazzis et je les ai ajustés pour le site?. Je fais environ entre 1page et 3pages pleines de mots par RP et mon personnage est un personnage inventé.
Mot de la fin ? ▲ Au plaisir de croiser les chemins de vos personnages!
Je souhaite ▲ (retire la balise le symbole et sa couleur qui ne correspond pas)
adhérer un flood d'intégration (?)
je veux être parrainer
Mot de la fin ? ▲ Au plaisir de croiser les chemins de vos personnages!
Je souhaite ▲ (retire la balise le symbole et sa couleur qui ne correspond pas)
adhérer un flood d'intégration (?)
je veux être parrainer
Once upon a time
I'm what you taught me to be
Shouldn't that be enough?
- C'était déjà pas facile de supporter que tu passes ton temps à reprendre tes cours parce que tu préfères …gribouiller dans ton cahier, plutôt que d'être sérieux! Fallait que t'en rajoutes une couche en te la jouant tapette!
Le paternel hurle depuis que j'ai mis les pieds dans la maison familiale. Ses collègues lui ont rapportés m'avoir vu embrasser mon copain dans un bar. Gros scoop! Beaucoup de retard.
Depuis des années, je lui fait honte et, selon lui, il faudrait vraiment que je prenne mon trou et que je me fasse oublier. Mes fautes? Je n'ai aucun intérêt pour le sport ou la mécanique, je préfère nettement passer des heures penché sur mon cahier de croquis à noircir des pages au lieu "d'étudier sérieusement pour devenir un bon flic, comme ton frère" ou "faire quelque chose de sérieux, pour une fois dans ta vie". Vous voyez la constance du terme "sérieux" ici? Pour mon père, le domaine des Arts, ce n'est pas "sérieux", c'est même une "abjecte perte de temps et d'argent" et c'est "voué à disparaître d'une façon ou d'une autre". Du coup, fallait oublier l'idée d'étudier ce domaine! Mes études, je ne les ai pas choisi : c'est une tradition familiale. Quatre générations de sérieux défenseurs de la justice! Et je suis le vilain petit canard.
- J'ai fait des efforts, quand à ton …hobby de gribouillage. Mais ça te tuerais d'agir normalement?
Si je vous décode ce qu' "agir normalement" veut dire ici, ça donnerais quelque chose du genre : m'intéresser aux voitures, suivre le sport, raser mes cheveux, retirer mes percings, ne pas porter de bijoux outre une montre ou une chevalière de victoire d'une quelconque série sportive, ne jamais m'être fait tatoué ou avoir choisi quelque chose de "plus viril" et pas autant, devenir flic, et… Ô le plus important de tout : ne pas être gai.
- Tu m'écoutes quand je te parle?
- Combien de fois tu vas me rabâcher les oreilles avec tes propos stupides? Je lui demande tranquillement. J'ai 23 ans, pas 6. Je ne grimpe pas sur tes genoux pour que tu me racontes encore et encore comment s'est déroulé le match Canada-Russie, comme le faisait Jay. Je ne l'ai jamais fait. Oui, je préférais passer du temps à danser dans le salon avec maman, plutôt que tripatouiller un moteur avec toi et Jay. Oui, ça fait deux fois que je reprends les cours et je vais probablement encore les couler, et tu sais quoi? Je m'en fiche éperdument. Je ne veux pas devenir policier.
- Tu seras policier!
- Non.
- Je paie pour tes études!
- Je n'ai jamais voulu de ses fichues études! C'est si difficile d'admettre que je n'ai pas besoin d'être comme toi?
Le paternel gronde.
- Tu fais ce que je te dis et t'arrêtes tes conneries! Et agis comme homme bordel! Arrêtes de faire honte à tout le monde!
- Ha oui, ça t'as servi d'agir "comme un homme" avec maman! Bel exemple! C'est bien pour ça qu'elle t'as quitté, non? Muy macho!
How can we push aside all the bad and make it right
Now you got me all choked up
D'accord. Sur ce coup-là, je l'accorde, c'était particulièrement stupide. Un vieux sac d'armée sur le dos, mon sac de cours en bandoulière, le capuchon de ma veste rabattu sur la tête et la joue mauve; j'ai l'air d'un imbécile. Un imbécile à la rue, sous la pluie, avec ses maigres possessions.
Trempé, je monte les dernières marches qui me sépare du palier ou habite mon copain. Squatté son appartement pour quelques temps, ne devrait pas poser de problèmes. Alors que je cogne trois coups sur le bâtant, j'entends un barda de l'autre côté.
- Bouge pas!
La voix d'Adam me parvient. Ha merde, c'était soirée avec sa bande de copains ce soir, j'avais oublié! Il ouvre la porte, manquant de trébucher dans une paire de bottines dans l'entrée.
- Oli! Qu'est-ce que tu fais là? Je croyais que je t'avais prévenu que…
- Ouais, je sais, soirée avec tes potes… je commence en baissant la tête. Mais disons que je me suis pris la tête avec…
- Pourquoi ta joue est bleue?
C'est là que j'ai percuté. Bottines à talons dans l'entrée. Le chandail manquant d'Adam.
- Et toi, pourquoi t'as du rouge à lèvres jusque dans le cou?
J'ai appuyé sur la porte qu'il tenait entrebâillée, pour LA découvrir, dans toute sa splendeur. Blouse défaite, pantalons manquants et string apparent.
- Mes hommages, Miss. Je lui dis alors que j'imite une révérence.
Je tourne les talons et amorce la descente.
- Oli, c'est pas ce que tu crois!
Je freine sur le demi-palier.
- Ha non? C'est quoi, alors? Ta cousine qui voulait tester la longue durée de son rouge à lèvres? Conseilles-lui de changer!
Mon salut de la main se termine par un majeur bien levé.
How can I have my pride and drink away my soul tonight?
Sorrow's filling up my cup
- Connard! Je m'exclame après avec vidé le fond de ma bouteille d'un trait.
- Dure journée? Me demande la barmaid. Je t'en resserre une autre, beau blond?
Je me contente d'un signe de tête affirmatif. Alors qu'elle me glisse la bouteille, je lui donne son argent. Je quitte mon banc pour rejoindre un table de billard qui s'est libérée. Je me dis que faire quelques partie m'aidera peut-être à me défouler. Je place les billes, récupère la queue de billard et casse.
Rien de potable. Je joue comme un pied. À force de trop penser à mettre mon poing sur la gueule d'Adam, j'ai fini par éjecter une bille de la table. Elle va frapper le pied d'une table un peu plus loin. Un des types se penche pour la ramasser à ses pieds.
- Oh, l'imbécile! Si tu sais pas jouer, laisse ça à ceux qui sont doués!
- C'est ça, ouais. Je marmonne en récupérant ma bille.
- Hey, c'est pas la tapette de copain à Tremblay? Demande un autre type, alors que je m'éloigne.
- Je n'appartiens pas à Adam, merci de t'en soucier. Je rétorque alors que je remets ma bille sur en jeu.
- Tu m'étonnes! Réplique le premier, plus pour son copain que pour moi. Je croyais que ça savait se servir d'une queue, ces bêtes-là!
Non, mais qu'est-ce qui faut pas entendre! Je soupire en roulant les yeux. Pauvre crétin. Je retourne au jeu et alors que je me prépare pour un coup, j'entends à nouveau un des types :
- Hey, te penches pas comme ça! On pourrait croire à une invitation!
Et ça rit parce que ça se croit bons!
- T'inquiète, j'aurai jamais assez bu pour que tu m'intéresse. Mais, si t'es tant en manque, je peux peut-être donner des cours à ta copine sur comment faire. Après tout, des bêtes comme moi, ça sait se servir d'une queue… Mais bon, c'est sûr que pour ça, faut qu'elle existe, hen! Ta main, ça compte pas.
How can we make amends when we said all we said?
How can I say instead that I hope it's for the best?
- Fracture de la cheville, genoux tordu, cote fêlée, lèvres et sourcil fendu... Good work, man! 'Best you can do? Is that why you'd call me?
Jason, mon frère de 6 ans mon aîné, est entrée dans la salle d'attente avec son habituel sourire en coin.
- Qui voulais-tu que j'appelle d'autre? Je marmonne.
- Ha, yeh! Bel épisode que tu nous a fait là!
Je me contente de soupirer en fermant les yeux et de me passer une main sur le front, la tête appuyé sur le dossier de ma chaise. J'ai une migraine à tout casser, la cage thoracique comprimée et la jambe qui veut exploser.
- T'as une tête de cul, t'es au courant?
- Et toi, tu t'es déjà regardé dans un miroir?
Il a probablement raison : je dois avoir une sale tête; mais je dois répliquer pour la forme. Liaison fraternel oblige. Jason rigole.
- Allez, l'éclopé! Vire ta patte folle de sur ton sac que je puisse le prendre.
Je me redresse, étonné.
- Qu'est-ce que tu fais?
- C'est certainement pas pour tes beaux yeux que tu m'as fait me déplacer aux petites heures du matin. T'as quelques trucs à me raconter, une bonne nuit de sommeil à rattraper… et une douche, ça ne te ferais pas de tort!
Please just listen cause I don't ask for much
I am my own man
I make my own luck
La douche n'a effectivement pas fait de tort. Une fois sortie, je me suis endormi alors que je m'étais à peine étendu. Jason a fini par me réveiller en fin de journée. Il avait écourté ses vacances en amoureux à Toronto, pour venir essayer de recoller les morceaux des pots que son petit frère avait cassé. À cette heure, sa femme doit être dans un avion en route pour la maison, et lui, me regarde par-dessus sa tasse de café.
- Et maintenant, tu comptes faire quoi?
Après m'avoir réveillé, il a réussi à me faire me traîner jusqu'au restaurant de l'hôtel ou il a réservé une chambre. Tout au long du repas, je lui ai raconté ce qui s'est passé depuis un peu plus de 24heures. Maintenant que le repas est terminé, il attend la fin de l'épisode.
- J'en sais rien. Très honnêtement.
Je soupire. Je suis dans la merde.
- Très honnêtement... C'est pas avec ton boulot au café/bar que tu vas arriver à te payer un appart.
- Merci, je suis au courant.
- T'auras de la chance si tu te trouves une chambre à louer, à ce temps-ci de l'année.
- Je sais.
- Le coût des études va brûler tes économies. Et, anyway, tu vas échoué ta session.
- Je suis au courant.
- P'pa ne veut plus rien savoir de toi.
- J'ai cru comprendre...
- T'as jamais vraiment eu beaucoup d'amis.
- Hey!
- T'as plus de petit copain...
- Oh, ça va! T'as fini de tourner le couteau, ou t'en veux un deuxième pour faire plus de ravages?
- Calm down. Je disais simplement : t'as une situation de merde et rien qui t'y rattaches, alors t'attends quoi pour changer?
- T'entends quoi par "changer"?
- Changer de vie, merde! Faut quand même pas que je te fasse un dessin! You're not that dumb!
- C'est pas comme si ça se faisait en claquant des doigts!
- Non, effectivement, ça prend un peu de bonne volonté.
- Un peu de bonne volonté! T'es drôle toi! Et des moyens, et de l'argent, et... Putain, je sais même pas ou je vais dormir la nuit prochaine!
- Moi, je sais. Enfin, plus ou moins.
Je regarde mon frère, interloqué. Lui me sourit à belles dents.
- Jay, je vais pas aller vivre avec toi à Boston!
- Why not?
- Je suis pas certain que ta femme va trouver ça super que je vienne briser le confort de votre foyer!
- Shirley ne dira rien. Elle t'aime bien, tu sais.
- Y'a une différence entre bien m'aimer et accepter que je squatte sa maison!
- T'auras qu'à t'inscrire en fraternité à la prochaine rentrée. C'est pas super compliqué.
- La prochaine rentrée?
Jay perds son sourire et m'adresse un regard lourd de reproches.
- Tu ne comptes pas sérieusement arrêter tes études sans diplôme?
- Non, mais je vais pas quand même pas aller essayer de passer le concours de la police de Boston avec une jambe dans le plâtre!
- Dunno what you're taking about! Viens me faire croire que t'as le moindre intérêt pour le métier que je fais!
- Non, mais je...
- Alors pourquoi tu me parles du concours de police, you idiot? Cambrige est juste à côté de Boston! Super campus, beaucoup d'options de cours, super renommé...
- Super dur d'y entrer!
Gonna pick myself up, so I don't let this ever grow
Even if I mess up, I won't let this ever go
***
To : Jay
From : Oli
Message : Tu sais que c'est illégal de soudoyé une université pour qu'il y accepte ton frère?
***
Je ris de mon message en l'envoyant. Comme si c'était le genre de Jason! Sa réponse fût presque instantanée.
***
To : Oli
From : Jay
Message : You can't just admit that i was right... Can talk now. Work. Call you later.
***
Je soupire. Oui, il avait raison. Non, je ne lui dirai pas qu'il avait raison. Ma place, je ne la devais pas à une quelconque enveloppe ou pot de vin. Malgré le fait que je n'étais pas doué pour la formation de policier, mes résultats académiques généraux étaient satisfaisants. J'avais toujours eu de bons résultats pour les matières de bases et j'accumulais les cours supplémentaires en art avec mention, au grand dam de mon père, mais ça avait été un bon point pour mon admission à Harvard. Après des montages de paperasses, plusieurs allés-retours Canada/USA, un cauchemar de douanes et plusieurs batteries de tests... Le département des Arts visuels de Harvard compte un nouvel élève.
Shouldn't that be enough?
- C'était déjà pas facile de supporter que tu passes ton temps à reprendre tes cours parce que tu préfères …gribouiller dans ton cahier, plutôt que d'être sérieux! Fallait que t'en rajoutes une couche en te la jouant tapette!
Le paternel hurle depuis que j'ai mis les pieds dans la maison familiale. Ses collègues lui ont rapportés m'avoir vu embrasser mon copain dans un bar. Gros scoop! Beaucoup de retard.
Depuis des années, je lui fait honte et, selon lui, il faudrait vraiment que je prenne mon trou et que je me fasse oublier. Mes fautes? Je n'ai aucun intérêt pour le sport ou la mécanique, je préfère nettement passer des heures penché sur mon cahier de croquis à noircir des pages au lieu "d'étudier sérieusement pour devenir un bon flic, comme ton frère" ou "faire quelque chose de sérieux, pour une fois dans ta vie". Vous voyez la constance du terme "sérieux" ici? Pour mon père, le domaine des Arts, ce n'est pas "sérieux", c'est même une "abjecte perte de temps et d'argent" et c'est "voué à disparaître d'une façon ou d'une autre". Du coup, fallait oublier l'idée d'étudier ce domaine! Mes études, je ne les ai pas choisi : c'est une tradition familiale. Quatre générations de sérieux défenseurs de la justice! Et je suis le vilain petit canard.
- J'ai fait des efforts, quand à ton …hobby de gribouillage. Mais ça te tuerais d'agir normalement?
Si je vous décode ce qu' "agir normalement" veut dire ici, ça donnerais quelque chose du genre : m'intéresser aux voitures, suivre le sport, raser mes cheveux, retirer mes percings, ne pas porter de bijoux outre une montre ou une chevalière de victoire d'une quelconque série sportive, ne jamais m'être fait tatoué ou avoir choisi quelque chose de "plus viril" et pas autant, devenir flic, et… Ô le plus important de tout : ne pas être gai.
- Tu m'écoutes quand je te parle?
- Combien de fois tu vas me rabâcher les oreilles avec tes propos stupides? Je lui demande tranquillement. J'ai 23 ans, pas 6. Je ne grimpe pas sur tes genoux pour que tu me racontes encore et encore comment s'est déroulé le match Canada-Russie, comme le faisait Jay. Je ne l'ai jamais fait. Oui, je préférais passer du temps à danser dans le salon avec maman, plutôt que tripatouiller un moteur avec toi et Jay. Oui, ça fait deux fois que je reprends les cours et je vais probablement encore les couler, et tu sais quoi? Je m'en fiche éperdument. Je ne veux pas devenir policier.
- Tu seras policier!
- Non.
- Je paie pour tes études!
- Je n'ai jamais voulu de ses fichues études! C'est si difficile d'admettre que je n'ai pas besoin d'être comme toi?
Le paternel gronde.
- Tu fais ce que je te dis et t'arrêtes tes conneries! Et agis comme homme bordel! Arrêtes de faire honte à tout le monde!
- Ha oui, ça t'as servi d'agir "comme un homme" avec maman! Bel exemple! C'est bien pour ça qu'elle t'as quitté, non? Muy macho!
How can we push aside all the bad and make it right
Now you got me all choked up
D'accord. Sur ce coup-là, je l'accorde, c'était particulièrement stupide. Un vieux sac d'armée sur le dos, mon sac de cours en bandoulière, le capuchon de ma veste rabattu sur la tête et la joue mauve; j'ai l'air d'un imbécile. Un imbécile à la rue, sous la pluie, avec ses maigres possessions.
Trempé, je monte les dernières marches qui me sépare du palier ou habite mon copain. Squatté son appartement pour quelques temps, ne devrait pas poser de problèmes. Alors que je cogne trois coups sur le bâtant, j'entends un barda de l'autre côté.
- Bouge pas!
La voix d'Adam me parvient. Ha merde, c'était soirée avec sa bande de copains ce soir, j'avais oublié! Il ouvre la porte, manquant de trébucher dans une paire de bottines dans l'entrée.
- Oli! Qu'est-ce que tu fais là? Je croyais que je t'avais prévenu que…
- Ouais, je sais, soirée avec tes potes… je commence en baissant la tête. Mais disons que je me suis pris la tête avec…
- Pourquoi ta joue est bleue?
C'est là que j'ai percuté. Bottines à talons dans l'entrée. Le chandail manquant d'Adam.
- Et toi, pourquoi t'as du rouge à lèvres jusque dans le cou?
J'ai appuyé sur la porte qu'il tenait entrebâillée, pour LA découvrir, dans toute sa splendeur. Blouse défaite, pantalons manquants et string apparent.
- Mes hommages, Miss. Je lui dis alors que j'imite une révérence.
Je tourne les talons et amorce la descente.
- Oli, c'est pas ce que tu crois!
Je freine sur le demi-palier.
- Ha non? C'est quoi, alors? Ta cousine qui voulait tester la longue durée de son rouge à lèvres? Conseilles-lui de changer!
Mon salut de la main se termine par un majeur bien levé.
How can I have my pride and drink away my soul tonight?
Sorrow's filling up my cup
- Connard! Je m'exclame après avec vidé le fond de ma bouteille d'un trait.
- Dure journée? Me demande la barmaid. Je t'en resserre une autre, beau blond?
Je me contente d'un signe de tête affirmatif. Alors qu'elle me glisse la bouteille, je lui donne son argent. Je quitte mon banc pour rejoindre un table de billard qui s'est libérée. Je me dis que faire quelques partie m'aidera peut-être à me défouler. Je place les billes, récupère la queue de billard et casse.
Rien de potable. Je joue comme un pied. À force de trop penser à mettre mon poing sur la gueule d'Adam, j'ai fini par éjecter une bille de la table. Elle va frapper le pied d'une table un peu plus loin. Un des types se penche pour la ramasser à ses pieds.
- Oh, l'imbécile! Si tu sais pas jouer, laisse ça à ceux qui sont doués!
- C'est ça, ouais. Je marmonne en récupérant ma bille.
- Hey, c'est pas la tapette de copain à Tremblay? Demande un autre type, alors que je m'éloigne.
- Je n'appartiens pas à Adam, merci de t'en soucier. Je rétorque alors que je remets ma bille sur en jeu.
- Tu m'étonnes! Réplique le premier, plus pour son copain que pour moi. Je croyais que ça savait se servir d'une queue, ces bêtes-là!
Non, mais qu'est-ce qui faut pas entendre! Je soupire en roulant les yeux. Pauvre crétin. Je retourne au jeu et alors que je me prépare pour un coup, j'entends à nouveau un des types :
- Hey, te penches pas comme ça! On pourrait croire à une invitation!
Et ça rit parce que ça se croit bons!
- T'inquiète, j'aurai jamais assez bu pour que tu m'intéresse. Mais, si t'es tant en manque, je peux peut-être donner des cours à ta copine sur comment faire. Après tout, des bêtes comme moi, ça sait se servir d'une queue… Mais bon, c'est sûr que pour ça, faut qu'elle existe, hen! Ta main, ça compte pas.
How can we make amends when we said all we said?
How can I say instead that I hope it's for the best?
- Fracture de la cheville, genoux tordu, cote fêlée, lèvres et sourcil fendu... Good work, man! 'Best you can do? Is that why you'd call me?
Jason, mon frère de 6 ans mon aîné, est entrée dans la salle d'attente avec son habituel sourire en coin.
- Qui voulais-tu que j'appelle d'autre? Je marmonne.
- Ha, yeh! Bel épisode que tu nous a fait là!
Je me contente de soupirer en fermant les yeux et de me passer une main sur le front, la tête appuyé sur le dossier de ma chaise. J'ai une migraine à tout casser, la cage thoracique comprimée et la jambe qui veut exploser.
- T'as une tête de cul, t'es au courant?
- Et toi, tu t'es déjà regardé dans un miroir?
Il a probablement raison : je dois avoir une sale tête; mais je dois répliquer pour la forme. Liaison fraternel oblige. Jason rigole.
- Allez, l'éclopé! Vire ta patte folle de sur ton sac que je puisse le prendre.
Je me redresse, étonné.
- Qu'est-ce que tu fais?
- C'est certainement pas pour tes beaux yeux que tu m'as fait me déplacer aux petites heures du matin. T'as quelques trucs à me raconter, une bonne nuit de sommeil à rattraper… et une douche, ça ne te ferais pas de tort!
Please just listen cause I don't ask for much
I am my own man
I make my own luck
La douche n'a effectivement pas fait de tort. Une fois sortie, je me suis endormi alors que je m'étais à peine étendu. Jason a fini par me réveiller en fin de journée. Il avait écourté ses vacances en amoureux à Toronto, pour venir essayer de recoller les morceaux des pots que son petit frère avait cassé. À cette heure, sa femme doit être dans un avion en route pour la maison, et lui, me regarde par-dessus sa tasse de café.
- Et maintenant, tu comptes faire quoi?
Après m'avoir réveillé, il a réussi à me faire me traîner jusqu'au restaurant de l'hôtel ou il a réservé une chambre. Tout au long du repas, je lui ai raconté ce qui s'est passé depuis un peu plus de 24heures. Maintenant que le repas est terminé, il attend la fin de l'épisode.
- J'en sais rien. Très honnêtement.
Je soupire. Je suis dans la merde.
- Très honnêtement... C'est pas avec ton boulot au café/bar que tu vas arriver à te payer un appart.
- Merci, je suis au courant.
- T'auras de la chance si tu te trouves une chambre à louer, à ce temps-ci de l'année.
- Je sais.
- Le coût des études va brûler tes économies. Et, anyway, tu vas échoué ta session.
- Je suis au courant.
- P'pa ne veut plus rien savoir de toi.
- J'ai cru comprendre...
- T'as jamais vraiment eu beaucoup d'amis.
- Hey!
- T'as plus de petit copain...
- Oh, ça va! T'as fini de tourner le couteau, ou t'en veux un deuxième pour faire plus de ravages?
- Calm down. Je disais simplement : t'as une situation de merde et rien qui t'y rattaches, alors t'attends quoi pour changer?
- T'entends quoi par "changer"?
- Changer de vie, merde! Faut quand même pas que je te fasse un dessin! You're not that dumb!
- C'est pas comme si ça se faisait en claquant des doigts!
- Non, effectivement, ça prend un peu de bonne volonté.
- Un peu de bonne volonté! T'es drôle toi! Et des moyens, et de l'argent, et... Putain, je sais même pas ou je vais dormir la nuit prochaine!
- Moi, je sais. Enfin, plus ou moins.
Je regarde mon frère, interloqué. Lui me sourit à belles dents.
- Jay, je vais pas aller vivre avec toi à Boston!
- Why not?
- Je suis pas certain que ta femme va trouver ça super que je vienne briser le confort de votre foyer!
- Shirley ne dira rien. Elle t'aime bien, tu sais.
- Y'a une différence entre bien m'aimer et accepter que je squatte sa maison!
- T'auras qu'à t'inscrire en fraternité à la prochaine rentrée. C'est pas super compliqué.
- La prochaine rentrée?
Jay perds son sourire et m'adresse un regard lourd de reproches.
- Tu ne comptes pas sérieusement arrêter tes études sans diplôme?
- Non, mais je vais pas quand même pas aller essayer de passer le concours de la police de Boston avec une jambe dans le plâtre!
- Dunno what you're taking about! Viens me faire croire que t'as le moindre intérêt pour le métier que je fais!
- Non, mais je...
- Alors pourquoi tu me parles du concours de police, you idiot? Cambrige est juste à côté de Boston! Super campus, beaucoup d'options de cours, super renommé...
- Super dur d'y entrer!
Gonna pick myself up, so I don't let this ever grow
Even if I mess up, I won't let this ever go
***
To : Jay
From : Oli
Message : Tu sais que c'est illégal de soudoyé une université pour qu'il y accepte ton frère?
***
Je ris de mon message en l'envoyant. Comme si c'était le genre de Jason! Sa réponse fût presque instantanée.
***
To : Oli
From : Jay
Message : You can't just admit that i was right... Can talk now. Work. Call you later.
***
Je soupire. Oui, il avait raison. Non, je ne lui dirai pas qu'il avait raison. Ma place, je ne la devais pas à une quelconque enveloppe ou pot de vin. Malgré le fait que je n'étais pas doué pour la formation de policier, mes résultats académiques généraux étaient satisfaisants. J'avais toujours eu de bons résultats pour les matières de bases et j'accumulais les cours supplémentaires en art avec mention, au grand dam de mon père, mais ça avait été un bon point pour mon admission à Harvard. Après des montages de paperasses, plusieurs allés-retours Canada/USA, un cauchemar de douanes et plusieurs batteries de tests... Le département des Arts visuels de Harvard compte un nouvel élève.
(Invité)