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Dans la solitude de l'instant, posée au fond de mon lit, je laissais divaguer mes souvenirs dans mon esprit, sur l'année qui s'était écoulée relativement vite à mes yeux. Toutes ces choses que j'ai pu vivre, ces moments que j'aurai dû prendre plus à coeur, ces sourires offerts à des gens que je ne connaissais pas, le bonheur que j'essaie d'apporter parfois autour de moi, les choses que je n'ai pas pu faire, ces gens que j'aurai dû revoir avant. Toutes ces choses me rappelaient que rien n'est éternel, mis à part les sentiments qu'on a pu y mettre. Et me rappelait également que je n'avais pas souhaité la bonne année à une personne qui pourtant, m'a souvent apporté du réconfort dans les moments les plus tendus de mon existence. Je sautais de mon matelas pour enfiler des fringues décentes, ma casquette et un kefieh pour affronter le froid de la nuit tombée depuis un moment déjà, avant de quitter mon duplex et mes colocataires, histoire de me mettre en route pour me planter devant la porte d'Orphée, dans l'espoir qu'elle ne soit pas occupée avec quelqu'un ou bien absente. Avant de partir, je laissais tout de même un mot à l'attention d'Echo et Neela, si jamais je ne revenais pas dans les jours qui suivaient, qu'elles ne s'inquiètent pas, et j'attrapais une bouteille d'alcool dans mon bar. Autant ne pas venir les mains vides, après tout.
Arrivée aux abords de la Cabot House, je ne me sentais vraiment pas dans mon élément, comme à chaque fois. Autant dire que les filles comme moi ne sont pas spécialement les plus appréciées de habitantes, mais peu importe. Je me faufilais dans les couloirs de la maison entièrement composée de femmes, afin de gagner les dortoirs, en particulier celui de la jolie blonde. Je croisais quelques regards étonnés de ma présence ici, mais peu m'importait, en réalité. J'adressais de simples sourires à ces filles, sans prendre la peine de regarder vraiment qui elles étaient. Une fois à destination, mon poing venait cogner sa porte à trois reprises, tandis que je m'appuyais sur le cadrant de la porte, en attendant qu'elle ne m'ouvre, ou ne daigne répondre vocalement l'autorisation d'entrer dans sa chambre.
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