ZACHARY L. SCOTT ► Robert Pattinson

Un garçon ? Eh oui. Dès mon arrivée sur Terre, j'étais déjà là où on ne m'attendait pas. Après trois filles, le couple Scott ne s'attendait pas vraiment à moi. Quand on y pense, j'ai toujours un peu été l'enfant à part, puisque même celle qui me suivit fut une fille. Oui vous pouvez me plaindre, un mec au milieu de quatre filles. Ca aurait presque pu m'apprendre à devenir patient, mais non. Heureusement, j'ai tout de suite été le chouchou des trois aînées. J'ai grandi avec mes soeurs, devenant le pt'i frère qu'on adorait déguiser en fille et puis successivement celui qu'on harcelait pour savoir si il avait une amoureuse, si lui aussi faisait le con avec les filles comme faisaient tous les mecs, car c'est bien connu, tous les mecs sont des salauds. Mais mes soeurs ne me voyaient pas ainsi, et c'est peut-être grâce à elles que j'ai toujours été clean avec les filles, jusqu'à parfois me faire prendre pour un con. J'ai toujours été maladroit, un peu étourdi aussi. Et c'est sans aucun doute le sujet de discorde principal entre mes parents et moi. Si j'ai toujours été protégé voire même parfois étouffé par mes soeurs, ma relation avec mes parents est bien différente, surtout avec mon père. D'un caractère sévère, il a toujours voulu tout contrôler autour de lui, même si avec quatre filles, ce n'était pas une mince affaire. Alors je suppose qu'il s'est rabattu sur moi. J'ai été conditionné depuis tout petit à suivre ses traces: faire des études de médecine et devenir chirurgien, comme lui. Mais si la volonté était là, je n'ai fait que le décevoir pendant toute mon enfance. Élève médiocre, je ne me faisais pas remarquer par mes notes brillantes, mais plutôt par cet air rêveur que j'avais quand je n'écoutais pas mes professeurs. A cette époque, on me rabâchait sans cesse que je n'étais bon à rien, et que de toute manière, je n'avais pas l'âme pour devenir aussi prestigieux que mon père. C'est peut-être ce qui a fini par me pousser à dépasser mes limites. J'avais quinze ans quand j'ai décidé de prendre les choses en mains, animé par ce désir de montrer à tous de quoi j'étais capable. Dès l'instant où je me mis au travail, mes résultats dépassèrent toutes mes espérances, même si pour ça je devais arrêter de sortir avec mes potes en semaine pour me consacrer à mes cours. Mon seul exutoire était alors le sport dans lequel je me perdais jusqu'à l'épuisement. Et puis, il y avait les filles aussi. Ces filles qui me faisaient tourner la tête, et qui me prenaient pour un imbécile, aussi. Si bien que je devins très méfiant et fait qu'aujourd'hui, j'ai un mal fou à m'engager. Je continuais sur la lancée des études jusqu'à réussir les examens d'entrée à Harvard. Harvard quoi ! Sauf que pour mon père, cela n'avait vraiment rien d'exceptionnel. Mes soeurs aînées y étaient déjà, et lui aussi avait fait ses études là bas alors, c'était même normal pour lui. Alors pour ne pas le décevoir, je choisissais la filière qu'on m'avait toujours imposée: la médecine. Ca va bientôt faire huit ans maintenant que j'ai commencé mes études et que je bosse à l'hôpital en tant qu'étudiant, y cherchant toujours un peu ma place. Suis-je vraiment fait pour ça ? Ce qui est sûr, c'est que je ne suis pas encore prêt à me rebeller face à mon père, encore trop blessé à l'idée de le décevoir.