KOVU S. ROTHSCHILD ► nekfeu

réveille-toi, khaib ! ma mère qui tient à me réveiller les matins et, c'est pas les gentils petits réveilles, au contraire, ma mère elle chuchote pas pour me lever, elle crie, elle dit pas "mon amour" elle dit "khaib", vilain en arabe. J'dirai que c'est sa manière d'me dire bonjour. Des réveils comme ça ? Faut s'y habituer. J'descend des escaliers avant de poser un bisou sur la joue de ma mère. T'sais maman, l'appel à la prière me suffit comme réveil. avant de chopper un bol avec des chokapics. A Alger, on a forcément une mosquée près de chez soi, pour entendre l'imam faire l'appel à la prière. Et, on l'entend tellement bien et tellement souvent qu'il m'arrive de la réciter. De toute manière, dit-moi qu'un arabe ne sait pas l'appel à la prière et j'te croirais pas. Je me prépare dans ma chambre avant de sortir. à c'soir ATTEND je me retourne et je vois ma mère entrain de courir malgré ses talons de 12 centimètres. Je ricane, j'ai jamais vu ma mère courir en talon. nabrik bazef avant de me coller un bisou sur ma joue. ouais ouais, moi aussi je t'aime maman après avoir coller un bisou sur sa joue, à mon tour. Je sors de la maison, et là, je change carrément de personnalité: salut l'mec tout gentil et bonjour l'gars d'la rue. J'arrive en checkant ma bande de pote. salamalikum ces gars-là, c'est mes meilleurs potes, mes frères. Les plus gosses conneries, j'les ai faite avec eux. eh, frère, du coup, t'as dit quoi à Salma ? je roule ma clope en rigolant. Salma. Salma c'est l'une des meufs qui rêvent de sortir avec moi, j'dis "l'une" car y'a pas qu'elle, y'en a un bon tas. attend, gars, elle m'a dit "kovu, j'veux trop faire ma vie avec toi" mais d'accord, j'sors pas avec une meuf qui sort d'la première guerre mondiale wallah, avec ses vieux habits, même un clochard voudrait pas d'ses trucs. et on part dans un méchant délire. On nous connait nous, la petite bande de voyous du quartier. Même les filcs nous disent bonjour, ils nous connaissent trop. Par chance, j'ai toujours frôlé la case "garde à vue" du coup, mes parents n'ont jamais été au courant et 'challah ça va continuer. J'ai passé mon aprèm avec mes gars avant d'avoir reçu un appel de ma mère. [color:e8ce=##1da6e0]ouais, maman ? elle me répondit d'une voix tremblante. Ta.. sœur je descendis du muret sur lequel j'étais assis. QUOI MA SŒUR? QUOI? en criant. J'étais vraiment stressé, ma sœur c'est ma vie, c'est mon sang. à l'hopital.. je raccroche. j'suis trop paniqué.j'me casse mes shrab, salem j'me taille en courant vers l’hôpital, tranquille c'est pas très loin. J'force dans tout l'hopital et je tombe enfin sur mon père et ma mère.  elle était avec un garçon, son soit disant petit copain, il lui a fait goûté à la drogue et elle a fait une overdose a déclaré mon père. elle était avec un gars ? Sans me le dire ? Elle a goûté à de la drogue en plus ? elle est où? ma mère montre une porte en pleurant. tu sais, c'est pas sur qu'elle s'en sorte Kovu avant qu'elle pleure dans mes bras de mon père. Je serre et poing et de me caler sur une chaîne, je tremblais nerveusement, de rage. Putain ce salop j'vais lui faire la misère. Le docteur sort de la salle. On se lève tous et putain, crois-moi que ce regard là, tu veux plus le voir dans ta vie. Le regard de pitier, du désolé. désolé.. je recule d'un pas, je serre mes poings, fort, trop fort. Je tape un sprint pour aller dehors et j'vais en direction de sa maison. J'vais bien l'faire saigner c'fils de chien. eh connard il se retourne, il devient blanc et s'approche de moi. ah, ta soeur ele va comment? je rigolai avant de lui fouttre un méchant pain dans sa vieille gueule. PARLE PLUS JAMAIS D'MA SOEUR FILS DE PUTE il se relève, fragile comme il est et me demande: mais pourquoi, y'a quoi ?! d'une voix qui pue le stress. Je le mis par terre en deux secondes et lui mis des méchants coups de pied dans son ventre avant de le prendre par le col et de le plaquer contre le mur. parce qu'elle est morte, salop. Et, comme tu l'aimes, tu vas la rejoindre, pas vrai ? il pleurait comme un fragile, il fit signe de la tête que non. eh bah si, écoute, fallait pas la droguer je lui infligeai de méchantes patates dans le visage avant de le balancer à terre. Il agonissait. Plus qu'un coup de pied dans sa gueule et il tombe mort. Mais une grand-mère avait appelé les filcs, j'ai fuis.


ça fait un an que je suis rentré à Harvard maintenant. Et ça fait déjà trois mois que j'ai fait le deuil de ma sœur. Le gosse à qui j'ai littéralement pété la gueule, si tu veux savoir, bah il est tombé mort mais par chance, on en ait pas venu jusqu'à moi. Mes parents le savent pas et ils le seront jamais. Sachez que c'est la première et dernière fois que je tue une personne, donc tu peux m'approcher sans crainte, tu sais.