S. RUBY DILAURENTIS ► Emma Roberts

Je suis née le 13 décembre 1992, dans la belle ville de Milan, en Italie, mais j'ai grandi à New York (qui se situe aux États-Unis, si vous vivez dans une grotte). Ma mère est une pure américaine, mais mon père est l'héritier d'une fortune italienne.

Ma mère n'a pas donné naissance à une petite fille seulement, mais également à un petit garçon. Des jumeaux. J'ai toujours la petite fierté d'être née trois minutes avant mon frère jumeau. À notre naissance, mes parents avaient déjà mon grand frère, âgé de deux ans de plus que moi, et ma grande sœur, âgée de trois ans de plus. Deux ans plus tard, ma mère donna naissance à ma petite sœur. Nous étions au total trois filles et deux garçons. À cette époque, ma mère était encore dépendante de l'alcool, et je crois qu'elle était saoule lorsqu'elle nous a donné nos prénoms. Elle nous a tous donné des noms improbables ! Et j'ai eu droit à "Saphir Ruby". Déjà que ces deux prénoms ne vont pas ensemble, imaginez les à côté du nom de famille "Dilaurentis"...

Ne cherchez pas à comprendre pourquoi, nous sommes tous nés à Milan, la ville natale de mes grands-parents paternels, mais nous avons grandi dans la ville de New York. J'ai eu une enfance joyeuse, mes parents ne cessaient de nous gâter. Quand on me regarde, on peut penser que je ne suis qu'une enfant de riche à qui la vie sourie tous les jours. Ce n'est pas totalement faux. Oui, j'ai été "pourrie-gâtée" durant mon enfance (et toujours aujourd'hui, d'ailleurs). Mais la vie n'a pas toujours été facile. Lorsque nous étions enfants, mes frères et sœurs et moi ne voyions presque jamais nos parents. Mon père était sans cesse en voyage à l'autre bout du monde, et ne passait à la maison que très rarement. Et ma mère... Persuadée que mon père la trompait (ce qui n'était pas très faux), elle noyait son chagrin dans l'alcool, le tabac et la drogue. Le souvenir le plus traumatisant de mon enfance a été le jour où, par malchance, vers l'âge de sept ans, je suis tombée sur ma mère étalée par terre, complètement shootée qui avait la tête trempée dans son vomi. Famille de fous, je vous dis...

C'est ma sœur aînée qui en a eut marre de mes parents qui se comportaient comme de vrais ados. Un jour, alors qu'elle avait seize ans et moi treize, elle a ouvert la fenêtre, et a hurlé à mes parents que s'ils ne s'arrangeaient pas de suite, elle sauterait. Ils ont donc fait un accord : ils resteraient mariés (pour l'argent et pour l'image qu'ils renverraient s'ils divorceraient) mais vivraient leur vie amoureuse chacun de leur côté. Bref, la situation a été assez bizarre pendant les premières années, mais aujourd'hui, je suis habituée. Ma mère a trouvé un copain, et mon père passe de conquête en conquête...

C'est aussi pour cela que j'ai décidé de venir étudier à Harvard. Je devais m'échapper de ce monde de fou dans lequel je baignait depuis ma naissance. Rencontrer des gens sains d'esprit (ou en tout cas, plus que mes parents) et vivre la vie qui me plaisait. Aujourd'hui, je suis heureuse. Oui, je suis une peste. Oui, je suis capricieuse. Oui, je peux être odieuse. Mais je suis là où je doit être, et pas avec mes satanés parents.
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