sound of a woman (yevgen)

Devenir boxeur pro était un rêve que caressait Yegven depuis quelques années déjà. Avant cela, tout ce qui l'intéressait était de survivre à la rue et surtout au froid des pays de l'Est. S'il y avait bien une chose pour laquelle il avait toujours été doué c'était pour se battre et cela, à toute les époques, il l'avait toujours prouvé. S'il avait survécu aux gangs de Kiev ce n'était pas pour rien, tout comme le fait qu'il avait remporté une médaille d'or aux Jeux Olympiques. Malgré tout, il en voulait toujours plus, encore et toujours. S'il avait le niveau pour passer professionnel? Certainement. Cependant, il préférait attendre afin de faire une entrée exceptionnelle dans le monde de la boxe. Monter trop vite et tomber sur un gars trop fort, ce n'était pas bon du tout. Alors, l'enfant des rues s'entraînait encore et encore, jusqu'à cracher ses tripes, tout comme ce fameux jour. Cela faisait bien quatre ou cinq heures qu'il faisait de nombreux exercices, avant qu'une voix familière ne vienne l'interrompre. Une voix presque angélique qui appartenait à un être tout aussi divin. Torse-nu et transpirant il se releva tout doucement en lui souriant gracieusement avant de s'éponger un peu le visage de sa serviette. "Voyons, tu sais très bien que je n'ai d'yeux que pour toi. Comment pourrais-je bien avoir une copine?" Après un petit sourire malicieux, notre jeune ami prit une gorgée d'eau avant de reprendre tout aussi chaleureusement la parole. "Tu viens souffrir un peu avec moi? Ou peut-être viens-tu simplement pour me déconcentrer?"

Le courant était toujours très bien passé entre ces deux jeunes gens. Ils s'étaient rapidement fort bien entendus, se taquinaient avec facilité et rigolaient chacun de bon cœur aux plaisanteries de l'autre. Ensembles, ils avaient pratiqués énormément de sport, s'aidant l'un l'autre dans bien des domaines, tout en réussissant à se motiver par leur seule présence. Outre cela, Yevgen avait toujours été charmé par la belle italienne. Enfin, belle n'est peut-être pas le mot qui la décrivait le mieux selon notre ami, qui n'avait malheureusement pas une maîtrise parfaite de l'anglais, mais, dans ses mots à lui, il l'aurait décrit comme subjuguante, voire même, envoûtante. Malheureusement, l'estimant bien trop loin de sa propre catégorie et étant ainsi sûr de se ramasser lamentablement, ce dernier ne tenta jamais rien d'autres que quelques compliments, comme ce jour-là. C'est avec ironie qu'elle reçut ce dernier, posant sa main sur le cœur, l'air presque surpris avant de l'affubler de l'adjectif de flatteur. Cela le fit doucement rire avant de lui rendre la pareille. « Je ne peux malheureusement rien y faire, les mots sortent d'eux-même. Tu m'inspires, voilà tout. » toujours souriant, le slave ne perdit pas une miette du court spectacle qui s'offrit à lui, tandis que son interlocutrice relâchait gracieusement ses cheveux en arrière dans un mouvement digne des grandes pubs de shampoing. C'est suite à cela qu'elle le taquina à nouveau. Relâchant enfin sa serviette, le boxeur s'approcha légèrement d'elle, de plus en plus souriant, mais aussi de plus en plus rouge. « Tu as ce superbe jogging des plus serrées, ton lâcher de cheveux et puis … Toi, tout simplement. Qui donc pourrait rester concentrer avec toi dans les parages ? » C'est sur un léger rire qu'il finit sa phrase, toujours quelques peu rouge. Ce qui était sûr, c'est que lui avait bien du mal à se concentrer.