Tu es de ma famille (Charlie)

Tu es de ma famille (Charlie) ×

Noël. La fête de l'année sans doute la plus familiale et la plus magique. Surtout pour les enfants. A la période de Noël, la jeune femme adulte qu'elle était ne pouvait s'empêcher de repenser à tous les souvenirs d'enfance passés en famille quand celle-ci était encore au complet. Aujourd'hui, ces moments étaient tellement rares. Déjà parce que sa mère n'était plus là depuis des années maintenant. Bien sûr, elle revoyait son père mais seulement quand celui-ci avait du temps à lui accorder. Et ses frères, pfff, n'en parlons pas, chacun avait sa vie maintenant. Aujourd'hui, c'était à son tour de créer des souvenirs à et avec son fils, de lui transmettre cette magie de Noël, tout comme ses parents avaient pu le faire avec elle il y a des années. Lourde responsabilité ... D'autant plus quand on est seule à élever son enfant. Enfin seule ... Oui et non. Heureusement, Leanne était là. En tout cas, cette période des fêtes, elle comptait en profiter pour passer des moments avec son fils. C'est pourquoi, en cet après-midi, mère et fils étaient partis pour Boston. Pour la New-Yorkaise de cœur qu'elle était, rien ne pouvait égaler New-York à cette période de l'année à ses yeux. Mais pour le moment, elle se contenterait de Boston et se laisserait ensorceler par la magie de Noël. Bien couverts pour affronter le froid, ils parcouraient les rues de la ville admirant les vitrines, les décorations de Noël, les illuminations, les sapins, les magasins de jouets et pourquoi pas rencontrer le Père Noël sur leur passage ...

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Tu comptais bien profiter des vacances de Noël pour te reposer, remettre de l'ordre dans tes idées, faire le ménage comme on dit... Le temps des fêtes est synonyme de joie, de bonheur... et pourtant, cette année tu ne le sentais pas ainsi. Avec le départ d'Emrys et le fait qu'il ne comptait pas revenir à Boston pour les vacances, tu ne te sentais pas trop d'humeur à fêter. C'est comme si une partie de toi était trop concentrée à penser à ce qui allait se passer entre vous deux... Décidément, ça ne pouvait plus continuer ainsi. Quoi qu'il en soit, aujourd'hui tu ne comptais rester à la Dunster House et te morfondre. Le faire une journée, ça passe, mais pas deux. Tu pris donc ton courage à deux mains et t'habillas pour aller braver le froid américain. Tu en profiterais pour faire des courses, tu n'étais pas encore tout à fait à jour dans tes achats de Noël. Après avoir conduit jusqu'au centre-ville, tu garas ta voiture dans une place de stationnement libre - ce qui avait été très difficile à trouver - et tu marchas sur les trottoir, en quête de pas-grand-chose. Tu regardais à gauche et à droite, sans réellement savoir ce que tu cherchais. Et c'est à force d’inattention que tu heurtas quelque chose. Tes yeux se baissèrent rapidement vers le carrosse. Oh merde, un gamin ! T'aurais pu le blesser ! Tu releva ensuite le regard vers la jeune femme qui était à la barre du carrosse. et là, tu eus un pincement au coeur. « Lilia ? » dis-tu doucement, ne sachant pas si tu devais lui sauter dans les bras parce qu'elle était un peu comme la seule chose qui te restait d'Emrys ou t'enfuir parce que tu te souvenais ne pas avoir été très classe avec elle, lorsqu'Emrys t'avait annoncé l'existence de leur enfant... ~

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« Charlie » Un sourire se dessina presque malgré elle sur son visage. Jusque là, on ne peut pas vraiment dire qu'elle portait le jeune homme dans son cœur. En fait, ce n'était pas tant à Charlie qu'elle en voulait. Non, ce à quoi elle en voulait, c'était surtout l'amour qu'Emrys portait à Charlie et de leur couple. Elle était persuadée qu'il ne l'avait jamais aimée comme il aimait Charlie. Plus encore, elle était convaincue qu'aucun homme ne l'aimerait comme ça. Non, ce n'était pas de la jalousie. C'était autre chose. Bien plus que de la jalousie. Après le diner chez le couple, s'en était suivie une longue remise en question pour arriver à la conclusion : elle avait échoué ! Et chez les Caldeira, l'échec, cela ne pardonne pas ; dans la famille, on ne peut faire que réussir. Voilà pourquoi aujourd'hui, elle n'en voulait plus à Charlie et qu'elle parvenait même à lui offrir ce sourire naturel, voire presque compassionnel. Si elle, avait encore du mal à digérer le départ d'Emrys, elle ne savait pas comment le jeune Dunster vivait cela de son côté. Mais bon, comme elle était persuadée que Charlie ne l'aimait pas elle, peut-être que son sourire ne recevrait aucun retour en échange. Mais au moins, pour une fois, elle ne passerait pas pour la méchante ! « Regarde Lilou, tu reconnais, c'est Charlie ? Tu dis bonjour avec ta main à Charlie » s'adressa-t-elle de sa voix naturellement douce à son enfant qui se trouvait dans la poussette et le petit s'exécuta, ce qui fît sourire la jeune maman. Comme Liham avait passé du temps avec Emrys, ils avaient dû se voir plusieurs fois, sans elle. Elle releva ensuite la tête vers Charlie, esquissant un petit sourire aux lèvres. «Tu es venu faire des courses de Noël ? Non, attends, tu es venu prendre ta photo avec le père Noël ?» Oui, elle osait même une petite pointe d'humour. Si ça, ce n'était pas une preuve ...

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La voix de la jeune femme sonna comme un souvenir à tes oreilles. Tu ne l'avais pas entendu bien souvent et à dire vrai, les dernières fois où tu l'avais vue, tu n'étais pas nécessairement enchantée par sa présence... Maintenant, on peut dire que c'était l'inverse. La revoir te faisait plaisir. Si tu avais de la peine d'avoir perdu Emrys, tu te demandais bien comme elle, elle pouvait se sentir. Elle avait perdu son ex et le père de son enfant, ce n'est pas rien quand on y pense... Tu serais égoïste de ne penser qu'à ta perte alors qu'elle aussi, elle a perdu quelque chose d'important dans sa vie. « Charlie » te dit-elle en souriant, tout naturellement. Tu lui rendis son sourire par un des tiens. Il se voulait également sincère et naturel. « Regarde Lilou, tu reconnais, c'est Charlie ? Tu dis bonjour avec ta main à Charlie » Tu souris de nouveau, baissant les yeux vers le petit garçon. Tu t'agenouillas pour être à sa hauteur et le salua en retour. « Hey bonhomme ! T'as bien grandit, dit donc ! » Tu te relevas ensuite et posa ton regard sur Lilia. Elle était ravissante, dégageait quelque chose de... joyeux... Tu ne pourrais mettre de mot exact, mais elle semblait heureuse. Ça faisait plaisir à voir. « Tu es venu faire des courses de Noël ? Non, attends, tu es venu prendre ta photo avec le père Noël ? » Tu souris et laissa un rire s'échapper. « Je profite du marché, je n'ai pas vraiment d'achats à faire... » dis-tu d'abord avant de rajouter : « Pour ce qui est de la photo avec le Père-Noël, j'aurais préféré le faire en famille, mais... Je suis seul pour l'instant. » dis-tu presque tristement. C'est un fait. Ta famille était loin. Bien trop loin... « Et toi ? Quel bon vent t'amène ici ? » demandas-tu en lui souriant. ~

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Elle était loin de se douter que cela faisait plaisir à Charlie de la revoir. C'est vrai, avec tout le passif entre eux, il avait de quoi ne pas l'apprécier. Et il faut se l'avouer, elle-aussi n'avait pas toujours été tendre envers lui. Mais tout cela, c'était jusqu'à aujourd'hui, jusqu'à cet échange de sourires entre eux. De vrais adultes ! Voir ce sourire la mettait en confiance. Et que dire de sa façon de se comporter avec Liham ? Oui la maman qu'elle était se retrouvait attendrie par cette image qui lui donnait le sourire. « Parfois, je me dis même qu'il grandit trop vite. Il apprend très vite aussi, il me surprend tous les jours» confessa-t-elle avant de venir déposer un baiser sur la tête de son petit garçon, se penchant au dessus de la poussette. En compagnie de son fils, elle se transformait en maman poule, celles fières de son fils, celles qui pensent que leur enfant est le plus beau, le plus intelligent etc etc ... Mais comment ne pas l'être face à cette bouille d'ange ? Elle ne savait pas comment Charlie vivait la relation longue distance avec Emrys, mais elle se doutait que de voir son fils devait forcément lui rappeler son fiancé. Elle ne savait pas si cela lui faisait du bien ou au contraire, du mal. Dans tous les cas, elle ne put s'empêcher de remarquer la petite note de tristesse dans le son de sa voix, notamment lorsqu'il évoqua être seul pour faire une photo en famille avec le Père Noël. A l'écouter, elle ressentit un petit pincement au cœur. Elle pouvait le comprendre : c'est une fête qu'on a envie de partager avec les gens qu'on aime. Oui, elle, malgré le départ d'Emrys, elle avait Liham et puis, cela faisait longtemps qu'elle avait appris à vivre sans lui. Elle se demandait et se souciait de comment Charlie vivait son absence. C'est donc sa bonté et bienveillance naturelle qu'elle répondit « On est venus admirer les décorations de Noël, faire les magasins de jouets. Tu n'es plus seul, on est là maintenant, tu viens avec nous ?» Oui, c'était une invitation, une affirmation plus qu'une question même. Elle souhaitait vraiment partager ce moment avec Charlie. Et puis, indirectement, ils faisaient partie un peu de la même famille maintenant. « Tu restes à Cambridge pour les fêtes ? » Sous-entendu : tu pars rejoindre Emrys pour les fêtes ? Oui, elle ne savait pas trop comment aborder le sujet, au risque de paraître indiscrète alors elle y allait à la façon diplomate.

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« Parfois, je me dis même qu'il grandit trop vite. Il apprend très vite aussi, il me surprend tous les jours. » Tu souris à la jeune maman. C'est vrai que parfois, ça doit faire peur de voir son enfant grandir. On se dit que dans quelques années, il sera déjà entré à l'école et qu'après, ce sera la graduation, puis l'université... C'est fou comment les années peuvent passer si vite. Lilia te demanda ensuite ce que tu faisais au marché et tu répondis le plus honnêtement possible. En vrai, tu ne faisais que passer le temps. Les fêtes te rappellent le temps où tu les passaient en famille, soit avec ta mère et ton beau-père à New York ou même avec Emrys, dans le temps où vous étiez proches... Là, c'était bien différent. « On est venus admirer les décorations de Noël, faire les magasins de jouets. Tu n'es plus seul, on est là maintenant, tu viens avec nous ? » Tu ne pus t'empêcher de lui sourire, en étant très reconnaissant d'une telle générosité de sa part. Rien ne l'obligeait à être si aimable avec toi. Après tout, tu étais le " fiancé " de son ex - le père de son fils... Elle avait tout les droits de te détester, mais en ce moment vous en étiez au même stade : Emrys ne vous appartenait plus, il était déjà loin maintenant. « J'adorerais. » dis-tu, un sourire fendu jusqu'aux oreilles. Vous commenciez donc à vous diriger vers une destination encore inconnue. « Tu restes à Cambridge pour les fêtes ? » Tu baissas les yeux, sentant bien que cette question avait un double-sens. Tu te raclas la gorge, un peu hésitant à devoir répondre. « Mes parents viennent me rejoindre pour Noël et je retournerai avec eux à New York pour le nouvel an. » commenças-tu. « J'ai écrit à Emrys pour savoir s'il serait près de chez mes parents pour le nouvel an, on aurait pu se voir... Il m'a répondu qu'il était " trop occupé " et qu'il ne pouvait malheureusement pas se déplacer... » soupir. « J'ai de la difficulté à le croire. » dis-tu finalement avant de reposer le regard sur Lilia. Tu te sentis alors mal de lui avoir étalé tes états d'âme comme ça. « Excuse-moi... » soupiras-tu. « Sinon, toi ? Tu passeras les fêtes ici ? » demandas-tu pour arrêter d'avoir l'air égoïste. ~

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(hs: désoléééée du retard ! :heaart:

bonne année ! Vic

)

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Tout comme rien ne l'obligeait à être aimable, rien ne l'obligeait à accepter cette invitation non plus. Après tout, si il était le fiancé de son ex, elle était l'ex de son fiancé. Ce n'était pas seulement de l'amabilité ou de la politesse, ou même une quelque forme de pitié ou de compassion. Non, il n'y avait rien de forcé ou de fake dans ce geste; non ce n'était pas son genre. Sinon, elle ne lui aurait jamais proposé de rester avec eux. Finalement, ils n'avaient jamais vraiment eu l'opportunité d'apprendre à se connaître en tête à tête tous les deux. Et le moment était sans doute venu de mettre le passé de côté. A écouter ce que les gens disaient de lui, Charlie n'était pas une mauvaise personne. Et puis, ce n'était pas à lui qu'elle en avait voulu et qu'elle en voulait encore. Voyant la réaction de Charlie lorsqu'elle lui demanda si il restait à Cambridge pour les fêtes, elle se sentit presque gênée d'avoir abordé cette question peut-être taboue et d'avoir été indiscrète. Mais, c'est Charlie qui évoqua spontanément Emrys. A l'entendre dire qu'il lui avait répondu être trop occupé pour le voir, elle eût du mal à cacher sa réaction, levant les yeux au ciel et faisant une petite moue sceptique. Oui une telle réponse l'énervait, elle ne la comprenait pas : c'étaient les fêtes, comment pouvait-on ne pas trouver du temps pour son fiancé ? Ce n'est pas comme si ils étaient l'un et l'autre à l'autre bout du monde. Si il n'avait même pas pris le temps pour son fiancé, comment pouvait-il avoir le temps pour s'occuper de son fils ? Elle préférait même pas se poser la question. Elle se demandait comment Charlie faisait pour prendre les choses d'une façon aussi « calme » ou alors, c'est qu'il cachait bien ses émotions. Cela la rassurait tout de même de savoir qu'il ne serait pas seul pour les fêtes et qu'il les passerait en famille. «Non, t'as pas à t'excuser Charlie, tu peux m'en parler» affirma-t-elle d'un ton franc. Elle était loin de le prendre pour un égoïste, elle pouvait tout à fait le comprendre. Sans doute mieux que personne. « On reste là normalement. Sauf si mon père est de passage aux États-Unis, on ira le voir ou il passera nous voir, on sait pas encore, on est comme ça dans la famille » Elle était très proche de son père, ils vivaient tous les deux à des milliers de kilomètres l'un de l'autre mais même si de par ses fonctions diplomatiques, son père était quelqu'un qui voyageait beaucoup, quelqu'un de très occupé mais lui trouvait toujours du temps pour sa famille. Elle ne pouvait retenir ce qu'elle pensait pour elle. « Je suis désolée mais honnêtement, j'espère pour vous qu'il changera d'avis et que vous réussirez à vous voir tout de même. Il me décevrait un peu moins comme ça. Je sais pas comment tu fais, tu sembles prendre ça si ... calmement ? »

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Ça te faisait plaisir de revoir Lilia comme ça, même si ça te rappelait un peu Emrys. Elle, elle ne t'avait rien fait, en fait... Tu n'avais aucune raison valable de lui en vouloir. Et à quoi bon, en fait ? À quoi bon lui en vouloir pour une chose qu'elle même ne peut contrôler ? Emrys est un adulte, il fait ses propres choix et malgré le fait que tu sois son fiancé et que tu pourrais le retenir, serait-ce rationnel ? Je ne pense pas. « Non, t'as pas à t'excuser Charlie, tu peux m'en parler » dit-elle d'un ton honnête et rassurant. Tu pourrais lui parler d'Emrys, certes... et elle pourrait facilement comprendre ta déception puisqu'elle l'a elle aussi vécut. Tu lui demandas ensuite ce qu'elle ferait pour les fêtes et sa réponse te tira un grand sourire. « On reste là normalement. Sauf si mon père est de passage aux États-Unis, on ira le voir ou il passera nous voir, on sait pas encore, on est comme ça dans la famille ». Elle a les valeurs à la bonne place, c'est bon de voir les gens qui ont à coeur la famille. Il y en a trop peu, désormais. « C'est bien que tu sois proche de ton père. La famille, il n'y a rien de plus vrai et de plus solide. » dis-tu en souriant. [b]« Je suis désolée mais honnêtement, j'espère pour vous qu'il changera d'avis et que vous réussirez à vous voir tout de même. Il me décevrait un peu moins comme ça. Je sais pas comment tu fais, tu sembles prendre ça si ... calmement ? »[/color] Tu soupiras doucement en haussant les épaules. « C'est du déjà vu, Lilia. Honnêtement, j'aurais dû m'en douter. Emrys et la stabilité, ça a toujours fait deux. J'aurais dû m'en douter... Alors je me rends juste peu à peu à la raison, tu vois... Et ça servirait à quoi d'en vouloir à la terre entière pour quelque chose que je ne peux contrôler ? Le laisser partir fut la chose la plus difficile, mais le retenir aurait été bien pire... » dis-tu doucement, tel un vrai psychologue philosophe. ~

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