Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityNewport beach , le lieu de toutes les rencontres [Pierre-marie / Ryder ]
-67%
Le deal à ne pas rater :
Carte Fnac+ à 4,99€ au lieu de 14,99€ (nouveaux clients / ...
4.99 € 14.99 €
Voir le deal


Newport beach , le lieu de toutes les rencontres [Pierre-marie / Ryder ]

Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité


  • Cela faisait à peine quelques semaines que ce qu’il me restait de famille, à savoir Stella ma sœur et mon père, avaient déménagés dans les environs de Los Angeles, conformément au souhait qu’avait toujours émit feu ma mère. Il avait donc acheté une petite baraque en bordure de Vénice Beach. Je n’avais pu aller leur rendre visite avant les vacances et maintenant que je m’y trouvais, je comprenais pourquoi ma mère avait tant rêvé de venir habiter ici. Tout n’était que calme et sérénité, au petit matin nous avions droit plus majestueux levés de soleil que j’avais pu voir et le soir n’en parlons pas. J’étais sous le charme. J’étais arrivée quelques jours plutôt et avais déjà participé à quelques soirées sur la plage, m’imbibant de liqueur et d’autres choses plus ou moins prohibées.

    Ce jour-là, lorsque j’ouvris les yeux sur le plafond blanc de ma chambre, je ne pus retenir un grommèlement désagréable à cause de ma gueule de bois. Je restais quelques instants à zyeuter mon plafond de mon regard azur, attendant le moment le plus opportun pour me lever. Je détournais la tête légèrement sur ma droite et regarda l’heure qu’il était. J’avais dormi une bonne partie de la matinée, certainement au grand dam de mon père qui ne savait toujours pas comment agir avec moi depuis quelques années. Prenant mon courage à deux mains je me levais enfin, non s’en lâcher un nouveau râle, consternée par mon état. « Décidément, chassez le naturel et il revient au galop ! » pensais-je en prenant mon visage dans mes mains. Mes longs cheveux bleus me tombèrent devant les yeux. Relevant le visage vers la porte fenêtre qui donnait sur la terrasse de bois, je vis les magnifiques vagues qui agitait le pacifique. D’ailleurs, j’avais toujours trouvé que donner le nom de « pacifique » à un océan relevait de la bêtise, mais bon. Enfin, je me levais, simplement habillée d’un boxer noir et d’un débardeur miteux. Je me fichais bien de comment je pouvais paraitre au réveil puisque personne ne partageait mon lit en ce moment. Cette pensée me fit sourire. M’approchant de la fenêtre, j’attrapais une cigarette et mon briquet, l’allumant le petit bâton de poison, je sortis sur la terrasse pour profiter quelques instants de l’air iodé. Je tirais une bouffée cancérigène, l’avalais puis l’exhalais. M’appuyant sur la rambarde de bois foncé, je plongeais mon regard sur l’horizon. Ma mère me manquait. Malgré tout ce que j’avais pu lui faire subir, je l’avais aimé de toute ma chair et de tout mon cœur, après tout c’était le moins que je pouvais faire pour la remercier du combat qu’elle avait dû mener pour nous avoir moi et ma sœur. J’inhalais une nouvelle bouffée et mon cœur se serra dans sa prison osseuse. Ma mère n’était la seule… Ethan me manquait aussi. Nous nous étions certes amusés à nous détruire mutuellement mais à travers tous le mal qu’on se faisait, il existait un amour comme il en existe dans les comptes de fée mais en plus sadique et plus crade. J’exhalais. Si j’avais su pleurer encore, j’aurais certainement lâché une petite larme, au lieu de quoi je repris une inhalation toxique pour la recracher quelques secondes plus tard. Mes yeux s’attardèrent alors sur le petit bâtonnet blanc et pleine d’un sentiment que je ne me connaissais pas, je l’écrasais sur le sol avec véhémence. Reposant mes mains sur la rambarde et observais les gens qui courraient, faisaient bronzette ou riaient sur la plage. La contemplation dura quelques minutes et bien vite je m’en détournais pour regagner ma chambre. Celle-ci était assez spacieuse, le mur en tête de mon lit à baldaquin était tapissé dans le un style proche assez proche du baroque et était de couleur sombre, à savoir chocolat noir. Le reste de la pièce était dans les tons blancs cassés. De long voilage sombre ornementait mon lit et un joli sofa accompagné de ses fauteuils trônait dans un angle de la pièce, près de la porte fenêtre. De l’autre côté, se trouvait mon dressing et ma salle d’eau personnelle. Sans attendre je me dirigeais vers cette dernière, en prenant le soin de contourner mon lit et m’y toiletta. Cela prit un petit moment et simplement vêtue d’un maillot de bain noir stylisé vintage, j’attrapais dans mon dressing une petite robe de dentelle blanche. Remmenant ma tignasse bleue en une queue de cheval haute et pied nue, je sortis enfin de ma chambre. C’est alors que mon père me héla de sa voix si suave.

    -Jez’ que veux-tu pour déjeuner ?
    -R-J papa, si tu veux me donner un surnom, c’est R-J. Et je n’ai pas faim merci quand même.


    Il se rembrunit et me laisse tranquille. Il n’aimait pas que je le reprenne mais je n’aimais pas qu’il m’appelle par mon seul nom « féminin » : Jezabel. Je traversais le grand salon, avant je ramassais un verre de jus d’orange qui m’attendais sagement sur le rebord du comptoir de la cuisine, et allais m’affaler sur le grand canapé de cuir noir. Je restais là, sage comme une image à avaler à grande lamper le liquide orangé. Posant le verre vide sur la table basse, je m’attendais à me faire remonter les bretelles par mon père ou ma petite sœur qui souffrait de l’impression d’autodestruction que je donnais. Mais l’orage ne vint pas, assis tous deux autour du comptoir ils semblaient bien accaparés par leurs assiettes. Me levant d’un bond, je ramenais mon verre à l’évier où je l’abandonnais à son sors et chipai un fruit dans la corbeille destinée à ceux-ci. Tout en y mordant à pleine dent, je gagnais la grande baie vitrée qui donnait sur la plage. Ne leur décochant ni mot, ni sourire, pas même un regard, je m’engouffrais sur la terrasse et dévalais les quelques marches qui séparaient le sable de la plateforme de bois. Le sable fin sous mes pieds me détendit et c’est un pas, plus guilleret que je m’avançais vers l’eau tumultueuse. Sur la plage il y avait foule et c’est par inadvertance que je shootais un mur des contreforts d’un château de sable. Me rendant soudain compte de mon erreur, je m’immobilisais, me statufiais, puis les larmes d’une fillette m’alarma. En baissant les yeux, je la vis, toute tremblante et secouée des soubresauts de ses larmes. Me reculant avec, cette fois, plus de précautions je m’approchais d’elle et posais ma main sur son épaule en m’excusant et en lui promettant de l’aider à construire un autre château, plus beau et plus grand, comme l’aurait fait un père ou un grand frère maladroit. La petit fille, pas bien âgée, accepta béate et lorsque nous nous mîmes à l’œuvre, je vis arrivé un jeune homme aux yeux bleus, un seau d’eau salé à la main. Il me disait vaguement quelque chose, comme si je l’avais déjà croisé ailleurs qu’ici, sur cette magnifique plage de sable fin. Me relevant comme si j’étais un ressors et lui décochais mon plus grand sourire amical malgré mon humeur morose de ce jour.

    -Salut, désolée, j’aidais ta … euh … je lui reconstruisais son château que j’ai shooté sans faire exprès.

    Mes grands yeux bleus perçant, le fixèrent quelques instants avant de sourire à la fillette qui ne devait pas être plus âgée que de deux ans et demi environ. Sans lui laisser le temps de répondre, j’entendis une voix de mec crier mon nom, non loin de là. Me retournant, je vis que c’était les garçons avec qui j’avais passé la soirée qui m’appelaient pour aller jouer au volley avec eux. Faisant face au beau rouquin, parce que je le trouvais réellement mignon, je lui décochais un sourire de camaraderie comme si je le connaissais depuis une éternité et m’excusais de nouveau avant de rejoindre mes amis. Jetant un coup d’œil dans leur direction, je décochais un petit sourire en coin et, après avoir retiré ma jolie robe de dentelle et n’étant plus couverte que par mon petit maillot noir, je rejoignis une des équipes. Le visage et l’expression du jeune homme restait cependant dans ma tête. Pourquoi me disait-il quelque chose ? L’avais croisé au détour d’une soirée, surement trop arrosée pour que je m’en souvienne ? Etait-il à Harvard ? Je n’en sais trop rien. Jetant de nouveau un regard vers le couple, je ratais une balle ce qui me valut une tape dans l’épaule qui dérapa en pugila amical entre mon nouvel ami et moi. Nous ressemblions de loin à deux gamins s’amusant et cette idée me rasséréna.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Enfin les vacances ! Finis les longues, très longues heures d'études, finis les soirées passées devant des partitions interminables et impossible à pratiquer. Désormais, il était hors de question de ne pas profiter de ces belles journées que l'été offrait généreusement aux étudiants de Harvard depuis plus un mois. Il aurait peut-être été idiot de se plaindre d'un si beau temps, d'une si agréable température... Pourtant, elles n'étaient pas forcément bien accueillit. Ces journées étaient même plutôt rageante pour les élèves de la prestigieuse université sachant qu'elles étaient arrivées en pleine période d'examen intenses. Mais maintenant, tout cela appartenait au passé.

En effet, les vacances désormais annoncées, on pouvait librement et sans être ronger de remords, profiter de ces beaux jours ensoleillés. Et après toutes ses dernières mésaventures, Pierre-Marie Deschamps, étudiant en septième années en musicologie à Harvard, avait souhaité prendre un peu de distance avec sa vie d'étudiant, sa vie de papa en manque de temps, mais prendre aussi de la distance avec ses amis... Finalement, avec sa vie en général. Ainsi, afin de pouvoir apprécier pleinement ses vacances avec sa petite Rosalie, il avait choisit pour destination « Newport Beach ». Cela faisait peut-être un peu cliché, mais en plus d'être sûr du beau temps, il savait que de son côté il trouverait sûrement de quoi s'amuser aussi... Oui, après ces nombreuses déceptions, le rouquin avait prit de nouvelle résolution : il ne souhaitait que de pouvoir faire de nouvelles rencontres, de pouvoir profiter d'une vie d'étudiant folle et déjantée ! Il passerait donc trois longues semaines dans un appartement en plein cœur de cette superbe ville à quelques dizaines de mètres seulement de la plage... l'endroit rêvé pour souffler enfin. Pour le moment, cela ne faisait que deux jours qu'ils avaient débarqué. La journée était bien entamée déjà et il avait fallut du temps à Pierre-Marie pour se faire à ce rythme de vacances. Cependant Rosalie elle, n'avait pas perdu le nord. Vêtu simplement de son petit bikini rose et de ses gros brassards passés maladroitement à chacun de ses bras, la fillette vint grimper sur le ventre de son papa encore à moitié endormis sur le clic-clac médiocre du petit salon. « -Papa ! Papa ! C'est quand qu'on va à la plage ?! ». Le programme de la journée venait d'être fixé : aujourd'hui ce serait plage !

Deux heures s'étaient écoulées lorsqu'ils refermèrent enfin derrière eux la porte de l'appartement. Une fois qu'ils eurent quitté le minuscule appartement, Pierre-Marie et Rosalie main dans la main prirent le chemin de la plage. Le ciel presque au zénith les éblouirent. C'était une excellente journée qui s'annonçait, donc une excellente idée de se rendre finalement à la plage pour profiter du sable chaud et de l'eau tiède pour se rafraîchir. A peine eut-il le temps de poser le sac contenant les serviettes de plages et le nécessaire à château de sable, que la petite Rosalie s'était empressée de retirer très vite sa robe à volant pour courir en maillot de bain -tout aussi coquet-, jusqu'à un tas de sable qui semblait être le vestige d'un château Ô sûrement majestueux ! Le jeune papa la regarda un instant, un sourire apaisé et attendris aux lèvres. Qu'il était mignon de la voir s'affairer de toute part pour tenter de redonner un peu de forme à cet ancien fort, tout juste armé de ses petites mimines. Mais il ne pu admirer le spectacle plus longtemps, voilà que Princesse Rosalie l'ordonnait déjà de lui apporter ses pelles, seaux et râteaux en tout genre, et de lui ramener de l'eau salée pour humidifié le sable. L'étudiant s'exécutait en quelques minutes seulement et tandis qu'il revenait fièrement du rivage son seau plein de cette eau salée, son sourire s'effaça rapidement.

« -Salut, désolée, j’aidais ta … euh … je lui reconstruisais son château que j’ai shooté sans faire exprès. »

Assis là, près de la petite Rosalie qui remplissait un énième seau de sable mouillé, se trouvait une jeune femme aux cheveux bleus qui le fixa intensément. Hébété, Pierre-Marie rapporta machinalement le seau près de sa fille qui le saisit presque aussitôt pour versé le contenu dans les douves de son beau château ! Le rouquin s'installait à côté de la fillette toujours machinalement, l'esprit parfaitement absorbé par.. autre chose. Il finit enfin par reposer lui aussi son regard sur sa fille, que pouvait-il répondre ? Il eut une moue étrange en haussant des épaules, Pierre-Marie s'apprêtait à répondre une banalité du genre « c'est gentil »... mais il était trop décontenancé pour réfléchir et parler. Cette nana avait quelque chose de particulier et ses cheveux bleus renforçait cette image d'un ange presque tombé sur ciel, elle était vraiment... canon. La bouche ouverte depuis un quart de seconde déjà, le rouquin se sentit vraiment stupide en constatant qu'aucun son ne sortit... Et à croire que Dieu l'avait donc écouter, la voix d'un jeune homme sortit de nul part se fit entendre, un nom qui semblait être celui de la jeune femme aux cheveux bleus retentit. En effet cette dernière adressa un rapide sourire au rouquin et à la blondinette avant de lever et de prendre la direction du groupe de garçons pour une partie de volley. Comme hypnotisé, le musicien ne l'avait pas quitté des yeux, admirant chacun de ses gestes et surtout bavant en la regardant ôter sa robe légère pour dévoilé son corps svelte simplement vêtu d'un maillot de bain la mettant parfaitement en valeur. Wua..


« -Elle a de beaux cheveux la dame, papa! », dit alors sans discrétion la fillette en fixant son père, un simple sourire aux lèvres. Cela l'arracha de ses pensées, le rouquin quitta enfin l'inconnue des yeux pour reporter toute son attention sur la petite Rosalie déjà repartit dans la construction de son château de sable. Armer lui aussi d'une pelle, l'étudiant s'y attaqua aussi en haussant des épaules : « -oui c'est vrai qu'elle a de beaux cheveux, mais les tiens sont mille fois plus beaux mon poulet ! », il embrassa sa tempe avant de reprendre : « -Et si on montait les remparts de ce château pour que ce genre d'incident ne se reproduise plus, ça te dirait ? ». La petite puce hochant énergiquement la tête en signe d'approbation, accéléra la cadence, Pierre-Marie en fit de même. Désormais absorbé par le fait de rendre à ce château sa majesté d’antan, le regard azur de l'inconnue s'effaçait peu à peu de sa tête. S'il ne pouvait s'empêcher de rêver à toutes ces jolies femmes qu'il pouvait croiser dans ce lieu de rêve, il n'en aurait jamais finit ! Il fallait qu'il se reprenne... ce n'était pas comme s'il découvrait leur beauté, mais il fallait avouer que cette nana avait un petit quelque chose qui était tout simplement craquant. Elle avait un charme fou. Jetant parfois un regard en sa direction, Pierre-Marie parvenait difficilement à faire disparaître ce sourire stupide de ses lèvres. Sans vraiment s'en rendre compte, il était repartit dans ses pensées, oubliant de nouveau ce qui se passait autour de lui.... Mais, étaient-ce des pleures qu'il entendait ? Arracher de nouveaux de ses beaux rêves, le jeune père reprit conscience de la situation. Au beau milieu de leur superbe -ou presque- château de sable, se trouvait un gros ballon de volley. Tiens, dieu l'avait entendu encore ? Rosalie elle cependant, n'était certainement pas aussi ravie que son père de voir que ce gros ballon venait de tout détruire encore une fois, si bien que de grosses larmes coulèrent le long de ses jolies joues rosit.

« -Ohh, mais ne pleure pas mon poulet. », Pierre-Marie la prit aussitôt dans ses bras. Cela lui faisait un pincement au cœur de voir sa petit puce triste.1a]] « -Tu veux que je te dises, je crois que la dame aux cheveux bleus est jalouse de ton beau château, elle fait tout pour le détruire... c'est une vilaine. »[i], il embrassait la joue ronde de la fillette sans prendre conscience du fait que depuis un quart de seconde ils n'étaient plus seuls.... Oh le vilain papa !
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité



  • Après nous être « tapé » dessus pendant une bonne dizaine de minutes comme deux louveteaux s’amusant nous finîmes enfin par nous mettre en jeu. Nous riions comme des enfants multipliant les chutes pour récupérer des balles impossibles, multipliant aussi les vannes à deux balles pour nous amuser. J’étais bien avec eux, tellement bien que je me laissais aller dans des blagues plus pourries les unes que les autres et dans des taquineries que seuls des amis d’enfance auraient pu réellement apprécier. C’était d’ailleurs marrant de voir comment ils réagissaient en retour. Si plus tôt j’avais été d’humeur morose maintenant c’était tout le contraire. Riant et souriant à tout va, je ne cessais de sauter à droite à gauche pour récupérer le ballon. Puis au bout d’une petite quinzaine de minutes je décidais de faire une pause comme mes collègues de jeu. Profitant de ce petit moment d’accalmie, je jetais un regard en direction du rouquin. Je vis qu’ils construisaient des rempart tout autour du château de poussière comme pour pallier une possible nouvelle rencontre avec une paire de pied maladroit ou ailleurs. Cette pensée me fit sourire. Le soleil tapait de plus en plus fort alors qu’il continuait sa course dans le ciel et la chaleur quant à elle continuait de grimper. Ah les joies de la côte ouest en pleine été. Je me rappelle qu’on venait en vacances ici lorsque ma mère était encore en vie et c’est d’ailleurs pour ça qu’elle s’était mise à rêver de pouvoir vivre ici. Maintenant, mon père et ma sœur y vivaient, elle aurait été heureuse. Secouant légèrement la tête pour chasser cette pensée, je jetais un nouveau regard autour de moi tandis que j’enfouissais mes pieds dans le sable chaud. Je regardais deux enfants qui se couraient après près des vagues, un petit couple qui se baladait les pieds dans l’eau et main dans la main puis je recroiser la scène du père et de la fille, m’attardant plus sur le père que sur la fille. Il était vraiment pas mal, vraiment. Certes, roux, mais ça lui allait bien et ça lui donnait un charme fou. Il devait certainement avoir un succès fou avec les nanas ou il devait même déjà être casé… ou pas. Je continuais de le dévisager sans vergogne, remarquant même les quelques regards qu’il lançait sur le groupe avec lequel j’étais. Je souris en coin et me détournais vers Ian, un grand blond sculptural et surfeur, qui s’approchait de moi un grand sourire aux lèvres.

    -Aller fini la pose R-J, si tu continu tu vas finir par t’enraciner.


    Il me fit sourire de plus belle et attrapant la main qu’il me tendait, je m’en servis pour me remettre sur mes pieds et tout en m’époussetant, je lui répondis sur un ton taquin :


    -T’es con Ian.

    Son rire ultra sexy résonna à mes oreilles et sans qu’il ne me laisse le temps de faire quoique ce soit il me chargea sur son épaule gauche en mode sac à patate et se dirigea au petit trop vers l’océan mouvementé. Morte de rire je n’essayai même pas de me débattre et nous finîmes tous deux dans l’eau en rigolant. Il tenta de me couler pour se venger de mon « t’es con ! » mais je fus plus rapide que lui et déguerpis sur la plage. Je courus aussi vite que le sable me le permit vers le reste du groupe mais c’était sans compter sur Ian qui me plaqua comme un rugbyman dans le sable, en toute délicatesse évidemment. J’eus du sable dans la bouche et, comme je sortais à peine de l’eau, j’eux l’impression d’être un tantinet ensablé, un vrai monstre. D’ailleurs je n’eus guère à attendre longtemps avant d’avoir les premières moqueries de mes camarades que j’accueillis avec un sourire légèrement dubitatif mais je finis quand par prendre leurs taquineries du côté coca-cola et de rigoler avec eux. J’attendis de sécher un peu pour retirais ma croute de sable puis , avec le sourire le plus sexy que j’avais en ma possession, je m’approchais de Ian qui faisait partie de l’équipe adverse et lui prit le ballon des mains.

    -Maintenant on va voir, qui sait qui va rire mon pote.
    -Hééé rend moi ça !!


    Ni une ni deux je l’envoyais à un de mes partenaires et nous reprîmes le jeu. Détendus mais concentrés, nous taquinant tout en discutant de chose et d’autres, nous enchainâmes les passes, les points, les smatchs, les roulades et autres chutes dans le sable pour rattraper les balles et éviter les points. Nous jouions tranquillement quant sur un engagement, Jamie, le petit frère de Ian envoya la sphère jaune et bleue directement dans le château de sable que j’avais shooté plus tôt. Je regardais Jamie avec des yeux révolvers et lui se confondis en juron quand il entendit les larmes de la petite fille blonde. D’un côté c’était cool car comme ça je pourrais reparler avec le roux qui ne me semblait pas franchement étranger mais d’un autre, c’était carrément chiant car la petite voyait son œuvre réduite à néant par la bombe nucléaire appelée ballon de volley. Sans laisser le choix aux autres, je leur dis que j’allais récupérer la balle. Je commençais alors à me diriger vers le duo père fille, époussetant la poussière du mon corps et passant une main dans mes longs cheveux bleus et ondulés, toujours habillée que de mon unique petit bikini noir. Je passais à côté de deux demoiselle topless qui dormaient au soleil, ça me donnait envie de rire de les voir comme ça alors qu’il n’y avait rien de drôle dans la situation. C’était juste que pour moi il y avait des trucs plus importants qu’avoir les seins bronzés, la fête était plus important à mes yeux par exemple. Je continuais mon chemin vers le jeune inconnu et sa fille, car maintenant que j’y pensais, ça ne pouvait être que sa fille même s’il me semblait plutôt jeune pour être père. Boarf, toute façon de nos jours, y a plus rien de réellement choquant. Deux petiots jouant à trape-trape se retrouvèrent dans mes jambes et tournèrent autour de moi comme s’ils tournaient autour d’un tronc d’arbre puis s’éloignèrent. Je lâchais un petit rire cristallin et arrivais enfin à destination. Et le sourire sur mes lèvres s’effaça étrangement vite dès lors que j’entendis les paroles réconfortantes du père vers la fille.

    -Oh mais ne pleure pas mon poulet… Tu veux que je te dise, je crois que la dame aux cheveux bleus est jalouse de ton beau château, elle fait tout pour le détruire… c’est une vilaine !

    Il embrassa la joue rebondit de sa petite fille et mon ombre vint couvrir le si attendrissant spectacle qui se déroulait sous mes yeux. Je fis une moue un peu vexée par le « vilaine », même s’il n’avait absolument pas tort d’avoir utilisé ce qualificatif car beaucoup d’adulte auraient dit la même chose de moi après m’avoir vu m’amuser durant une fête ou une soirée sur la plage. Ça finissait rarement par « ils se séparèrent chacun de leur côté et puis voilà », mais ça, ça c’était pour les adultes. Posant mes yeux sur les vestiges du château de sable je ne pus empêchée de parler


    -Pour le coup, ce n’est pas moi la vilaine, mais bien mon pote pas très doué. Marquant une pause pour récupérer le ballon, je me baissais pour le ramasser. Oh et puis je ne suis pas si vieille hein ! J’esquissais un petit sourire en coin. J’m’appelle Ryder, R-J pour les intimes, tu choisis !

    Je lâchais un petite rire moqueur et renvoyait la balle en direction du groupe qui me faisait des signes de bras. Ils semblaient me demander de revenir mais je fis un petit non de la tête et ils se remirent à jouer sans moi. Je souris de nouveau en soufflant doucement et reportait mon attention sur la fillette qui pleurait à chaudes larmes. Et tout en regardant les vestiges du beau palais éphémère, je marmonnais assez audiblement:

    -Bon, faut croire que ton château il a pas de chance. Ça te dit qu’on le reconstruise comme je te l’ai promis tout à l’heure ?

    Alliant le geste à la parole, je ramassais une petite poignée de sable humide et commençais à en faire un petit monticule de forme rectangulaire en tant qu’ébauche de mur. Je n’entendis pas Ian arriver derrière moi et déposer ma petite robe légère près de moi puis repartir. Je me retournais mais il avait déjà rejoint ses potes qui finalement s’en allaient. « Pas grave, je le remercierais ce soir, à la soirée. » pensais-je. Puis doucement je restais en suspend et plantais mes deux iris bleus dans les yeux de la petite et du père, tour à tour, attendant que l’un deux émette une approbation ou au contraire une négation.
(Invité)

Préférences de jeu
veritas
Contenu sponsorisé
est en ligne
(Contenu sponsorisé)