paris ☆ can't keep my hands to myself.

Paris dansait depuis des années et des années et pourtant, il n’avait de cesse de prendre des cours de danse malgré qu’il maitrise parfaitement une bonne partie des danses latines et standards. C’est simplement qu’il voulait toujours apprendre et qu’un œil critique était toujours bon à prendre. Voilà la raison de sa présence à ce cours malgré l’absence de sa partenaire habituelle. Zoïa. La belle Dunster et lui dansaient en couple depuis pas mal de temps et Paris devait admettre qu’il ne se voyait pas en changer mais bon, jouer en solo pouvait avoir des avantages. Cela lui permettait en autre d’agrandir son horizon et de d’agrémenter leurs différentes chorégraphies. « Il faut croire que tu ne sais pas grand-chose de moi Miss » rétorqua-t-il après avoir croisé le regard de la belle Nesayem, une de ses nombreuses conquêtes. « Sache pour ta gouverne que je danse depuis mes six ans » ajouta-t-il sans but de se vanter mais simplement de lui éclairer un petit pan de sa vie personnelle. La danse, il n’en avait pas honte. « Ne pas être assez performant ? Tiens donc… Est-ce que tu ne chercherais pas à me mettre au défi par hasard ? A moins que tu craignes de te retrouver toute seule sans cavalier ? Si tu voulais de moi, il suffisait de me le dire. » arqua-t-il un sourcil, amusé en l’attirant à lui. Finalement, ce cours allait peut-être prendre un tournant inattendu. « J’ignorai moi aussi que tu t’intéressais à la salsa »

 « C’est qu’il ne t’en faut pas beaucoup pour t’impressionner dans ce cas » rétorqua Paris, légèrement taquin. La danse et lui était une grande histoire d’amour et sûrement le fait que son père lui ait formellement interdit de danser avait été un défouloir. Son père était de la vieille école : les garçons ça pleuraient pas et ça dansaient pas. C’était un truc de tafiole ! Alors il avait inscrit son fils à des sports de mecs, à des sports virils mais il ne pouvait empêcher la grand-mère de Paris de le faire danser. Elle avait toujours aimé le voir sur une piste de danse, sentant le plaisir évident de son petit-fils. Ce sport honteux était devenu l’étendard même de sa rébellion envers un père alcoolique et violent. Une raison pour laquelle, jamais Paris n’aurait honte d’être danseur. C’était même une fierté.  « Qui tu veux hein ? Et pourtant, c’est moi que tu choisis… J’en suis honoré » lui répondit-il cette fois-ci, sur un ton plus ironique qu’autre chose. Nesayem était de bonne compagnie alors il ne bouderait pas son plaisir de s’amuser avec elle mais comme toutes les femmes passées dans ses bras, il ne valait mieux pas qu’elle s’attende à autre chose de sa part.  « Tu m’en vois ravi, vraiment » continua-t-il sur le même ton alors qu’elle plaçait son cadre comme une habituée de la danse et pour un danseur émérite, cela ne faisait aucun doute : elle savait danser la salsa.  « Je vois… Tu as déjà dansé ou dois-je m’attendre à ne plus avoir de pieds à la fin de la séance ? » joua-t-il le jeu de l’ignorant.

« Ah oui ? Parce que je ne suis qu’un gros tas de muscles ? »lui demanda-t-il avec ironie. Paris n’était pas aveugle et encore moins sourds. Pour beaucoup, il n’était qu’une belle gueule, un tas de muscles bon à faire grimper les nanas au septième ciel mais pas très futé. Cela ne le touchait pas le moins du monde. En fait, il appréciait la plupart du temps de passer pour un con parce qu’au moins, on ne le voyait pas venir. Qui pourrait croire qu’avec son look de sportif, il y avait un intellectuel, un étudiant en astrophysique ?! « La danse est pour une grande partie, toute ma vie »lui signifia-t-il même si cette information ne l’intéressait pas. Toutefois, il ne put s’empêcher de grogner quand elle le frappa en dessous de la ceinture. « Il me semble que tu t’étais pas plainte de mes performances quand nous avons couché ensemble alors ne me fais pas le coup de celle qui ne s’en rappelle pas » marmonna-t-il. Enfin, il se sentait de bonne humeur alors peut-être qu’il ne l’étranglerait que plus tard… Allez savoir. « Cela marche ! » murmura-t-il tandis que le professeur envoyait une nouvelle musique et donnait ses directives mais Paris ne l’écouta pas, entrainant sa cavalière dans une salsa endiablée mais terriblement sexy.

« Elle se fout de ma gueule en prime » grommela-t-il en levant les yeux en l’air. « Alors t’es une sacrée simulatrice parce que je ne sais pas à qui ou à quoi tu pensais à ce moment-là mais avec tout le respect que je te dois, tu avais foutrement mouillé avec moi » fit Paris dans toute sa splendeur. Il avait été sciemment cru pour lui signifier qu’il ne croyait en rien à ses propos. Cela faisait trop longtemps qu’il était sur le circuit pour savoir quand une femme simulait ou pas. « Mais toutes mes excuses si ma prestation n’a pas été à la hauteur de tes attentes. Tu as de la chance, tu n’auras plus à subir mes assauts »ajouta-t-il non sans ironie. Il t’en foutrait de la simulation songea-t-il tout de même touché dans sa virilité.  Les femmes et leurs petites piques sous la ceinture, ce n’était vraiment pas sportif ! A la place, pour se venger, il l’entraina dans une salsa endiablée qui leur coupa le souffle à tous les deux. « Faut croire que je t’ai pas assez coupé le souffle, tu arrives encore à sortir des conneries ! Tu sais ce qu’on dit : dans un lit, on est deux… J’ai peut-être était nul parce que ma partenaire n’assurait pas d’un iota… heureusement, tu es meilleure danseuse » retourna-t-il ses propos avec un sourire faussement amical.

« Encore faudrait-il que je sois intéressé par un deuxième round »lâcha-t-il un brin amusé par son comportement. Nesayem ne doutait rien et surtout pas d’elle mais Paris avait une règle stricte : ne jamais coucher deux fois avec la même femme et elle avait beau avoir une plastique très attrayante, cela ne suffisait pas à le convaincre. Là, pour l’heure, il avait surtout envie d’entourer son joli cou de ses mains et de le tordre jusqu’à ce qu’elle n’ait plus d’air -mais ça, ça resterait un doux fantasme à ses yeux. « Tu sais, je pensais peut-être à une autre femme à ce moment-là… Par moment, même nous, nous avons besoin d’avoir recours à quelques artifices pour pouvoir vous contenter ! Que veux-tu, j’avais peut-être une jolie blonde en tête ou une rousse. J’aime bien les rousses aussi » lui répondit-il, effronté. A ce jeu-là, Paris pouvait se montrer très performant. Après tout, elle avait commencé en mettant en doute ses capacités sexuelles alors, c’était de bonne guerre que de lui retourner la chose. Finalement, leur relation s’apparenter plus à un tango qu’à une salsa nota-t-il mentalement dans sa tête.