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- j'ai longuement hésité, dis moi ce que t'en penses : faithembre, septaith ? y'a pas beaucoup de possibilités
let's take some photosmise en page par mad love Depuis un moment, j'étais un modèle pour une fille. Modèle dans le sens modèle photo. C'est à dire que parfois, j'étais la personne qui posait sur ses photos. Ca me faisait bizarre d'ailleurs, de faire ça. Si cette personne m'avait demandé d'être son modèle c'était qu'elle devait me trouver des qualités, et pour le coup des qualités physiques. On m'avait rarement dit que j'étais belle ou que je dégageais quelque chose. Je n'aurais pas la fausse modestie de dire que je me trouve moche ou autre, mais je ne pourrais pas non plus me vanter d'être aussi jolie que certains mannequin ou autres célébrités. Je veux dire, regardes Cara Delevingne, Kirsten Dust ou Lily-Rose Depp et puis regardes moi. Je n'ai rien de comparable avec ces filles. Du coup, quand Septembre m'avait proposé de poser pour elle ça m'avait fait bizarre. J'avais été surprise sur le coup, plus que surprise même. Mais j'avais fini par accepter. Sûrement pour passer le temps. Et puis y'a pas à dire: sentir un appareil photo braqué sur vous, des yeux analyser les postures que vous prenez, c'est.. gratifiant. Oui, je pense que c'est le mot, c'est gratifiant. Je pense que j'avais besoin de ça. De me sentir remonter sur un piédestal. Malgré le fait que je me suis toujours sentie comme le vilain petit canard de la maison, je faisais quand même partie de la famille Hoover. J'ai grandi avec une cuillère en argent dans la bouche, alors toutes ces histoires qui m'arrivaient m'avaient fait descendre les échelons en rafale et j'avais besoin de temps pour m'en remettre, pour me faire à l'idée qu'au final je n'étais pas si exceptionnelle que ça.
J'arrivais chez Septembre pour un nouveau shooting, je me tenais devant l'appartement. Je toquais doucement à la porte avant de me frictionner les mains. Il faisait un peu trop froid pour mes petites mains nues et fragiles. Il ne faisait pas excessivement froid cette année, mais j'étais quelqu'un de frileuse alors le moindre coup de vent contre ma peau me faisait frissonner.
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