Mishanna - Let it snow... In Russia

• « Attends-moi ! Heeey ! J’te jure j’vais me casser la gueule j’ai pas confiance dans ces trucs-là ! » C’est une première. Depuis que je suis né, jamais je n’ai pratiqué cette chose, ce truc vachement étrange. T’as les deux pieds sur deux grandes tiges là et tu vas me faire croire que tu peux avancer normal ? J’y crois pas moi hein, c’est des conneries, les mecs qui savent en faire ils ont appris à marcher en mode canard avec des pieds de six mètres de longs, en pointure ils font du soixante-deux, y’a pas d’autres solutions. Encore la luge, ça va, j’sais faire, c’est simple, tu poses ton cul dedans, tu te tiens à la corde, et c’est fini tu te laisses emporter par la neige, limite tu te casses la gueule, tu fais des tonneaux, mais c’est pas grave, j’trouve ça drôle moi, ça m’amuse, la petite part d’enfant qui est encore en moi reprends le dessus, mais là, le ski, c’est pas possible, c’est une invention bien trop étrange et compliqué pour moi, j’vous assure. « Y’a pas un sauna ou un hammam dans le coin ? C’est mieux ! » Toujours en train de se plaindre, j’passe ma vie à me plaindre limite, c’est un défaut russe je pense. Mais bon, j’suis quand même content d’être ici, c’est un cadeau qu’Oksanna a décidé de m’offrir, un peu de vacance dans un chalet familial, et pas n’importe où, chez nous, en Russie, dans notre pays, alors, je ne pouvais qu’être heureux, je ne pouvais qu’avoir envie de profiter de ces vacances, peut-être même qu’on ferait un saut par la ville, par la civilisation, pour aller voir un coup nos familles, ça pourrait être pas mal étant donné que c’est les fêtes de Noël. Alors, j’vais quand même essayer de faire un effort, essayer d’apprendre à skier, parceque quand je la vois arriver vers moi, j’me dis que j’ai vraiment l’air d’une tache, heureusement que y’a personne et qu’on est complètement seul, ça m’aurait fait chier de me donner en spectacle devant tout le monde. Parceque là, j’suis debout, limite les jambes croisées bizarrement avec les skis, et, j’suis accoudé à un arbre, du moins… J’fais genre je suis accoudé, alors qu’au final je cherche juste un point pour me tenir et pas me casser la gueule. Le ski et moi, on n’est vraiment pas ami pour le moment hein, genre là tout de suite, je préfère limite faire de la raquette, genre c’est plus simple t’as les pieds libres, là, imagine j’me casse la gueule, j’ai mon pied il se casse en deux, genre il craque, c’est tout ou rien avec un ski. J’suis sur y’a eu des morts à cause de ça, mais les médias ou je ne sais quelle connerie le cache à la société, autrement les stations de ski ferait faillite et l’état aurait moins d’argent dans les poches, ça doit être ça, ouais. •

LET IT SNOW IN RUSSIA

OKSANNA & MISHA

Je file entre les sapins, le long des pistes de ski, appréciant l'air froid sur mes joues. Je sens que rien ne pourrait m'arrêter, que je suis plus rapide que n'importe qui, je me sens limite superpuissante. Depuis que je suis gamine j'aime aller au ski. Au départ c'était pas simple, je m'en souviens. Mes frères et soeurs étaient souvent meilleurs que moi et voir que j'échouais dans quelque chose me rendait d'autant plus nerveuse et mauvaise. Puis j'ai fini par apprécier ce sport d'hiver, une fois que j'ai réussi à le maîtriser sans que toute ma famille soit derrière mon dos. C'était un peu comme une tradition pour nous les Petrova d'aller dans notre chalet profiter des pistes et de la neige. Malheureusement nous ne sommes plus revenus depuis la mort de ma mère, comme si sans elle ce rituel n'avait plus vraiment de sens. Cela me fait donc vraiment bizarre de revenir ici après tout ce temps. J'ai l'impression que rien n'a changé, pourtant rien n'est plus pareil. Cette année, je reviens en compagnie de Misha, chose que je n'aurais pas pu croire il y a de cela un an. Ca me fait tellement plaisir qu'on puisse partir en vacances tous les deux, d'autant plus que c'est dans un endroit qui me tient particulièrement à coeur. Par contre j'ai pas l'impression qu'il apprécie l'instant autant que moi. En effet, je l'entends crier derrière moi, me demandant de l'attendre car il a peur de tomber. Je m'arrête net et ne peux pas m'empêcher d'exploser de rire. Je lui avais bien demandé s'il savait faire du ski, il m'avait dit que non mais je ne m'attendais pas à ce point là. J'ai même pensé qu'il avait dit ça par modestie ou pour rire. Mais en fait il ne sait vraiment pas skier. « Mais non tu vas pas tomber ! Je suis là pour te rattraper ! » je lui lance. Mais je ne crois moi même pas ce que je dis. Bien sûr qu'il y a des chances pour qu'il tombe, mais c'est les risques du jeu. Moi même je pourrais tomber à tout moment. Ce qui est sûr c'est qu'il n'avancera pas s'il reste accroché à son arbre. Je fais donc demi-tour et reviens à sa hauteur en lui tendant la main. « Si, mais ça c'est pour après les efforts ! » je lui réponds. Il verra, c'est plus agréable après une longue journée de ski. Si on arrive un jour en bas. Car comme c'est parti là, nous ne sommes pas prêts d'arriver. A l'aide de mes propres ski, je l'aide à repositionner les siens de façon à ce qu'il soit plus confortable et qu'il puisse repartir à nouveau. « Allez donne moi la main, on va y aller doucement. » je lui dis pour l'encourager. C'est vrai que tout à l'heure j'ai pas été très intelligente en le laissant se débrouiller tout seul. Il aurait peut-être fallu que je lui donne un cours avant de commencer les descentes. Mais bon tout le monde sait que je suis pas très pédagogue et que je me rends pas compte que c'est pas forcément facile et naturel pour tout le monde.

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CODES © LITTLE WOLF.

(Invité)

• Non, quand je lui ai dit que je ne savais pas skier, c’était loin d’être une blague, jamais je n’avais mis les pieds sur des skis de ma vie. Pas que j’en ai pas eu l’occasion, mais, jamais ça ne m’a vraiment attiré, j’sais pas, j’aime la neige, j’ai l’impression de retomber en enfance quand il neige, quand le paysage est recouvert de ce grand drap blanc, mais, le ski, bof, jamais eu de réelle envie d’essayer. Sauf que cette fois ci, c’était totalement différent. J’étais avec Oksanna, et, c’est la première fois de notre vie que nous passions des vacances ensembles, rien qu’elle et moi, personne d’autre, et, pour le coup, c’était vraiment le cas, nous étions dans son chalet familiale, avec personne autour de nous, que ça soit sur les pistes ou bien dans le chalet, c’était vide, comme si tout ça était pour nous, comme si nous allions pouvoir passer de parfaite vacance, rien que nous deux, livrer à nous même, à vivre ensemble, à se lever à ces côtés, voir son visage le matin au réveil, l’avoir à mes côtés toute la journée, rigoler, s’amuser, profiter de ces quelques jours qu’ont avaient. J’pouvais pas rêver mieux, c’était comme une projection de notre future vie, de cette vie où nous vivrons ensemble. Car ouais, c’était certain, j’voulais vivre avec elle, j’me posais même pas de questions à ce sujet. Ont auraient très bien pu vivre ensemble dès le premier jour, c’est pas l’argent qui manque pour s’installer, mais, ont prenaient notre temps, ont vivaient notre vie, attendant le moment parfait. Du coup, j’étais prêt à faire des efforts, à essayer de monter sur les skis et à ne pas tomber, mais quand je l’ai vu partir en mode skieuse professionnel j’te tape des dérapages avec les skis, j’me suis rapidement retrouvé tout con, accoudé à mon arbre essayant tant bien que mal de ne pas m’emmêler les pieds. Du coup, j’essaie de gueuler pour qu’elle puisse m’entendre, pas trop fort non plus, je n’ai pas vraiment envie de déclencher une avalanche, et, sa réaction, j’m’y attendais. Elle se fout de ma gueule, elle éclate de rire, mais, je dis rien, j’aurais fait exactement pareil si j’aurais été à sa place, peut-être même que je l’aurais prise en photo histoire d’immortaliser le moment. « J’vais pas tomber j’vais pas tomber… J’vais me péter une hanche ouais ! » Toujours en faire plus. Mais, étant donné qu’elle me dit que le sauna, hammam et tout ça, c’est pour après les efforts, j’suis prêt à en faire encore plus. Du coup, j’hausse les sourcils plusieurs fois d’affilé avant d’attraper sa main, histoire qu’elle puisse m’aider. « Déconne pas hein, si tu me lâches j’finis les pattes en l’air en bas de la piste. » Ou alors contre un arbre, au choix. Du coup, j’attrape sa main et j’me décolle de mon arbre, sauf que je glisse pas, je marche, genre comme un mec avec des grands pieds, comme un clown même, j’fais du cent en pointure. « Déjà avant de me lancer vraiment, comment on tourne ? Genre tu mettais des coups de cul toi pour tourner on aurait dit, c’est comme ça que ça marche ? » Quand j’vous dis que j’suis pire qu’un débutant, c’est carrément tout m’apprendre de A à Z. •

LET IT SNOW IN RUSSIA

OKSANNA & MISHA

Au début, je culpabilisais beaucoup d'avoir emmené Misha avec moi pour faire du ski. Je savais qu'il ne savait pas en faire mais j'ai insisté et quand je l'ai entendu crier dans mon dos parce qu'il arrivait pas à avancer, je m'en suis beaucoup voulue de le mettre dans une telle situation. J'avais peur que ce séjour ne lui plaise pas et qu'il regrette de pas être resté à Harvard, ou même à Moscou pour profiter de nos familles. Mais là je dois admette que je regrette plus tant que ça. C'est peut-être un peu méchant de dire ça mais ça me faire rire de le voir galérer et limite avoir peur de se casser la figure. C'est un nouveau visage que j’aperçois. C'est plus le Misha qui a peur de rien et qui prend des risques. C'est un Misha plus fragile et franchement c'est drôle. Ca le rend tellement mignon, le voir attraper ma main comme s'il était en détresse, puis me demander des conseils. J'ai l'impression de lui apprendre à marcher, comme un bébé animal quoi. Bon, heureusement que Misha ne puisse pas lire dans mes pensées parce qu'il serait plutôt vêxé je pense. C'est vrai, je me mets à la place d'un homme, je me doute que se faire comparer à un bébé animal n'est pas ce qu'il y a de plus viril et masculin. Le pauvre ... « Fais moi confiance ! On va revoir les bases et tu verras dans une heure tu seras un pro. » je lui dis pour l'encourager. En tout cas un pro à son niveau. Si déjà il pouvait descendre une piste sans s'arrêter à chaque sapin ou devoir me tenir la main, ce serait pas trop mal je pense. Alors je l'attire vers moi, loin du bord de la piste afin qu'on ait plus de place pour lui montrer comment se débrouiller. Il me demande alors comment on tourne et me parle de faire des virages en paralèle. Je suis pas sûre que ça soit une très bonne idée à son niveau, pour le moment faudrait déjà qu'il avance tout court. « Euh oui mais ça, ça va pas être possible là. On va d'abord faire le chasse neige. » je réponds, retenant de pouffer de rire. J'ai du mal à crorie qu'on doive voir cette technique que j'ai appris il y a des années. A l'aide de mes ski que place les siens en forme de triangle. « Voilà, comme ça ça va t'aider à avancer doucement ou freiner. T'as plus d'équilibre comme ça. » je rajoute, puis j'avance un peu sans lâcher sa main, pour qu'il avance lui aussi. On y va centimètres par centimètres, mais bon il faut ce qu'il faut hein. « Après, pour tourner, tu dois appuyer sur ta jambe extérieure au tournant. Genre si tu veux aller à droite, tu appuie tu ta jambe gauche et tu lève un peu la droite. » Je m'étonne, je pensais que j'aurais plus de mal à expliquer ce genre de trucs mais en fait ça va. Enfin je pense, encore faut-il que Bambi me comprenne. Du coup je fais le geste pour lui montrer et lui demande du regard si c'est bon.

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(Invité)

• Noël, joyeux Noël. Au plus loin que je me souvienne, j’ai toujours aimé les fêtes de Noël et cette ambiance assez spéciale qui s’y installe. C’est comme magique. Certains pourraient penser que c’est juste faux-cul, tous ces élans de gentillesses et d’amour, cette image de la grande famille réunis, cette image où tout le monde se retrouve autour d’une table avec des plats à n’en plus finir. Ces longues discussions, cette façon qu’on aura tous de vouloir refaire le monde, comme si on se retrouvait dans un café familial à parler de tout et de rien, alors que le reste de l’année, on ne se voit que très peu. Mais, personnellement, je préfère appeler ça la magie de Noël, je préfère voir ça comme un cadeau, comme une période où tout le monde sera réuni, où tout le monde sera ensemble, et ailleurs qu’à un enterrement. J’ai toujours aimé cet esprit qui s’installe pour quelques semaines, ce réveil rempli de joie en voyant une multitude de cadeaux sous le sapin, car ouais, chez moi, nous devions attendre le lendemain pour ouvrir ces cadeaux, et ça, même une fois que l’inexistence du père Noël a été dévoilée. Mais, avec les années, petit à petit, cette magie se perd, des personnes ne sont malheureusement plus présente, d’autres ne peuvent pas venir, et nous… Nous, on grandit, nous, on s’éloigne peut-être un peu trop. Pour moi, mes plus beaux Noël vont de mon premier jusqu’à vers les quatorze - quinze ans. Je ne dis pas que les autres ont été ratés, loin de là même, mais, enfant, t’apprécies plus la chose, enfant, tout est toujours plus beau. Comme si plus les années passaient et plus tu attendais cette période juste pour ces longs repas qui ne se terminent jamais plutôt que pour les cadeaux. Cette année, j’avais pas besoin de cadeau, j’avais pas besoin de long repas, je l’avais déjà eu mon cadeau, c’était Oksanna, et passer ces vacances avec elle, juste nous deux complètement coupé du monde, je ne pouvais pas rêver mieux, je ne pouvais pas avoir mieux. Donc oui, c’était évident pour moi d’accepter d’aller skier avec elle, même si j’étais pas fan, et même si je devais être une vrai bite sur des skis. Penser qui se confirma une fois les deux pieds dedans et sur la neige d’ailleurs. Sauf que la jeune femme revient à moi pour m’expliquer, parceque j’en ai besoin, autrement à part glisser par terre avec les deux jambes en l’air, j’vais rien savoir faire d’autres. Je l’écoute, esquissant par moment un petit sourire, c’est assez drôle d’avoir Oksanna en professeur de ski, je ne la voyais pas du tout dans ce rôle là en fait. Alors, une fois tous les conseils écoutés, madame se décide à me lâcher et aller un peu plus loin. Du coup, j’vais pas non plus faire ma tapette, j’ai un minimum d’estime pour moi quand même, faut que je montre que je reste un mâle, et ça, même sur des skis. « T’sais quoi, j’ai jamais eu de prof de ski, mais toi, j’pense avoir compris, ça a pas l’air si dur que ça en fait ! » Bon, j’étais pas non plus confiant, mais, quand il fallait se jeter à l’eau, et bien, se poser des questions ne servaient à rien. Après avoir rapidement fermé les yeux comme pour me concentrer que j’pouvais le faire, je m’élançai, j’ai peut-être même manqué de tombé, et, plantant mes bâtons dans le sol, j’arriva à hauteur de la jeune femme. « Trop simple en fait ! J’te propose un truc, on fait la course et j’te monte que l’élève a déjà dépassé le prof ! » J’dis ça, mais faut savoir qu’en ce moment précis, je m’agrippe bien fort à mes deux bâtons que j’ai limite enfoncé au maximum dans la neige histoire de les tenir, pour éviter de me casser la gueule. Une course… J’ai pas d’autres idées du style ? •

LET IT SNOW IN RUSSIA

OKSANNA & MISHA

Quand quelque chose me plait ou me touche, j'ai immédiatement besoin de le partager avec les personnes que j'aime. Quand je visite une ville ou un pays, j'ai toujours envie de le montrer à ma famille, à mes amis. Quand je m'amuse, je me dis que j'aimerais que ceux que j'aime puissent s'amuser autant que moi, rire en ma compagnie et être heureux. Alors quand j'ai eu l'idée de partir avec Misha dans le chalet de ma famille, c'était innévitable que je l'emmène avec moi faire du ski. J'ai de si bons souvenirs sur ces pistes et j'aimerais que Misha puisse en avoir d'aussi bons en ma compagnie. J'ai envie qu'on puisse construire nos propres souvenirs tous les deux, que dans quelques années on ait de quoi se remémorer. Ca me fait donc plaisir de voir qu'il est plutôt motivé, malgré qu'il ait peur de tomber. Il me demande des astuces, il essaye, il baisse pas les bras et ça me touche. Il veut me plaire plaisir et ça marche assurément. Puis j'ai l'impression d'avoir une mission toute spéciale. Il faut que je lui apprenne à skier alors j'essaye de mettre de mots sur les différents mouvements que j'ai à présent pour habitude d'effectuer presque comme des réflexes. C'est pas vraiment simple pour moi, j'ai jamais été très douée pour ce genre de trucs. Pour faire la prof, expliquer de façon à ce qu'on me comprenne bien. Tout est toujours clair dans ma tête, tellement clair que j'ai du mal à trouver les mots pour que ça soit clair à l'oral. Du coup j'allie les gestes à mes paroles et j'espère que Misha comprend plus ou moins. Il est pas bête de toute façon, ça viendra bien en essayant. Un large sourire s'étire sur mon visage alors que Misha me dit qu'avec moi il a l'impression de mieux comprendre. « Mais non c'est pas si compliqué, de toute façon t'es doué en tout toi ! » je lui lance comme pour lui retourner le compliment. C'est vrai, quand Misha se donne les moyens il peut faire de grandes choses. Et là je le vois qui se lance, il vient vers moi, il tangue un peu mais reste droit sur ses skis. Je sautille de fierté jusqu'à ce qu'il arrive à ma hauteur et lui souris pour le féliciter. « Tu vois ! Tu apprends vite ! » je rajoute. D'ici quelques jours il sera aussi doué que moi, j'en suis sûre. En admettant qu'il veuille bien revenir avec moi. Mais je pense qu'il va se prêter au jeu puisqu'il me lance un défis et me propose une course. Je hausse les sourcils, amusée. « Ah ouais, l'élève a dépassé le maître ? Comme tu veux, mais si tu tombe je te rappelerais que c'était ton idée. » je lui réponds. Du coup je me place pour partir dès que Misha est prêt. On verra s'il est vraiment aussi doué, mais dans tous les cas je partirais doucement histoire de pas le décourager, puis au moins si il tombe j'aurais le temps de le voir. Ce serait con que je l'abandonne au milieu de la piste. « 3 ... 2 ... 1 ... GO ! » je lance en plantant mes batons dans la neige pour me donner de l'élan.

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(Invité)

• En y réfléchissant bien, j’me souviens pas avoir déjà passé des vacances avec une petite amie que j’ai pu avoir par le passé. J’me souviens pas être partie juste elle et moi, laissant tout derrière nous, profitant d’un séjour pour se retrouver, pour vivre comme nous l’avons choisi, pour rigoler, s’amuser ensemble, comme deux enfants qui se retrouvent un mercredi après-midi. Oksanna n’était pas seulement une petite amie pour moi, elle n’était pas de passage, je le savais. C’était l’une des personnes, qui, au monde me connaissait le mieux. Depuis notre enfance nous étions à se lancer dans des aventures plus grandes les unes que les autres. C’était logique qu’un jour, elle devienne celle qui réussisse à me combler, non ? Elle était cette perfection incarnée, ce petit joyau si précieux qu’une seule personne possédait, et, cette personne, c’était moi. Elle était celle que j’aimais, et celle pour qui, j’étais prêt à monter sur des skis et à me ridiculiser. Je sais que parfois j’me prenais un peu trop au sérieux, que j’voulais garder cette image du mec froid, mais, à ces côtés, je me moquais bien de tout ça, à ces côtés, j’étais simplement moi, celui qui en a rien à foutre de l’avis des autres, celui qui veut juste être heureux. Imaginez pas une seconde que je serais monté sur des skis devant tout le monde, parceque si j’en aurais entendu un qui se serait moqué de moi, le ski, je lui aurais planté entre les deux yeux. Là, c’était différent, là, j’étais avec la jeune femme, pour passer des vacances ensembles, des fêtes de fin d’années ensemble, et, le ski, c’était un plus diront nous, je n’allais pas la laisser skier toute seule. Imaginer elle se perd en forêt, elle tombe sur une meute de loup où j’sais pas quoi, la grosse merde quoi, même si contre les loups, à part leur mettre des coups de skis, je ne pourrais pas faire grand-chose. « Doué en tout… Faut le dire vite hein ! J’suis un mec du soleil moi à la base ! » Un russe du soleil, oui oui, c’est possible, mais juste dans ma tête, c’est tout. J’essaie quand même, et, petit à petit, je pense que j’y arrive, bon, j’suis pas prêt pour slalomer entre des pics plantés dans la neige comme à la télé, mais, j’arrive déjà à avancer sans que mes skis se croisent entre eux, c’est déjà un bon point. « Ouais ouais tu vas voir c’est qui le pro ! Celui qui perds il fait à manger ce soir ! » Je parle plus vite que je ne réfléchis en réalité. J’sais très bien qu’à la loyal, j’vais perdre, c’est déjà tout vu, mais, si je trouve des stratagèmes, des subterfuges, je peux peut-être gagner… Et là, c’est parti, elle lance le décompte et dès qu’elle lâche le « go », j’la vois planté ces bâtons dans la neige en mode je vais m’envoler. Du coup, je m’élance moi aussi, et… Je la pousse. Ouais, dès le début, je passe à côté d’elle et je lui mets un coup d’épaule pour passer devant elle, j’essaie d’avancer tant bien que mal, parceque j’ai plus l’air d’un mec qui essaie de courir avec des skis qu’autre chose, mais, j’essaie, j’essaie d’être premier. •

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► Feat Oksanna&Misha

Fiche de réponse créée pour ILH ®

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