fais des ronds avec ton bassin ♦ pv ronan

Chaque instant passé ici était plus dangereux que le précédent. Au début, le fait qu'ils ne se serais-ce qu'adressés la parole le dérangeait, alors maintenant, vous pouvez bien imaginer que la gêne serait bien plus intense. C'est certainement une des raisons pour lesquels la chaleur montait tant. D'un côté, ça l'excitait, il n'allait pas nier ça. L'idée de se faire surprendre rajoutait un côté illégal au moment, faisant une très certaine atteinte à la pudeur, cependant, les cours recommençaient, alors cela se calmait peu à peu, on entendait moins de gens dans les couloirs, jusqu'à l'extinction totale du bruit. Le temps que cette transition se fasse, Eros avait toujours les yeux dans ceux de Ronan, ne les quittant pas, comme un duel constant. Le jeu de Ronan continuait de plus belle, même dans cette position. Il n'avait vraiment pas froid aux yeux, ce qui lui plaisait de plus en plus. L'âne jusqu'au bout, n'est-ce pas ? Ce qui est sûr, c'est qu'il ne changera jamais, alors autant aller dans son sens. « Tu sais très bien que je déteste décevoir les gens. » dit-il avant de marquer une pause de quelques secondes. « Mais bon, si ça te plait d'imaginer ça, chéri. » L'idée même de s'imaginer avec Ronan lui donnait envie de vomir, mais ne faisant jamais les choses à moitié, cela semblait un passage obligé. Il était un peu surpris en le voyant imiter le mouvement de sa main sur son entre-jambe, se disant intérieurement qu'il était temps qu'il commence à se réveiller. Le grand Ronan n'était pas passif, tout de même ? Ce serait presque mignon, tiens. Il fit une remarque sur la bosse qui s'était formée sur son pantalon, qu'il n'essayait même pas de cacher, la situation rendant cela totalement inutile. Cela le fit cependant sourire, heureux de voir qu'il répondait à ses actions, lui donnant enfin l'occasion de passer à la vitesse supérieure.

Enfin, c'est ce qu'il croyait. Des bruits de pas inopinés venaient faire frémir ses oreilles, lui procurant un frisson glacé. Ce bruit, de plus en plus fort, lui annonçait une très mauvaise nouvelle qui lui demanda de réfléchir à une vitesse qu'il n'avait jamais imaginé. Aussi stressé qu'en mission, n'ayant jamais cru que son entrainement lui aurait servit pour une telle occasion, il arriva très rapidement à une idée pour se sortir de la situation. C'était assez risqué, tout ou rien, mais c'était la seule chose qui paraissait lui tenir debout pour l'instant. Attrapant le jeune homme du bras, il le plaqua avec force contre le mur d'en face, en faisant le moins de bruit possible. Au même moment que le grincement de la porte se fit entendre, il plaqua ses lèvres contre les siennes, afin d'éviter au maximum de le faire parler et y mit toute sa vigueur, cette fois-ci, encore plus que la dernière. Sa main, se baladant autre fois au-dessus de son pantalon, se trouvait maintenant entre celui-ci et le dernier tissu le séparant de sa peau. Essayant de faire que Ronan bouge le moins du monde, il resta dans cette position un petit moment. Tout le temps qu'il fallait pour que la personne venant de rentrer fasse ce qu'elle avait à faire, en somme. Un bruit de lavabo, puis de nouveau, libérateur, le bruit de la porte. Ayant essayé de garder un maximum leurs bouches collés pour qu'il ne parle pas, il pût prendre une bouffée d'air frais, maintenant qu'ils étaient hors de danger. Haletant quelque peu, il redirigea son regard vers celui de Ronan. « Et bien, c'était moins une. » dit-il,  comme un héros. « T'es quand même plus beau quand tu parle pas. »