Teddy ♦ Hey sister ..

Harvard c'est tellement grand, je suis venue ici pour mes études mais surtout pour rencontrer ma sœur, j'ai essayé de la chercher partout, mais l'université est tellement immense que c'est compliqué de la trouver. Hier j'ai tenté de la chercher à la Eliot House, mais visiblement Teddy ne vit pas dans sa confrérie, enfin bref peu importe, je finirais bien par la trouver, pour l'heure je me baladais dans les couloirs de la fac, heureuse que les cours se terminent pour pouvoir rentrer dans ma chambre universitaire, je suis fatiguée, tellement fatiguée. Cependant en arrivant devant mon cassier, mon regard se posa sur une jeune femme juste en femme de moi .. J'y crois pas, je l'ai cherché partout et la voici en face de moi. Je ne sais pas quoi dire, je ne sais pas comment réagir, je suis sous le choque et le seul mot qui sort de ma bouche, c'est son prénom. Ted.. Teddy ? C'est débile comme réaction, bien sûr que c'est elle, on se ressemble tellement, la seule différence c'est notre couleur de cheveux et notre style vestimentaire. J'étais comme bloqué sur place, à la fois stressé et apeurée, mais aussi heureuse de rencontrer pour la première fois ma sœur, même si je crains sa réaction, en tout cas elle est belle, peut-être même plus belle que moi malgré nos similitudes.

La reprise des cours est difficile surtout pour moi. J'ai du mal à tout gérer je crois que j'ai besoin d'aide mais ça je suis trop fière pour l'avoir. J'ai l'impression de couler de jours en jours m'enfermant dans une solitude que je regrette. Tout le monde autour de moi est heureux trouve son équilibre et moi je suis seule à me battre contre tout. J'ai ma fille c'est vrai mon rayon de soleil mais je ne suis pas une bonne mère pour elle. Il faut dire que ce n'est pas simple d'assurer quand on a jamais eu d'exemple.  Non je ne suis pas une bonne mère mais je fais ce que je peux. Aujourd'hui j'ai eu cours toute la journée et je suis épuisée je ne tiens quasiment plus sur mes jambes mais heureusement c'est la fin de la journée. Je dois chercher ma petite chez la nourrisse rentrer chez moi, terminé une robe de mariée que j'ai commencé m'occuper de Joe et puis prendre un peu de temps pour moi autant dire que ce n'est pas gagné d'avance. Je déambule dans les couloirs un peu dans mes pensées quand une voix m'interpelle. C'est une fille qui dit mon prénom. Je me retourne et la regarde « Oui ? On se connait» Je suis un peu fatiguée c'est vrai je ne fais pas bien attention, mais au bout de quelques secondes je plisse les yeux pour l'observer. Elle me ressemble beaucoup c'est dingue vraiment beaucoup sauf ses cheveux qui sont d'un blond éclatant. La pauvre reste muette je l'impressionne je crois ou je ne sais pas « Je peux t'aider ? » c'est troublant quand même la ressemblance.

J'ai imaginé notre rencontre tellement de fois dans ma tête, mais jamais je n'aurais imaginée la croiser par hasard dans le couloir de la face juste après les cours. Elle est tellement belle, tellement plus 'chic' que moi avec mes fringues achetés quelques dollars seulement, ses vêtements devaient coûter la peau des fesses, puis ses cheveux, ils sont beaux ses cheveux. Elle n'avait pas l'air très très choqué de me voir, à croire qu'elle ne se rend pas compte de notre ressemblance. J'avais un peu de mal à parler, mais j'essayais tout de même d’enchaîner un mot après l'autre. On ne t'as jamais parlé de moi ? Raven ça te dit rien ? Lui demandais-je alors que je commençais à trembler, ma voix aussi se faisait de plus en plus faible et tremblotante. Raven ça ne lui dit rien, mais elle a peut-être entendu parler de mon prénom à la naissance non ? Nos parents ont bien dû lui parler de sa jumelle 'décédée' à la naissance non ? Ou peut-être Heather ? Et cette fois-ci ce sont des petites larmes qui commencent à couler doucement sur mes joues, c'est le trop plein d'émotion, ça fait tellement de mois que je cherche cette femme, avant Harvard et en arrivant à Harvard.  Je .. Je suis ta sœur. terminais-je par lui dire en tremblant comme une feuille au vent, j'ai l'impression que mes jambes vont lâcher d'un instant à l'autre tellement les émotions se bousculent dans ma tête.