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La dernière fois que j'avais vu Samuel, il n'allait pas très bien, faut bien l'avouer. La vie du professeur avait prit quelque peu des allures de cauchemar ambulant. Sa mère était décédée et sa fiancée avait perdu leur bébé... Franchement rien de réjouissant et le pire c'est qui si j'avais bien compris enfin bien interprété, son couple n'allait guère mieux. Quand j'avais rencontré Sammy , il était encore bien jeune, un flic et moi une Marines. Je savais qu'il avait tilté sur moi mais, notre différence d'âge avait provoqué en moi un sentiment de surprotection, je l'avais considéré comme le frère que je n'avais pas à l'époque. Ivy ne comprenait pas notre relation, elle était clairement jalouse dès que j'étais dans les parages et cela même si elle n'avait rien du tout à craindre de ce coté-là. Il faudra que je pense un jour à trouver le moyen de la rassurer car s'entendre avec la copine de mon pote serait tout de même plus plaisant bien qu'en fait je n'en ai cure, cela ne changerait rien. J'avais mon dimanche de libre pour une fois. Il m'avait envoyé un texto la veille et voulait qu'on aille se promener à Boston en moto en bord de mer, qu'on se voit pour parler. Je me retrouvais très vite devant sa porte cognant trois coups, il devait être un peu près six heures du mat'. Tôt c'est certain mais, bon j'étais une lève-tôt même en congé et arriver à l'heure était une de mes qualités. Je n'eus pas à attendre bien longtemps avant qu'il ne vienne enfin m'ouvrir. « A l'heure comme prévu, t'as vu. Alors tu comptes m'emmener où comme ça?» Je venais d'entrer dans son appartement, lui laissant le soin de refermer derrière moi. Pour m'avoir donné rendez-vous aussi tôt, il me devait bien un petit café avant de prendre la route. Si je n'en ai pas au moins avalé trois dans la journée, je deviens intraitable. D'un pas lent, je rejoins la cuisine du petit appartement, non sans laisser mes yeux inquisiteurs visiter ce nouveau lieu. Lorsqu'il m'avait communiqué le lieu du rendez-vous, je ne lui avais rien fait remarquer mais, j'étais assez interdite. Samuel aux dernières nouvelles était censé vivre avec sa petite blondinette frêle et fragile enfin du moins, elle le semblait à mes yeux. Le café était déjà en train de couler car l'odeur doucereuse venait me titiller les narines alors que je prenais un tabouret pour m'assoir au comptoir de la petite cuisine. Même pas un petit croissant pour m'accueillir, je suis déçue. Ils étaient pas livré avec l'appart en guise de crémaillère? Qu'est-ce que tu fiches ici Samy? lui demandais-je alors très directement comme à mon habitude, tourner autour du pot n'était pas mon crédo.
acidbrain
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