« J'ai sur le bout de la langue ton prénom presque effacé » ∇ RICARDO

ton territoire étendu si loin sur le mien
░░░░░░░░ feat. Ricardo

Tu sais, je crois que j'ai réussi à le croire. A tellement me persuader que ça va, que j'ai finis par l'intégrer. Le sourire revient, le rire aussi. Ca change rien à l'intérieur, mais l'apparence reprend au fur et à mesure celle du passé. Maxym ne voit sa délivrance que par un bond dans le temps, avant que ça déconne. Qu'on lui donne du mieux, pour tout lui retirer ensuite, la laissant le souffle coupé et le battant abîmé. Alors elle recommence à sortir, parce que la solitude semble une torture permanente. Ses alliés de toujours se rapprochent, comme une manière de la tenir debout de force.  Regardez comme elle y parvient, perchée sur ses talons, dans la demeure des mathers. Demoiselle avait promit à quelques verts de venir, elle qui évitait ces murs depuis trop longtemps. Voyez comme elle arrive à s'en foutre de tout, butant contre le pied d'une chaise pour manquer de se ramasser, ses griffes s'agrippant à la première épaule qui passe. J'me relève par n'importe quel moyen. Même si c'est la peau de Ricardo que je raye presque. J'saurais même pas dire si c'est le hasard qui se fout de moi, ou si j'dois être heureuse de ne pas m'être écorchée les genoux sur le parquet. Un sourire hilare s'affiche sur ses lèvres rouges, tandis qu'elle croise les deux billes océans. « Oups, désolée. » J'suis pas habillée de blanc, mais j'en arbore le drapeau.

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░░░░░░░░ feat. Maxym

Depuis quelques semaines, j'passe mes journées à rien foutre. Bon, je fais acte de présence de temps à autres en cours, mais tant que j'peux les rater, je me prive pas. Je préfère largement passer mes journées joint en bouche, bière en main et télécommande dans l'autre. Pathétique ? Nan, c'est quasi naturel ici finalement. Chez les Mathers, on ne juge pas. Du coup, je suis quand même bien tombé. vous pouvez être sûr que le refrain n'aurait pas été le même si j'étais encore chez les rouges. Ici, j'ai même parfois de la compagnie pour ma débauche. Enfin, aujourd'hui j'ai quand même décidé de quitter ma chambre pour fumer et boire un coup en compagnie des autres. Sociable je suis. J'me retrouve donc encore une fois avec un joint entre l'index et le pouce à rire à mes propres blagues et un peu à celles des autres. Sourire aux lèvres, on peut dire que j'suis heureux en ce moment. Rien ne pourrait effacer ce sourire. Rien ? C'est sans compter sur le fait qu'on s'accroche à mon bras, me faisant presque mal. Mais sur le coup, je ressens rien, merci la drogue. J'me contente donc de me tourner, voir qui est à l'origine de cette gêne. Et là, surprise. "Oups, désolée". Maxym qui s'excuse ? Elle m'a reconnu, au moins ? Je suis même en train de penser qu'elle a fait exprès de s'agripper à moi. "Qu'est ce que tu fais ici ?" demandais-je doucement. Pas sur le ton d'un reproche, évidemment, mais bien de ma curiosité légendaire. J'pense pas qu'elle venait pour moi, quand même.

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"Qu'est ce que tu fais ici ?" J'me suis perdue, j'ai vu de la lumière. J'y ai vu l'occasion de t'enterrer définitivement, parce que tu vois, moi j'ai pas d'aide aussi forte que celle entre tes doigts. Moi j'dois me démerder toute seule, et j'avoue que j'avais perdu l'habitude. Ces grands principes qui me tenaient depuis des années, je plaide coupable, ils sont passés après. J'les ai tous viré pour deux yeux trop bleus. Alors, qu'est-ce qu'elle fout ici McAllister ? Elle sait pas. C'est pas pour toi, bien que, par habitude, ses billes te détaillent pour se rassurer. Repère les effets du retour de tes habitudes à toi. Et j'aimerai dire que ça te rend moins beau, ce genre de connerie. Hausse les épaules, se pince les lèvres. Ces lèvres qui s'amusent d'un sourire malicieux. « Qu'est-ce qui m'empêcherait de venir ? » Ta présence, et le fait que j'suis pas désintoxiquée ? On aura qu'à dire que c'est encore un de ces défis stupides que je me lance, ou que je me sur-estime. « C'est chez vous les meilleurs fêtes, non ? » C'est tout ce qu'il faut à Maxym, de l'alcool, de la musique tellement forte qu'elle oublie son cœur de battre et son esprit de se souvenir. « J'viens pas t'emmerder sur ton territoire, t'inquiète donc pas. » J'dis pas que si une fille s'approche, elle ne finira pas dans une fâcheuse position dans les jours à venir, mais que tu voulais de la distance, je te la laisse et je la maintiens. « J'ai mes amis pas loin. » Montre Agathe du doigt, entourée de quelques étudiants. Allez, j'te laisse l'occasion de m'y envoyer. Parce que concrètement, moi j'suis pas sûre de réussir à m'éloigner toute seule, faut que tu m'aides.

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J'peux pas dire que je suis surpris de la voir ici. C'est évident qu'elle allait être amené à y mettre les pieds. Depuis qu'elle n'est plus Eliot, elle passe bien plus de temps ici. Enfin, pas toutes ses journées non plus, mais disons qu'elle est déjà bien plus acceptée par les verts. Je suis un fuyard, je préfère la voir loin de moins. Car ça m'empêche un peu plus de penser à elle. Avec la drogue et les potes, c'est plus facile de penser à autre chose. Mais lorsqu'elle se trouve plantée devant moi, forcément j'ai juste à affronter la réalité. A la trouver plus belle que jamais et à me dire que j'suis qu'un con de l'avoir laissé filer. "Qu'est-ce qui m'empêcherait de venir ?" J'hausse les épaules. Rien, manifestement. Et certainement pas moi. C'est pas comme si j'allais l'empêcher de venir ici de toute façon. "C'est chez vous les meilleurs fêtes, non ?" Mes sourcils se lèvent un peu. Hmm, elle aurait pu trouvé meilleure excuse. Parce que de peu que je m'en souvienne, y'a pas de soirée d'organisée à la Mather House ce soir. Enfin, non pas qu'on ait besoin d'en organiser pour que ça parte en couilles ici. "J'viens pas t'emmerder sur ton territoire, t'inquiète donc pas". Je souris en coin. "T'as tout à fait le droit d'être ici.." Au moins autant que moi. Bon, j'habite ici alors ça semble quand même un peu plus évident. "J'ai mes amis pas loin". Je jette un coup d’œil là où elle me montre. Me demande si elle va me désigner un gars histoire de tester ma réaction. Même pas. Je hoche la tête avec un léger sourire en coin. "Je te retiens pas plus longtemps alors.." C'est pas comme si j'allais la retenir après tout. Pour lui dire quoi ?

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Je sais pas combien de temps il faut pour que ca passe. Ou au moins, que j'arrête d'avoir des habitudes qui veulent revenir. Comment on fait pour qu'une personne arrête de nous manquer ? Combien de fois on doit se répéter que c'est définitivement finit ? Je fais tout ce qu'il faut pour. Je suis comme toutes ces connes là, dont je me moquais avant que tu chamboules tout. J'suis comme elles, et j'ai envie de me nicher dans le creux de ton cou. Pas de partir. J'veux que tu me retiennes, et t'es pas foutu de le faire. Même quand je te le demande entre les lignes. Quand est-ce que t'as arrêté de comprendre même ce que je ne disais pas ? « Oh.. » On le voit, dans le regard qui perd un peu de son éclat. L'espoir infime que tu piétines, de ta nonchalance. Si je ne te connaissais pas si bien, je penserai que tu t'en fous. « Non mais.. C'est pas vraiment mes amis en fait, ils sont mêmes plutôt chiants. » Faux, ultra faux. Je mens avec le sourire, c'est un truc que t'aimais pas. « Mais t'as le droit de me virer et de m'envoyer vers eux, je ferais comme si je préférais leur compagnie. » On sait tous les deux que la grande McAllister le prendra mal, mais on sait aussi qu'elle n'arrive pas à se faire à l'idée de perdre. Faut peut-être que tu l'aides un peu. T'es pas loin d'être son premier échec Rafael. S'approche, un peu, trop déjà pour son battant sensible aux changements de rythme. Le sourire est discret, mais plein de malice. L'angelot raisonnable sur son épaule semble s'être fait dévorer par celui qui n'obéit qu'aux pulsions. La cohabitation entre eux est difficile ces derniers temps. « Même si je préférerais que tu kidnappes une bouteille, et que tu me fasses visiter les toits de la mather comme tu me l'as promis un jour. » Je sais plus si j'invente ou si tu me l'as vraiment dis. Y a des choses que j'imagine rêvée tellement elles n’étaient pas prévues dans ma vie de solitaire. T'as même le droit de refuser, j'irais me consoler dans d'autres bras jusqu'à consumer ta colère.

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░░░░░░░░ feat. Maxym

Pendant un long moment, il m'était difficile d'imaginer ma vie sans elle. Maintenant, je m'étais fais à cette idée. Elle était parti, surement pour ne jamais revenir. Tant pis, ça fera partie des épreuves de ma vie. J'en ai tellement enduré, je suis pas à une près. La coquille vide que j'étais au début de notre séparation a laissé place petit à petit à un nouveau moi. Un Mather par excellence qui n'en a plus vraiment rien à foutre de tout. Ca me convient, pour le moment. Je sais que ce n'est qu'une passe et que ça finira par s'en aller. QU'est ce que j'allais faire ensuite ? J'en sais rien et je m'en fou pour le moment. Je préfère vivre ma vie et voir comment ça se déroulera. Comme aujourd'hui, où Maxym décide faire irruption, d'un coup. Et que je vois dans ses yeux qu'elle n'a pas vraiment envie que je la laisse filer. "Non mais.. C'est pas vraiment mes amis en fait, ils sont mêmes plutôt chiants. Mais t'as le droit de me virer et de m'envoyer vers eux, je ferais comme si je préférais leur compagnie." J'arque un sourcil. C'est pas nouveau que j'ai du mal à comprendre les femmes de toute façon. Il y a encore quelques jours, elle ne voulait pas entendre parler de moi. "Même si je préférerais que tu kidnappes une bouteille, et que tu me fasses visiter les toits de la mather comme tu me l'as promis un jour." Alors ça, pour une surprise. Ouai, j'suis même limite choqué. Mais j'essaye de ne pas le montrer, me contentant de hocher la tête. Je suis vraiment pas sûr de lui avoir déjà promis ça un jour, étant donné que les promesses ne sont pas mon fort. Je décide quand même de jouer le jeu. "Ca peut toujours s'arranger" dis-je avec un petit sourire malicieux. J'avance alors vers la cuisine de ma MH et chope une bouteille de champagne dans le frigo. Direction le toit, maintenant.