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Knock knock ✖ Je n’avais pas réellement démarrée cette année comme une étudiante se devait de le faire. D’ailleurs, comment aurais-je dû la démarrer ? Me présenter sagement à chacun des cours auxquels je m’étais inscris était d’une assommante banalité. Non chez les Stevenof nous avions toujours fait les choses différemment. Ne serait-ce que pour marquer les esprits. Et cette année avait été ponctué par la fin prématurée de mes vacances dans le camping de l’Arizona. Pourquoi ? Je ne me souvenais plus exactement mais il était presque certain que ma mère n’avait pas apprécié qu’on la fasse venir d’Australie parce que sa fille était à la limite de l’overdose. J’avais même eu le droit à de nombreux entretiens cette femme psy, aussi sèche que le sol que mes pieds avaient foulé durant mon premier mois au summer camp. Mais revenons plutôt à ces médecins qui s’imaginait me connaitre et savoir – ou cherchait à savoir – pourquoi je m’étais mise dans cet état. J’avais pu lire sur leur dossier, laissé par mégarde par l’un des membres de l’équipe médicale que j’avais une attitude destructrice. Il semblait d’ailleurs faire le lien avec mon intervention chirurgicale de juin. Un épisode dont j’avais fait l’impasse à ma mère. Mais il semblait finalement que le secret médical ne soit plus de rigueur pour moi. L’on avait longtemps attendu que je sois en mesure de répondre de mes actes. Et après avoir été écouté et comprise, les médecins avaient finalement retiré le terme : tentative de suicide de leur tête. Vivre ! J’aimais bien trop ça. Trop peut-être et c’est bien ce qui m’avait conduit là. Mais de là croire que je m’étais droguée pour autre chose que pour faire là fête, il ne fallait tout de même pas exagérer.
Ce début d’année scolaire avait été des plus mouvementés, pour cette raison, mais aussi parce que ma génitrice avait cru bon de prendre les choses en main. Elle avait pris rendez vous avec le doyen, m’imposant presque de l’accompagner, m’avait forcé à rédiger une lettre d’excuse qu’elle avait accompagné d’un très généreux chèque. Et tout ceci pourquoi ? Afin que le monsieur ne me renvoie pas, à la suite de mon absence prolongé. Le nombre de zéro apposé sur le morceau de papier rectangulaire avait passé l’envie à ce dernier de se renseigner sur le motif de mon absence. Près de deux mois… Alors que j’entamais l’année de mon baccalauréat ! C’était tout de même bien plus des 20% autorisé en tant normal. Ce genre de comportement me déprimait. Tout n’était finalement qu’une question d’argent, d’influence ou des deux à la fois !
J’avais subit cet entretien tout comme je subirais la punition qui allait suivre à savoir : mon passage forcé dans un centre de désintoxication. Oui, encore ! Sauf que cette fois ma libération ne dépendait plus de moi. Et je savais au fond de moi que l’ancienne madame Stevenof se ferait un plaisir de disposer de mon héritage comme bon lui semblait plus que cela ne la rassurait dans cette cage dorée.
Tous ses souvenirs m’étaient revenus à l’esprit en revoyant ce grand brun que j’avais vu ce jour là, trois mois plus tôt, le jour de mon rendez vous. Un costume impeccable, une allure qui ferait envier beaucoup d’autre, une beauté à en damné un saint. Je l’avais regardé passer sans gêne jusqu’à ce qu’il disparaisse de mon champ de vision, occultant totalement les paroles – et remerciement – que ma mère formulait au directeur de l’université.
Cet après midi, je m’étais rendue jusqu’au secrétariat pour m’inscrire à un atelier sportif. Non pas par choix, mais parce que ma psy m’avait conseillé – pour ne pas dire obligé - à faire une activité qui m’intéressait. C’était la deuxième fois que cette scène se répétait devant mes yeux et le même sourire s’était dessiné sur mon visage, tandis que je l’avais regardé passé. Je ne m’étais de nouveau pas privé de l’imaginer dans des scénettes toutes plus excitantes les unes que les autres, où j’aurais le second rôle. Les figures d’autorité avaient toujours eu cet effet sur moi. Il ne m’avait pas fallu longtemps pour avoir son nom. La secrétaire administratif m’avait tiré de ma rêverie et c’était auprès d’elle je m’étais renseignée usant de malice pour obtenir bien plus que je n’en aurais demandé en premier lieu. La raison pour laquelle, elle avait été si conciliante m’avait quelque peu étonné au début. Puis j’avais attribué cela au destin. Mais en réalité, cette dernière avait tout simplement fait le lien entre le motif encore secret de mon absence prolongé et mon désir de connaitre les heures de cours de ce professeur de psychologie. Un cours qui était déjà compris dans mon cursus, à l’instar de l’année précédente… Et de celle d’avant. C’était surtout le « … Et même à domicile… » qui m’avait privé de toute concentration. * Finalement mon exil forcé m’aurait servi à quelque chose ! * avais-je alors relativisée. Mon objectif était dors et déjà établit et il n’était autre que de parvenir à passer une soirée dont je me souviendrais avec ce prof qui en faisait baver plus d’une – moi y compris !
Je m’étais alors inscrite à quelques uns de ses cours tout en me promettant de prendre également son adresse, prétextant d’ailleurs que le doyen veillait à ce que je suive ses cours afin de parfaire ma réhabilitation.
J’avais donc choisi un jour où le planning du professeur était particulièrement chargé. En espérant – à tord ou à raison – qu’il n’avait rien prévu d’autre de sa soirée que de dormir. Il était un peu plus de 23 heures j’avais volontairement laissé ma veste en cuir dans ma voiture que j’avais tout aussi intentionnellement garée quelques maisonnées plus loin. En revenant sur mes pas, à pied, je râlais intérieurement contre le froid qui me picotait la peau et réprimais à plusieurs reprises des frissons. Je m’étais finalement arrêté devant une jolie maison lisant et retenant le nom qui était écris sur la boite aux lettre. * Ca peut toujours servir ! * avais-je pensé avant de sursauter lorsque l’arrosage automatique c’était mis en marche. Je riais seule de ma bêtise, vérifiant autour de moi par réflexe si personne ne m’avait vu pour finalement choisir de couleur entre les jets d’eau. Une idée brillante qui pourrait – je l’espérais fortement – provoquer de la compassion chez le beau brun. Idée cependant bien sadique pour moi qui grelottait déjà de froid. Je m’étais ensuite dirigée vers à la dite porte du professeur Bellamy. Je laissais mon doigt sur la sonnette une ou deux secondes tout en priant intérieurement pour que ma mémoire ne me fasse pas défaut. Non pas pour son adresse, mais pour mon excuse que je croyais merveilleusement bien ficelée, ressemble fortement au récit de ce qui m’était véritablement arrivée. Attendant qu’il vienne ouvrir tout en frottant vivement mes mains sur mes bras et avant bras où perlaient quelques gouttes d’eau. * Au moins je n’aurais pas à mentir sur ça !* me fis-je remarquer à moi-même.
Un sourire apparu sur mon visage en entendant le bruit de la serrure. Je me mordais la lèvre pour le perdre aussi vite qu’il était apparu. « Hum… Désolée je… » commençais-je en lâche un léger rire gênée et rougissante. « Je suis chez ma grande tante au 206… J’étais sortie fumée et... Avec ces systèmes de sécurité je suis bloquée dehors. Elle vous aurait pas laissé un double part hasard ? » avais-je fini par demandé en haussant longuement les épaules. Je considérais son expression et choisi d’ajouter en m’imaginant que personne d’un tant soit peu censé ne laisserait le double d’une voisine à une parfaite inconnue. « Ou est ce que je pourrais l’appeler ? Je… J’ai toqué une bonne dizaine de fois, elle doit pas m’entendre de sa chambre. » terminais-je enfin en me mordant la lèvre comme gênée.
Ce début d’année scolaire avait été des plus mouvementés, pour cette raison, mais aussi parce que ma génitrice avait cru bon de prendre les choses en main. Elle avait pris rendez vous avec le doyen, m’imposant presque de l’accompagner, m’avait forcé à rédiger une lettre d’excuse qu’elle avait accompagné d’un très généreux chèque. Et tout ceci pourquoi ? Afin que le monsieur ne me renvoie pas, à la suite de mon absence prolongé. Le nombre de zéro apposé sur le morceau de papier rectangulaire avait passé l’envie à ce dernier de se renseigner sur le motif de mon absence. Près de deux mois… Alors que j’entamais l’année de mon baccalauréat ! C’était tout de même bien plus des 20% autorisé en tant normal. Ce genre de comportement me déprimait. Tout n’était finalement qu’une question d’argent, d’influence ou des deux à la fois !
J’avais subit cet entretien tout comme je subirais la punition qui allait suivre à savoir : mon passage forcé dans un centre de désintoxication. Oui, encore ! Sauf que cette fois ma libération ne dépendait plus de moi. Et je savais au fond de moi que l’ancienne madame Stevenof se ferait un plaisir de disposer de mon héritage comme bon lui semblait plus que cela ne la rassurait dans cette cage dorée.
Tous ses souvenirs m’étaient revenus à l’esprit en revoyant ce grand brun que j’avais vu ce jour là, trois mois plus tôt, le jour de mon rendez vous. Un costume impeccable, une allure qui ferait envier beaucoup d’autre, une beauté à en damné un saint. Je l’avais regardé passer sans gêne jusqu’à ce qu’il disparaisse de mon champ de vision, occultant totalement les paroles – et remerciement – que ma mère formulait au directeur de l’université.
Cet après midi, je m’étais rendue jusqu’au secrétariat pour m’inscrire à un atelier sportif. Non pas par choix, mais parce que ma psy m’avait conseillé – pour ne pas dire obligé - à faire une activité qui m’intéressait. C’était la deuxième fois que cette scène se répétait devant mes yeux et le même sourire s’était dessiné sur mon visage, tandis que je l’avais regardé passé. Je ne m’étais de nouveau pas privé de l’imaginer dans des scénettes toutes plus excitantes les unes que les autres, où j’aurais le second rôle. Les figures d’autorité avaient toujours eu cet effet sur moi. Il ne m’avait pas fallu longtemps pour avoir son nom. La secrétaire administratif m’avait tiré de ma rêverie et c’était auprès d’elle je m’étais renseignée usant de malice pour obtenir bien plus que je n’en aurais demandé en premier lieu. La raison pour laquelle, elle avait été si conciliante m’avait quelque peu étonné au début. Puis j’avais attribué cela au destin. Mais en réalité, cette dernière avait tout simplement fait le lien entre le motif encore secret de mon absence prolongé et mon désir de connaitre les heures de cours de ce professeur de psychologie. Un cours qui était déjà compris dans mon cursus, à l’instar de l’année précédente… Et de celle d’avant. C’était surtout le « … Et même à domicile… » qui m’avait privé de toute concentration. * Finalement mon exil forcé m’aurait servi à quelque chose ! * avais-je alors relativisée. Mon objectif était dors et déjà établit et il n’était autre que de parvenir à passer une soirée dont je me souviendrais avec ce prof qui en faisait baver plus d’une – moi y compris !
Je m’étais alors inscrite à quelques uns de ses cours tout en me promettant de prendre également son adresse, prétextant d’ailleurs que le doyen veillait à ce que je suive ses cours afin de parfaire ma réhabilitation.
J’avais donc choisi un jour où le planning du professeur était particulièrement chargé. En espérant – à tord ou à raison – qu’il n’avait rien prévu d’autre de sa soirée que de dormir. Il était un peu plus de 23 heures j’avais volontairement laissé ma veste en cuir dans ma voiture que j’avais tout aussi intentionnellement garée quelques maisonnées plus loin. En revenant sur mes pas, à pied, je râlais intérieurement contre le froid qui me picotait la peau et réprimais à plusieurs reprises des frissons. Je m’étais finalement arrêté devant une jolie maison lisant et retenant le nom qui était écris sur la boite aux lettre. * Ca peut toujours servir ! * avais-je pensé avant de sursauter lorsque l’arrosage automatique c’était mis en marche. Je riais seule de ma bêtise, vérifiant autour de moi par réflexe si personne ne m’avait vu pour finalement choisir de couleur entre les jets d’eau. Une idée brillante qui pourrait – je l’espérais fortement – provoquer de la compassion chez le beau brun. Idée cependant bien sadique pour moi qui grelottait déjà de froid. Je m’étais ensuite dirigée vers à la dite porte du professeur Bellamy. Je laissais mon doigt sur la sonnette une ou deux secondes tout en priant intérieurement pour que ma mémoire ne me fasse pas défaut. Non pas pour son adresse, mais pour mon excuse que je croyais merveilleusement bien ficelée, ressemble fortement au récit de ce qui m’était véritablement arrivée. Attendant qu’il vienne ouvrir tout en frottant vivement mes mains sur mes bras et avant bras où perlaient quelques gouttes d’eau. * Au moins je n’aurais pas à mentir sur ça !* me fis-je remarquer à moi-même.
Un sourire apparu sur mon visage en entendant le bruit de la serrure. Je me mordais la lèvre pour le perdre aussi vite qu’il était apparu. « Hum… Désolée je… » commençais-je en lâche un léger rire gênée et rougissante. « Je suis chez ma grande tante au 206… J’étais sortie fumée et... Avec ces systèmes de sécurité je suis bloquée dehors. Elle vous aurait pas laissé un double part hasard ? » avais-je fini par demandé en haussant longuement les épaules. Je considérais son expression et choisi d’ajouter en m’imaginant que personne d’un tant soit peu censé ne laisserait le double d’une voisine à une parfaite inconnue. « Ou est ce que je pourrais l’appeler ? Je… J’ai toqué une bonne dizaine de fois, elle doit pas m’entendre de sa chambre. » terminais-je enfin en me mordant la lèvre comme gênée.
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